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participantes et des participants à l'enquête ont dit que la compréhension qu'elle avait

du programme était faible, alors que 40 % estimaient ne pouvoir se prononcer à ce sujet. Près de 70 % des répondantes et des répondants, en tenant compte de la réalité de leur école, considéraient que le récent programme de formation pouvait contribuer significativement à accroître la collaboration et la concertation entre les partenaires concernés par l'éducation. Toutefois, par rapport à l'implication et à l'engagement, 40 % des répondantes et des répondants déclarèrent que, selon eux, les membres de la

communauté soutiennent faiblement la mise en œuvre du programme (48 % disant ne

pouvoir se prononcer); ?4 % estimaient que les membres de la communauté locale ne sont pas engagés activement dans celle-ci (34 % ne pouvant se prononcer à ce sujet). Dans leur rapport, les recommandations des chercheurs réaffirmaient l'importance de se pencher sur les moyens à prendre pour renforcer la cohésion et la collaboration des équipes-écoles et des équipes-cycles et, de sorte à contrer le dialogue de sourd qui semble prévaloir encore, de repenser les conceptions et les pratiques liées à la

collaboration école-famille-communauté dans le but de dépasser les préjugés.

Bien sûr, l'école applique le curriculum national qui se veut prescriptif, mais elle peut personnaliser les interventions menées, par le développement de son projet éducatif et sa mise en œuvre par un plan de réussite, et ainsi tisser des liens avec la communauté environnante. Soulignons que la Loi 124 (2002) précise que le projet éducatif doit s'appuyer sur une analyse de la situation de l'école et sur le plan stratégique que doit désormais établir chaque commission scolaire. Il doit être mis en oeuvre par un plan de réussite qui déterminera des objectifs clairs et mesurables et des moyens concrets pour les atteindre. L'école doit nécessairement solliciter les ressources du milieu pour soutenir son action éducative, impliquer d'autres acteurs au cœur de sa mission et établir des rapports particuliers avec eux. Il devint, dès lors, important d'élaborer un plan d'intervention pour une meilleure concertation et une harmonisation des actions des partenaires scolaires, communautaires, municipaux, du

réseau de l'éducation et de celui de la santé et des services sociaux. De même,

des Services sociaux (MSSS) , qui a vu le jour en 2003, préconise une offre de services intégrés qui soit accessible à l'école, à cet endroit même où la majorité des jeunes se trouvent régulièrement. Grâce à une vision commune et globale des besoins des jeunes et de leurs familles, elle permet de « préciser les responsabilités spécifiques et communes des partenaires, et ce, dans une perspective de continuité et

de coordination des interventions » (Gouvernement du Québec, 2003a, p. 2), chacun collaborant à l'atteinte d'objectifs déterminés par l'ensemble des acteurs.

1.3 L'école : lieu de ? ( 'ques novatrices

L'école fait désormais appel à des partenaires et c'est souvent par le biais

d'une mise en commun de ressources humaines, professionnelles et financières, de

compétences et d'activités partagées, que se développent des liens collaboratifs qui donnent lieu à des mesures susceptibles de répondre aux besoins multiples et complexes de l'enfant et de la famille. La collaboration, en milieu scolaire, implique des changements dans les pratiques et dans les rapports entre les acteurs. Selon Cook et Friend (1991a, 1991è), la collaboration serait une forme d'interaction directe entre au moins deux entités coégales volontairement engagées dans un processus de partage décisionnel et travaillant pour un but commun. En fait, pour plusieurs auteurs (Landry

et Serré, 1994; Merini, 2001, 2006a, 2006?; Zay, 1994a), le terme collaboration

engloberait une pléthore de types de rapprochements dans le but de "faire ensemble". Ainsi, par l'entremise d'acteurs davantage nombreux et diversifiés qu'auparavant se

construit la communauté de l'école, soucieuse des besoins de son milieu. Tous

doivent apprendre à travailler ensemble pour permettre l'émergence des facteurs qui guident cette mobilisation vers un but commun, soit l'accessibilité dans l'équité aux services et aux ressources pour les élèves et leurs familles. Indéniablement, le virage en éducation incite un rapprochement novateur entre l'école, les familles et la

Bien que l'entente ait été entérinée en 2003 avec le MEQ, elle porte désormais le nom d'entente MELS-MSSS. Elle s'applique « à tous les jeunes de 5 à 18 ans ou de 5 à 21 ans, dans le cas de

personnes handicapées au sens de la Loi assurant l'exercice des droits des personnes handicapées » (Gouvernement du Québec, 2003a, p. 2).

communauté. Selon Gather, Thurler et Perrenoud (2002), l'innovation est un

changement délibéré, le concept de changement faisant référence « aux

transformations structurelles et donc relativement durables d'un système d'action »

(p. 2). Elle est rarement un but en soi, étant reliée à des visions du monde, des idéologies, des stratégies plus vastes. De plus, en éducation, elle concerne généralement plus d'un acteur (Idem). Ainsi, l'innovation transforme un système d'action. L'enjeu de ce renouveau est souvent a priori économique, mais il est aussi,

et surtout, d'ordre social et il sollicite tous les partenaires de la communauté. 1.4 L 'école :foyer de culture communautaire

L'école s'ouvre sur son milieu, pour rejoindre les membres de la communauté qui partagent la même vision éducative qu'elle. Ceci entraîne une modification des relations entre les différents acteurs impliqués. Parce qu'elle favorise l'échange et la coopération, la mobilisation du milieu, l'engagement de tous, y compris celui de ceux qui y sont les principaux acteurs, les élèves, parce qu'à chaque établissement éducatif correspond une réalité spécifique, l'école devient communautaire. Les rapports école- famille-communauté ont convergé, entre autres, vers la création en 1997 d'un conseil