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Perpendiculaire commune à deux droites

Dans le document Cours de Mathématiques (Page 131-134)

Géométrie élémentaire de l’espace

3.7 Droites dans l’espace

3.7.4 Perpendiculaire commune à deux droites

Réciproquement, siD est une droite affine dirigée paruV et passant parAV, alors si on complète le vecteurv en un trièdre direct¡u,v,w¢

de l’espace, il est clair queD est l’intersection des plans passant parP¡A,u,v¢etP¡A,u,w¢. La droiteD admet donc bien un système d’équations du type indiqué.

3.7.3 Distance d’un point à une droite

PROPOSITION3.41 Distance d’un point à une droite

SoitD une droite de l’espace passant par le pointPet de vecteur directeuru. SoitAun point de l’espace etHson projeté orthogonal surD(Hest l’unique point deDtel que les vecteurs−→AHetu sont orthogonaux). On appelle distance deAàDla distanceAH. C’est la plus petite distance deAà un point deD. Elle est notéed(A,D).

Preuve Voir la preuve de la proposition 3.36.

THÉORÈME3.42

SoitDune droite de l’espace passant par le pointPet de vecteur directeuru. SoitAun point de l’espace. On a

d(A,D)=

°°

°u−→PA°°°

kuk

Preuve SoientHle projeté orthogonal deAsur la droiteD etPun point de cette droite. Soitθune mesure de l’angle non orienté³−→PH,−→

PA´

. On a :AH=AP|sinθ|. Par ailleurs, on a

°°

°u−→PA°°°=°°u°°°°°−→PA°°°|sinθ| d’où l’égalité.

3.7.4 Perpendiculaire commune à deux droites

DÉFINITION3.22 Droites orthogonales, droites perpendiculaires

Deux droites affines de l’espace sont orthogonales si et seulement si leurs vecteurs directeurs le sont.

Deux droites affines de l’espace sont perpendiculaires si et seulement si elles sont à la fois sécantes et orthogonales.

Remarque 3.17 SiDetDsont deux droites parallèles, il existe une infinité de perpendiculaires commune à ces deux droites. Elle effet, elles sont contenues dans un même plan et il existe une infinité de droites perpendiculaires à ce plan.

PROPOSITION3.43 Perpendiculaire commune à deux droites

SoientDetDdeux droites non parallèles, il existe une unique droite∆perpendiculaire à la fois àDet àD. Cette droite est appelée perpendiculaire commune aux deux droitesD et àD. Si de plusD est dirigée paru et siD est dirigée parualors∆est dirigée paru∧ −→u.

Preuve

Existence Soient :

• −uun vecteur directeur deDetAun point deD

• −uun vecteur directeur deDetAun point deD.

Posonsw= −u∧ −u. Comme les droitesDetDne sont pas parallèles, leurs vecteurs directeurs ne sont pas colinéaires et donc

west non nul. NotonsPle plan donné par le triplet¡A,u,w¢

etPle plan donné par le triplet¡A,u,w¢

. Un vecteur normal àPestn = −u∧ −w et un vecteur normal àPestn= −u∧ −w. Ces deux plans ne sont pas parallèles. En effet, si c’était le cas, alorsn etnseraient colinéaires. Il existerait donc des scalairesα,βnon tous deux nuls tels queαu∧−w+βu∧−w=

0 ce qui amènerait¡αu+βu¢

∧ −w=0. Alorswserait élément du plan vectoriel engandré paru etv ce qui n’est pas possible par définition dew. L’intersection des plansPetPest donc une droite affinequi est dirigée parwet donc perpendiculaire aux deux droitesDetD.

Unicité Soitune droite affine perpendiculaire aux deux droitesDetD. Alors un vecteur directeurwdeest orthogonal à la fois àu et àu. Autrement ditwest colinéaire àw= −u∧ −u. De plus,est incluse dans le plan affine¡A,u,w¢

ainsi que dans le plan¡A,u,w¢

. Par conséquent=δ.

D1

D2

FIGURE3.8 – Perpendiculaire commune à deux droites

PLAN3.1 : Pour déterminer la perpendiculaire commune à deux droites

Dans l’espace muni d’un repère orthonormal direct, on considère deux droites non coplanairesDetDtelles que – Dest dirigée par le vecteuru et passe par le pointA

– Dest dirigée par le vecteuruet passe par le pointA

Pour déterminer une équation cartésienne d’une perpendiculaire commune àDetD:

1 On forme le vecteurv = −→u∧ −→u.

2 On forme une équation cartésienneax+by+cz+d=0du planP passant parAet engendré paru etv. Ce plan contientD.

3 On forme une équation cartésienneax+by+cz+d=0du planPpassant parAet engendré paru etv. Ce plan contientD.

4 L’intersection deP et dePest une droite dirigée parv. Par construction, cette droite est la perpendiculaire commune∆àDet àD. Un système d’équations cartésiennes pour∆est donc :

∆:

(ax+by+cz+d =0 ax+by+cz+d =0.

PROPOSITION3.44 Distance entre deux droites non parallèles

Soient D et D deux droites non parallèles. Soient∆ la perpendiculaire commune à ces deux droites, H le point d’intersection de∆avecDetHle point d’intersection de∆avecD. Pour tout pointsMdeDetMdeD, on a :

d¡ H, H¢

Éd¡ M, M¢ avec égalité si et seulement siH=M etH=M. La distanced¡

H, H¢

est appelée distance de D à D et se note d¡D,D¢

.

Preuve −−→MHdirigeDet−−−→HMdirigeD. Ces deux vecteurs sont donc orthogonaux à−−→HH. Appliquant le théorème de Pythagore, on a :

°°

°−−−→

MM°°° 2

=°°°−−→MH+−−−→

HM°°° 2

+°°°−−−→

HM°°° 2

.

Il vient alorsMMÊHHet on a égalité si et seulement si°°°−−→MH+−−−→

HM°°°=0, c’est à dire si et seulement si−−→MH+−−−→

HM=0 ce qui équivaut àH=MetH=M.

THÉORÈME3.45 Calcul de la distance entre deux droites non parallèles

SoientD etDdeux droites non parallèles de vecteurs directeurs respectifsu etu, passant respectivement par les pointsMetM. On a :

d¡D,D¢=

¯¯

¯det³

u,−→u,−−−→

MM´¯¯¯

°°−→u∧ −→u°°

Preuve Soitla perpendiculaire commune aux deux droitesD etD. Comme précédemment notonsHle point formant l’intersection deD et, ainsi queHle point formant l’intersection deDet. On ad¡D,D¢

=HH=°°°−−→

HH°°°. Les vecteurs

u∧ −uet−−→HHsont colinéaires donc ¯

¯¯¡u∧ −u¢ .−−→

HH¯¯¯=°°u∧ −u°°°°°−−→

HH°°°. Par conséquent

HH=

¯¯

¯¡u∧ −u¢ .−−→

HH¯¯¯

°°u∧ −u°° =

¯¯

¯det³u,u,−−→

HH´¯¯¯

°°u∧ −u°° On a de plus

¯¯

¯det³

u,u,−−−→

MM´¯¯

¯ = ¯¯¯det³

u,u,−−→

MH+−−→

HH+−−−→

HM´¯¯

¯

= ¯¯¯det³u,u,−−→

HH´¯¯¯caru et−−→MHainsi queuet−−−→HMsont colinéaires

= ¯¯¯¡u∧ −u¢ .−−→

HH¯¯¯par définition du produit mixte

= °°u∧ −u°°°°°−−→

HH°°°car les vecteursu∧ −uet−−→HHsont colinéaires d’où l’égalité.

3.8 Sphères

3.8.1 Généralités

DÉFINITION3.23 Sphère

SoientAun point de l’espace etR∈R+un réel positif non nul. On appelle sphère de rayonRet de centreAl’ensemble, notéS(A, R)des points de l’espace situés à une distanceRdeA:

S(A, R)=©ME |AM=Rª

PROPOSITION3.46

L’ensemble des pointsMde l’espace vérifiant

−−→MA·−−→MB=0 est la sphère de diamètre[AB].

Preuve SoitIle milieu de[AB]. SoitME. On a :

−−→MA·−−→MB=0⇐⇒³−→MI+IA´

.³−→MI+IB´

=0⇐⇒°°°−→MI°°°2IA.IB=0⇐⇒IM=IA

PROPOSITION3.47 ♥♥♥ Équation cartésienne d’une sphère

SoitR un repère orthonormal de l’espace. La sphère de centreA (a,b,c)et de rayonR∈R+admet comme équation cartésienne :

(x−a)2yb¢2

+(z−c)2−R2=0

Preuve Il suffit d’écrire que :M¡ x,y,z¢

S⇐⇒°°°−−→AM°°°2=R2.

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