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Problèmes d'évaluation du comportement moral

1 Qui dit évaluer dit porter un jugement. Le jugement de valeur se rattache par obligation â des critères qu'il faut choisir et qui sont pris dans une liste illimitée (non-tout). car le jugement évolue en fonction du paramètre sélectionné. Et pour nous, la situation se complique car elle est duelle. D'une part, nous devons fournir au.

corps enseignant un système qui soit le plus cohérent possible (en fonction du non-tout, le système parfait n'existe pas). d'autre part, il nous faut inclure dans notre problématique la notion d'ap­

prentissage, dévolu aux élèves et préalablement aux enseignants, assorti de la ou des formes d'enseignement que nous pouvons préconiser. Il faudra donc analyser, pour faire aboutir notre propos, l'outil de travail (chap. III) et le processus d'interaction enseignants-enseignés (chap. IV) qui, par le biais de l'outil, pouITait entraîner des modifications du comportement.

2 Le premier point que nous mettons en discussion se rattache au modèle d'évaluation. Nous avons immédiatement: renoncé aux échelles de rapports qui implique une quotation chiffrée à partir du 0 absolu! Les échelles d'intervalles, où le zéro est conventionnel, ne nous convenaient pas mieux. L'échelle ordinale, bien ,que hiérarchisée, était meilleure car elle véhiculait un concept d'ordre entre les valeurs et répondait à des considérations comme "plus que ceci", "moins que cela", mais se trouvait appauvrie par insuffisance descriptive. Finalement, nous nous sommes rallié à l'idée d'échelle descriptive qui possède, à nos yeux et dans notre contexte, l'immense mérite de cumuler une définition des degrés de l'échelle, combinée implicitement avec un jugement de valeur (attitude médiocre, bonne, insuffisante, etc ... ) nuancé à la lumière des 3 P (60. 19), et pouvant en tout temps être remplacée, à partir de la même base et des mêmes référentiels, par une échelle concrète constituée de cas :réels. Ces derniers trouvent tout naturellement leur place, par analogie ou par comparaison, sur les degrés de l'échelle de référence, abstraite et générale par définition, et qui vont par leur présence la relativiser.

3 Notre échelle descriptive d'évaluation est composée, comme son nom l'indique, de degrés. Ces degrés, au nombre de 7, n'ont pas été fixés arbitrairement. Ils sont le fruit d'un examen de nombreuses situations complétées par de nombreux recoupements. En outre, comme sur une échelle réelle, on peut en monter les degrés, mais aussi les descendre. Notre échelle ne rejoint en aucun cas le concept englobant d'une taxinomie, analogue à celle de B.-S. BLOOM sur les objectifs cognitifs [9. 1969 pp. 220 à 229).

Concept taxonontlque :

Dans la théorie de BLOOM, chaque "palier" d'ordre supérieur englobe nécessairement le précédent. Il est impossible d'aller plus loin si l'on n'a pas acquis le contenu antérieur.

Concept scalaire :

Chaque échelon constitue un tout en soi. On peut, selon les cas, se trouver à l'échelon 5, 1 ou 3 sans avoir nécessairement besoin d'une connaissance préalable de ce qui précède. Les circonstances ou divers paramètres déterminent les échelons, indépendamment d'une culture ou d'un acquis spécifique.

4 Le principe adopté a consisté à décrire, en fonction d'un paramètre, le contenu de chaque échelon, sans émettre un quelconque jugement de valeur. Ce simple descrtptlf ne constitue donc, dans un premier temps, qu'un référentiel gradué, au même titre qu'un thermomètre indique la température sans émettre de commentaires sur les effets du froid ou de la chaleur qu'il enregistre.

5 Notre instrument d'évaluation, une fois constitué, nous permettait alors d'utiliser ses indications pour émettre, de l'extérieur, des jugements de valeur dans la même optique que si l'on avait dit : "-15° centigrades pendant une quinzaine de jours vont sûrement faire geler toutes les plantes dans les bacs en jardin suspendu" ou 'Tous les genêts plantés sur les bords de l'autoroute Lyon-Parts ne résisteront pas à ce froid de canard".

6 Cela posé, restait à choisir le paramètre de référence pour faire comprendre le fonctionnement du système. Il est entendu que des mots comme liberté, devoir, éthique, vérité, peur, blâme, etc ...

véhiculent des idées ou recouvrent des concepts qui sont tous en rapport avec le comportement moral. Mais, à leur détriment, nous devons remarquer qu'ils ne présentent qu'une vue restreinte du problème .. Nous avons donc jeté notre dévolu sur la représentation apparemment la plus englobante : la notion de loi.

7 En effet, le concept de loi dans ses divers aspects, implique directement ou indirectement, des connotations exprimées par des actes tels que défendre, punir, protéger. Ces actes sont en rapport avec une multiplicité de concepts tels que le droit, le devoir, la liberté, le blâme, la punition, un code ou un comportement moral, etc . . . Ils conduisent donc à une éthique ou à une déontologie.

8 Notre grille d'évaluation du comportement moral, en vertu de ce qui précède, repose donc, avant de s'étendre à d'autres critères, sur le système le plus répandu dans le monde : la loi, qu'elle soit écrite ou orale. Les p1incipes que nous allons évoquer la condition-·

nent ou la régissent, quelle qu'en soit sa forme.

9 Nous avons bâti tout le système sur un quadruple aspect du comportexnent moral de n'importe Ql 1el individu

a. L'individu ignore la loi, soit volontairement, par égoïsrne, pai·

lucre ou pour toute autre raison bassement matértelle, soit est ignorant de la loi par méconnaissance pure.

b. L'individu connaît la loi et s'y soumet strictement ou s'y conforme avec nuances.

c. L'individu s'abstrait de la loi pour aider son prochain, par altruisme pur.

d. L'individu transcende la loi par sacrtfice volontaire allant jusqu'à la mort incluse.

10 Le complément nous a été fourni par ce qu'implique le refus de la loi ou son acceptation en fonction de mobiles tels que la peur, l'égoïsme, la chartté, l'amour du prochain, l'altruisme, la haine, l'empathie, etc ... qui dictent la ligne de conduite.

11 Un certain nombre de mots-clefs déterminent donc la dialectique relative aux descriptions sc!'!laires comportementales.

En fonction des quatre points évoqués ci-dessus (9.25). nous aurons affaire à un partage tripartite évoqué par les concepts d'anomie (du grec anomia ou absence de loi). d'hêtêronomie (du grec hétéro

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autre, extérieur et nomos loi), puis d'autonomie (du grec autonomos

:

qui se régit par ses propres lois), prtncipes que nous allons examiner dans le détail.

12 L'anomie englobe, lorsqu'on prend le mot dans son sens extensif, l'ensemble des actes qui sont en contradiction avec la loi, qui la méprtse et place les individus qui se conduisent de cette manière dans l'illégalité et l'arbitraire le plus absolu. Précisons tout de suite que la notion d'autonomie (21.30) place également les individus en marge de la loi, mais un fossé considérable sépare le premier groupe du second. Le premier est typiquement égo­

centrique, égoïste, despostique et tyrannique; il ignore l'empathie.

Le second pratique fondamentalement l'altruisme et l'amour du prochain.

L'attitude comportementale, conditionnée par les opinions du sujet et les règles de vie auxquelles il se conforme, déterminent ses options qui le placent soit dans le compartiment anomique, soit dans le compartiment autonomique.

Nous relèverons également le fait qu'une attitude peut être fondamentalement modifiée par l'apparition de la maladie ou de l'oppression avec son cortège d'emprisonnements et de sévices.

L'individu peut alors redégringoler l'échelle (3. 24) par un

comportement de type névrotique dû à la pression des événements sur son mental.

1 3 L'attitude face à ces deux derniers points dépend de l'importance de l'influx pulsionnel. Un individu à faibles pulsions luttera moins et se laissera aller, alors qu'une personne à fortes pulsions résistera à toutes les "agressions" extérieures et maintiendra son attitude intérieure ferme et résolue, fidèle à des conceptions empathiques solidement ancrées.

14 Si nous reprenons notre concept d'anomie dans une perspective sociologique, nous verrons qu'il touche divers plans.

Tout d'abord, l'organisation sociale pour laquelle des défaillances ou des dérapages du système introduisent un éclatement des normes institutionnelles et légales. Sur le plan de l'êthique sociale, nous rencontrerons, le cas échéant, des situations conflictuelles entre une structure sociale en mutation rapide et profonde et une structure sociale considérée comme obsolète par la première (cf.

mai 68). Sur ce deuxième point, nous pourrons également constater que, parfois, le système normatif en place se durcit pour faire pièce à la nouvelle structure envahissante et prend des mesures d'exception pour maintenir l'équilibre social et les institutions (cf. loi martiale, couvre-feu, censure, etc.). Sur le plan psychologique enfin, nous pornTons constater un effritement du comportement moral par refus des aspirations ou des valeurs sociales reconnues. L'être aw·a recours à la ruse, à la force, à la loi de la jungle, à l'agressivité, le tout incluant l'agression physique et le recours à diverses sortes de violence et d'exploitation (cf.

racketts, délinquance, c1iminalité, réseaux divers : drogue, armes, filières clandestines, etc ... , protectionnisme "musclé", etc.). On retrouvera dans ce groupe tous les individus déviants et inadaptés, en général dangereux pour leur prochain. Figureront également tous les extrémistes qui pensent aboutir dans leurs entreprises par la mort de ceux qui leur résistent. On inclura dans cette catégorie tous ceux qui pratiquent les attentats, les meurtres, la prise d'otages avec ou sans exécution, ou n'importe quelle forme de sévices, même s'ils sont protégés par le pouvoir en place. Nous placerons également dans ce même panier tous ceux qui, au nom d'une loi qu'ils ont érigée, emprisonnent, bastonnent, humilient pour arJ'iver à leurs fins égoïstes. Se côtoieront clone dans cette classe aussi bien les Blancs de !'Apartheid, les remplisseurs de

"goulags", les fabricants de bidonvilles, que .les extrémistes de tous 27

bords (ETA, IRA, OLP, etc .. . ). même des "verts" qui plastiquent, détruisent, incendient pour faire valoir leur point de vue.

1 5 Insistons sur le fait qu'en l'absence de toute référence normative ou dans le cas de l'évacuation des principes légaux en place, nous pouvons avoir affaire à un comportement moral, une conscience morale qui tend à aliéner volontairement sa propre liberté au profit et pour le bien du prochain. Pour différencier cette

"anomie positive" de cette "anomie négative" que nous venons de décrire, nous avons décidé de la placer sous l'étiquette d'autonomie que nous décrirons plus loin (2 1 . 30) .

1 6 Le concept d'hétéronomie, dans notre système, obéit aux principes suivants : les individus de ce groupe, rattachés à une communauté politique X, admettent que les lois, mises en place par la communauté elle-même, sont bonnes puisqu'elles évitent des contraintes directes ou indirectes, protègent donc les membres du groupe contre des atteintes à leur intégrité ou des attaques en provenance d'individus, de groupements, voire d'exagérations de la fonction publique (administration) ou de la fonction judiciaire (police, pouvoir judiciaire sous toutes ses formes) . Cela implique que les lois en place ne sont jamais arbitraires (comme au niveau anomique). qu'elles incluent la division du pouvoir (législatif, exécutif, judiciaire), qu'elles sont issues d'un parlement susceptible de légiférer en toute indépendance et de censurer le gouvernement en cas de déviation. Elles permettent ainsi à un individu de se défendre, de résister au pouvoir s'il estime que les lois instaurées ont été violées, que son "bon droit" n'a pas été reconnu ou qu'il s'estime spolié d'une quelconque manière .

1 7 Les lois officielles donc, assurent à ce niveau l'arbitrage des conflits. Elles permettent de restreindre ou de cadrer les exagé­

rations de la liberté d'action de chacun. Elles imposent donc l'égalité de la loi pour tous dans la réciprocité des restrictions nécessaires de chacun pour le bien de la communauté. Elles sont, dans le même temps, une garantie contre l'arbitraire . En outre, tous les membres de la communauté peuvent s'y référer en toute quiétude puisque la communauté s'en porte garante après les avoir avalisées. Elles vont même, dans une certaine mesure , garantir le libre-arbitre. Au fond, la contrainte légale, à ce stade, n'a pour but que d'empêcher les entraves à la liberté d'autrui.

1 8 Sur le plan hétéronomique, l'acceptation de la loi comme critère de fonctionnement et, en tant que structure admise, comme capable de gérer correctement la vie de la communauté, nous amène à parler des droits fondamentaux. Ces droits constituent en quelque sorte les droits de la personne en attribuant à toute individualité (homme ou femme) des prérogatives inaliénables et inviolables, avec une portée universelle, car ils devraient être reconnus, partout et en tous temps, de manière identique!

1 9 Ces droits fondamentaux contiennent des notions de liberté individuelle, de sécurité face à la violence individuelle ou publique (violence d'Etat) auxquelles viennent s'ajouter des notions telles que le droit à la vie, à la propriété, voire à la protection de l'environnement, corollaire du droit à la vie, etc.

20 Précisons que ces droits fondamentaux concernant la dignité, la liberté et la vie de la personne n'ont d'obligation juridique que pour les Etats signataires (cf. Déclaration universelle de 1948 et la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales de Rome en 1 9 50) . mais n'ont pas d'influence sur les personnes prises individuellement. Ces "droits"

sont en fait des normes qui conduisent à des règles, de type prag­

matique mais non impératif, touchant l'égalité entre personnes, la propriété, la liberté d'expression, les libertés civiques acquises.

Elles exigent de chaque être qu'il agisse comme s'il avait à sup­

porter lui-même les conséquences négatives et les préjudices éven­

tuels qu'il aurait engendrés par son attitude ou par son action. Ce caractère empirique de fonctionnement non obligatoire tranche avec le caractère coercitif et impératif de la loi. Cette évolution de la conception légale conduit également à une évolution au sein même du groupe hétéronomique. L'acceptation stricte de la loi en vigueur limite plus la marge de manoeuvre d'un individu que la recon­

naissance de règles morales à base légale telle que la fameuse règle d'or que l'on retrouve chez CONFUCIUS, THALES, aux Indes dans divers écrits, St AUGUSTIN, St THOMAS D'AQUIN, voire même VOLTAIRE, etc. Sa base est essentiellement empathique, quelle qu'en soit sa formulation : "Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fit" ou "Tout ce que vous désirez que les autres fassen t pour vous, failes--le vous- même pour eux" (cf. Mat. 7 : 1 2 ··

Luc 6 : 3 1 ) et cette apparition de l'empathie permet de se distancer de la loi mais dans une optique d'al!'.m:mr du pn,chain et par l'ac­

ceptation volontaire de principes moraux que l'on met en pratique.

21 Le plan hétéronomique constitue dans le système une plateforme de transition qui montre un passage des articles de loi imposés à tous à des règles comportementales librement ac­

ceptées. Cette dernière attitude nous conduit tout naturellement à la notion d'autonomie.

22 La notion d'autonomie est une expression synonyme d'auto­

détermination dont la signification marque une indépendance face aux structures sociales et politiques. Elle implique la liberté d'action par le biais du libre-arbitre. Nous rejoignons ici la thèse cartésienne qui postule qu'en tant qu'être pensant, l'homme est entièrement libre de se déterminer lui-même. Mais dans notre propos sur le comportement moral, ce n'est pas l'autodétermination pour la recherche de la satisfaction des besoins et des pulsions de la personne qui nous intéresse. C'est plutôt le phénomène de réflexion st.1r soi et sur les autres, l'examen de cun�'--�t11L.e c:;11

quelque sorte, qui constitue notre point d'intérêt.

23 L'acte de décision, qui procède de cette réflexion préalable, peut être collectif ou individuel. Il nécessite un choix. On voit bien ici la différence entre l'anomie (12.26) qui obéit à des considérations d'ordre pulsionnel qui font abstraction du prochain et l'autonomie qui se distancie de la loi (loi jugée perverse, néfaste, inadéquate, insuffisante ou dangereuse) pour l'amour du prochain et son bien­

être ou son équilibre, son bonheur, son droit à la justice.

"L'anomique" réfléchit peu ou ne réfléchit pas. Il reste fruste, voire p1imaire, dans ses pensées et ses déclarations qui sont tranchées, et dans ses actes qui sont manifestement violents et égoïstes.

L'autre pôle de "l'anomiste" est celui de l'être subissant. tondu, exploité parce qu'il fait table rase de tous les éléments qui pourraient le défendre ou le protéger. C'est un être qui n'utilise pas la loi parce qu'il l'ignore ou la méconnaît. "L'autonomiste", pour son compte, réfléchit avant d'agir, nuance sa pensée, ne règle pas ses conflits par la force. Il assume pleinement son pouvoir de décision.

Répétons que le seul point qui unisse ces deux attitudes extrêmes et inconciliables de "l'anomiste" et de "l'autonomiste" réside dans le fait que les deux groupes s'abstraient de la loi. La différence se marque par la manière d'appréhender.

24 Dans les deux cas, l'homme devient sujet et origine de ses actes. Dans les det.Dc cas, il en est responsable. Nous verrons

cependant plus loin (4.36) qu'au niveau 1, la responsabilité est limitée à la méconnaissance de la loi. A ce degré, la détermination de l'acte dépend de caractéristiques pulsionnelles qui sont engendrées par le code génétique, l'ambiance écosystémique3 et la chrono-factorisation4 •

2 5 Ce cadre humain conditionne les attitudes qui se présentent sous deux aspects : le non contrôle des pulsions (détermination négative), base de l'anomie, et le contrôle pulsionnel (détermination positive), base de l'autonomie.Dans le premier cas, la responsabilité est limitée, le champ de manoeuvre est restreint. Dans le second cas, la responsabilité est pleine et entière et la liberté intéiieure est totale, même en prison ou lors de circonstances à hauts risques pour l'individu.

26 L'être autonome, qui contrôle et réfléchit, possède la faculté de se déterminer à partir de plusieurs éventualités ou de plusieurs solutions (cf. 11.8). par volonté propre et par choix personnel. Il est clair qu'une phase d'o1ientation, de recherche d'éléments, de re­

coupement de sources diverses, précède la décision. Mais cette dernière ne trouve son aboutissement que dans une "méditation"

préalable qui fonctionne comme creuset de synthèse des paramètres retenus. Cette longue préparation n'est pas un des moindres aspects de la catégorie autonomique. Aux antipodes, l'anomique est un ap1ioriste.

27 En résumé, disons que la démarche de l'autonomiste comprend trois phases. La première consiste, comme nous l'avons vu, en une réflexion sur les données du problème. La deuxième, issue du temps un, est une reconnaissance consciente et voulue de l'objectif à atteindre. La troisième consiste en une recherche des moyens susceptibles de faire parvenir au but fixé, suivie d'une organisation de ces moyens.

3 Le néologisme "écosystérnique" est Uré du "Macroscope" de Joël de ROSNAY. Il recouvre la notion de milieu socio-culturel inscrit dans un contexte géographique donné.

4 MARSCHACK dans "Les racines de la civilisation" (Plon. 1 972) signale que tout individu est influencé par le temps (chronos) et les facteurs accumulés par d'autres avant sa naissance. Le fait d'être chrono-factorisé à une certaine époque ou pendant un laps de temps plus long qu'un autre individu détermine une modification de la connaissance et des attitudes.

28 En plus, par le libre-arbitre, l'individu constitue le ferment qui fera évoluer la collectivité vers un nouvel état de choses. Il est à l'origine d'un vouloir hors de la structure-plan d'un système collectif déjà instauré. Ce nouveau vouloir prend ses racines dans la structure-plan dont il est issu, mais il se détermine selon des voies originales non conformistes et, en général, gênantes pour la structure-plan en fonction. En quelque sorte, les éléments de la

28 En plus, par le libre-arbitre, l'individu constitue le ferment qui fera évoluer la collectivité vers un nouvel état de choses. Il est à l'origine d'un vouloir hors de la structure-plan d'un système collectif déjà instauré. Ce nouveau vouloir prend ses racines dans la structure-plan dont il est issu, mais il se détermine selon des voies originales non conformistes et, en général, gênantes pour la structure-plan en fonction. En quelque sorte, les éléments de la