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Effets de la structure de la méthode ACV sur l’organisation du travail

Phase 4 : Interprétation et analyse i Jolliet et al (2010) indique que :

3.4.1 Effets de la structure de la méthode ACV sur l’organisation du travail

Toutes les propositions définies dans le tableau 3-3 sont liées entre elles par la structure de la méthode ACV et plus particulièrement par la structure de la deuxième phase. Il faut donc considérer ces liens avant de définir le détail et l’ordre dans lequel il faudra traiter ces propositions.

Structure de la deuxième phase

La deuxième phase de la méthode ACV définit l’étape de la modélisation du système et l’étape du calcul de l’ICV. Une description de la structure de cette phase permet d’identifier les liens entre les différentes étapes et considérations qui touchent les propositions retenues. Cette description permet aussi de mieux comprendre la distinction à faire entre les sources d’informations (BBDs et autres) et un inventaire cycle de vie (ICV). La figure 3.1 présente un schéma de la structure de la deu- xième phase pour mieux comprendre les liens entre les propositions présentées dans la section précé- dente.

Figure 3.1 : Description de la structure de la deuxième phase de la méthode ACV. Cette phase combine la mo- délisation de systèmes et le calcul d’ICV. Plusieurs facettes d’une étude ACV sont en lien avec cette phase comme les sources d’informations qui sont utilisées pour la description des scénarios et systèmes. Les relations mathématiques présentées ici soulignent la nécessité de transformer les valeurs provenant des sources d’information sous un format de processus qui est l’unité de base de modélisation d’un système.

3-14 Chapitre 3 : Démarche pour le développement Commentaires spécifiques sur les liens entre les différentes propositions de développement

Quelques commentaires spécifiques peuvent être faits sur les liens et l’ordre de traitement des propositions à partir de l’information de la figure 3.1.

Proposition P1 :

Le niveau de précision nécessaire pour la caractérisation spatiotemporelle est un sujet qui touche toutes les étapes de modélisation. Elle dépend des systèmes modélisés, des spécificités des méthodes de modélisations des impacts environnementaux existantes et des besoins d’analyse. Dans un monde parfait, il faut que le niveau de précision de la caractérisation permette d’obtenir des résul- tats d’ACVI qui soient suffisamment précis pour départager différents scénarios d’une étude. En pra- tique, il faut surtout que le niveau de précision soit représentatif du niveau de connaissance sur la ca- ractérisation lors de la modélisation du système. C’est plutôt sur cette question de représentativité qu’une discussion doit porter.

Proposition P2 :

Dans le cadre de cette thèse, la minimisation du temps de travail pour la modélisation des sys- tèmes touche seulement la question de l’ajout de la caractérisation spatiotemporelle. Elle est liée direc- tement à l’étape de modélisation des systèmes ce qui veut dire que les modes de caractérisation de- vraient s’appliquer aux sources d’informations utilisées pour la modélisation des systèmes, dans le cas choisi, les BDDs. Il serait aussi intéressant qu’il s’agisse d’une caractérisation qui est directement utilisable pour l’ICV. L’idée est de trouver des modes de caractérisation qui minimise le temps de travail relié à la désagrégation spatiotemporelle, qui est maintenant considéré comme utile, lors de la phase de modélisation du système.

Proposition P3 :

La définition d’un cadre d’évaluation des modes de caractérisation spatiotemporelle est utile pour faire l’analyse de la pertinence des différents modes existants ou proposés. Il s’applique donc aux sources d’information (BDDs) qui utilisent ces modes de caractérisation. Il n’existe pas aujourd’hui de cadre pour ce type d’évaluation, mais les principes généraux et les conditions d’utilisation de la mé- thode ACV peuvent servir de base pertinente pour définir un tel cadre. La caractérisation spatiale n’étant pas très différente de la caractérisation temporelle, il semble aussi possible que l’évaluation se fasse selon des critères comparables, ce qui explique qu’il s’agisse d’un cadre d’évaluation des modes de caractérisation spatiotemporelles.

Proposition P4 :

Une fois que le cadre d’évaluation des modes de caractérisation spatiotemporelle est défini. Il devient possible de l’utiliser pour évaluer les deux modes de caractérisation spatiale et le mode de caractérisation temporelle existants. Cette évaluation doit permettre l’identification d’un mode qui soit plus pertinent pour devenir un standard.

Proposition P5 :

Une fois que les différents modes de caractérisation spatiale et temporelle sont évalués par rapport au cadre défini, il devient possible de faire un choix stratégique pour définir un mode standard de caractérisation spatiotemporelle pour la description des sources d’information.

Chapitre 3 : Démarche pour le développement 3-15

Proposition P6 :

Tel que mentionné précédemment, la caractérisation spatiotemporelle d’un ICV peut ne pas correspondre aux maillages et périodes utilisés dans la définition de FCs de différentes méthodes de modélisation des impacts environnementaux. La faible quantité de discussions sur l’établissement de ce type de correspondance impose une discussion plus détaillée sur ce sujet. Cette discussion ne doit pas négliger d’une proposition qui touche l’étape du calcul d’ICV et la troisième phase de la méthode ACV.

Proposition P7 :

Aucune proposition claire n’a été faite aujourd’hui sur la caractérisation temporelle lors de la modélisation des systèmes dans une étude ACV. Ce type de proposition est directement en lien avec les sources d’informations utilisé, mais doit considérer la propagation de l’information dans le calcul d’ICV et l’utilité d’une telle caractérisation pour la modélisation des impacts environnementaux. La possibilité d’utiliser des distributions temporelles doit être évaluée.

Proposition P8 :

L’analyse des contraintes pour le calcul d’un ICV caractérisé au niveau temporel est en lien avec la méthode actuellement proposée par Heijungs et Suh (2002). Il faut donc analyser les commen- taires de ces auteurs sur les capacités limitées de cette méthode de calcul et proposer des pistes de solutions.

Proposition P9 :

Une fois que la proposition P8 sera accomplie, il sera possible de proposer une méthode de calcul d’ICV qui permet la propagation des caractéristiques temporelles. Cette méthode doit pouvoir utiliser l’information provenant de systèmes caractérisés au niveau spatiotemporelle et permettre l’obtention d’ICVs caractérisés au niveau temporelle. Ces ICVs caractérisés doivent aussi être utiles à la phase de modélisation des impacts environnementaux.