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4.2 Simulations de donn´ees ` a partir des catalogues existants

4.2.4 Param`etres spectraux

Une fois l’analyse temporelle effectu´ee, qui comprend le traitement du bruit de fond et la d´etermination de la dur´ee du sursaut, il faut ´etudier le spectre du sursaut gamma.

Plusieurs ´etapes sont effectu´ees pour d´eterminer au mieux les param`etres qui caract´erisent le spectre du sursaut.

D´efinition des diff´erents mod`eles spectraux

Il existe plusieurs types de mod`eles spectraux pour ajuster le spectre Nj mesur´e dans l’in-

tervalle de temps j (voir section 2.2). Ces mod`eles spectraux se diff´erencient suivant le nombre de param`etres `a ´etalonner.

1. Loi de puissance simple PLAW : mod`ele `a deux param`etres

N (E) = A  E Epiv λ . (4.19) 2. https ://heasarc.gsfc.nasa.gov/ftools/caldb/help/batgrbproduct.html 3. version 4.0rc1 http ://fermi.gsfc.nasa.gov/ssc/data/analysis/rmfit/

T

90

, Sakamoto (2011)

T

90

,

cal

cul

é

T

90

, Sakamoto (2011)

T

90

, Sakamoto (2011)

Figure 4.3 – T90calcul´e sur la dur´ee de l’analyse temporelle des donn´ees BAT, soit 600 secondes

T90,sakamoto = 78s T90,calculé = 168s GRB 050717 T90,sakamoto = 37s T90,calculé = 92s GRB 080804

Figure 4.4 – Courbes de lumi`ere des deux sursauts dont le T90 calcul´e pr´esente le plus d’´ecart

o`u A est l’amplitude (exemple en ph/cm2/keV/s) et λ est l’indice spectral (ou pente).

L’´energie de pivot (Epiv) normalise le mod`ele par rapport `a la bande d’´energie sensible

de l’instrument consid´er´e (exemple 50 keV pour Swift, 100 keV pour Fermi ). Ce mod`ele est utilis´e quand le signal est faible et/ou que l’´energie de coupure ne peut pas ˆetre d´etermin´ee correctement.

2. Mod`ele  Comptonized4  COMP : mod`ele `a trois param`etres

N (E) = A  E Epiv α exp  −(α + 2)E Epeak  . (4.20)

o`u A est l’amplitude, α est l’indice spectral de basse ´energie et Epeak est l’´energie de pic

du spectre. Le mod`ele COMP est une loi de puissance avec coupure exponentielle. C’est une version d´egrad´ee du mod`ele BAND d´ecrite ci-dessous.

3. Mod`ele LOG parabolique (Log10Gaussien GLOG) : mod`ele `a trois param`etres

N (E) = √A

2πs exp "

−1 2

 log10(E)− log10(Ecen)

s

2#

. (4.21)

o`u A est l’amplitude, Ecen est l’´energie centro¨ıde, s est la d´eviation standard par rapport

`

a Ecen en d´ecades d’´energies. En repr´esentation log-log, ce mod`ele correspond `a une

parabole. Il est utilis´e pour d´ecrire le spectre des BL Lacertae (type de galaxie active, qui pr´esente une variation importante du rayonnement ´emis ainsi qu’une polarisation forte). Ce mod`ele a ´et´e appliqu´e pour la premi`ere fois aux sursauts gamma par Massaro et al. (2010).

4. Mod`ele de Band BAND : mod`ele `a quatre param`etres

N (E) = A         E Epiv α

exph−(α+2)EEpeak i pour E≤ (α−β)Epeak

α+2 ,



E Epiv

exp (β− α) h(α−β)Epeak

(α+2)Epiv

iα−β

pour E > (α−β)Epeak

α+2 .

(4.22)

o`u A est l’amplitude, α et β sont les indices spectraux `a basse et haute ´energie, Epeak est

l’´energie de pic du spectre. La fonction se d´ecrit comme une loi de puissance bris´ee dont la courbure est d´efinie par ses deux indices spectraux. La fonction de Band (Band et al., 1993) est le mod`ele de r´ef´erence pour caract´eriser les spectres des sursauts (voir 1.1.3). On peut noter que le mod`ele COMP est une fonction de Band dont l’indice β tend vers − ∝. Il ´epouse la forme du spectre lorsque (Epeak/(2 + α) ≡ Ec≡ E0) se rapproche du

seuil haut de la gamme de sensibilit´e de l’instrument, et que β utilis´e dans le mod`ele de Band ne peut pas ˆetre d´etermin´e.

5. Loi de puissance bris´ee avec une transition douce (smoothly broken power

4. Le nom est tir´e d’un mod`ele physique (comptonisation dans la couronne d’un disque d’accr´etion) mais qui n’est pas `a l’œuvre dans les sursauts gamma.

law SBPL) : mod`ele `a cinq param`etres N (E) = A  E Epiv b 10 a apiv avec (4.23) a = m ∆ lne q+ e−q 2 , apiv = m ∆ ln eqpiv + e−qpiv 2 , q = log E/Eb ∆  ,

qpiv = log Epiv

/Eb ∆  , m = λ1− λ2 2 , b = λ1+ λ2 2 .

o`u A est l’amplitude, λ1 et λ2 sont les indices spectraux de basse et haute ´energie, Eb

est l’´energie de coupure, ∆ est l’´echelle de coupure en d´ecades d’´energies. Ce mod`ele est caract´eris´e par une coupure flexible et courbe pour les transitions douces entre la partie basse et haute ´energie du spectre. Il a ´et´e ´etabli par Ryde (1999) mais sa version d´efinitive a ´et´e ´elabor´ee par Kaneko et al. (2006). La diff´erence principale entre le mod`ele de BAND et le mod`ele SBPL est que l’´echelle de coupure n’est pas corr´el´ee aux indices spectraux. Par ailleurs, quand ∆ tend vers 0, le mod`ele est r´eduit `a une loi de puissance nettement bris´ee (en anglais sharply broken power law ).

La table 4.3 d´etermine la mesure Epeak suivant les diff´erents mod`eles pr´esent´es ci-dessus.

Mod`ele Epeak

PLAW -

COMP Epeak

GLOG Ecene2(log s)

2

BAND Epeak

SBPL Eb10∆ tanh

−1(λ1+λ2+4 λ1−λ2 )

Table 4.3 – Estimation du Epeak suivant les diff´erents mod`eles spectraux

Mod`ele spectral normalis´e

Par la suite, il sera utile de normaliser ces mod`eles spectraux en distinguant d’une part l’amplitude et l’´energie caract´eristique du spectre (donn´ee par Epeak) et d’autre part sa forme :

N (E)≡ ˜K × ˜B  E Epeak  , (4.24) avec : Z ∞ 0 x ˜B(x) dx = 1 .

L’avantage de cette convention est que le flux bolom´etrique s’´ecrit alors :

Fbol =

Z ∞

0

Ainsi, pour le mod`ele de Band, on obtient : ˜ B(x) = A˜×    xαe−(α+2) x pour x≤ x b, xβeβ−αxαb−β pour x > xb, (4.26) xb = α− β 2 + α, (4.27) (4.28) avec : 1 ˜ A = Z xb 0 x(α+1)e−(α+2) xdx  − eβ−α β + 2 × x α+2 b .

Choix du meilleur mod`ele spectral

Il faut choisir le mod`ele spectral qui ´epouse au mieux le spectre du sursaut. Diff´erentes m´ethodes ont ´et´e mises en oeuvre pour d´eterminer le meilleur mod`ele spectral.

1. Sursauts BATSE proc´edure d´etaill´ee dans Goldstein et al. (2013) et Kaneko et al. (2006) : l’analyse spectrale de l’ensemble des donn´ees (liste d’´ev´enements) des sursauts a ´et´e r´ealis´ee par l’´equipe BATSE en utilisant le logiciel RMFIT. Une premi`ere ´etape consiste `a convertir en photons le spectre en coups, via les fichiers DRMs ( De-

tector response matrix) qui tiennent compte de l’aire efficace en fonction de l’´energie,

de la dispersion spectrale, de la non-lin´earit´e du d´etecteur et de la direction des photons incidents. On applique `a chaque bin du spectre ce coefficient de conversion pour retrou- ver le spectre incident du sursaut et d´ecorr´el´e des art´efacts instrumentaux. `A partir du spectre en photons, on ajuste au mieux les param`etres des mod`eles. Pour cela, l’indicateur d’ajustement χ2 doit ˆetre le plus petit possible.

Parmi ces mod`eles consid´er´es comme valides, on choisit comme mod`ele par d´efaut celui qui a le moins de param`etres libres. On doit ensuite d´eterminer si un mod`ele ayant un nombre sup´erieur de param`etres convient mieux. Pour cela, on compare leur χ2. Si la diff´erence des χ2 est sup´erieure `a 6, alors le mod`ele ayant un param`etre de plus est

consid´er´e comme le meilleur mod`ele spectral. On r´eit`ere le processus si n´ecessaire. Bien que la m´ethode soit d´etaill´ee dans Goldstein et al. (2013), le meilleur mod`ele spectral de chaque sursaut n’a pas ´et´e publi´e. De ce fait, nous avons dˆu appliquer cette m´ethode `

a l’ensemble des donn´ees BATSE.

Les analyses spectrales d´ecrites ci-dessous ont ´et´e effectu´ees en prenant un spectre int´egr´e en temps : on d´etermine les param`etres spectraux du sursaut en utilisant l’ensemble des coups enregistr´es sur la dur´ee totale du sursaut. En d’autres termes, on consid`ere que la forme spectrale du sursaut n’´evolue pas au cours du temps. Cependant, pour les sursauts les plus brillants, il est possible de diviser le sursaut en diff´erents intervalles. Pour chacun de ces intervalles, on effectuera une ´etude spectrale. Ce travail a ´et´e r´ealis´e par Kaneko et al. (2006) sur les 350 sursauts BATSE les plus brillants. En utilisant les analyses spectrales effectu´ees sur les diff´erentes parties de chaque sursaut pr´esent´e dans Kaneko et al. (2006), nous avons ´egalement appliqu´e la m´ethode de s´election du meilleur mod`ele. 2. Sursauts HETE-2 : L’analyse spectrale des sursauts vus par HETE-2 a ´et´e r´ealis´ee par P´elangeon et al. (2008) dans le cadre de sa th`ese sous la direction de Jean-Luc Atteia (IRAP). Ce dernier m’a fait parvenir ensuite les r´esultats.

Le logiciel Xspec5 d´evelopp´e par la NASA est ´egalement utilis´e pour d´eterminer les

valeurs des param`etres spectraux de chaque mod`ele. On convertit aussi les spectres coups

en photons via les fichiers DRMs. On d´etermine ensuite les param`etres des mod`eles retenus COMP (A, λ, Epeak) et BAND (A, α, β, Epeak) : on choisit de privil´egier des

mod`eles avec un Epeak. Dans certains cas, le α, indice spectral de basse ´energie (c.a.d

λ pour COMP) ne peut pas ˆetre d´etermin´e car la cassure en Epeak est situ´ee pr`es du

seuil de basse ´energie `a 6 keV : on fixe alors une valeur par d´efaut de -1. Pour d’autres cas, c’est le β du mod`ele de BAND, indice spectral de haute ´energie qui ne peut pas ˆetre d´etermin´e. On le fixe par d´efaut `a -2.3. On effectue ensuite l’´etape de validation des mod`eles spectraux suivant la mˆeme m´ethode que les sursauts BATSE.

La d´etermination du meilleur mod`ele spectral utilise la mˆeme proc´edure que pour les sursauts BATSE : on choisit un mod`ele avec un nombre de param`etres N si la diff´erence des χ2 est sup´erieure `a 6 entre ce dernier et celui avec un nombre de param`etre N-1. 3. Sursauts Swift proc´edure d´etaill´ee dans Sakamoto et al. (2011) : Le logiciel

Xspec est utilis´e pour d´eterminer les valeurs des param`etres spectraux de chaque mod`ele. On effectue la conversion photons-coups en utilisant les propri´et´es du d´etecteur via les matrices de r´eponses DRMs. `A partir du spectre en photons, on ajuste au mieux les param`etres des mod`eles. Etant donn´ee la faible ´etendue de la gamme spectrale, on ne consid`ere que les deux mod`eles les plus simples : PLAW (A, λ) et COMP (A, λ, Epeak).

La proc´edure employ´e pour les sursauts Swift est la mˆeme que pour les sursauts BATSE. Un mod`ele sera consid´er´e comme valide suivant plusieurs crit`eres : si un χ2, aussi petit

que possible. De plus, l’erreur sur l’indice spectral de basse ´energie doit ˆetre inf´erieure `

a 0.4 ; l’indice de haute ´energie inf´erieure `a 1.0 et pour tous les autres param`etres, une erreur relative de 0.4 ou moins.

`

A partir du mod`ele spectral comportant le moins de param`etres ajustables, on compare son χ2 par rapport `a celui du mod`ele ayant un nombre de param`etres sup´erieurs d’une unit´e. Si la diff´erence des χ2 est sup´erieur `a 6, alors le mod`ele ayant un param`etre de

plus est consid´er´e comme le meilleur mod`ele spectral.

4. Sursauts GBM proc´edure d´etaill´ee dans Gruber et al. (2014) : L’analyse spec- trale de l’ensemble des donn´ees (liste d’´ev´enements) des sursauts a ´et´e r´ealis´ee par l’´equipe GBM en utilisant le logiciel RMFIT6. On effectue la conversion photons-coups en utili-

sant les propri´et´es du d´etecteur via les matrices de r´eponses DRMs.

Ensuite, chaque mod`ele spectral est appliqu´e. L’ajustement des param`etres du mod`ele est r´ealis´e en utilisant l’indicateur Castor C-statistique (C-Stat), qui est une fonction de vraisemblance logarithmique bas´ee sur le param´etrage Cash (Cash, 1979). Cet indicateur s’applique mieux aux statistiques non gaussiennes (taux de comptages faible) que l’in- dicateur χ2 utilis´e habituellement. Pour les forts taux de comptage, C-Stat et χ2 sont ´equivalents. Un mod`ele spectral est jug´e comme valide (il peut d´ecrire correctement le spectre) si l’ensemble de ses param`etres respecte certaines conditions : l’erreur sur l’indice spectral de basse ´energie doit ˆetre inf´erieure `a 0.4 ; l’erreur de l’indice de haute ´energie inf´erieure `a 1.0 et pour tous les autres param`etres, une erreur relative de 0.4 ou moins. Tous les mod`eles passant ces crit`eres peuvent ˆetre retenus.

Parmi les mod`eles valides, Gruber et al. (2014) d´etermine ensuite le meilleur mod`ele. Pour cela, on commence d’abord par prendre par d´efaut comme meilleur mod`ele, celui qui a le moins de param`etres ajustables (ici PLAW). On compare l’indicateur C-Stat et le nombre de degr´es de libert´e de ce dernier `a l’indicateur et au nombre de degr´es de libert´e d’un mod`ele ayant un nombre de param`etres ajustables sup´erieurs (∆ C-Stat). On doit valider l’hypoth`ese H0 (utiliser un mod`ele simple) ou accepter l’hypoth`ese H1 (mod`ele plus complexe). Pour cela, il est cr´e´e un ensemble de milliers de spectres synth´etiques `a

partir de mod`eles spectraux dont les param`etres ont ´et´e ajust´es (on part du mod`ele le plus simple). `A ces spectres, on effectue la conversion photons-coups via les DRMs. On y ajoute ensuite un bruit poissonnien. On effectue `a nouveau une analyse spectrale utilisant l’indicateur C-Stat sur ces spectres simul´es (on applique un mod`ele simple simple et un mod`ele ayant un param`etre de plus `a ´etalonner). On d´efinit `a partir de la distribution des ∆ C-Stat des spectres simul´es, un ∆ C-Stat-critique (> 3 σ). Si le ∆ C-Stat du mod`ele de d´epart est sup´erieur au ∆ C-Stat-critique, alors le mod`ele plus complexe est pr´ef´er´e. On r´eit`ere la proc´edure et ainsi de suite. Cette proc´edure a ´et´e test´ee sur quatre sursauts particuliers pour d´eterminer les ∆ C-Stat-critiques : ∆ C-Stat-critique pour PLAW et COMP, ∆ C-Stat-critique pour COMP et BAND, ∆ C-Stat-critique pour BAND et SBPL. Pour le restant des sursauts, on compare simplement leur ∆ C-Stat obtenu apr`es un ajustement d’un mod`ele avec le ∆ C-Stat-critique. Dans la limite des grands taux de comptage, cette proc´edure se ram`ene `a l’utilisation du χ2.

5. Sursauts vus par Swift+GBM/Konus proc´edure d´etaill´ee dans Heussaff (2015) Certains sursauts ont ´et´e vus par plusieurs instruments tels que Swift/GBM ou Swift/Konus. La mission Swift permet de mesurer un grand nombre de d´ecalages vers le rouge. Ce- pendant, sa couverture spectrale de [15-150] keV ne permet pas de d´ecrire pr´ecis´ement le spectre du sursaut : il n’y pas de contraintes sur Epeak et β. `A l’inverse, GBM et

Konus poss`edent des couvertures spectrales plus ´etendues (respectivement 8-1000 keV et 10-10000 keV) et ainsi, permettent une analyse spectrale plus performante. Ce sous- ´echantillon de sursauts collect´e par Vincent Heussaff (IRAP) dans le cadre de sa th`ese, poss´edant un redshift mesur´e et une bonne description spectrale est tr`es utile pour les analyses de performances de d´etection.

La table 4.4 r´ecapitule le meilleur mod`ele spectral choisi pour chaque sursaut pour les diff´erents catalogues. Lorsque nous comparons la statistique du meilleur mod`ele selon nos ap- proches spectrales avec celles publi´ees (notamment pour les catalogues (K) et (G)), nous n’obte- nons pas les mˆemes pourcentages, ce qui laisse entendre que des crit`eres d’examen visuel ont ´et´e effectu´es par les collaborations. La table met en ´evidence que certains catalogues ne disposent que d’une description spectrale limit´ee (par exemple BAT) ce qui aura une influence sur nos r´esultats de simulations de performance.

Instruments Catalogue Total PLAW COMP BAND SBPL GLOG BATSE G 2037 490(24%) 905(44%) 71(4%) 57(3%) 514(25%) BATSE K 8442 416(5%) 5071(60%) 2869(34%) 86(1%) - HETE-2 H 58 - 32(55%) 26(45%) - - Swift S 391 329(84%) 62(16%) - - GBM F 783 209(27%) 445(57%) 74(9%) 55(7%) - Swift+Konus-GBM S-FW 84 - 23(27%) 61(73%) - -

Table 4.4 – D´etermination du meilleur mod`ele spectral suivant les diff´erents catalogues.