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Cadre théorique et méthodologique pour la caractérisation des discours de visites médiées

Chapitre 3 : Corpus et cadre méthodologique

3.2. Présentation de la RTS – Rethorical Structure Theory

Lorsque nous avons défini le modèle théorique du processus d’interprétation94, nous avons établi l’intérêt de considérer des contraintes de pertinence et de complétude pour réaliser la segmentation d’un texte au niveau mésosémantique et ainsi obtenir les micro-contributions. Au niveau macrosémantique, nous avons introduit la notion de complétude textuelle associée à la macro-contribution texte qui ne s’appréhende dans sa totalité que si son dit est complet (Portuguès, 2011 : 117) :

En somme, les conditions de complétude textuelle sont produites par le texte lui-même. La contrainte de complétude agit sur chaque micro-contribution, toutes pouvant être mises en relation les unes entre elles [agissant], de fait, sur des éléments méso-textuels. Chacune de ces méso-contributions est régie par une contrainte de pertinence […]. En conséquence, le

92 Traduit du document original UNE 153020:2005 intitulée « Audiodescripción para personas con discapacidad visual. Requisitos para la audiodescripción y elaboración de audioguías » et disponible en ligne http://www.aenor.es/aenor/normas/normas/fichanorma.asp?tipo=N&codigo=N0032787#.VdwjYq3TiEA

93 http://www.audioguias-bluehertz.es/audioguia-accesibilidad.html

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niveau méso- est un niveau intermédiaire entre le niveau micro et le niveau macro- mais il n’est en rien l’addition de plusieurs micro-éléments textuels, de la même manière que le niveau macro- n’est pas l’addition de plusieurs méso-éléments textuels. Ce qui unit les niveaux micro-, méso- et macro- est la continuité textuelle, une continuité à la fois sémantique et pragmatique. (2011 : 137)

Il est important de rappeler que ce travail de recherche mené par Portuguès (2011) concerne le texte littéraire et plus précisément le roman ; dans notre corpus, le texte est l’expression écrite d’un discours avec les caractéristiques que nous lui connaissons, impliquant une transposition directe de la notion de complétude textuelle à la notion de complétude discursive95. Mais cette hiérarchisation des contributions démontre l’intérêt de la théorie contributionnelle ; Némo rappelle en faisant référence aux maximes de Grice que :

Les dites maximes, dans leur formulation n’impliquent pas la notion d’énoncé mais seulement celle de contribution. Respecter les maximes implique en effet dans la plupart des contextes de produire un ensemble d’énoncés formant un tout : la contribution précisément. Le problème est à l’origine purement théorique : si l’on remplaçait contribution par énoncé les maximes ne tiennent plus, sauf, si la contribution est réduite à un énoncé. (Némo, 2001 : 90)

Le positionnement de la linguistique contributionnelle à un niveau supérieur à l’énoncé ouvre la voie à des possibilités d’analyse textuelle plus englobantes et plus représentatives de la complexité textuelle. Le discours nous apparaît comme un ensemble de contributions pouvant être segmentées tout en conservant les caractéristiques d’un tout, ce qui permet d’envisager la hiérarchie établie par Portuguès entre macro-, méso- et micro-contributions, car une des caractéristiques importantes d’un ensemble réside dans le fait qu’il soit sécable et que ses sous-parties puissent présenter des liens de continuité définis par les relations qu’elles entretiennent. Pour rendre compte de cette continuité textuelle entre complétude macrosémantique et complétude mésosémantique, nous faisons appel à la théorie des structures rhétoriques (Rhetorical Structure Theory, RST) développée par Mann et Thompson en 1987 (Mann / Thomson, 1987, 1988 ; Mann et al., 1992 ; Taboada / Mann, 2006a, 2006b). Cette théorie permet d’identifier et de décrire les relations qu’entretiennent les micro-contributions pour faire

95 Afin d’éviter les allers-retours incessants entre texte et discours, dans la suite de l’étude, nous gardons une terminologie associée au texte pour toutes les notions définies à partir du texte, et une terminologie associée au discours pour toutes les notions directement définies à partir du discours tout en conservant à l’esprit de manière implicite la dimension discursive des textes de notre corpus : chaque discours est représenté par un texte écrit et chaque texte écrit représente un discours, les deux notions étant indissociables.

sens, pour permettre l’interprétation et ainsi s’assurer de la complétude pragma-sémantique du texte (Portuguès, 2011 : 122). Au niveau de la pertinence, la théorie de Sperber / Wilson ([1986], 1989) permet de considérer qu’une nouvelle micro-contribution, qui est produite après l’énonciation de micro-contributions antérieures, sera interprétable comme pertinente si les liens qu’elle entretient avec la micro-contribution ou les micro-contributions précédentes sont, eux aussi, pertinents. Cette contrainte étend le concept de pertinence aux relations entre chaque micro-contribution et plus généralement aux relations existant entre les parties et sous-parties d’un texte. Il est important de garder à l’esprit que l’interprétation d’une contribution n’est pas la somme des interprétations des micro-contributions qui la composent ou des relations qu’elles entretiennent. Le médiateur qui produit la micro-contribution (U 85)96 semble vouloir insister sur l’importance de la présence d’eau qu’il considére comme un argument important :

(U 85) un ingrédient aussi <heu> très important <heu> c’est que quelquefois chez nous il pleut

Mais son argument ne peut être interprété à sa juste valeur que par un visiteur qui connaît bien les conditions climatiques de la région nommée « chez nous », Bibracte, dans le Morvan, alors il n’aura aucune difficulté à interpréter le praxème « quelquefois » comme une litote basée sur le contraste entre le praxème et la réalité, et comprendra que l’intention du médiateur était de parler de l’abondance d’eau dans la région de façon humoristique. Or, pendant l’interaction, le médiateur se rappelle l’hétérogénéité de son public et décide de continuer sa production avec (U 86) pour compléter les hypothèses contextuelles et faire que sa micro-contribution soit accessible à tous, même si (U 85) peut être considérée comme une micro-contribution complète. Il exprime ainsi la même idée à l’aide d’une autre litote entre « quelquefois » et « assez vert » qu’il considère encore plus explicite, car appelant une référence plus généralement admise qui ne nécessite pas de connaissances particulières sur le Morvan : l’abondance de la couleur verte dans un paysage implique d’abondantes quantités de précipitation. Pour s’assurer que son auditoire interprète correctement ses propos, il renchérit avec une troisième litote « assez souvent » (U 87), tout en reprenant directement le verbe pleuvoir de (U 85).

(U 86) et vous avez remarqué c’est assez vert hein autour de chez nous (U 87) donc il pleut quand même assez souvent

96 Les exemples de (U 85) à (U 87) sont des extraits de l’enregistrement de la visite-conférence du Musée de Bibracte dans le parc national du Morvan.

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Ainsi, après avoir écouté les trois micro-contributions, tous les visiteurs présents peuvent interpréter l’intention finale du médiateur avec un minimum d’ambiguïté. En effet, le médiateur cherche à démontrer que l’eau est un élément abondant dans la région du lieu de visite en faisant preuve d’une pointe d’humour au moyen de trois litotes. Le médiateur étant conscient que toutes les personnes de son public ne possèdent pas forcément cette information sur le climat, il précise son intention par deux fois pour être sûr que son argumentation soit bien suivie et comprise. Ainsi, il est possible d’affirmer que la somme des interprétations des trois micro-contributions est comparable à la seule interprétation de (U 85), les micro-contributions (U 86) et (U 87) n’étant que des explicitations pour préciser l’intention du locuteur qui espère ainsi que tout allocuté aura une interprétation analogue. L’interprétation de l’enchaînement des trois micro-contributions n’est donc pas égale à la somme des interprétations de chaque micro-contribution pas plus qu’à l’interprétation des relations qu’elles entretiennent. Chaque micro-contribution modifie la ou les micro-contributions avec laquelle ou lesquelles elle maintient une relation, que cette modification soit sémantique ou pragmatique comme dans notre exemple. Portuguès illustre ces modifications comme étant directement liées à la notion de complétude d’une contribution :

Ces modifications s’arrêtent quand l’énonciateur pense en avoir dit suffisamment et qu’il est inutile d’en dire davantage pour se faire comprendre. En fait, lorsque quelqu’un parle, il ne pense pas à l’intégralité de ce qu’il va dire et il modifie, au fil du discours, sa contribution première. C’est l’intégration de micro-contributions nouvelles qui va faire évoluer l’ensemble de ce qui est dit sur un sujet. (Portuguès, 2011 : 77)

L’intégration de nouvelles micro-contributions est donc contrainte par la pertinence des relations établies avec les autres micro-contributions, déterminant ainsi un phénomène cohésif qui participe à la cohérence textuelle. Selon Portuguès, ces relations de « cohérence contributionnelle » (2011 : 50) participent à la complétude textuelle. Plusieurs modèles d’analyse des relations logiques entre diverses unités ont été proposés depuis les années 198097. Un des concepts récurrents de ces modèles est que les unités du discours sont interconnectées grâce à un réseau de relations élaborées par l’auteur du discours et interprétées par le lecteur ou l’auditeur (Bateman / Rondhuis, 1997 : 7). Ces relations ne sont pas systématiquement associées à des marqueurs spécifiques du discours, mais leur présence est indispensable à la cohésion textuelle. Selon Bateman / Rondhuis (1997 : 26), la RST est une des approches qui

met en évidence ces liens tout en étant indépendante des marqueurs linguistiques. La description des relations entre les micro-contributions constitutives des textes étudiés rend compte de l’étroite relation qu’elles entretiennent avec la cohérence du texte (Taboada / Mann, 2006a : 428). Décrire la cohérence d’un texte grâce aux relations existant entre ses parties est une notion largement acceptée et reconnue sous le nom de « relations de cohérences, relations discursives ou relations conjonctives »98 (Taboada / Mann, 2006a : 425). La RST n’a pas la prétention d’être une explication de la théorie des structures du discours, elle se présente plus comme un outil de description neutre qui vise à établir le caractère cohésif du texte et de chaque partie du texte en attribuant des caractéristiques spécifiques aux liens qu’elle entretient avec d’autres parties de texte. Afin de rendre plus objectif le processus d’analyse et de le systématiser, Mann / Thompson ont initialement proposé 24 relations (1988) avant de les redéfinir en 32 relations, divisées en relations mononucléaires et multinucléaires (Mann / Thompson, 2005-2015), qui permettent l’attribution de ces caractéristiques. Même si un nombre défini de relations a été proposé, cette théorie se démarque par sa flexibilité et son adaptabilité à différentes applications et situations communicationnelles (Taboada / Mann, 2006a : 425) : en effet, dès les premières publications relatives à la RST, Mann / Thompson (1988 : 256) se gardaient bien d’affirmer l’existence d’une et une seule taxonomie possible pour établir et catégoriser les relations99. Une fois le texte segmenté, et les relations annotées à l’aide du programme RSTTool100, les micro-contributions sont organisées selon les relations qu’elles entretiennent avec d’autres micro-contributions comme l’illustre la Figure 15.

Figure 15 : Exemples de relations mono- et multi-nucléaire

Les relations mononucléaires s’organisent autour d’un noyau – nucleus (N) – et d’un satellite (S) qui peuvent présenter plusieurs natures. Dans le cas le plus simple, la relation mononucléaire

98 « coherence relations, discourse relations or conjunctive relations »

99 « no single taxonomy seems suitable »

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relie un satellite à son noyau (Figure 16). La flèche désigne le Noyau et son origine est le satellite de la relation. Dans le cas de la Figure 16, la micro-contribution 302 « puisqu’à partir du milieu du quat… » est le noyau de la relation Reformulation dont le satellite est la micro-contribution 303 « du quinzième siècle on utilise les armes à feu ».

Figure 16 : Exemple de relation mononucléaire entre un satellite et son noyau

Le noyau ainsi que le satellite peuvent être constitués par une seule micro-contribution, mais ils peuvent aussi être le fruit de plusieurs micro-contributions unies entre elles par des relations (Figure 17) :

Figure 17 : Exemple de relation mononucléaire entre un satellite multi-contributionnel et son noyau multi-contributionnel

Dans cet exemple (Figure 17), le noyau de la relation mononucléaire But est constitué des micro-contributions 295 à 299 et le satellite est constitué des micro-contributions 300 à 303. Il est aussi possible d’avoir un noyau simple et un satellite multi-contributionnel comme pour la relation mononucléaire Préparation (Figure 17), ou encore un noyau multi-contributionnel et un satellite simple.

Satellite de la relation

Noyau de la relation Relation mononucléaire

Satellite de la relation

Noyau de la relation Relation mononucléaire

Plusieurs relations mononucléaires peuvent avoir le même noyau, mais chaque relation mononucléaire n’a qu’une seule origine qui peut être un satellite simple ou multi-contributionnel. Comme l’illustre la Figure 18, le noyau 293 est commun aux deux relations Préparation et Elaboration dont les satellites respectifs sont numérotés 292 et 294, en revanche une micro-contribution, ou un groupe de micro-contributions, ne peut pas être le satellite commun de deux relations.

Figure 18 : Exemple de relations mononucléaire entre deux satellites simples et leur noyau commun

Dans tous les cas de relations mononucléaires, les satellites dépendent de l’existence de leur noyau. Ils y sont liés et leur interprétation n’a de sens que si elle s’intègre dans la construction des hypothèses contextuelles structurées par leur noyau.

Les relations multinucléaires unissent plusieurs noyaux d’importance comparable qui sont complémentaires dans la construction des hypothèses contextuelles. Annoter les relations mono- et multinucléaires revient alors à déterminer comment les micro-contributions s’organisent pour construire les hypothèses contextuelles indispensables à la construction des interprétations afin de se représenter au mieux l’intention de communication du locuteur. Dans l’exemple illustré par la Figure 15, seules les relations Jonction et Inclusion sont multinucléaires. Unis par des lignes droites non fléchées, les noyaux qui les constituent sont tous sur un même pied d’égalité dans la relation à laquelle ils contribuent. (Figure 19)

Satellite de la relation 2 Noyau commun aux deux

relations

Relation mononucléaire 2

Satellite de la relation 1 Relation mononucléaire 1

Noyau commun aux deux relations

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Figure 19 : Exemple de relations multinucléaires

La relation multinucléaire Inclusion permet de traduire en termes de relation le phénomène d’inclusion d’une micro-contribution dans une autre micro-contribution comme nous l’avons développé dans le chapitre 2 au paragraphe 2.3. Comme l’illustre la Figure 20, la relation multinucléaire permet de représenter la séparation d’un ensemble homogène par un élément qui ne lui appartient pas, mais qui lui est étroitement lié. C’est la seule relation multinucléaire qui sera toujours accompagnée d’une relation mononucléaire, dans cet exemple Elaboration.

Figure 20 : Exemple de relations multinucléaires Inclusion avec son satellite

Plusieurs éléments permettent d’opter pour une relation multinucléaire Inclusion lors de l’annotation des textes, dans l’exemple de la Figure 20, le pluriel du verbe aller appelle un sujet pluriel qui ne peut être que la liste des rois de France Louis onze, Louis douze et François premier et l’information n’est complète qu’une fois les rois nommés : « que vont faire Louis onze Louis douze et François premier ? ». La micro-contribution « et surtout ses successeurs » amène deux informations : l’adjectif possessif ses permet d’identifier Louis XII et François 1er comme étant les rois qui ont régné après Louis XI ; et l’adverbe surtout informe le lecteur sur qui de ses successeurs ou de Louis XI ont été les plus impliqués dans la suite des évènements.

Satellite Noyaux

Relation multinucléaire Relation mononucléaire

Noyaux

Bien que cette approche présente une certaine subjectivité dans le choix et l’attribution des relations entre les différentes micro-contributions, la normalisation de leur définition permet une certaine systématisation de l’annotation servant ainsi à décrire l’organisation et la structure du texte. Mann / Thompson proposent de définir les « schémas »101 qui réunissent sous un même nom un ensemble de micro-contributions reliées entre elles et constituant un élément propre de la structure textuelle :

Les schémas définissent un système structurel de l’organisation textuelle. Ce sont des éléments abstraits constitués d’un nombre réduit d’unités textuelles, d’une identification des relations spécifiques qu’elles entretiennent entre elles, et d’une identification des relations spécifiques que peuvent avoir certains noyaux vis-à-vis de l’ensemble. (Mann

/Thompson, 1987 : 6–7) 102

La Figure 21 illustre comment cet ensemble postulé par Mann/Thompson réunit les micro-contributions 292-303 sous une même méso-contribution appelée Information.

Figure 21 : Exemple de schémas

Au niveau mésosémantique, les relations mono- et multinucléaires décrivent l’organisation contributionnelle des schémas ; et au niveau macrosémantique, l’ordonnancement des schémas décrit l’organisation contributionnelle du texte. Mann / Thompson définissent les relations et les schémas en fonction des textes qu’ils ont examinés laissant leur liste ouverte à de nouvelles propositions (1987 : 8) conformément au principe de flexibilité et d’adaptabilité de leur théorie.

101 Entre texte et micro-contribution, les schémas ainsi définis font parti des méso-contributions au sens de Portuguès (2011 :137)

102 « Schemas define the structural constituency arrangments of text. They are abstract patterns consisting of a small number of constituent text spans, a specification of the relations between them, and a specification of how certain spans (nuclei) are related to the whole collection ».

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Les textes considérés pour la définition des relations proposées étant principalement des monologues écrits103 (Mann / Thompson, 1987 : 2), et vu des caractéristiques particulières des textes de nos corpus, il a été nécessaire d’adapter et compléter la liste des schémas et des relations tout en respectant leurs normes définitoires104 de manière à pouvoir appliquer cette théorie aux textes sélectionnés. C’est ainsi que d’autres auteurs ont pu introduire de nouvelles relations comme comment ou question-réponse (Stent, 2000).

Afin de pouvoir interpréter correctement les descriptions proposées pour les schémas et les micro-contributions, il est nécessaire de définir les abréviations employées :

- La lettre « L » identifie le locuteur qui produit la micro-contribution - La lettre « A » identifie l’auditeur qui écoute la micro-contribution

- Les lettres « N » et « S » font référence au noyau et au satellite précédemment définis. Le Tableau 13 présente les définitions des cinq schémas que nous avons établis pour l’organisation mésosémantique des textes de notre corpus :

Définition des schémas

Nom du schéma Description

Contact Ensemble structurel de micro-contributions participant à l’établissement d’une

relation entre locuteurs et auditeurs (L et A) par l’entremise du salut, de la présentation d’une personne, ou encore d’une prise de congé.

Instruction Ensemble structurel de micro-contributions visant à modifier le comportement

de A selon les intentions de L

Information Ensemble structurel de micro-contributions visant à communiquer à A des

informations relatives au thème de la communication

Commentaire Ensemble structurel de micro-contributions visant à communiquer à A une

opinion, un jugement ou une interprétation relatifs au thème de la communication

Réaction Ensemble structurel de micro-contributions relatives à une situation de

communication impromptue interrompant pour un moment la situation de communication initiale entre L et A

Tableau 13: Définitions des schémas

La Figure 22 présente un exemple du schéma Contact issu de notre corpus CVAft, extrait de la visite du château de Suscinio. Dans ce cas, le schéma regroupe les huit premières

103 « Its scope is written monologue ; RST has not yet been extended to describe dialogue, multilogue, and spoken language ».

contributions de la visite assistée théâtralisée, mais il peut se réduire à la simple expression d’une seule micro-contribution.

Figure 22 : Exemple de schémas Contact

Le Tableau 14 présente la liste complète par ordre alphabétique des relations mononucléaires et multinucléaires retenues pour cette étude et dont les définitions sont détaillées en Annexe 5 et en Annexe 6. Ces relations sont mises en parallèle avec les relations proposées par Mann / Thompson.

Relations retenues Relations Mann / Thompson

Relations mononucléaires

Arrière-plan, Autrement, But,

Cause, Circonstance, Concession,

Condition, Démonstration,

Élaboration, Évaluation,

Interrogation, Motivation, Moyen,

Préparation, Reformulation,

Remarque, Résultat, Résumé,

Solution.

Anti-condition, Antithèse, Arrière-plan, But, Cause délibérée, Cause

non délibérée, Circonstance,

Concession, Condition, Condition inverse, Elaboration, Evaluation,

Facilitation, Inconditionalité,

Interprétation, Justification,

Méthode, Motivation, Préparation, Reformulation, Résumé, Résultat délibéré, Résultat non-délibéré, Solution.

Relations Multinucléaires

Association, Choix, Contraste,