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Principaux indicateurs de performance relatifs au métier ‘eau potable’

a. Evolution du rendement en eau potable

Le rendement du secteur de l‟eau potable se définit comme étant le rapport entre le volume d‟eau potable distribué aux clients et le volume d‟eau potable acheté auprès des fournisseurs et produit par la Lydec.

L‟évolution du rendement en eau potable sur la période (1998 - 2009) se présente comme suit :

Evolution du rendement en eau potable sur la période (1998 - 2009) - en %

Source : Lydec

37Les mois de facturation correspondent à des consommations à cheval entre le mois précèdent et le mois indiqué

0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4

64,1%

65,5%

68,7%

70,3%

72,3% 72,6% 72,0% 72,0%71,6%

74,3% 73,6%

72,2%

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

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Le rendement d‟eau potable a évolué favorablement sur la période étudiée en passant de 64,1% en 1998 à 72,2% en 2009. Néanmoins, le rendement des années 2008 et 2009 est resté inférieur aux prévisions du Contrat de gestion déléguée en raison des fuites liées aux fortes pluies survenues en 2008. En effet, des événements pluvieux assez forts et répétés ont eu lieu à l‟automne 2008, dégradant significativement l‟état des chaussées, et créant des infiltrations dans le sous-sol. Après plusieurs années de sécheresse, le sous-sol s‟est gonflé par endroits, créant des contraintes mécaniques sur les canalisations enterrées. Un nombre important de fuites s‟en est suivi, réparties sur les 4 000 Km du réseau de Casablanca. La situation a donc pu être stabilisée au 1er semestre 2009 et le redressement a été entamé pendant le 2ème semestre 2009.

L‟objectif de rendement visé à fin 2010 étant de 74,5% et 80% pour 2015. Un plan d‟actions opérationnel et d‟investissement est engagé pour atteindre ces objectifs.

Par conséquent, le rendement en eau potable sur la période 2007-2009 enregistre un taux de croissance annuel moyen de Ŕ 1,4% pour s‟établir à 72,2% en 2009 (vs 74,3% en 2007).

L‟amélioration du rendement passe par une lutte contre :

 Les pertes physiques inhérentes aux fuites sur canalisations (grosses canalisations, réseau de distribution tertiaires, branchements), réservoirs ou dispositifs de captage ;

 Les pertes sur comptage à travers : Casablanca a mis en place un service anomalies fraudes responsable de détecter les fraudes et d‟y remédier. A cet effet, nombreuses actions ont été adoptées pour réduire la fraude, dont :

La sectorisation du périmètre délégué. Il s‟agit d‟une méthode de contrôle consistant à subdiviser physiquement des réseaux très maillés. En effet, des débitmètres sont posés à des points stratégiques du réseau afin de surveiller les volumes livrés. En comparant ces chiffres avec la somme des volumes relevés sur les compteurs des abonnés, le volume de pertes d‟eau est ainsi obtenu et permet d‟engager des actions de recherche de fuites et de détection de

Le déplacement des compteurs de l'intérieur de l'habitation à l'extérieur ;

La généralisation et le suivi de la pose des compteurs témoins ;

Le contrôle inopiné et fréquent des points de livraisons à risques (les points de livraisons à risques étant les gros consommateurs d‟eau potable) ;

La pose de capuchons 2C dans les nouveaux lotissements après leur mise en service ainsi que sur les branchements désaffectés après la réalisation du nouveau branchement (système de verrouillage des prises en charge (ne pouvant être déverrouillé que grâce à une clef spéciale)) ;

La sécurisation des branchements en attente (branchements réalisés en prévision des futures constructions) ;

La pose de compteurs témoins dans les immeubles ayant fait l‟objet de suppression du compteur général ;

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La pose de coquilles numérotées et de robinets inviolables (les coquilles désignent des scellements).

b. Taux de desserte

Le taux de desserte a progressé de 86,5% en 2007 à 87,9% en 2009, tel qu‟illustré par le graphe suivant :

Evolution du taux de desserte sur la période (2007 - 2009)

Source : Lydec

L‟évolution du taux de desserte dépend fortement des programmes d‟investissement en infrastructure et d‟extension de réseaux qui permettent d‟atteindre les populations non encore raccordées.

c. Amélioration de la qualité du service rendu

Les actions entreprises dans le but d‟améliorer la qualité de service et d‟assurer la continuité de fourniture de l‟eau potable sont retracées ci-après :

La réparation de fuites

Les fuites sont classées selon deux grandes catégories :

 Les petites fuites désignant les fuites de fin de desserte (à l‟extrémité du réseau de distribution, avant le branchement abonné) ;

 Les grandes fuites correspondant aux fuites sur canalisations.

2007 2008 2009

Fuites réparées sur feeders 50 38 24

Fuites réparées sur canalisations

21 478

923 1175

Fuites sous planque 17 321 18 173

Fuites sur vanne 70 124

Fuites réparées sur branchements 14 103 13 356 13 528

Fuites totales 35 631 31 708 33 024

Source : Lydec

Les nombre de fuites totales a baissé de 3,7% sur la période 2007-2009 grâce aux efforts fournis par la Lydec en vue de détecter les fuites et améliorer le rendement en eau potable.

L‟importance des fuites sous planque et des fuites réparées sur branchements est une donnée commune à tous les services de distribution d‟eau potable au monde en raison de la fragilité et vulnérabilité des pièces utilisées car enterrées à plus faible profondeur. La hausse de ces fuites entre 2008 et 2009 est due à la forte saison de pluie enregistrée à fin 2008.

86,5% 87,7% 87,9%

2007 2008 2009

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La surveillance régulière du débitmètre et l‟adoption d‟un système de sous-sectorisation permet d‟orienter plus efficacement la recherche de fuites. A cet effet, une équipe de 40 personnes est dédiée à la réparation des fuites identifiées.

Par ailleurs, la Lyonnaise des Eaux de Casablanca a adopté un système de modulation de pression qui permet d‟améliorer le rendement par la réduction du nombre de fuites et de leur débit.

Compteurs posés et changés

Afin d‟améliorer la qualité de son service, de réduire le risque de fraude et de permettre à de nouveaux clients d‟accéder à ses services, la Lydec déploie annuellement un programme de changement de compteurs et de pose de nouveaux compteurs. Dans ce sens, la Société a changé 51 270 compteurs et posé 30 570 nouveaux compteurs durant l‟année 2009.

2007 2008 2009

L‟entretien des réseaux consiste en :

 Un entretien curatif à travers l‟injection de gaz d‟hélium dans l‟eau et l‟adoption du système d‟écouteurs de réseaux ;

Un entretien préventif consistant en un renouvellement et un renforcement du réseau en fonction de l‟ancienneté des canalisations avec une adaptation à la demande réelle.

Stock d’eau de sécurité

Il existe un stock d‟eau de sécurité d‟eau potable d‟une capacité de 620 000 m3/j qui est supérieure à une journée de consommation. Les techniciens de conduite du réseau ont pour objectif que le stock soit reconstitué à 80% minimum, chaque jour à 8h00 du matin.

d. Conformité bactériologie et physico-chimique

L‟évolution du taux de conformité bactériologique et physico-chimique de l‟eau potable fournie par la Lydec sur la période (1998 Ŕ 2008) se présente comme suit :

Evolution du taux de conformité bactériologique et physico-chimique sur la période (1998 - 2008)

Source : Lydec

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Conformité bactériologique Conformité physico-chimique sans chlore Conformité globale sans chlore Globale avec chlore

Chlore résiduel

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Conformité bactériologique

Alors que la norme marocaine exige un taux de conformité bactériologique de 95%, le taux affiché par la Lydec a atteint 99,99% en 2009.

Conformité physico-chimique

La conformité physico-chimique est en constante amélioration depuis le démarrage de la Gestion Déléguée.

La désinfection, étape essentielle avant la distribution de l‟eau potable, consiste à injecter de l‟eau de Javel (de 48°) dans les réservoirs qui assureront un temps de séjour suffisant pour l‟agissement de l‟effet bactéricide du chlore (élimination des germes pathogènes). En effet, les effets du chlore sont de deux types :

 Effet désinfectant (effet immédiat de la désinfection) ;

 Et effet rémanent (désinfection pendant la phase de transport dans le réseau pour prévenir la réapparition des germes).

L‟utilisation du chlore gazeux (gaz toxique), représentant un risque pour l‟environnement, les riverains et les différents intervenants dans les stations-réservoirs, a été remplacée par l‟eau de javel.

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IV.3. METIER ASSAINISSEMENT LIQUIDE