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Théorie des tendances motivationnelles : VALLERAND 1994 Deux orientations « primaires »

3.5. ANALYSE TRIANGULAIRE

4.1.1. POSTULAT D’EXPLICATION

Nous étudierons principalement la quatrième hypothèse, celle-ci nous est apparue comme la plus plausible.

En effet, selon le questionnaire basé sur l'échelle de motivation en sport de VALLERAND en 1995, est construit pour un public « normal ». De nombreuses études réalisées, sur différentes formes que peut prendre cette échelle de motivation, ont tous comme points communs le caractère normal d la cible. Dans une étude réalisée par VALLERAND et al en 1988 portant la validation et la construction d'une échelle de motivation en éducation, la population cible était alors représentée par des personnes se trouvant en fin d'étude collégiale (équivalence du Lycée en France) âgées d'une moyenne avoisinant les 19 ans. D'autres études sur la motivation aux loisirs (Pelletier et Al en 1995) ou bien la motivation aux activités familiale (SENECHAL et VALLERAND en 1996) et tous utilisant le modèle de l'échelle de motivation

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ont eux aussi une population normale « et non-pathologique » selon l'étude de Pelletier et al. Ces populations variant de la fin de l'adolescence jusqu'à une population plus vieillissante concernant les activités familiales.

L'utilisation de l'échelle de motivation en sport venant elle aussi appuyer ses propos, en effet si l'on se réfère à l'étude de FERRER-CAJA et WEISS en 2000, la population elle aussi était composée d'élèves normaux. Cette étude trouvant son contexte dans une population de lycéens engagés dans une activité aquatique qui est la natation.

En lien avec le programme concerné par ce document et le questionnaire utilisé, il apparait que les élèves et plus largement les enfants-adolescent atteints de trouble psychopathologiques peuvent avoir des difficultés à remplir un tel questionnaire.

En effet bien que nous eussions voulu simplifier le questionnaire afin de le rendre plus aisément compréhensible et en sorte que les quatre élèves le remplissent sans difficultés (réduction de sept à quatre le nombre de possibilités de réponses). Hors, il se trouve que ce n'est pas le nombre de choix de réponse proposés, mais bien un problème survenant dans la nature même de notre échantillon qui pouvant être la cause d'une mauvaise compréhension du questionnaire et/ou un mauvais remplissage. En effet, ce public constitué d'adolescents atteints de trouble d'ordre psychopathologiques a des « difficultés d'appropriation d'images corporelles et d'affects » (DUMAS en 2013). Ceci nous expliquant que des adolescents présentant les mêmes troubles aient une image parfois baiser d'eux mais aussi ce que qu'ils peuvent les motiver à agir. Ils leur est difficiles d'effectuer des introspections sur ce qui peuvent, ici, les motiver à pratiquer une activité physique. Bien que ce soit de adolescent, pour la plupart ils ont un âge mental bien moins grand que leur âge physique ne pourrait le laisser entendre. Ceci laissant entendre qu'ils se trouvent encore dans une période plus juvénile faite de stimulations auxquelles ils répondent sans en définir précisément la cause.

De plus, il se pourrait donc que les élèves éprouvent des difficultés à « coter sur une échelle ... et de faire un lien entre un chiffre et un état d'approbation » selon l'enseignante de la classe concernée par ce programme. Ces élèves éprouvent des difficultés certaines dans la retranscription des leur ressentis ou lorsqu'il faudrait « emmètre au monde un sentiment de

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dedans ».

En somme, ce n'est pas l'adaptation, mais bien au contraire le mode de prise de données qu'il aurait fallu priorisé à l'image des entretiens réalisés en fin de cycle.

L'utilisation de ce questionnaire ne s'est cependant pas révélée dénuée de sens, en effet, on peut observer une tendance qui se reconduit d'un questionnaire à l'autre ou encore de petites évolutions et régressions pouvant coïncider avec les évaluations réalisées tout au long du cycle de ce programme.

Il convient d'admettre que l'utilisation des méthodes davantage qualitatives a permis de retranscrire et de trouver une corrélation avec les observations et discussions.

Les préconisations allouées à cette méthodologie de recueil de données seraient d'utiliser davantage des outils de recueils d'ordre qualitatif à l'image des entretiens menés. Ces outils peuvent être alors de différentes sortes :

Le questionnaire fermé

 Le questionnaire ouvert

 L’entretien semi-directif

 L’entretien non directif ou libre ou centré

 Les autres instruments : o Les tests projectifs

o Les instruments mécaniques o Les enquêtes répétitives

En outre, il serait intéressant dans une future démarche de faire cette étude en prenant un second groupe n’ayant pas eu accès à ce programme. L’étude serait alors constituée d’un groupe témoin et d’un groupe effectuant le programme. Cependant, les deux groupes seraient soumis à la même modalité d’analyse de la motivation en contexte sportif.

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Suite à cette étude noua aimerions reparler de manière plus générale du programme concerné par cette étude. Nous allons ainsi évoquer ci-dessous les discussions autour du programme mis en place. Nous évoquerons donc quelques points positifs et négatifs qui ont concerné ce programme.

4.2.1. FREINS

En premier lieu, discutons des éléments que nous qualifions de freins et qui ont pu ou aurait pu ralentir le déroulement de ce programme. La durée de stage plus importante aurait permis d'allonger le temps de préparation de ce programme, mais aussi allonger le nombre de séances proposées. Une durée de stage avoisinant les six mois aurait été profitable.

À notre écoute, aucun autre projet ou programme de ce genre de s'est crée, l'article d'OBRUSNIKOVA est différent de par sa nature et son contexte. En effet le programme d'études de cet article est un programme avec un public différent composé d'enfants atteint de troubles du spectre autistique (noté TSA). De plus, le cadre d'intervention est une salle de sport et non une école. Enfin il n'y a pas d'association entre un intervenant APAS et une zoothérapeute.

Le fait de ne disposer d'aucuns documents « ressource » pouvant faire office de guide de création à considérablement ralenti les réflexions. En effet, comme dans toute nouvelle création, il convient d'avancer prudemment et sans repères.

L'utilisation de l'animal présente de nombreux avantages et bénéfices, cependant comme énoncé dans ce document il reste un être vivant. À la différence d'un objet ou d'un outil, il peut tomber malade ou subir des troubles. Un cas s'étant produit au cours de ce programme avec la stérilisation d'un chien retardant le début du programme. Ceci nous amenant au point suivant qui est celui de ne pouvoir disposer que de peu de chiens disponible à l'entreprise. En effet, il est difficile de remplacer un animal malade ou décéder si ce n'est enlever un animal du programme et s'adapter en conséquence. Bien que l'entreprise de Mme Morin possède un nombre suffisant de chien à titre personnel ou faisant partie de sa « banque », elle ne possède pas encore un nombre lui permettant de pallier à n'importe quels désagréments. Comme nous

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avons pu le voir, il existe différents freins pouvant ralentir le déroulement du programme. Il convient donc de les connaitre à la conception du programme afin d'anticiper les solutions si certaines de ses problèmes serait amenés à survenir.