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Les phéromones chez les insectes :

Dans le document Les parfums : fabrication et santé. (Page 47-52)

cher maître, de vous exprimer mon immense reconnaissance et ma respectueuse estime

LES ANNEXES

II. Les parfums dans la nature [4] :

2.2. Les phéromones chez les insectes :

La présence de phéromones a particulièrement été mise en évidence chez les insectes. Les substances volatiles qu’ils émettent véhiculées par l’air, sont plus faciles à isoler et à étudier. Un des exemples les plus célèbres est celui de l’extraction puis de l’identification d’une phéromone sexuelle émise par la femelle du bombyx du mûrier (Bombyx mori) et attractive pour le mâle : le bombykol. Butenandt et son équipe obtinrent six nano grammes de bombykol à partir d’un demi-million d’insectes et il leur fallut vingt années d’efforts et de

Figure 1: Structure chimique du Bombykol [5].

Depuis cette découverte, on a assisté à une véritable explosion des recherches sur les phéromones. Les travaux d’extraction et d’identification sont menés avec de grandes difficultés, étant donné les très petites quantités de substances mises en jeu, et nécessitent des techniques analytiques sophistiquées.

2.2.1. Les phéromones de déclenchement :

2.2.1.1. Les phéromones sexuelles :

Elles sont émises selon les espèces par les femelles ou les mâles, elles correspondent en fait à un mélange de substances. On a en effet constaté que certains composés sont communs à plusieurs insectes et que plusieurs phéromones sexuelles peuvent être décelées chez une même espèce. Les composés isolés peuvent donc, dans bien des cas, ne présenter que le ou les constituants principaux des attracteurs sexuels propres à une espèce, chacun ayant un rôle différent (attracteur à distance, aphrodisiaque, etc.).

Les phéromones sexuelles sont des composés très actifs. Les seuils d’activité déterminés au laboratoire sont donnés quand une réponse positive est observée chez 50 % des insectes mis en présence de leur phéromone sexuelle. Ainsi le bombykol de synthèse provoque une réponse positive à la dose de 192 molécules par Cm3 d’air.

2.2.1.2. Les phéromones de rassemblement ou d’agrégation :

Dans de nombreux cas, les insectes « coléoptères » de la famille des scolytidae, par exemple, dont de nombreux représentants sont des ravageurs importants des forêts de conifères et plus particulièrement les insectes sociaux, les abeilles par exemple ont la faculté de se rassembler

Dans le cas d’abeille domestique (Apis mellifea), la cohésion du groupe est assurée par deux composés présents dans la substance royale sécrétée par la reine :

 L’acide 9-oxodéc-2énoique, phéromone sexuelle ;

 L’acide 9-hydroxydéc-2-énoique, phéromone de rassemblement

Le premier composé attire les mâles (faux bourdons) ou ouvrières essaimantes tandis que le second les maintient groupés et tranquillisés.

2.2.1.3. Les phéromones de marques de pistes :

Les phéromones de marquage de piste ont surtout été élucidées chez les insectes sociaux (abeilles, fourmis, termites) où les échanges d’informations par signaux chimiques à l’intérieur de la colonie sont très importants et complexes. Chez les fourmis, les phéromones de piste, sécrétées au niveau de l’appendice caudal qu’elles laissent traîner, servant à baliser un chemin conduisant vers une source de nourriture ou lors d’échanges d’une colonie à une autre.

Chez les insectes qui volent, telles les abeilles domestiques (Apis mellifera), les sécrétions odorantes sont déposées sur des supports-repères. Quelquefois les substances volatiles subsistent sous forme d’une piste aérienne, derrière l’insecte qui les émet. D’autres individus de la même espèce peuvent alors, par leurs vols en zigzag, couper la piste, la repérer at ainsi la remonter.

2.2.1.4. Les phéromones d’alarme :

Les phéromones d’alarme se trouvent chez les insectes sociaux (fourmis, termites, abeilles, pucerons). Produites souvent par une seule caste, elles renseignent les autres individus de la colonie de la présence d’un danger et provoquent soit une réaction de fuite, chez les abeilles par exemple. La phéromone d’alarme de l’abeille ouvrière, l’acétate d’isoamyle, est en effet attractive pour les autres ouvrières chez lesquelles elle déclenche un comportement agressif. L’acétate d’isoamyle est également connu commercialement comme essence de poire ou de

Les phéromones d’alarme sont à l’origine d’une réaction immédiate de courte durée, par suite de la nature volatile des composés constitutifs. Le seuil d’activité de ces substances nécessite une concentration bien supérieure à celle des phéromones sexuelles.

2.2.2. Les phéromones modificatrices :

Les phéromones modificatrices ont surtout été observées chez l’abeille domestique (Apis mellifera). La substance royale sécrétée par la reine contient l’acide 9-oxodéc-2-énoique, qui agit à la fois comme une phéromone sexuelle avant la fécondation de la reine et par la suite comme une phéromone modificatrice en inhibant le développement ovarien des ouvrières, qui l’ingèrent continuellement, ce qui empêche l’apparition de nouvelles reines.

III. Définitions différents types et constituants d’un parfum: 3.1. Définitions :

Avant de rentrer dans le détail des différentes matières premières entrant dans la composition des parfums et des techniques de sa fabrication et de son élaboration, il est important de bien définir le terme « parfum ».

Les parfums sont plus prosaïquement des « cosmétiques », et sont donc définis par l'article 2 du règlement (CE) n°1223/2009 du Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009 relatif aux produits cosmétiques : « toute substance ou mélange destiné à être mis en contact

avec les parties superficielles du corps humain (épiderme, systèmes pileux et capillaire, ongles, lèvres et organes génitaux externes) ou avec les dents et les muqueuses buccales, en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de les parfumer, d'en modifier l'aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs corporelles »[6].

Il reste très difficile de donner une définition au parfum, et c’est peut-être là la source de sa richesse. En français, le mot « parfum » est un terme quelque peu ambigu, susceptible de plusieurs acceptations. Il s’agit d’une odeur, d’une fragrance ; pour d’autres c’est plutôt une substance odorante, c’est–à-dire un liquide qui se distingue des autres puisqu’il devient une fragrance en s’évaporant [7]. Le parfum est initialement une composition odorante émise dans la nature par une plante, un animal ou un humain, un champignon, un minéral ou un environnement (prairie, sous-bois, pinède, etc.). Dans le milieu naturel, les parfums sont souvent des messages chimiques et biochimiques, et notamment des phéromones ou phytohormones, molécules odorantes jouant un rôle majeur dans le règne végétal et animal [8].

Aujourd'hui, la notion de parfum désigne « un mélange odorant de composition complexe. Il est généralement composé d’huiles essentielles et/ou éventuellement de molécules de synthèse, puis dilué dans l’alcool. Des milliers de combinaisons sont possibles, parmi lesquelles seules quelques-unes deviendront de grands succès internationaux en parfumerie ».

Alors qu’une fragrance est un terme très général qui caractérise tout composé volatil odorant. Souvent, ce terme est synonyme de « bonne odeur ». Les fragrances sont des additifs pour les médicaments, les cosmétiques, les savons, les détergents, les produits d’hygiène, les papiers de toilette, les bougies parfumées etc. Ils servent souvent à masquer une odeur désagréable [9].

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