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Phase 4 : Interprétation et analyse i Jolliet et al (2010) indique que :

3.3.2 Propositions au niveau temporel

Propositions pour l’utilité de la caractérisation temporelle des BDDs (TP2-1)

La caractérisation temporelle des BDDs requiert une désagrégation de l’information qui risque d’augmenter grandement le temps de travail pour la modélisation des systèmes dans une étude ACV. Les niveaux de désagrégation (précision de la caractérisation) utiles ne sont toutefois pas déterminés même s’ils ont une incidence directe sur le temps de travail nécessaire à la modélisation des systèmes. Cette situation est préoccupante et il convient de s’en soucier. Il faut donc :

7-Discuter du format et du niveau de précision utile pour la caractérisation temporelle

Le niveau de précision de la caractérisation temporelle n’est pas le seul critère qui influence le temps de travail lié à la modélisation des systèmes dans une étude ACV. Il faut aussi évaluer la quanti- té de données qui est nécessaire pour une caractérisation temporelle utile des différents systèmes de l’activité humaine. C’est le type de distinction temporelle des systèmes qui influence l’utilité de la caractérisation temporelle des systèmes. Il faut alors identifier comment la distinction temporelle de différents systèmes peut avoir une influence sur le temps de travail nécessaire à la modélisation du système. Pour résumé, il faut donc :

3-10 Chapitre 3 : Démarche pour le développement

Propositions pour l’évaluation de la pertinence du mode de caractérisation temporelle (TP2-3) La période de validité de la définition des processus et le moment de création d’une fiche de données sont les seules informations temporelles disponibles aujourd’hui dans les BDDs du domaine ACV. Ce mode de caractérisation permet une analyse de la représentativité des systèmes, mais ne peut être utilisé pour considérer la variabilité temporelle des impacts environnementaux. Heijungs et Suh (2002) proposent un mode de caractérisation où il faut définir la période de chaque flux élémentaire pour chaque scénario tout en indiquant que ce mode n’est pas viable à cause de la quantité de travail qu’il requiert pour la modélisation des systèmes de l’activité humaine. Levasseur et al. (2010) propo- sent que les résultats d’ICV soient décrits par des distributions temporelles définissant les flux élémen- taires afin de pouvoir utiliser la méthode de modélisation dynamique des impacts environnementaux qu’ils ont conçue. Cette proposition nécessite donc au moins une nouvelle information pour caractéri- ser les BDDs du domaine ACV. Il faut donc :

9-Proposer un mode de caractérisation temporelle qui permet l’utilisation de distributions temporelles Un ouvrage (Heijungs and Suh 2002) discute du calcul d’ICV caractérisé au niveau temporel. Il est indiqué dans celui-ci que la propagation de la caractérisation temporelle peut se faire de la même manière que pour la propagation des caractéristiques spatiales (voir p. 2-26). La discussion de la sec- tion 9.3 de cet ouvrage (p. 194) souligne aussi que ce type de caractérisation sera restreint en pratique et qu’il faudra toujours traiter le temps comme un paramètre discret. Cette possibilité ne s’applique donc pas nécessairement à une caractérisation par des distributions temporelles. Il semble donc perti- nent de :

10-Analyser les contraintes provenant du calcul d’un ICV caractérisé au niveau temporel Les conclusions de cette analyse permettront ensuite de :

11-Définir une méthode de calcul d’ICV qui permet la propagation de la caractérisation temporelle Une fois qu’un mode de caractérisation temporelle est défini pour la modélisation des sys- tèmes, il faut évaluer sa pertinence comme pour l’évaluation de la pertinence des modes de caractéri- sation spatiale. Plusieurs critères peuvent être considérés dans l’évaluation de la pertinence d’un mode de caractérisation temporelle. La création requiert donc de choisir des critères pour évaluer la perti- nence du mode de caractérisation temporelle retenu. Il faut donc :

12-Créer un cadre d’évaluation de modes de caractérisation temporelle

La définition du cadre d’évaluation de modes de caractérisation temporelle ouvre ensuite la porte à une analyse de la pertinence du ou des modes qui ont été proposés. Il devient alors possible de :

13-Analyser le ou les modes de caractérisation temporelle proposés

Une fois l’évaluation du ou des modes de caractérisation temporelle accomplie, il sera intéres- sant de proposer un standard de caractérisation temporelle qui pourrait servir pour la description des différentes sources d’information utilisées dans les études ACV. Ce standard devrait faciliter le par- tage et l’utilisation de l’information entre différentes sources afin de minimiser le temps de travail nécessaire à la modélisation de systèmes caractérisés au niveau temporel. Il faut donc :

Chapitre 3 : Démarche pour le développement 3-11 Proposition pour établir la correspondance entre les ICVs et les besoins des méthodes (TP3-1)

Tel que mentionné précédemment, il n’existe pas de mode standard de caractérisation tempo- relle des systèmes (aucune mention dans la définition de différentes BDDs). Il existe une proposition pour obtenir un ICV caractérisé au niveau temporel qui s’apparente à la méthode standard de propaga- tion des caractéristiques spatiales. Une méthode de modélisation dynamique des impacts environne- mentaux est proposée (Levasseur et al. 2010). L’analyse de ces trois aspects et la proposition de nou- velles solutions sont aussi envisagées dans les pages précédentes. Une réflexion sur la correspondance entre ces nouvelles idées permettra d’identifier comment lier des valeurs d’ICV caractérisé au niveau temporel avec des méthodes de modélisation dynamique d’impacts environnementaux qui pourraient ne pas utiliser la même discrétisation temporelle. Il faut donc :

15-Discuter des méthodes permettant d’établir une correspondance entre un ICV caractérisé au niveau temporel et les méthodes de modélisation des impacts environnementaux variable au niveau temporel Il faut ajouter qu’une seule méthode de modélisation d’impacts environnementaux considérant la variabilité temporelle des effets des flux élémentaires est proposée aujourd’hui. Il s’agit de la mé- thode dite dynamique de modélisation des effets des gaz à effet de serre proposée par Levasseur et al (2010). Les effets dans le temps des flux élémentaires peuvent varier aussi pour d’autres catégories d’impacts environnementaux. Il faut donc que d’autres méthodes soient développées. Le développe- ment de ces méthodes n’est toutefois pas retenu dans ce travail puisque, comme le démontrent certains travaux de thèse (Levasseur 2011), cette question est trop vaste pour s’ajouter aux propositions déjà identifiées.

3-12 Chapitre 3 : Démarche pour le développement