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Conclusion par l'arbitraire le plus absolu :

Le système d'évaluation en fonction du paramètre «loi»

28 Conclusion par l'arbitraire le plus absolu :

"Le loup l'emporte et puis le mange, sans autre forme de procès."

Aucun moyen de recours ou défense quelconque pour les gens du degré 1 : c'est l'oppression totale, la dépendance, l'injustice

endémique.

29 'foujow·s de LA FONTAINE, voici un deuxième exemple (Livre premier : fable 6). "Let Génisse, la Chèvre et la Bmbis en société avec

le Lion"

3 0 C'est l'exemple de l'association non régie par la loi. On s'acoquine pour mettre en communauté le gain et le dommage . A la première opération, le partage se fait. Au début, l'équité règne :

"Nous sommes quatre à partager la proie" dit le Lion, et il fait bien quatre parts.

3 1 A partir de cc moment, l'arbitraire prend le relai. Il s'attribue la première part : "Elle doit" être t, moi, et la raison, c'est que je m'ap­

pelle le Lion", en appuyant encoœ : "A cela l'on n'a rien à dire!" "La seconde, par ffroit (on ignore d'où c:·,t tiré ce droit et personne ne va s'aviser de vêrii1er et de contester) . me doit échoir encor". On finit

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par apprendre la source de ce droit : "C'est le droit du plus fort."

Comme la raison est évidente. personne ne va sourciller et demander des comptes. Et l'engrenage de la logique léonine continue : "Comme le plus vaillant, je prétends la troisième." Pour la quatrième. le Lion est à court d'arguments "juridiques"; on vogue alors en pleine tyrannie autocratique : "Si quelqu'un de vous touche à la quatrième, je l'étranglerai tout d'abord."

32 A ces exemples poétiques, nous pouvons ajouter certaines situations au niveau des individus, de celui de groupes ou même d'états.

33 Tout le monde connaît les règlements de compte si abon­

damment répandus par le cinéma et la TV dans les films de westerns : la "loi", c'est l'arme à feu, et l'application de cette "loi", c' est celui qui tire le plus vite (en face de l'autre) ou le plus lâchement (dans le dos) . A raison celui qui reste en vie!

34 Le rackett assure une pseudo-protection du commerce. Les responsables de l'opération instituent une "loi" simple basée sur le chantage, l'intimidation, voire la terreur : payer ou disparaître.

L'extorsion de fonds survit grâce à la complicité des victimes et leur silence. La structure factice se substitue à la loi réelle. Cette structure est du stade 2 sur le plan de la loi. Les lésés du rackett appartiennent au stade 1 . Remarquons à ce propos que le spolié, même s'il connaît la vraie loi protectrice, se voit ravalé au stade 1 parce qu'il n'y recourt pas volontairement. Il faut du courage et des moyens pour sortir de ce stade.

35 Un pays X fait passer la frontière par ses troupes pour aller

"délivrer" les habitants du pays Y d'une pseudo-oppression. Tout est fabriqué pour tromper le monde. Le pays Y, s'il manque d'appuis, de force et de moyens, n'a plus qu'à se soumettre. Y est au stade 1, X au stade 2.

36 Autre scénario : le détournement d'avions. Les ravisseurs sont au stade 2 sur le plan légal : ils appliquent leur propre "loi". Les passagers détournés, sans secours possibles, participent, sur le plan de la loi, du stade 1.

3 7 A l'école, un garçon bien musclé dit à un autre moins robuste que lui : "Tu porteras ma serviette de chez moi à l'école et tu la reporteras au retour. Si tu refuses, je te casse la figure. Si tu te plains, c'est la même chose : "J'te casse la gueule à la récrél" (comme dit la chanson). (Cas réel vérifié dans une école du quartier des Pâquis à Genève.) Le fort-à-bras est au stade 2, le "porteur de serviette" au stade 1.

38 Ces quelques exemples illustrent bien les deux premiers degrés de la catégorie anomique. Insistons sur le fait et répétons que la détermination des stades est établie en fonction de l'unique paramètre "loi". Si un autre critère était utilisé, comme l'altruisme ou l'empathie, par exemple, le loup, le tueur du western, le racket­

teur qui met la vie de sa victime en balance avec sa conception du profit, le ravisseur qui exécute une victime pour obtenir satis­

faction, etc ... , tous ces gens ne seraient plus au stade 2, mais au stade 1 selon le nouveau paramètre.

Si nous nous plaçons sur l'unique plan légal, la fabrication d'une pseudo-loi place son auteur dans un degré supérieur, bien faible certes, mais supérieur au degré où la loi n'existe tout simplement pas, soit parce qu'elle est totalement ou réellement absente, soit parce que l'on ne peut pas y recourir, ce qui revient au même en ce qui concerne son absence. En outre, si le lésé se plie (payer au racketteur ou porter la serviette). il s'en sort. Temporairement peut-être, mais il est sauf. La présence d'un semblant de loi, mauvais, scandaleux, permet la survie, d'où le stade 2, légèrement meilleur que celui du stade 1, inexistant et sans espoir.

Précisons encore qu'une pseudo-loi qui entrainerait la mort par les conséquences de son application, place son auteur au stade 1, sur le plan moral (le loup, le tueur du western, le ravisseur qui liquide son otage, etc .. . ). Cette ambiguïté dans l'évaluation, due au paramètre choisi, sera nuancée et conigée au chapitre IV, consacré au mode d'évaluation dit "en binôme " ou en "polynôme ". Mais l'explication du système des stades imposait, au départ, de ne prendre qu'un unique paramètre, dans un but de simplification.

39 Passons maintenant à quelques considérations sur les deux stades de la catégorie suivante : l'b.étéronomie. Ce qui différencie principalement cette catégorie de la précédente, c'est qu'il existe à partir du stade 3 une codification légale, non :nwdifiable au gré des circonstances, doublée d'une impossibilité de choisir ce qui nous

convient en faisant table rase de ce qui ne nous agrée pas. A ce niveau, la loi est fondamentalement la même pour tous.

40 En outre, il nous apparaît nécessaire de marquer une différence entre le droit, codifié par des lois et les concepts moraux

qui s'appliquent à travers des normes souvent non reconnues par une majorité d'individus. Dans le contexte hétéronomique, nous considérerons plus particulièrement la catégorie appelée droit subjectif par les spécialistes, à savoir tout ce qui constitue le fondement des droits de la personne vivant en société. Ces droits sont régis par des règles codifiant les rapports humains. Ils englobent la constitution d'un pays, son mode de juridiction, y compris la jurisprudence.Leur exécution est garantie par l'Etat, son administration et sa police. Cette exécution est contrôlée par le pouvoir judiciaire, indépendant, et des organes étatiques tels que les tribunaux. Les sanctions qu'entraîne la non exécution ou le non respect des lois sont appliq1-Îées publiquement. Le droit, dans le cadre que nous venons de définir, se contente de réprimer des actes contraires au code ou à la justice, mais il ne demande pas d'être juste ou vertueux. Le droit punira des contrevenants qui ne paient pas leurs impôts, qui volent ou qui tuent. Il fera appliquer les procédures relatives au mariage ou aux contrats de commerce, mais il restera muet, par exemple, face à ce que nous avons appelé le vol légal (nous en verrons des exemples). Cette mutité sur des actions, réptéhensibles sur le plan de la morale personnelle, mais non jugées par la loi, fera toute la différence aux stades autonomiques où l'individu prendra sur lui de ne pas commettre des exactions, même si la justice le laissait accomplir ces actes discutables en toute quiétude. En complément, le droit assure et garantit à toute personne vivant sur le territoire où ce droit s'exerce, un champ d'action et de liberté dont l'individu est

<lirectement responsable et qu'il doit gérer. Pour ce faire, il limite l'arbitraire de chacun, garantit le droit à la vie et à la propriété, protège des immixions arbitraires de la police et de l'adminis­

tration dans la vie privée. Viennent se greffer sur ces droits fondamentaux, la protection des libertés (de parole, de pensée, de religion, par exemple) . le maintien de l'ordre public, la sécurité sociale, la planification et l'orientation économique (politique des salaires, du temps de travail, de l'aide aux chômeurs, etc . . . ). la création d'une structure de formation (formation initiale, recy­

clage, formation continue, etc . . . ).

4 1 Précisons également que cette notion de droit, brièvement esquissée, fonctionne dans le cadre d'un état démocratique et non totalitaire. En effet, en démocratie, les normes constitutionnelles.

pour limiter le despotisme, l'absolutisme ou l'arbitraire étatique, doivent pouvoir se situer au-dessus des instances qui les ont créées et s'appuyer sur des tribunaux qui jugent de la constitutionnalité de ces lois (Tribunal fédéral, en Suisse: Tribunal international de la Haye, par exemple) . En outre, une critique du droit et sa remise en cause au nom de la justice, doit être possible et incluse dans le système. Cette critique ne doit pas décharger le citoyen de sa responsabilité d'obéissance à la loi. Nous ven-ons plus loin qu'une désobéissance en conscience à une loi injuste, fait passer l'individu dans la catégorie autonomique, comme nous le relevions sous une autre forme au paragraphe précédent, il faut que sa désobéissance implique le bien du prochain, l'amour du prochain et s'appuie sur une base altruiste.

42 Pour clarifier la position du système par rapport au para­

mètre "loi", nous allons préciser encore ce que recouvre, dans notre esprit, l'étiquette de "démocratie " . Pour nous, le terme de démo­

cratie définit un mode de vie socio-politique établi par la sauve-­

raineté populaire. Il représente une volonté générale majoritaire qui s'exprime aussi bien au sein du pouvoir législatif que dans le fonctionnement du pouvoir exécutif ou judiciaire. Les citoyens prennent part aux décisions politiques parce que le pouvoir démocratique leur assure le suffrage universel, libre. égalitaire, secret, et surtout la possibilité de choisir entre diverses tendances (partis) présentes même dans l'opposition au sein du parlement.

43 La démocratie, sous cette forme, ne ressortit pas seulement de la souveraineté populaire appliquée à un Etat qui s'appuie sur le droit, mais implique aussi fondamentalement la liberté et l'égalité des individus. C'est une forme de vie collective gérée par des normes légales qui s'appliquent dans les domaines sociaux, économiques, culturels. politiques, etc .. . . Dans ce systbnc, l'homme ne devrait pas (nous insistons sur le condilionnel) devenir l'instrument de l'homme. Nous verrons dans nos exemples que l'utilisation de normes k:go.lcs (59 .49 à 6 2 . 50) peuvent prendre des allures d'exploitation et constituer une injustice flagrante qui conduit à une règression sur l'écbdle des siaclcs.

44 Toute action qui n'est pas fondée sur la reconnaissance des droits fondamentaux (42.45) inaliénables et toute décision indivi­

duelle ou étatique qui tendrait à une domination et à une négation de ces droits, s'exclut autotmatiquement de la légitimité assurée par le code. Une "bonne" démocratie doit garantir une restriction minimale des libertés individuelles (40.44) et la participation des membres de la collectivité à toute modification des normes instaurées, voire, dans le meilleur des cas, la participation aux décisions économiques. Ainsi l'individu doit trouver dans l'exercice de ses droits la satisfaction de ses besoins essentiels, tant sur le plan matériel que sur le plan moral, artistique, physique, intellectuel, etc . . .

45 A partir d u moment où la hiérarchisation d u pouvoir veut que la volonté de quelques-uns prime la volonté de tous, nous tombons dans une structure autoritaire à visage pseudo-démocratique et cette relation de domination ramène l'application du système à l'é­

chelon 2, et si l'exaction implique la mort, à l'échelon 1.

46 Le contraire qui veut que la liberté de chacun veuille s'abs­

traire de toutes les obligations sociales, conduit à l'anarchie.

4 7 Ces deux dernières formes (l'autoritarisme et l'anarchie) excluent l'action morale que nous verrons au niveau du fonction­

nement autonomique, la première parce qu'elle tue dans l'oeuf toute velléité d'autonomie individuelle, la seconde parce qu'elle exclut le consensus et la solidarité, chacun agissant à sa guise, tant sur le plan empathique que sur le plan communautaire.

48 Troisième stade :

A partir du troisième stade, le "fonctionnement" du comporte­

ment se modifie.

En effet, toutes les actions de l'individu sont régies par une codification légale, non modifiable au gré des circonstances, et qui supprime également tout choix dans les lois par convenance personnelle. L'individu, à ce stade, ne se permet pas de transgresser la loi, même si cette dernière le gêne, l'entrave ou l'oblige à modifier la conception qu'il a d'une action ou d'une solution. Il admet implicitement la loi, s'y conforme et s'y plie.

En outre, il exige la réciprocité d'action des autres et peut se montrer impitoyable au nom de la loi si la désobéissance aux

principes qu'il a admis ou leur violation est flagrm� k, car "la loi est la même pour tous"

49 Cependant, en dépit du fait que la communauté a édicté des lois dans le but de protéger le bien8 de tous, les personnes à ce niveau n'ont pas encore assez évolué pour être capables de supprimer un fond d'égoïsme destiné à les prémunir des éventuelles agressions ou entail1es faites à leur confort, leur bien-être, leur quiétude morale, mentale ou matérielle. C'est une des raisons qui nous a fait nommer ce stade, le stade de l'égoïsme normatif.

50 La difiërence entre l'égoïsme utilitaire du stade précédent ( 17.39 et 20.40) et l'égoïsme normatif réside clans le fait qu'au stade 2 , on se fabrique sa petite "loi" selon les circonstances et, naturellement, en s'appuyant sur son intérêt exclusif au détriment de celui des autres, alors que l'égoïsme normatif recherche, au sein d'une loi non modifiable, les arguments qui pourraient permettre de profiter des avantages de cette loi, identique pour tous, sans en retrancher une seule lettre. On reste dans la légitimité assurée par le code (44 .46).

5 1 Un nouvel élément apparaît en gem1e à ce niveau : H concerne la prise de risque. C'est un risque tout à fait conscient, volontaire. Il constitue une limitation des conseils intérieurs de prudence.

Cette prise de risque tend à rechercher l'action juste au sein des méandres légaux; elle développe l'acquisition d'une intelligence des situations qui, si elle est suffisante, va conduire l'être du stade 3 au stacle 4 (68.52) . Cette prise de risque naît d'un débat intérieur qui, en fonction des buts concrets à réaliser (gains matériels,

"bonne" action, entr'aidc, diminution du jugement, augmentation de la compréhension des problèmes des autres, etc .. . ), développe toute une série d'arguments axés sur les alternatives possibles et leurs consêq ucnccs pratiques, modifiables par des moyens d'action clivcrsifié�s (non- tout : 1 0.8) et la c�1pacité d'attendre les circonstances favorables avant d'agir.

52 11 est clnir que cc type de conduite est franchement embryon­

naire au sl.acle 3. Il ne prcncl son réel clévcloppcmcnt qu'au stade 4- ,

El bien c::;( cmploy{; ici cl;-1 11::; son :sens large. Il repr{:scn l e autant le "bi en 1 l l :l i (Ti('l" CJ LlC cc q 1 1 i c::;( u t il e ù 1 1 11c fin c.lonné:c ou encore ;i cc qui po::;::;(:clc 1 1 11c valet 1r l l10n1lc-:. ce q 1 1 i c::;L estimé comme _jusl:e, loual ilc. honni:1 c.

et son plein essor qu'au stade 5. C'est le développement lent -parfois régressif, entaché de hiatus - d'une volonté consciente et inconditionnelle de faire bien et de faire le bien qui conduit l'individu à travers les stades.

53 La prise de risque qui peut être plurielle : prise de risques -est en rapport direct avec l'auto-réflexivité (50. 16 à 57. 18). car plus nous nous montrons auto-réflexifs par rapport à nous-mêmes et par rapport à l'entourage, plus nous risquons de nous détacher des normes et des étalonnages qui servent de référentiels au type de société dans lequel nous fonctionnons. Remarquons également que si le type ou le canon de la société change, les normes et les étalonnages changent aussi. L'auto-réflexivité qui tend à des méta­

structures, démontre alors que ces normes, universalistes par essence, ne conviennent pas à tous, d'où la prise de risque(s) certain(s).

54 Toujours sur le même thème, nous avons parlé de pièges sémantiques (49.16) et ceci nous conduit à remarquer que l'inser­

tion de l'individu dans la société, sa socialisation en quelque sorte, commence par l'apparition du langage. Il est donc, tout petit, soumis à des variables telles que des injonctions, des ordres, des affirmations ou des négations, des permissions et des interdits. Il s'introduit donc d'emblée, pour tout individu, un écart entre les exigences du milieu (ses normes dites de bonne conduite ou le canon de l'éducation à travers les choses permises ou défendues) et le comportement réel de l'enfant. L'intégration des normes n'est jamais tûtale et engendïe, de ce fait, cet écart. Oï, plus l'écai-t est grand, plus la prise de risques augmente. En outre, les désirs personnels déterminent si l'écart, entre la norme générale et le vouloir individuel, entre ce que la famille ou la société attendent et ce que l'on observe de l'attitude personnelle, va être positif ou négatif. Si les "désirs" sont égoïstes, l'écart sera négatif, et s'ils sont altruistes, l'écart sera positif.

55 Précisons cependant que cette conception s'adresse essen­

tiellement à l'adolescent et à l'adulte. En effet, l'enfant et le petit enfant sont normalement égoïstes . Comme le dit NEILL [ 11.

1966] : "Essayer d'apprendre la morale aux enfants, c'est une erreur psychologique. On a tort de demander à un enfant de ne pas être égoïste. Tous les enfants sont égoïstes et le monde leur

appartient. Quand ils ont une pomme, leur seul désir est de la croquer. La mère qui encourage son enfant à partager sa pomme avec son petit frère ne réussira qu'à lui faire haïr ce petit frère.

L'altruisme vient plus tard - et tout naturellement - si on n'apprend pas à l'enfant à être généreux. L'altruisme ne viendra probablement jamais si l'enfant a été forcé de ne pas être égoïste."

56 C'est donc plus tard que se détermine la voie de l'égoïsme ou celle de l'altruisme. La modification ou la mutation du cadre normatif entraîne immanquablement, comme nous l'avons vu, un écart positif ou négatif selon la voie empruntée, et une prise de risque de sens contraire mais identique dans les deux cas.

57 Au stade 3, la p1ise de 1isque(s) est conditionnée par la loi et par la volonté de l'individu. Prenons un exemple quotidien : je circule en voiture, je me soumets en principe au code de la route. La prise de risque consiste en une non soumission à la loi écrite. Parce qu'il n'y a personne sur la route, je dépasse la limitation de vitesse, passe au feu jaune, bnîle un stop, tourne sur place sur une route séparée par une ligne continue, etc ... . Le risque est un risque légal : il est normatif.

58 Ce stade 3 pourrait également se qualifier d'altruisme intéressé. En effet, avec un fond d'hypoc1isie, il m'est possible de mettre à profit mes connaissances de la loi pour procéder à des

"marchandages" informels qui doivent améliorer ma situation. Je peux, par exemple, faciliter l'application de mesures sociales à l'endroit de quelqu'un, ce qui me permet d'être altruiste et bienfaiteur sans qu'il m'en coûte un maravédis. J'en attends naturellement de la reconnaissance à laquelle je ferai appel le cas échéant. Je puis aussi utiliser la loi à des fins personnelles en freinant un adversaire lors de la mise au concours d'un poste que je désirerais occuper. Je puis également faire jouer les ressorts de

"marchandages" informels qui doivent améliorer ma situation. Je peux, par exemple, faciliter l'application de mesures sociales à l'endroit de quelqu'un, ce qui me permet d'être altruiste et bienfaiteur sans qu'il m'en coûte un maravédis. J'en attends naturellement de la reconnaissance à laquelle je ferai appel le cas échéant. Je puis aussi utiliser la loi à des fins personnelles en freinant un adversaire lors de la mise au concours d'un poste que je désirerais occuper. Je puis également faire jouer les ressorts de