Au cours de cette section, nous allons présenter les méthodes et les instruments que nous utiliserons pour collecter les données en réponse aux questions posées et aux hypothèses formulées ainsi, que le déroulement de l’enquête. Nous préciserons également les caractéristiques de la population sur laquelle nous allons travailler et la forme et contenu du questionnaire. Nous présenterons enfin l’échantillon et nous indiquerons le plan d’analyse des données.
416 Tsoukas H., (1989), « The validity of idiographic research explanations », Academy of Management Review 14, no 4, pp. 551-561.
140 §I. collecte des données et déroulement de l’enquête
A. Les méthodes utilisées pour la collecte des données
Pour collecter les données, nous avons utilisé l’approche mixte. Cette approche est une combinaison de l’approche qualitative et l’approche quantitative. Elle permet de mobiliser aussi bien les avantages du mode quantitatif que ceux du mode qualitatif. Cette conduite aide à maitriser le phénomène dans toutes ses dimensions vu que les deux approches ne s’opposent pas, elles se complètent.
Nous avons commencé notre recherche par une enquête exploratoire auprès des associations professionnelles (ex. l’Amith), le centre régional d’investissement (CRI) et la CGEM Fès-Taza. Nous avons récolté énormément d’informations, principalement des données de contenu.
Pour l’élaboration du cadre conceptuel, nous avons opté pour une stratégie fondée sur les propositions théoriques émises en amont et la stratégie fondée sur la recherche d’explications rivales. Elle peut être liée à la première, si les propositions théoriques intégraient des hypothèses rivales.
Une fois le modèle théorique où sont posées les hypothèses est élaboré, nous avons enchainé par une étude quantitative de type corrélationnelle-explicative en face à face, à l’aide d’un questionnaire417, elle consiste à expliquer comment les variables du modèle interagissent et comment elles peuvent être associées. La recherche porte sur la découverte de relations entre les facteurs ou les variables. Nous avons vérifié pour chacune des hypothèses du modèle, les facteurs en relation, la direction de la relation et les conséquences de la relation. Au cas où les facteurs varient dans la même direction, on parle d’associations positives. Si les facteurs varient dans des directions opposées, on parlera d’associations négatives.
Après les analyses statistiques et vérification du modèle, nous terminons notre recherche par une étude qualitative auprès des acteurs institutionnels réalisée au moyen d’un guide d’entretien418. Pour collecter les données, nous avons combiné l’analyse des documents officiels fournis par les personnes rencontrées lors des entrevues exploratoires et formelles, avec les informations recueillies lors des entretiens semi-directifs auprès de plusieurs intervenants institutionnels dans la vie professionnelle des entrepreneurs tel que (la CGEM Fès-Taza, la chambre de commerce, d’industrie et des services Fès-Meknès et la direction
417 Voir, annexe 5.
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régionale du commerce et de l’industrie). L’entretien semi-directif consiste en une interaction verbale animée de façon souple par le chercheur. Nous avons défini un thème général sans intervenir sur l’orientation du propos du sujet. Les interventions se limitent à la facilitation du discours pour l’interlocuteur, à la manifestation d’une attitude de compréhension, à une relance fondée sur des éléments déjà exprimés par le sujet ou un approfondissement d’éléments énoncés par ce dernier. Nous avons utilisé un guide d’entretien structuré en six axes pour aborder une série de thèmes préalablement définis.
Grâce à cette interaction, une compréhension riche du phénomène étudié sera construite conjointement avec l’interviewé. En recueillant des témoignages auprès d’une variété d’acteurs institutionnels, nous évitons donc le piège de l’analyse unidimensionnelle, nous obtenons ainsi des éclairages complémentaires permettant d’acquérir une connaissance plus juste et plus neutre du phénomène à étudier.
B. Le déroulement de l’enquête
L’enquête a été menée auprès des PME industrielles de la nouvelle région Fès-Meknès. Dans la pratique, il a été difficile d’identifier ce type d’entreprise à cause de non actualisation de la base de données du centre régional d’investissement, suite à la nouvelle répartition régionale. Par conséquent, l’étude empirique a été difficile à entreprendre.
Nous nous sommes tournés vers les informations documentaires disponibles. En l’occurrence, les associations professionnelles (ex. l’Amith) par le biais de la base de sondage des entreprises adhérentes dont elles disposent, le CRI, les publications du ministre de commerce et d’industrie, les bases de données fournies par la CGEM et la chambre de commerce et d’industrie, et surtout le Baromètre de l'OMPIC sur le Registre Central du Commerce (RCC) et le Registre de la Propriété Industrielle (PI). Ce dernier nous a permis d’établir un état des lieux de l’activité entrepreneuriale régionale et de répertorier les entreprises industrielles par ville.
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Figure 5 : La répartition sectorielle des entreprises dans la région Fès-Meknès
Le diagramme ci-dessus représente la répartition sectorielle de l’activité entrepreneuriale (Personnes morales) de la région Fès-Meknès. On constate que le secteur de l’industrie représente près de 8%, il occupe la quatrième place par rapport au secteur commercial, BTP et les services qui dominent les premières places. Ce pourcentage traduit l’existence de 5070 entreprises dans la région tous secteurs d’activité industrielle confondus (industrie agro-alimentaire, textile et cuir, métallique et mécanique, électrique et électronique, chimique et para-chimique). Ces entreprises sont réparties par ville comme suite :
Figure 6 : La répartition des entreprises industrielles par villes.
36% 30% 11% 8% 4% 4% 3% 3%1%