PE7 Lieu d’enseignement : Corneville-sur-Risle et Appeville

Ancienneté dans le poste : 6 ans Informations à

rechercher

Réponses Observation/

commentaire

Lien avec le cadre théorique

Début de carrière Actuellement Appréhension de l’hétérogénéité Au début, pas la perception de l’hétérogénéit é au 1er coup d’œil, plutôt à la fin quand évaluation en

Anticipe plus. Etre dans la procédure, la manière de faire de l’enfant. Tout de suite détecte les difficultés. plus à l’écoute, percevoir dés le début.

Le PE7 explique qu’il ne percevait pas l’hétérogénéité directement et facilement. Elle apparaissait à travers les résultats de la classe (qui serait l’attente d’un enseignant débutant). Le terme « déconcertant » suggère que le PE7 ne s’attendait pas à

Le PE7 est parti d’un constat : une différence de résultats entre ses élèves (un débutant à besoin de résultats). Face à ce constat, il était nécessaire d’apporter une réponse à un besoin de « savoir » car le PE7 avait des difficultés à affronter l’inconnu (pourquoi n’ont il pas les mêmes résultats ?). Pour le PE7, il était nécessaire de s’adapter en maitrisant notre environnement

90 fin de séance , on attend plus un résultat. Quand double niveau avec à l’intérieur plusieurs niveau c’est déconcertant. « on ne peut pas être disponible à 100% ». On ne peut pas gérer cinq niveaux avec une grande différence. Maternelle  en observant davantage rituels, prises de parole. L’œil plus exercé pour

identifier difficultés de langage.

rencontrer de telles différences au sein de sa classe. L’idée de non disponibilité pour tous et donc de manque de temps apparait dans les propos tenus. Actuellement, le PE7 explique qu’il peut désormais anticiper, détecter avant les résultats car il sait observer, écouter l’enfant (capable de reconnaitre)

(arriver à mener un maximum d’élèves à un résultat identique). La représentation de l’hétérogénéité s’est construite pour pourvoir anticiper, détecter et apporter une réponse.

Gestion de l’hétérogénéité Démarrage CP/CE1, fin d’année CM2. Détecter ceux qui n’avaient pas de mal  autonomie. Ceux qui réussissent bien ne doivent pas En maternelle, atelier. Ceux qui n’ont pas de soucis peuvent piocher, refaire ateliers 

dégage du temps pour travailler avec ceux qui ont besoin. Plus niveau de classe monte, plus c’est difficile. Mieux se fixer des objectifs

En début de carrière, le PE7 s’était fixé comme objectif la réussite de tous : « il faut que j’y arrive ». Les bons élèves étaient en autonomie pour pouvoir s’occuper des élèves en difficulté (différenciation par travail de groupe de niveau ou

individualisation). Son organisation initiale était épuisante et inefficace. Le discours de PE7 est moins rigide

En début de carrière, la différenciation était mise en place pour les élèves les plus en difficulté mais dans le but de répondre à une demande

institutionnelle (la réussite de tous). Maintenant, le PE7 parle d’objectif moins ambitieux, le bien être de l’enfant est important : encouragement et valorisation. L’enfant est au centre de l’attention de l’enseignant. La pédagogie par le jeu a son importance et les élèves sont aidés durant les ateliers (temps précis de différenciation prévus dans l’emploi du temps).

91 s’ennuyer. Au début : « il faut que j’y arrive », on n’arrête pas puis à la fin, c’est épuisant et inefficace. moins ambitieux mais mettre l’enfant en réussite. Accepter qu’un élève est plus de difficultés, les encourager. Quand ils demandent à en faire plus : c’est gagné, on avance. Valoriser leurs réussites. Leur donner confiance même si on ne peut pas gommer les difficultés.

et institutionnalisé pour la gestion de l’hétérogénéité actuelle. En maternelle l’organisation des ateliers est judicieuse pour dégager du temps et aider ceux qui en ont besoin. Ici le travail par le jeu est évoqué et le facteur temps également. L’acceptation de la difficulté est importante (retour sur la représentation) et cela passe par des objectifs moins ambitieux, l’encouragement, la valorisation des réussites. Pour l’élémentaire, le PE7 a souligné l’existence des APC.

Evolution dans les pratiques pédagogiques

Oui. On est en recherche constante. Découverte de tous les niveaux : je suis un petit peu en formation continue. Tu t’améliores (refaire géométrie 2 années de suite avec des CE1). Quand on démarre, on fait le tour des écoles, c’est une richesse : tu repères des façons de faire, des affichages, du matériel, des

organisations, des gestions de classe. Erreur du débutant : construire ses progressions avant d’observer le fonctionnement des enfants et où ils en sont.

Le PE7 évoque son parcours professionnel qu’il considère comme sa formation continue. Observer le travail des collègues permet de se construire dans son métier.

Le PE 7 a décidé de corriger cette année ce qu’elle nomme : « Une erreur du débutant ». Il a décidé cette année de se « laisser le temps de voir leur niveau et pas foncer ». L’importance de laisser du temps est soulignée.

Le PE7 peut bien se prévaloir de compétences liées à sa pratique d’une activité professionnelle (le parcours professionnel est présenté comme une formation continue). Nous sommes bien dans le « learning by doing ». A l’instant de l’entretien, le PE7 est entre l individu avec une efficacité

professionnelle dite « normale » qui peut

améliorer ses performances et l’acquisition ou la révélation de certaines compétences permettent à l’individu d’accéder à un emploi non-accessible aux débutants (correction d’une erreur de « débutant »).

Définition de l’hétérogénéité

A la maternelle, avec les acquis (vocabulaire différent) et la façon d’être des enfants (ont-ils l’habitude

Le PE7 différencie l’hétérogénéité en maternelle (acquis et

sociabilité) et en élémentaire (les

Le PE7 semble placer un point de départ à l’hétérogénéité d’une classe à l’entrée en maternelle. Il distingue la maternelle de

92 des autres enfants ?). En élémentaire,

les différences se rattrapent un peu ou se creusent et sont plus

persistantes. Importance du « volet culturel » : « est-ce qu’il y a un contexte social aidant ? »

différences se rattrapent un peu ou se creusent et sont plus

persistante). Pour l’ensemble des classes de primaire, le contexte social est évoqué.

l’élémentaire (ce point n’est pas visible dans notre cadre théorique). Arrivé en élémentaire soit l’écart se creuse ou s’estompe. Mais ce que le PE7 met en avant dans son discours c’est bien le contexte social de l’enfant.

Possibilité de réussite pour tous

Quand on démarre dans le métier : « je vais appliquer tout ce qu’on m’a dit, je vais faire réussir tous mes élèves ». Avec l’expérience, on se rend compte que c’est plus

compliqué. On doit appliquer les programmes mais ne pas oublier qu’il y a des enfants qui ont plus besoin de temps. Donc pour répondre à la question : pas à grande échelle.

En début de carrière PE7 voulait répondre à toutes les attentes institutionnelles. L’expérience sur le terrain montre que la réalité peut-être différente et que le facteur temps et respect du rythme de l’élève sont difficiles à faire coïncider pour mener tous les élèves vers la réussite.

Dans le discours de PE7, il est question d’inégalité du point de vue accès au savoir. Ainsi chaque élève ayant un rythme qui lui est propre, la réussite pour tous serait difficile à obtenir. Cela malgré les réformes qui placent de plus en plus l’enfant au centre des apprentissages, de ses apprentissages (depuis la loi Jospin). Le facteur temps reste une contrainte.

PE8