VIII. Le parc privé existant et ses enjeux
8.4 Le profil des ménages locataires privés
8.4.1 Le parc de prédilection d’accueil des jeunes ménages, même si les locataires privés du territoire sont légèrement plus âgés que la moyenne nationale
Avec 42 % de ménages dont la personne de référence à moins de 40 ans, le parc locatif privé accueille globalement 55 % de l’ensemble des ménages de cette tranche d’âge, alors qu’il ne représente que 19 % des ménages au sein des résidences principales.
Comme avec les ménages propriétaires occupants, les ménages locataires privés sont légèrement plus âgés que dans les territoires de référence. Ainsi, pour 11% des ménages locataires privés de la CAPB, la personne de référence a 75 ans ou plus contre 10% pour le département et 9% pour la région. À l’échelle des pôles territoriaux, c’est dans ceux de Garazi-Baïgorri et Amikuze (16% chacun) que leur part est la plus élevée.
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8.4.2 Par conséquent, la taille moyenne des ménages y est très basse, notamment la moitié des ménages locataires du parc privé est composée d’une seule personne
Ces ménages comptent en moyenne moins de personnes que ceux des territoires de référence avec 51%
de ménages d’une personne dans la CAPB, contre 50% dans le département et 48% dans la région. Les pôles territoriaux les plus concernés par cette caractéristique sont ceux de Côte Basque Adour (55%) et de Soule-Xiberoa (54%). À l’inverse, Nive-Adour compte moins de ménages d’une seule personnes (37%) et regroupe plus de familles avec enfants.
8.4.3 Comme partout, en particulier sur les territoires où l’offre HLM est relativement faible, un parc locatif privé qui est, en partie, un parc à occupation sociale de fait
Au sein de la Communauté d’agglomération du Pays Basque, on compte 70% de ménages locataires privés éligibles à un logement social de type PLUS. Cela signifie que ces ménages disposent des ressources suivantes :
- 1 719€ /mois pour une personne seule - 2 760€/ mois pour un couple avec 1 enfant.
Il est possible de constater que dans certains territoires du Pays Basque Intérieur (Soule-Xiberoa, Garazi-Baigorri, Iholdi-Oztibarre…) près de 80% des ménages du parc locatif privé sont éligibles à un logement social et près de la moitié disposent de ressources les rendant éligibles à un logement de type PLAI, soit environ 60% des plafonds PLUS :
- 1 031€/ mois pour une personne seule
- 1 656€/ mois pour un couple avec 1enfant
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de référence. Ainsi, 9% des ménages propriétaires occupants et 25% de ménages locataires privés sont concernés par cette situation de précarité.
Dans les pôles territoriaux, ce sont ceux de Garazi-Baigorri et d’Iholdi-Oztibarre qui sont le plus touchés par ce phénomène avec 35% des ménages locataires privés concernés et 17% chez les propriétaires occupants.
8.4.4 .. mais comme cela a été vu précédemment, pas toujours dans de bonne condition en termes de taux d’effort, compte tenu de loyers relativement élevés
Comme indiqué précédemment, les situations de précarité de certains ménages, combinées à des loyers relativement élevés dans certains pôles, engendrent des difficultés à se loger. Pour rappel, c’est au sein de Côte Basque Adour et Sud Pays Basque que les ménages allocataires des aides aux logements de la CAF sont les plus nombreux à dépenser plus de 39% de leurs revenus au paiement de leur loyer.
Afin de disposer d’une connaissance fiable et approfondie du marché locatif privé, la CAPB s’est dotée d’un
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annuellement16. Cet observatoire permet de connaitre les niveaux de loyers des différents segments de marché dans les 27 communes de l’unité urbaine de Bayonne, mais également de situer le territoire de la CAPB parmi l’ensemble des territoires métropolitains disposant d’un observatoire. En effet, la même méthodologie de recueil et d’analyse des données est utilisée par l’ensemble des observatoires agréés.
Les résultats 2017 de l’observatoire des loyers permettent de situer le loyer médian de l’unité urbaine de Bayonne à hauteur de 10.8€/m², ce qui positionne le territoire au même niveau que certaines métropoles régionales tels que Nantes (10.7€/m²), Toulouse (10.5€/m²) ou encore Bordeaux (11,1€/m²), tout en restant nettement en dessous des prix pratiqués dans le bassin parisien (16.1€/m²) ou encore dans la Métropole niçoise (13.5€/m²).
L’observatoire des loyers de l’unité urbaine de Bayonne est découpé en quatre zones afin de traduire les spécificités des différents marchés ainsi que l’impact du littoral sur les niveaux de loyers. La carte ci-après permet de constater que les loyers moyens sont sensiblement plus élevés dans le secteur littoral (11,5€/m²) que dans les autres secteurs d’études. Les communes plus en retrait du littoral, classifiées comme « bassin de vie » proposent des loyers au m² nettement moins élevés (9.4€/m²). Du fait d’une taille moyenne des logements plus grandes dans les communes du bassin de vie (73m²), le loyer moyen reste supérieur aux loyers moyens pratiqués dans les zones 1 et 2.
Source : Observatoire des loyers 2017 – Réalisation : AUDAP
Loyers médians des territoires couverts par un observatoire des loyers en 2016
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La répartition des loyers au m² selon l’ancienneté d’emménagement permet d’observer l’augmentation des loyers lors de la relocation des biens ainsi que la dispersion de ces mêmes loyers.
Il est possible de constater que quelles que soient les zones de la CAPB ou la date d’emménagement, le loyer médian au m² reste nettement plus élevé que les loyers conventionnés du parc social (7.86€m² pour un logement social de type PLUS).
Source : Observatoire des loyers 2017 – Réalisation : AUDAP
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