• Aucun résultat trouvé

Analyse de l‟extrait (1) relatif à la première composante :

I- PHASE I : ORGANISATION GLOBALE DE L‟EXTRAIT n :1

I-PHASE I : ORGANISATION GLOBALE DE L‟EXTRAIT n :1

Nous allons procéder à l‟analyse quantitative et qualitative de cette séquence qui se compose de 17 tours de parole en nous référant à la grille d‟analyse présentée ci dessus.

I-1- Les étapes de l‟interaction :

Nous pouvons considérer les deux premiers tours ( lignes 1 et 2) de cet extrait comme une ouverture où l‟enseignante s‟assure d‟abord si les étudiants ont

compris le point précédent du cours. Sur le plan quantitatif, cet extrait contient beaucoup de formules qui vérifient leur suivi comme :

« vous voyez ... » « n‟est-ce pas ↑ ». « d‟accord ↑ ». Cette opération joue un rôle particulièrement important dans le traitement des nouvelles informations et les tâches des étudiants qui vont s‟accomplir par la suite. Pour démontrer que l‟œuvre est aussi destinée aux adultes, l‟enseignante emploie certains indices conclusifs comme : « alors » et « donc » qui assurent, aussi, continuité et progression du thème développé. Tandis que la présence de l‟ouvreur «alors » dans le troisième tour (ligne 3) indique le début du corps puisque un autre axe du cours sera abordé. Le « corps » de cette séquence s‟étend jusqu‟au 15 ème tour qui contient une clôture explicite : « on passe maintenant à…. » où l‟enseignante propose d‟aborder le point suivant. Cette clôture ne représente pas la fin de la séance, mais le changement de thème uniquement.

I-2 – Présence de la structure IRE :

Dans cet extrait l‟enseignante pose la problématique du destinataire de l‟œuvre : « Le Petit Prince est-il destiné aux enfants ou aux adultes ? ». Elle présente la dédicace de l‟auteur et aborde quelques éléments paratextuels. Pour trancher, elle recourt à la thématique. Quand la réponse n‟est pas satisfaisante, le débat est relancé avec des formules susceptibles d‟orienter les étudiants vers la réponse escomptée : « … mais ça reste à discuter… », «regardez ce qu‟il dit après… » (TP5). « aux enfants, d‟accord+ mais ce qui est à l‟intérieur + » (TP5). Sur le plan quantitatif, nous pouvons dire que cet extrait obéit à une structure classique : Initiation-- Réponse -- Evaluation. Qualitativement, IRE devrait avoir pour aboutissement une bonne réponse. Dans la plupart des cas, c‟est l‟enseignante qui initie, organise, contrôle les échanges. Tandis que les étudiants sont tenus de répondre. Une fois la bonne réponse obtenue, l‟enseignante clôt l‟interaction pour entamer un autre point.

PHASE II : ORGANISATION LOCALE DE L‟EXTRAIT N :1

Comme il a été mentionné dans la grille ci dessus, nous allons commencer par l‟analyse des tours de l‟enseignante.

II-1 .- Les interventions de l‟enseignante :

II-1-1- Initiative dans les prises de parole : a- Les tours de parole de l‟enseignante :

Cet extrait contient 9 tours de l‟enseignante qui sont assez volumineux et extensifs. Cela est dû au triple méta-discours qu‟elle tient ( descriptif, explicatif, argumentatif) à l‟exception des tours 1,3 et 11.

Pour ce qui est de l‟aspect qualitatif; nous avons relevé trois questions ouvertes ; la première (ligne 3) qui concerne le destinataire de l‟œuvre est une requête d‟information, puisque les étudiants ne savent pas la bonne réponse. D‟ailleurs, ils ne l‟ont trouvée que vers la fin de l‟extrait. Il en est de même pour la deuxième (ligne 9) qui porte sur l‟appellation du type d‟écriture du titre. Alors que la troisième question (ligne 12) est une pseudo-question puisque c‟est une répétition de la première. L‟enseignante n‟a repris cette question qu‟après avoir orienté les étudiants vers la bonne réponse.

Les questions posées (notamment les ouvertes) n‟admettent pas plusieurs réponses, c‟est ce qui explique les longs développements et explications de l‟enseignante ainsi que les efforts qu‟elle fournit pour que les étudiants retrouvent la bonne réponse.

Les opérations correctives sont positives et portent beaucoup plus sur le contenu. C‟est le cas des tours 9 :« oui, c‟est vrai » et 11 : « voilà »

« c‟est ça ».

b- Les règles d‟allocation des tours de parole :

*Répartition des tours :

1-Enseignante…. Etudiant(e) : nous avons relevé 3 tours. Dans le premier (ligne 8), elle s‟adresse à un étudiant G1 qui a voulu répondre à la question initiale ;il s‟agit d‟une rectification de la réponse déjà donnée. Tandis que l‟étudiante F1 (ligne 10) répond directement. Il en est de même pour F2 (ligne 14) qui a pris la

parole pour apporter une autre hypothèse de sens que celle donnée par l‟enseignante. Ces deux interventions non- sélectionnées par l‟enseignante constituent des exceptions dans notre corpus.

2-Enseignante...Groupe : 5 tours. Ce nombre s‟explique, d‟une part, par la nature

du cours universitaire qui se veut « magistral » et ,de l‟autre, par le manque de participation.

*Les fonctions de l‟enseignante :

Dans cet extrait, l‟enseignante assume plutôt deux fonctions ; d‟abord elle est vecteur d’informations puisqu‟elle tient un triple méta-discours : informatif- explicatif ( TP : 5-7-9-11-13-15) descriptif ( surtout au niveau de TP :9). Elle est aussi évaluateur puisqu‟elle procède à des opérations correctives notamment dans les tours 9, 11 et 15. L‟enseignante est meneur de jeu uniquement aux tours de parole TP2 et TP14 où elle organise les échanges et incite à la prise de parole, alors que les autres prises de paroles individuelles (comme TP10 F1 et TP 14 F2 ) étaient spontanées.

c- Nature de l‟échange et ménagement des thèmes :

Les interventions de l‟enseignante, dans cet extrait, contribuent beaucoup plus à des « échanges prolongés » parce qu‟elle essaye d‟approfondir le sujet abordé et de relancer le débat par des questions suscitant sa continuation. C‟est ce qui explique en partie l‟omniprésence de la structure IRE. A l‟exception du TP11 qui correspond à « un échange à prolongements minimes » puisque l‟enseignante vise à vérifier si les étudiants ont compris et confirmer ce qui a été dit.

II-1-2 Intervention de l‟enseignante dans la (re) construction du sens :