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Production et consommation des produits de la pêche .1 Données mondiales

Avant-Propos

Chapitre 1 Etat de l’art

II.1.1 Production et consommation des produits de la pêche .1 Données mondiales

II.1.1 Production et consommation des produits de la pêche II.1.1.1 Données mondiales

La production de la pêche mondiale est en constante augmentation depuis les années 1950 (Figure 8).

Figure 8 : Evolution de la production de la pêche mondiale (en millions de tonnes) entre 1950 et 2014. L'aire sous la courbe en orange représente la production de la pêche de capture et l'aire sous la courbe en turquoise représente la production de l'aquaculture. D’après FAO (2018a).

Pour la période 2011-2016, la production de pêche de capture est passée de 92,2 à 90,9 millions de tonnes soit une tendance à la stagnation. La tendance est plus marquée pour la production de l’aquaculture qui augmente de 61,8 à 80,0 millions de tonnes entre 2011 et 2016 soit une augmentation de 29,4% (Tableau 2). La production de l’aquaculture ne représentait que 7% de la production mondiale en 1974, passait à 25,7% en 2000 pour atteindre 46,8% de la production mondiale en 2016. De plus, la majorité de la production de pêche de capture provient du milieu marin alors que pour l’aquaculture, la production provient majoritairement du milieu continental (Tableau 2). La majorité de la production de la pêche de capture et de l’aquaculture, soit 88% en 2016, est destinée à la consommation humaine. La part de la production servant à des usages non-alimentaires est majoritairement utilisée pour produire de la farine et des huiles de poisson (FAO, 2018a).

Tableau 2 : Production de la pêche de capture et de l'aquaculture (en millions de tonnes) entre 2011 et 2016. D’après FAO (2018a) Production 2011 2012 2013 2014* 2015* 2016* Capture Continentale 10,7 11,2 11,2 11,3 11,4 11,6 Marine 81,5 78,4 79,4 79,9 81,2 79,3 Total - Capture 92,2 89,5 90,6 91,2 92,7 90,9 Aquaculture Continentale 38,6 42,0 44,8 46,9 48,6 51,4 Marine 23,2 24,4 25,4 26,8 27,5 27,7 Total - Aquaculture 61,8 66,4 70,2 73,7 76,1 80,0 Total 154,0 156,0 160,7 164,9 168,7 170,9 *

Les données 2014-2016 sont des estimations provisoires

Pour la pêche de capture en milieu marin, les cinq principaux producteurs sont : La Chine, l’Indonésie, les Etats Unis d’Amérique (USA), la Russie et l’Inde. Ces pays représentaient 43% de la production des pêches de capture mondiale en 2016. Les zones des océans où la pêche était en augmentation entre 2015 et 2016 étaient l’Atlantique Centre-Est, l’Atlantique Centre-Ouest et la zone arctique et antarctique alors que dans les zones de l’Atlantique Sud-Ouest, le Pacifique Sud-Ouest et le Pacifique Sud-Est, les volumes de capture ont diminué entre 2015 et 2016. La diminution du volume de captures dans la zone Pacifique Sud-Est est due à une diminution du nombre de capture de l’anchois du Pérou

(Engraulis ringens) dont la capture est grandement influencée par le phénomène El Niño. La

zone de pêche la plus productive en termes de capture de poisson est la zone du Pacifique Nord-Ouest. Dans la majorité de ces zones de pêche, la présence d’une grande concentration de plastique est retrouvée aux niveaux des gyres subtropicaux (Cózar et al., 2014; Eriksen et al., 2014; van Sebille et al., 2015).

En 2016, la production aquacole a atteint un chiffre record de 80 millions de tonnes (Tableau 2) dont 54,1 millions de tonnes de poissons, 17,1 millions de tonnes de mollusques, 7,9 millions de tonnes de crustacées et 900 000 tonnes d’autres organismes aquatiques (Figure 9). L’augmentation de la production aquacole est majoritairement soutenue par l’augmentation de la production de poisson d’aquaculture (Figure 9). L’Asie est le continent qui possède la production aquacole, continentale et marine, la plus importante avec environ 71,5 millions de tonnes produites en 2016 soit 89% de la production aquacole mondiale. L’Asie est suivie de l’Amérique avec 3,3 millions de tonnes produites (4,55%) et de l’Europe avec 2,9 millions de tonnes produites (4%) en 2016.

Figure 9 : Evolution de la production aquacole mondiale (en millions de tonnes) entre 1990 et 2016. Les données sont classées en fonctions des groupes d’espèces produites. D’après FAO (2018a).

A cause de leur composition et de la flore bactérienne associée, les produits de la pêche sont des denrées rapidement périssables pouvant devenir vite impropres à la consommation humaine. Afin de pallier à ce problème, il existe un certain nombre de techniques de conservation et de transformation de ces produits. Ces techniques consistent à diminuer la température du produit (congélation ou réfrigération), à le soumettre à de la chaleur (cuisson à l’eau, fumage ou mise en conserve) ou à réduire sa teneur en eau (séchage, salage ou fumage). Ces différentes techniques conduisent à une transformation du produit et donc sa vente peut se faire sous plusieurs formes. En effet, en 2016, 45% du poisson destiné à la consommation humaine était vendu vivant, frais ou réfrigéré, 31% était vendu congelé, 12% était vendu préparé et mis en conserve et 12% était vendu salé, fumé ou préparé d’une autre façon. D’une manière globale, la consommation annuelle de poisson a progressé dans les pays développés ainsi que dans les pays en développement, passant globalement de 9,9 kg dans les années 1960 à 20,5 kg consommé en moyenne par personne en 2015. Il est néanmoins important de noter que ces moyennes mondiales cachent des disparités entre continents, la consommation étant de 25 kg de poisson/an/habitant en Océanie et seulement de 9,8 kg/habitant/an en Amérique latine et dans les Caraïbes (FAO, 2018a).

II.1.1.2 Données françaises

En 2016, la France a produit 644 000 tonnes de produits de la mer d’après les données FranceAgriMer (FranceAgriMer, 2017). L’aquaculture, c’est à dire conchyliculture et pisciculture, représentait 30% de la production française en 2014. D’un point de vue de la

consommation, les français ont consommé, en 2014, 34,1 kg de produits

aquatiques/habitant/an dont 24,3 kg de poissons/habitant/an. Depuis la fin des années 1990, la consommation de produits de la pêche par habitant et par an était assez stable (Figure 10), avec une consommation moyenne entre 1998 et 2014 de 33,8 kg de produits

aquatiques/habitant/an. La France fait partie des pays qui consomment le plus de poisson par habitant et par an avec les pays de l’Asie du Sud-Est et de l’Asie de l’Est (Lusher et al., 2017a). Il faut aussi noter que les français consomment plus de poisson que les autres produits comme les céphalopodes, les coquillages et les crustacées (Figure 10).

Figure 10 : Evolution de la consommation française des produits aquatiques (en kg de poids vif/habitant/an) entre 1998 et 2015. * Les données de 2015 sont des estimations. D’après FranceAgriMer (2017)

Les français achètent principalement des produits aquatiques vendus frais qui représentaient 35% des achats des ménages. Dans l’ordre, les français achètent ensuite principalement des produits traiteurs réfrigérés comprenant par exemple les tartinables, le surimi, les crevettes et gambas cuites, le poisson fumé, séché ou salé et les marinades (28%), des produits surgelés (19%) puis des conserves (18%). Considérant ces données, il apparaît que les français consomment majoritairement des produits transformés par rapport aux produits non transformés. En 2016, les espèces fraîches les plus consommées sont, en France, la moule (Mytilus spp.) avec 42 886 tonnes (poids vif avec coquille), l’huître (Crassostrea

gigas) avec 25 673 tonnes (poids vif avec coquille), le cabillaud (Gadus morhua) avec 22 358

tonnes, le saumon (Salmonidae) avec 21 280 tonnes, et le lieu noir (Pollachius virens) avec 7 448 tonnes (FranceAgriMer, 2017).