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Les résultats recueillis au niveau de la première partie du test montrent que les capacités de base sont acquises ; la plupart des étudiants ont identifié les voix narratives et semblent comprendre l‟« hybridité » du genre littéraire de l‟œuvre étudiée. Ils ont ciblé un aspect de la littérarité (les figures de style) , seulement le thème global était difficile à définir à cause de l‟ambiguïté des prépositions « à » et « de ».

Tandis que la deuxième partie nous a révélé d‟autres données. Dans la première rubrique, nous avons remarqué une prédominance des titres relativement courts désignant surtout le héros ou le personnage principal. Cependant l‟extrait n :6 abonde de titres désignant le lieu de l’action . En effet, la récurrence des titres : « La fleur », « La terre », « Les grandes personnes », « La rencontre du PP et de l’aviateur », « Le Petit Prince et le renard », « Le désert » dénote un recourt à une stratégie « du moindre effort ». Rares sont les étudiants qui ont essayé d‟exprimer autrement le contenu des extraits. De ce fait nous pouvons déduire que la saisie des titres ne nécessite pas de grands efforts « cognitifs » car elle se fait promptement.

La deuxième rubrique portait sur la reconnaissance des macro-structures. Les résultats obtenus s‟expliquent par des difficultés à saisir les grandes unités significatives parce que les étudiants semblent ignorer la configuration des différentes séquences textuelles. Sur ce point, nous pouvons dire que la cohérence narrative, ainsi que la cohérence d‟évocation sont d‟un abord difficile pour les étudiants. Les difficultés à saisir les relations transphrastiques correspondent aux macro-processus et aux processus d‟élaboration.

Les réponses que nous avons recueillies au niveau de la troisième rubrique relative à la microstructure nous a révélé une faible attention aux marques linguistiques assurant le développement propositionnel du texte. Ces difficultés

qui se situent à un niveau interphrastique correspondent aux micro-processus et aux processus d‟intégration.

La quatrième rubrique cible la typologie textuelle. Les résultats obtenus montrent que les étudiants ne distinguent pas correctement entre les différents types de séquences et sont incapables de les identifier, pourtant ils les ont abordés au secondaire.

Quant à la reconnaissance de la littérarité, nous avons pu voir à travers les résultats de la cinquième rubrique que les étudiants sont peu attentifs aux procédés stylistiques et que leurs compétences sont primaires sur ce plan, en ce sens où elles se limitent à la comparaison et à quelques connotations.

A travers la sixième rubrique : remarques/ corrections, nous pouvons dire que les quelques soulignements que nous avons relevés n‟expriment pas forcément le fait de ne pas comprendre , ils peuvent aussi indiquer une attention particulière portée à une quelconque unité textuelle au détriment de certaines « transgressions » qui nous paraissent pourtant évidentes ( cf- la rubrique 6 du test) . C‟est donc la manifestation d‟un « surcroît » de traitement de la part de l‟étudiant- lecteur.

Pour ce qui est des « sans réponses » que nous avons recueillis à travers les différentes parties du test , nous avons pu voir que quel que soit le degré de la difficulté, le comportement ne change pas : les étudiants s‟abstiennent de répondre.

La troisième partie de notre test concernait l‟analyse des images accompagnant le texte. Les étudiants ont donné une interprétation culturelle des couleurs et ont pu mettre en évidence les relations texte-image. En effet, c‟est l‟œuvre qui les a aidés à donner des interprétations plausibles. De ce fait, nous pouvons inférer que cette compétence complémentaire n‟est pas lacunaire quand l‟image est « auxiliaire » au texte.

A l‟issue de cette deuxième partie, nous pouvons tirer les conclusions

suivantes :

A travers les enregistrements, nous avons pu constater que la méthode traditionnelle, dite universitaire semble privilégier le « lectant » parce que l‟instance intellectuelle, rationnelle et interprétative sont toutes sollicitées. Or, les étudiants ne se sont pas montrés « coopératifs ». De ce fait, cette démarche ne favorise pas tellement le développement de la compétence textuelle réceptive. Non seulement elle ne travaille pas toutes ses composantes comme l‟ont montré les contenus des cours/ TD et du programme du module EAF, mais aussi elle semble quelque peu « incompatible » avec leur « déjà- là ».

L‟analyse des résultats du questionnaire nous a renseignée sur le profil des étudiants-lecteurs : leur expérience de lecture des œuvres intégrales est très lacunaire. La plupart d‟entre eux lisent occasionnellement des extraits et se concentrent exclusivement sur le contenu ou l‟information.

Le test nous a permis d‟analyser les cinq composantes de la compétence textuelle réceptive des étudiants de première année à l‟issue de « l‟étude » de l‟œuvre du Petit Prince de Saint Exupery. Les résultats ont montré que les défaillances diffèrent d‟un étudiant à un autre et sont sujettes aussi à d‟autres facteurs comme le degré de difficulté de la séquence, sa longueur. etc.

La sixième rubrique du test a révélé des difficultés relatives aux macro-processus, les micro-macro-processus, les processus d‟ élaboration et d‟intégration et nous a permis aussi de situer des lacunes au niveau de la compétence pragmatique qui représente une facette de la compétence textuelle réceptive . Ce qui précède, nous fait dire que les étudiants ont effectué une lecture écrémage-balayage de l‟œuvre . La lecture des images, quant à elle, était faite à la lumière de l‟interprétation de l‟œuvre. Sans cela, nous pensons que les étudiants auraient certainement rencontré des difficultés à le faire.