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pseudocoffeae prélevée sur Aster sp. en Floride (différenciation des secteurs labiaux latéraux

Degré de vulnérabilité

Chapitre 3 : Résultats-Discussion

P. pseudocoffeae prélevée sur Aster sp. en Floride (différenciation des secteurs labiaux latéraux

et submédians). L’observation des photos concernant les populations de P. gutierrezi présentées par ces mêmes auteurs (Inserra et al. (1998) semble également montrer une similarité de la configuration du premier anneau céphalique pour les deux sexes.

La description de la configuration du premier anneau céphalique des mâles fait souvent défaut dans la littérature. Les observations faites dans cette étude tout comme celles faites par Golden et al. (1992) et Inserra et al. (1998) montrent l’importance des observations de ce paramètre. La multiplication des observations du premier anneau céphalique des mâles pour les espèces bisexuelles de Pratylenchus apparaît nécessaire afin d’évaluer la variabilité de ce caractère et sa pertinence dans la reconnaissance morphologique des populations. Pour les espèces bisexuelles de Pratylenchus, la configuration du premier anneau céphalique des mâles pourrait donc enrichir la nomenclature de Corbett et Clark (1983) établie selon la seule configuration du premier anneau céphalique des femelles.

Annélation de la capsule céphalique des femelles (figures 3.3):

L’observation d’un troisième anneau au niveau de la capsule céphalique, chez certains individus, et semblant apparaître suite à la subdivision de l’un des deux anneaux chez les quatre isolats étudiés est également mentionnée par Corbett & Clark (1983) ; Baujard et al. (1990) et Mizukubo (1992b) pour différentes espèces de Pratylenchus spp. Corbett & Clark (1983) ainsi que Baujard et al. (1990) préconisent beaucoup de précautions dans l’utilisation du nombre d’anneaux de la capsule céphalique en tant que critère déterminant pour l’identification spécifique au sein du genre Pratylenchus. Mizukubo (1992b) qui lui a observé cette variabilité chez un complexe de populations de P. coffeae, P. pseudocoffeae et Pratylenchus sp. préconise le dénombrement des anneaux céphaliques sur les deux côtés de la tête.

Chapitre 3 : Résultats-Discussion

1. Etudes morpho-anatomiques des isolats de Pratylenchus

Ornementation des champs latéraux (figures 3.5) :

L’importante variabilité de l’ornementation des champs latéraux ici observée est en accord avec les observations antérieurement réalisées par Corbett & Clark (1983) et par Baujard et al. (1990) sur différentes espèces du genre Pratylenchus. La dilatation du corps à certains niveaux, probablement due à la présence d’oeufs à l’intérieur du corps, fait apparaître d ’autres bourrelets, les champs latéraux semblant fonctionner à la manière d’un soufflet. De ce fait, l’ornementation des champs latéraux n’apparaît pas comme un critère stable et donc fiable pour l’identification spécifique au sein du genre Pratylenchus comme le suggéraient déjà Corbett & Clark (1983) ainsi que Baujard et al. (1990).

En revanche l’étude des champs latéraux en coupe transversale devrait être réalisée, une spécificité de la forme et de la couche médiane vacuolaire de ces derniers ayant été observée au microscope électronique à transmission chez P. brachyurus, P. loosi et P. sefaensis (Mounport

et al., 1990).

Forme de l ’extrémité distale de la partie postérieure desfemelles (figure 3.4 ; 3.6-3.11) :

L ’observation au MO d’un certain nombre d’individus de chaque isolât (Moca: n = 46 ; Chamtaca: n = 42 ; Chitalon: n = 36) montre qu’il existe une importante variabilité de la forme de l’extrémité distale de la partie postérieure des femelles à l’intérieur de chacun de ces trois isolats. Cette variabilité a déjà été reportée chez P. brachyurus et P. coffeae par Tarjan & Frederick (1978). Mais cette variabilité apparaît avec des intensités différentes suivant les populations étudiées. Roman & Hirschmann (1969) reportent une faible variabilité de ce caractère pour ces deux mêmes espèces. Malgré la variabilité de la forme de la partie postérieure des femelles observée dans cette étude, il apparaît néanmoins un phénotype majeur de cette partie du corps des femelles pour chacun des isolats étudiés comme décrit ci-après.

Pour les isolats Chamtaca et Chitalon, on observe un même phénotype prédominant des parties postérieures de femelles, à savoir une partie postérieure de forme subcylindrique avec une extrémité distale tronquée ou largement arrondie. C’est également ce phénotype qui apparaît pour les femelles observées au MEB et appartenant à ces deux isolats. Ce phénotype est également observé chez différentes populations de P. coffeae : population prélevée sur Aglaonema sp. en

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1. Etudes morpho-anatomiques des isolats de Pratylenchus

Floride (Roman & Hirshmann, 1969) ; spécimens de la USDA Nematode Collection (Handoo & Golden, 1989) ; populations prélevées sur Citrus spp. en Floride (Taijan & Frederick, 1978 ; Corbett & Clark, 1983; Inserra et al., 1996) ; redescription de l’espèce P. coffeae selon Siddiqi (1972), Loof (1978 et 1991). Ce phénotype est également observé chez les femelles d’une population initialement identifiée comme P. loosi prélevée sur Fragaria sp. (Mohotti, 1998). Le statut spécifique de cette population est toute fois remis en cause par le même auteur.

Le profil de ce phénotype correspond également à celui observé pour P. panamaensis (Siddiqi et al., 1991). Il est cependant observé un aspect crénelé de l’extrémité distale chez les femelles de cette espèce et qui n’est pas observé chez les isolats Chamtaca et Chitalon. Cependant l’ornementation en rides des extrémités distales des parties postérieures de femelles des isolats Chitalon et Chamtaca mise en évidence à l’observation au MEB, pourrait donner au microscope optique l’apparence d’une annélation. Cette observation est également faite par Inserra et al. (1998) pour deux populations de P. gutierrezi.

Pour l’isolat Moca, le phénotype prédominant chez les femelles, est une partie postérieure de forme plutôt conoide avec une extrémité distale subhémisphérique à “grossièrement” pointue. Ce phénotype des femelles de l’isolat Moca est également observé au MEB. Mais c’est aussi le même phénotype qui apparaît chez les femelles de l’isolat Buena Vista qui ont été observées au MEB. Ces observations concordent avec celles de Mizukubo (1992a) sur les femelles de

P. pseudocoffeae prélevées au Japon. Siddiqi (1972), Loof (1978, 1991) et Mohotti (1998)

observent également ce genre de phénotype chez les femelles de P. loosi. D ’autres populations de P. loosi prélevées sur Camellia sp. (Corbett & Clark, 1983), sur Sorghum vulgare au Sénégal (Baujard et al., 1990) ou sur Paspalum notatum et Panicum hemitomon en Floride (Inserra et al., 1996), présentent aussi une forme générale de l’extrémité distale des parties postérieures de femelles similaire à celle décrite précédemment. C’est un des facteurs qui a conduit à une identification de l’isolat Buena Vista comme P. loosi (Anzueto et al., 1992 ; Anzueto, 1993).

La forme (et sa variabilité) des parties postérieures de femelles de l’isolat Buena Vista observée par Inserra et al. (1998) et Mohotti (1998) n’est pas décrite en détail. Inserra et al. (1998) ne font mention que d’une terminaison des parties postérieures lisse pour 70% des femelles. Mohotti (1998) quant à lui, décrit une forme plutôt arrondie des parties

Chapitre 3 : Résultats-Discussion

1. Etudes morpho-anatomiques des isolats de Pratylenchus

Malgré l’existence d’un phénotype prédominant de l’extrémité distale des parties postérieures des femelles au sein de chaque isolât, la variabilité de ce caractère et son analyse subjective puisque basée sur une simple appréciation visuelle, obligent à utiliser ce caractère avec précaution. Il ne doit en aucun cas être utilisé comme unique ou principal critère de classification. Ceci contredit les observations de Loof ( 1991 ) qui considère la forme des parties postérieures de femelles comme un caractère assez fiable pour l’identification des espèces du genre Pratylenchus.

Forme et contenu de la spermathèque (figures 3.12-3.15) :

La forme de la spermathèque, extrêmement variable en forme et en taille au sein de chacun des trois isolats, ne constitue absolument pas un critère fiable pour l’identification. Ceci vient à l’encontre des observations de Roman & Hirschmann (1969) qui préconisent son utilisation comme critère d ’identification. La présence systématique d’une spermathèque pleine chez les femelles laisse supposer qu’il existe pour ces trois isolats, un mode de reproduction amphimictique.

Observation de l ’hemizonion :

La difficulté d’observation de l’hémizonion chez l’isolat Chitalon est également mentionnée par Roman et Hirschmann ( 1969) chez différentes espèces de Pratylenchus spp. dont