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III. LES RESULTATS DE L’ENQUÊTE « VÉTÉRINAIRES ÉQUINS »

15. PROPOSITION D’UNE TYPOLOGIE DES VÉTÉRINAIRES ÉQUINS MIXTES

L’éloignement du cabinet où sont envoyés les cas référés par les vétérinaires mixtes est très variable (Graphique 61). Il dépend parfois de la complexité de la situation. En effet, certains réfèrent à l’ENV d’Alfort ou de Lyon quand cela est nécessaire, quelque soit la distance. 0 2 4 6 8 10 12 14 16 10 à 20 25 à 35 40 à 50 60 à 80 90 à 100 110 à 150 200 plus de 250 km No m b re d e p o n se s

Graphique 61 : Distance de la clinique de référé en équine

15. PROPOSITION D’UNE TYPOLOGIE DES VÉTÉRINAIRES ÉQUINS

MIXTES

Lors de l’analyse des réponses du questionnaire, il est apparu que les réponses à de nombreuses questions avaient une forte dépendance avec le motif qui a conduit les vétérinaires à faire de l’équine. En regroupant ces réponses il est possible de faire un portrait type de trois classes de vétérinaires équins mixtes :

- les vétérinaires qui font de l’équine avant tout par amour des chevaux (20 % des répondants)

- les vétérinaires qui font de l’équine par intérêt pour l’activité (31 % des répondants) - les vétérinaires qui font de l’équine pour répondre à une demande (35 % des

répondants).

14 % des vétérinaires n’ont pu être rattachés à une de ces classes car ils appartenaient à deux en même temps ou ne pensaient correspondre à aucune.

15.1 Vétérinaire équin par amour des chevaux

La moitié de ces vétérinaires sont des femmes. Alors que, de manière générale, seul un vétérinaire sur six ayant répondu est une femme, on retrouve ici beaucoup de femmes qui ont choisi l’équine pour la relation qu’elles ont avec les animaux. Ceci correspond à la tendance actuelle de féminisation des vétérinaires et au fait que de nombreuses jeunes filles cavalières rentrent en Ecole Vétérinaire avant tout pour faire un métier avec les chevaux.

Ces vétérinaires ont choisi de faire de la mixte parce qu’ils aimaient les chevaux mais ne peuvent pas en faire plus par manque de temps et de rentabilité. Pourtant, en analysant plus précisément les données, ce sont les seuls qui estiment en moyenne que leur pourcentage de chiffre d’affaires en équine (16 % en moyenne) est supérieur au pourcentage de clients équins dans leur clientèle totale (14 % en moyenne).

De plus, ces vétérinaires ont l’activité équine la plus développée (ils voient en moyenne 13 chevaux par semaine sur un rayon de 46 km), ils manquent cependant de temps pour la développer davantage.

Ils comptent 64 % de chevaux de loisir dans leur clientèle équine et aiment travailler avec eux. Ils n’ont d’ailleurs pas de préférences très marquées et apprécient tous les types de clientèles équines, même les chevaux de sport et course. Par contre, ils ne travaillent presque pas avec les chevaux destinés à la boucherie. Parmi les chevaux de loisir, ils travaillent volontiers avec les chevaux de tous les types, même s‘ils aiment un peu moins les propriétaires de chevaux type « compagnie ».

Pour ces vétérinaires qui ont une formation théorique en équine importante par les journaux ou les conférences, la communication avec le client est primordiale. Ils cherchent à fidéliser avant tout pour améliorer leurs relations avec eux. Ils sont aussi très attirés par les médecines alternatives et répondent ainsi à la demande de la clientèle. Par contre, à peine plus de la moitié pratique la dentisterie régulièrement.

15.2 Vétérinaire équin par intérêt pour l’activité équine

Ces vétérinaires sont passionnés par les différents aspects de cette médecine individuelle, sa complexité et son exigence, la rigueur qu’elle demande et la satisfaction intellectuelle qu’elle apporte. Si leur clientèle équine n’est pas plus importante, c’est qu’ils n’ont pas assez de demande. D’ailleurs, ils cherchent à la fidéliser de façon importante pour améliorer leurs relations avec elle mais aussi pour augmenter leur part d’activité en équine. Ces vétérinaires voient en moyenne 11 chevaux par semaine. Leur pourcentage de clientèle équine (13%) est égal à celui des vétérinaires « par amour des chevaux », mais leur pourcentage de chiffre d’affaires est presque deux fois plus faible (9%) que celui de ces derniers.

Dans notre étude, les vétérinaires appartenant à cette catégorie sont quasiment tous des hommes plus âgés que les autres répondants, ils ont 48 ans en moyenne.

Ces passionnés cherchent sans cesse à améliorer leurs compétences en équine : ils sont inscrits à un organisme de formation continue en équine, le plus souvent l’AVEF, qui regroupe uniquement des vétérinaires équins. De plus, ils participent tous à de nombreuses conférences et sont abonnés à au moins un journal de formation continue. Ils sont bien équipés au niveau matériel et en particulier en dentisterie.

voient peu d’ânes même s’ils aiment avoir affaire à eux. Ils apprécient tous les types de chevaux de loisir bien que leur affinité pour le type « promenade » soit supérieure. Par rapport aux autres vétérinaires, ils jugent la clientèle de loisir plus connaisseuse et estiment que le type « sport » est plus fidèle.

15.3 Vétérinaires équins « en réponse à la demande »

Ces vétérinaires ne se destinaient pas spécialement à faire de l’équine mais, devant la demande des clients, ils ont acquis un pourcentage d’activité moyen de presque 10 % en équine, et leur pourcentage de chiffre d’affaires est presque similaire. Ce sont souvent de jeunes vétérinaires (36 ans en moyenne) et quasiment que des hommes. Ils ont une activité rurale. Leur clientèle s’étend sur un rayon moins important que les autres catégories (< 30 km).

Sachant que l’équine n’est pas la priorité de leur cabinet, ces vétérinaires se forment moins que les autres dans ce secteur. Un tiers reçoit des journaux spécialisés en équine et ils sont presque deux tiers à participer à des conférences en équine. Ils sont souvent membres des SNGTV, organisme par lequel ils peuvent se former pour toutes leurs activités rurales.

Ces vétérinaires apprécient les ânes et les chevaux de loisir avec qui ils travaillent en grande majorité ; ils voient aussi 15 % de chevaux de reproduction. Ils n’aiment pas les chevaux de sport et ont d’ailleurs très peu affaire à eux. Ils n’aiment pas non plus le type «sport» parmi les chevaux de loisir. Par rapport aux autres vétérinaires équins mixtes, ces vétérinaires jugent que la clientèle de loisir type «promenade» est peu confiante et difficile à faire payer. Ils ont moins de litiges avec la clientèle de loisir que les autres vétérinaires équins mixtes.

Ils ne font que répondre à la demande et de ce fait, seule la moitié d’entre eux cherche à fidéliser pour améliorer ses relations avec la clientèle. Ils estiment peu utile de s’équiper en matériel spécialisé, ils sont seulement 50 % à posséder un matériel de dentisterie.