ANCRAGE DU PROJET

Ce programme terminé, il nous convient alors de restituer l'ancrage du projet. Il prend son ancrage de manière territoriale à travers l'entreprise hôte de celui-ci. En effet, ce programme n'aurait pu exister sans l'entreprise Synergie Plumes et Poils de Mme Morin et sans son réseau d'affaires et d'opportunité.

Néanmoins, ce programme peut avoir deux facettes de rayonnement. Il peut rayonner à travers principalement l'Académie des Estacades et l'entreprise de zoothérapie. Bien que ce programme se soit bien déroulé, nous ne pouvons affirmer que celui-ci ne dépassera probablement pas les frontières privées de l'entreprise ou publiques de l'Académie. En effet, hors le fait que Mme Morin propose ce programme au sein d'autre établissement, la commission scolaire sur laquelle l'académie se trouve (commission scolaire du Roy) ne donnera pas suite au programme. En effet, Au Québec, ce n'est pas le rectorat d'académie qui valide les projets comme celui-ci ou ceux que Mme Morin anime dans les écoles. Ces programmes sont mis en place par l'enseignant de classe ou le directeur d'établissement. Les écoles reçoivent une enveloppe de fonds qui est gérée par les écoles en ce qui concerne l'enveloppe dédiée aux loisirs ou à l'accompagnement spécifique (selon Mme Morin ce sont en général de ces deux enveloppes que sont issus les budgets lui étant remis pour ses prestations). Nous pouvons alors affirmer que ce programme ne sortira probablement pas du canton de Trois-Rivières sauf si l'entreprise Synergie Plumes et Poils continue à se développer et étendant alors son champs principale d'action.

Ce programme s'inscrit dans les valeurs communes de la société Canadienne en ce qui concerne l'acceptation du handicap. En effet, à la différence de la France, l'individu présentant

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des troubles et/ou déficience à lui aussi sa place dans le même établissement d'enseignement que les individus classés normaux, ceci étant nommé l'intégration scolaire. Ceci étant illustré par le gouvernement québécois à travers la mise en place de 6 voies d'actions prioritaires tel que la prévention et l'intervention précoce dès les premières manifestations des difficultés ; l'adaptation des services éducatifs aux besoins des élèves ou encore l'organisation des services fondée sur l'évaluation individuelle de l'élève. Ces services permettant aux parents d'enfants en situation de handicap de les placer en école ordinaire, sous l'égide d'une classe spécialisée intégrée au sein de l'établissement.

Ce programme démontre la volonté de proposer, d'assister et de mettre en valeur les personnes présentant des troubles comme des personnes capacitaires.

3.2. PROGRAMME D’ACTIVITES PHYSIQUES ADAPTEES 3.2.1. ANALYSE DU PROGRAMME D’APA

Nous allons analyser le programme d'activités physiques adaptées mis en place au sein de l'académie des Estacades. Cette analyse est le fruit de l'analyse de différents acteurs qui sont l'intervenant APA, le zoothérapeute et les enseignantes de la classe concernée par ce programme.

Du point de vue de l'intervenant APA, ce programme fut un programme très intéressant à mettre en place. En effet, ce programme est une première et constitue donc un programme d'essai avec ses erreurs et ses inconvénients, que nous verrons et analyserons dans la dernière partie de ce document. En termes de posologie de l'intervention, nous avons pu constater des effets notables chez les élèves concernés comme par exemple l'estime de soi qui s'est améliorée ainsi qu'une persévérance constatée dans les exercices, effets constatés sur la base de perçu/vécus lors des séances. Néanmoins nous pensons que ce programme aurait mérité de se voir alloué plus de séances. Plus de séances qui auraient permis à l'intervenant de davantage explorer les conduites motrices induites par les activités envisagées. En effet au vu du nombre limité de séances, nous n'avons pas pu suffisamment instaurer des exercices permettant de mesurer dans le temps les conduites motrices. Les conclusions tirées de ces observations et évaluations effectuées durant le stage ont permis d'effectuer un profil des pratiquants. Néanmoins ce profil aurait mérité d'être d'avantages confrontés par la

121 multiplication des exercices et des séances.

En revanche le nombre de participants pour ce premier programme a été judicieusement pensé. Ce nombre de quatre élèves permet d'orienter les interventions de l'intervenant de sorte à ce qu'il puisse aisément individualiser les retours et aides auprès de chaque participant. De plus ce nombre restreint, était une condition sine qua none afin que chaque élève puisse avoir la responsabilité d'un chien.

En ce qui concerne le point de vue des enseignants, nous avons recueilli des données concernant l'évaluation du programme selon leurs positions à travers un questionnaire reprenant différents items. (Voir annexe Questionnaire Evaluation du Programme : enseignants) Les éléments le plus important ressortant de cette évaluation sont les suivants. En premier lieu, les enseignants sont satisfaits et réponse positivement à la question « Selon vous les objectifs alloués en début de programme ont-ils étaient atteints ? ». Selon eux ils ont pris confiance en eux. Confiance en eux et par corrélation une meilleure estime de soi.

Cependant ils regrettent le manque de séances du programme, selon eux s'ils « auraient eu plus de séances » peut être que les changements observés auraient pu se transposer dans la vie de classe. Le choix des ateliers, des activités proposées leur ont paru « très bien » en corrélation avec le suivi des observations. Enfin ils ont estimé que l'association d'un zoothérapeute et d'un intervenant en activités physique « est une bonne idée ». Ils ont appréciés le fait d'avoir deux professionnels pouvant chacun avec leurs compétences participer à une meilleure élaboration et planification du projet afin que celui-ci soit adapté

aux besoins des élèves.

Enfin nous allons présenter la synthèse de l'évaluation du programme selon le zoothérapeute. Cette évaluation a été réalisée à travers l'administration d'un questionnaire adapté aux profils du zoothérapeute. (Voir questionnaire d'évaluation du programme selon le zoothérapeute). Le zoothérapeute estime selon ses perceptions que les objectifs ont été atteints « tant au niveau d'amélioration ou du maintien de l'activité physique qu'à la connaissance de soi ainsi que l'amélioration de leurs relations sociales » bien que plus de séances auraient été bénéfiques pour les élèves. En ce qui concerne l'utilisation d'un zoothérapeute et d'un intervenant en

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activités physiques selon elle « cela permet de faire plus d'observations sur plusieurs plans selon la spécialité de chacun...l'intervenant peut alors centrer ses objectifs et son attention sur le sport et les exercices spécifiques pendant que le zoothérapeute peut intervenir ou observer les effets de la présence animale chez les participants ». De plus ce faible nombre à permis au zoothérapeute d'observer plus aisément les relations de chacun avec leur animal et de plus facilement en déduire certaines choses et/ou mettre en évidence des effets. Enfin en terme de motivation, elle se base sur les discussions avec l'enseignant en relatant que les élèves pouvaient avoir mal commencé la journée et l'atelier les aideraient et les motiveraient à mieux se comporter et « mettre l'énergie à la bonne place ».

3.2.2. BILAN DU PROGRAMME

En conclusion, ce programme d'activités physiques adaptées en utilisant l'animal comme partenaire de travail fut une expérience appréciée de tous, que ce soit autant pour l'intervenant APAS que la zoothérapeute ou encore les enseignants, mais aussi de la part des élèves. Ce qui ressort particulièrement reste le nombre limité de séances qui ont été allouées à ce programme. Ce nombre s'explique par la volonté de l'entreprise Synergie Plumes et Poils de proposer ce programme gratuitement, mais sans perdre énormément d'argent sur ces plages horaires qui auraient notamment pu se retrouver allouées à des activités ou séances contre rémunération dans d'autre établissement ou structures. Néanmoins, on dénote que les objectifs furent atteints auprès de tous les élèves.

L'utilisation d'un animal au sein d'un programme d'activité s'est révélée riche d'enseignements que se soit pour l'intervenant ou encore pour le zoothérapeute. En effet ce dernier pouvait observer des relations dans lesquelles il ne faisait pas partie de la synergie triangulaire et pouvait avoir une vision dégagée et objective à ce qui se passait entre les deux protagonistes. En termes d'organisation et de planification, le programme s'est révélé assez complexe à planifier.

En effet ce programme ne s'étant, à notre connaissance jamais réalisée, il convenait de travailler davantage afin de concevoir et d'anticiper les évolutions, freins pouvant venir perturber ce programme. De plus, il existait une variable constante au projet et qu'il est difficile d'anticiper, cette variable réside en la nature même de ce programme, c'est-à-dire les chiens. Les chiens ne sont pas de simples outils de travail et peuvent comme toute personne

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être influencer par le comportement d'autres sujets : ici, les pratiquants. Il est donc très difficile d'anticiper leurs réactions avant le déroulement de la séance. De ce point, l'animation de l'intervenant en est davantage complexifiée, car il doit sans cesse observer les comportements des uns et des autres vis-à-vis des animaux pour ne pas mettre ceux-ci dans une situation d'inconfort. Il doit en outre observer le langage non verbal des chiens afin d'anticiper les réactions de ces derniers et ainsi intervenir. Les étapes de planification et mis en place de ce programme nous apparaissent comme peu nombreuse. Ce qui se justifie par le contexte même de ce programme. En effet, ce programme fut sous la tutelle de l'entreprise Synergie Plumes et Poils donc la mise en place de ce programme en fut donc faciliter, profitant du réseau de l'entreprise pour faire accepter plus aisément le programme au sein de l'Académie. La section du programme apparaissant comme une des plus compliquées reste tout le travail d'organisation et préparation du matériel et des animaux (sélection des candidats) qu'il convient d'avoir. Cette étape de sélection des animaux apparait comme cruciale au bon déroulement du programme. Nous allons maintenant vous présenter ci-dessous les résultats obtenus lors de l'étude des questionnaires et des entretiens portant sur l'étude de l'animal comme éléments motivateur du pratiquant en activité physique.

3.3. ETUDE /MOTIVATION

Avant de présenter les résultats nous souhaitons faire un rappel des quelques points importants du contexte de l’étude. Cette étude concernait quatre adolescents âgés de treize à seize ans et présentant de troubles psychopathologiques les limitant dans leurs habilités sociales notamment. Cette étude s’est faite suite à un cycle de six séances d’un programme d’activités physiques utilisant l’animal comme partenaire de travail et ne particulier le chien.

3.3.1. OBJECTIF VISE METHODOLOGIE DE RECUEIL DE DONNEES

Les objectifs de cette méthodologie de recueils de données sont de mixer des outils théoriques apportant des données quantitatives et un guide d’entretient venant en complément chercher des données qualitatives.