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La paléontologue est concrète : le temps et l’espace

4 Le document paléontologique : Ce qui nous parvient – le vivant, la date et le lieu432

4.3 Faits princeps II – La date et lieu

4.3.1 La paléontologue est concrète : le temps et l’espace

L’histoire de la vie possède ses agents historiques (voir Chap. 5) et le paléontologue trouve sa familiarité avec le temps par la « ré-effectuation » médiate du vivant. Une histoire devient possible puisqu’au moins il sait à quoi il affaire et que ceci ne lui est pas étranger.

Ainsi, la question est de savoir quel est le champ de connaissance que le paléontologue/historien doit embrasser. Veyne nous donne une piste de réflexion très intéressante. La mise en récit, la réécriture de toute histoire, nécessite deux fondamentaux, l’un ontologique : un fait, un phénomène ou un événement concrets ; l’autre épistémologique : ces faits, ces phénomènes ou ces événements ne trouvent pas uniquement leur intelligibilité à travers la contingence mais aussi à travers la nécessité. En résumé :

(1) Un phénomène ou un événement est concret car il se présente dans un système spatio-temporel défini et nulle part ailleurs. C’est ici une condition ontologique.

(2) Un processus liant deux ou plusieurs phénomènes ou événements doit, pour son intelligibilité, être appréhendé à partir de tous les liens qui sont mis en œuvre, qu’ils soient nécessaires ou contingents. C’est ici une condition épistémologique.

Paul Veyne considère le cours de l’histoire des hommes au même titre que celui de la nature. « […] quoi qu’on en dise » ajoute Veyne, « […] il n’y a pas de différence radicale entre les faits qu’étudient les sciences physiques et les faits historiques : tous sont individualisés en un point de l’espace et du temps et il serait a priori possible de traiter scientifiquement ceux-ci comme ceux-là. »476 Le physicien tirera du phénomène concret un lot de connaissances abstraites, sans lieu ni date, et c’est cette abstraction qui peut se répéter en régularité477. Il suffirait de traiter les faits humains de cette façon pour y découvrir la même régularité. D’une

476 Veyne, Comment on écrit l’histoire, p. 21. 477 Ibid.

194 certaine façon la psychologie et la sociologie donnent des exemples de cette approche. Symétriquement, les faits de la nature peuvent être considérés comme aussi historiques que les faits humains. Considérons le phénomène de dilatation des corps. Lorsque l’on fait subir à un matériel isotrope une variation de température, celui-ci voit ses dimensions varier proportionnellement à la variation de température ΔT. Ce rapport est donné dans l’équation suivante, a étant le coefficient de dilatation linéïque propre au matériau :

Cette équation d’une grande simplicité relève des principes généraux de la thermodynamique. Si, d’un côté, une loi physique universelle recouvre ce phénomène, d’un autre côté ce phénomène relève aussi d’une histoire. Peut-on dire de tout temps qu’un corps chauffé se dilate ? Sans doute que non, puisqu’il fut une époque de l’univers où la matière n’existait pas. Il se peut que les lois de la physique existent mais que le phénomène ne puisse pas être observé. Mais il est un moment donné où le phénomène existe, où il apparaît. Ainsi, pour qu’un phénomène apparaisse il lui faut des conditions particulières. On peut dire, en quelque sorte, qu’en physique les conditions initiales sont l’origine de l’histoire d’un phénomène. A la suite de cela, les phénomènes physiques peuvent être considérés comme le résultat d’une histoire. Il faut les conditions nécessaires pour que le phénomène apparaisse, même si l’on pense que les lois sont préexistantes aux phénomènes. Quand bien même celles-ci préexistaient aux phénomènes, cela n’empêche que le phénomène de dilatation thermique ne peut s’observer que lorsqu’il se produit, c’est-à-dire lorsque certaines conditions sont réunies pour permettre cette apparition. Mieux encore, quand bien même les lois qui supportent ce phénomène le prédiraient, il n’est pas certain que ce phénomène apparaisse en réalité. Prédire n’est pas faire apparaître. Mais ceci n’intéresse pas le physicien. Cela intéressera peut-être plutôt le cosmologiste. Il ne s’agit pas de dire ici que l’apparition de ce phénomène est un hasard, c’est-à-dire que le phénomène de dilatation des corps aurait pu ne pas arriver, il s’agit de dire que, même déterminé par des lois, ce phénomène dérive d’un processus historique. Si nous convenions d’un hasard, cela voudrait dire que la série « apparition de la matière » et « apparition des processus thermodynamiques » sont des séries indépendantes et que leurs croisements, donc la dilatation des corps est un phénomène dû au hasard. Mais la matière est déjà dépendante des processus thermodynamiques. En somme, la physique est concrète si elle envisage de considérer les possibilités matérielles de l’apparition d’un phénomène et ses manifestations changeantes dans le temps fluant : ses causes matérielles et ses causes formelles

195 comprises ici comme morphè, la configuration de la matière. En s’attachant non plus aux causes efficientes, les verae causae de Newton, mais à celles de la matière et de la forme, la physique a l’obligation de faire avec le temps. C’est la nucléosynthèse cosmologique qui a permis l’apparition de la matière et, à terme, l’observation du phénomène de dilatation. C’est le mystérieux agencement des éléments chimiques qui a engendré l’émergence du phénomène de la vie. Notons que considérer les causes matérielles et formelles ne garantit par la reconstruction totale d’un récit historique ; les autres causes (efficientes, finales) ont éminemment leurs places dans cette reconstruction, mais les premières sont nécessaires à la réécriture d’une histoire. Penser une historiographie des sciences de la nature c’est, en premier lieu, me semble-t-il, penser la nature en termes de causalités matérielles et formelles. Si la constatation du déroulé d’une histoire ne peut se faire que si les jalons que nous estimons la constituer présentent des liens entre eux et des changements l’un par rapport à l’autre, alors il faut se rendre à l’évidence que seules la matière et la forme peuvent nous renseigner sur ses modifications d’état, car elles sont le siège de ces changements. Les causes efficientes, autrement dit les principes qui gouvernent ces phénomènes, sont par définition immuables sinon à remettre en cause fondamentalement l’universalité de ces principes mêmes. Ces principes peuvent être à la limite impliqués dans une historicité du phénomène, si l’on considère l’allongement de la barre de métal comme une histoire, c’est-à-dire le passage d’un état E0 à E1 ; il s’agit d’une historicité dans le phénomène. Le principe qui régit le phénomène de dilatation est le fait que l’excitation des atomes provoquée par l’élévation de température occasionne une augmentation du volume occupé par le mouvement des atomes. En définitive, nous retombons dans une causalité matérielle. Les causes efficientes « racontent » une histoire quand elles s’attachent au cœur du phénomène ; les causes matérielle et formelle le font quand elles touchent aux relations entre les phénomènes. Si le physicien peut se désintéresser de ces processus historiques, le paléontologue doit s’en accommoder. La théorie de l’évolution est une cause efficiente de l’histoire du vivant, elle en donne les principes : adaptation et sélection. Si, pour les biologistes déterministes, la forme est le résultat du jeu des causes efficientes, il faut tout de même concéder que la forme qui a précédé l’action des causes efficientes est aussi une cause de la forme qui suivra. Un organisme vivant O0 est transformé en O1 selon certains principes, mais O1 est nécessairement inféodé à O0.

La théorie de la gravitation explique pourquoi une pomme tombe mais elle n’explique pas pourquoi une pomme est tombée de ce pommier sur la tête de Newton un jour d’automne entre 1643 et 1727. La physique qui, par sa profession de foi, n’envisage que la recherche de lois par le truchement des régularités, ne peut que faire le choix de phénomènes abstraits. Albert

196 Einstein concevait le monde comme un univers invariant, stable, sans expansion. Avec lui, la cosmologie a envisagé, jusqu’à la fin du premier tiers du XXe siècle, l’univers comme stationnaire. C’est en considérant une origine à l’univers que son histoire s’est révélée possible. Une histoire est possible quand le temps engendre un mouvement, une évolution ou de l’émergence. La théorie du big-bang a modifié en profondeur la conception de l’univers qui prévalait. Outre le fait que cette théorie a montré la possibilité d’une expansion de l’univers, elle a également montré que l’origine de l’univers était complexe et mettait en jeu une contingence importante des événements, susceptible de changer le cours « normal » du temps. En parlant de cette étape cruciale de l’historisation de l’univers, Marc Lachièze-Rey nous dit que : « Elle peut être caractérisée comme une émergence progressive de la complexité si bien que, dans notre cosmos la genèse est perpétuellement à l’œuvre. » 478

A la fin des années 1940, Thomas Bold et Hermann Bondi479 vont proposer un modèle cosmologique en opposition à celui d’une explosion primordiale. Ils énoncent « l’équivalence des instants cosmiques »480 : l’univers a, et a eu, le même aspect en tout temps. Ce modèle est stationnariste, l’univers ne peut pas relever d’une histoire. Or, dès cette époque, l’expansion de l’univers est un phénomène connu et avéré qui complique considérablement la stabilité du modèle de Gold-Bondi. En se dilatant, l’univers perd en densité et ainsi se pose le problème de son équivalence morphologique. Comment l’univers peut-il avoir la même forme en se dilatant ? Les auteurs proposent comme explication la création permanente de matière qui « rééquilibrerait » le système et lui permettrait de conserver son aspect.

Les lois, les règles les principes de la physique vont, à l’image hégélienne de « la fin de l’histoire », mettre un terme à l’histoire. Chez le physicien, l’histoire s’arrête là où commencent les lois. Mais les objets de la nature ont nécessairement une origine et une histoire.

Dans ce sens également, le comportement humain est-il plus ou moins imprévisible que celui de la nature ? Même si l’Homme est un agent du cours de son histoire par sa connaissance, par sa culture, en somme par sa liberté, la Nature dispose elle aussi de sa propre histoire. La nature est historique, par définition, parce qu’elle est concrète. Un événement humain du passé est tout aussi concret que la matière observable du physicien, du chimiste ou l’étoile de l’astronome. Qu’entendons-nous par l’histoire est concrète ? L’histoire ne peut se dépareiller d’un lieu et d’une date originale. En revanche, c’est en se déconnectant de la ponctualité du

478 Lachièze-Rey Marc, « Historicité de la cosmologie », in Les sciences des causes passées, Université de Nantes, 2005, p. 139.

479 Bondi, Hermann et Gold, Thomas, « The steady-state theory of the expanding universe », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 108, , 1948, pp. 252‑270.

197 temps et de l’espace que l’abstraction devient possible. Les sciences expérimentales, par exemple, en poursuivant les régularités dans la Nature, sans référence spatio-temporelle, sortent complètement du registre de la réalité du cours des choses. En cela, elles deviennent abstraites car elles peuvent porter sur des événements qui ont pu ne pas exister, ou en prédire d’autres qui n’ont pas eu encore lieu, voire prédire des événements qui n’auront pas lieu.

Le choix d’embrasser les faits concrets entraîne le choix d’une posture réaliste de la nature, c’est-à-dire le choix de l’inquiétude épistémologique de la singularité et de la considération de la succession des événements. La causalité, dans ses termes aristotéliciens, de schème explicatif devient l’outil d’investigation de la compréhension et de l’explication de la réalité : causalité et réalisme sont solidaires. Si l’on entend la vérité comme la connaissance de la réalité de la constitution des choses, et que nos systèmes scientifiques permettent l’accès à cette vérité, alors vérité et causalité sont indissociables : « l’une ne peut entrer dans l’économie de la science sans que l’autre s’y inscrive ; et, si l’une en sort l’autre s’en trouve exclue. »481 S’il est nécessaire, pour réécrire l’histoire de la nature, de faire affaire avec la concrétude, alors il faut faire affaire avec les causes.

Nous l’aurons compris, le physicien fait le choix épistémologique des phénomènes abstraits. La localisation en temps et en espace lui importe peu. L’histoire, elle, est concrète car elle ne peut que disserter sur ce qui s’est passé. Son succès advient lorsqu’elle comprend ce qu’il s’est réellement passé. Le travail du paléontologue est forcément, au moins au départ, ancré dans cette condition majeure. Comme le physicien, le paléontologue est, avec le fossile qu’il s’efforce de phénoménaliser, devant un moment et un lieu particuliers. Partant de là, le paléontologue a-t-il une alternative à la concrétude de ses phénomènes ? Si considérer les faits naturels de façon concrète est une condition sine qua non à toute réécriture de l’histoire, l’obligation de cette posture s’impose-t-elle au paléontologue ? Autrement dit, le paléontologue peut-il se soustraire à la réalité du temps et de l’espace, peut-il comme le physicien transformer des phénomènes concrets en phénomènes abstraits ? Quel phénomène ou événement réels, en paléontologie, sont valides en tout temps et partout ? Ces questions semblent inconcevables, tant la singularité des phénomènes et des événements est la marque de l’histoire du vivant. Pour le comprendre, revenons à la physique et reposons la question. Comment le physicien, ou le physiologiste d’ailleurs, traduit-il des événements concrets, situés à des moments différents et à des endroits différents du monde, en faits abstraits indépendants du temps et de l’espace ? Notons que nous ne sommes pas encore dans la problématique de la régularité, celle-ci est la

198 résultante de la possibilité de l’abstraction, qui occasionnera la loi. Faisons l’expérience de pensée de deux observateurs ignorant les lois classiques de la thermique. L’un est dans un laboratoire et observe l’allongement d’une barre de métal préalablement chauffée, l’autre dans l’espace observant la dilatation d’une météorite au contact de l’atmosphère. Tous deux font le même énoncé : lorsqu’un corps est chauffé, il se dilate. Pourtant, les deux cas sont extrêmement différents en temps et en lieu. Observer un phénomène se dérouler et saisir sa signification phénoménale, c’est scinder mentalement le processus phénoménal :

(1) « lorsque le corps est chauffé »,

(2) « il se dilate », l’ensemble de (1) et (2) formant le phénomène……

Puisqu’il est possible, dans des conditions de faisabilité (présence de matière et de différence de température), de chauffer n’importe où et n’importe quand un corps, alors il est possible de considérer ces deux événements, pourtant extrêmement différents en lieu et en temps, comme des événements totalement identiques.

A partir du moment où le chercheur sort de ce cadre, par exemple en modélisant des situations du passé, comme le font certains paléontologues, il sort par la même occasion du cadre de l’histoire concrète pour envisager par l’abstraction une possible histoire rétrodictive.

En paléontologie, le seul chemin d’accès aux données de cette concrétude est le fossile. Il en est le siège incomplet, détérioré et muet, mais garant d’une date et d’un lieu.

Même si le paléontologue, par un acte inconscient de faire-revivre, renoue avec la familiarité du vivant, il n’en reste pas moins qu’il ne sait pas observer le vivant dans le fossile. Il ne sait pas observer le vivant tout court. Il a besoin d’un média entre lui et le vivant : le fossile. Mais cela ne suffit pas à donner une image concrète de ce qui a été vivant : le fossile doit pouvoir être défini dans le temps et l’espace, par sa date et son lieu.

4.3.2 La date

Deux types de datation sont possibles, l’une absolue – elle ne relève pas de la nécessité d’une autre position temporelle –, et l’autre relative. La date obtenue par datation absolue est le fait par excellence. Il est, depuis la naissance des méthodes de datations, le plus sûr des résultats. La plupart de ces méthodes de datation absolue sont basées sur le principe de désintégration des matériaux radioactifs. D’autres méthodes existent, comme la dendrochronologie pour des périodes récentes comme l’Holocène. Je ne m’étendrai pas plus sur ce type de datations qui

199 sont très connues et ne posent pas de problème épistémologique majeur en tant que faits. Les datations absolues sont les mieux connues du non initié – l’exemple le plus connu étant celui de la datation par radioactivité du carbone 14. Elles relèvent généralement de la physique et de la chimie. Nous ne développerons pas ce type d’acquisition de données.

Les datations relatives sont données par exemple par la position de certaines espèces animales dans les couches géologiques. Le groupe des ammonites en est l’exemple le plus utilisé. Ces groupes de fossiles-marqueurs ou fossiles stratigraphiques doivent avoir deux caractéristiques482 :

- Celle d’avoir une grande répartition géographique afin que « la probabilité de sa découverte soit forte en de nombreux points du globe »483 ;

- Celle d’avoir « une faible extension verticale dans les dépôts »484.

La première caractéristique permet de corréler dans le temps une archive à une autre qui est située ailleurs. La présence de la même espèce à un endroit et à un autre permet de considérer que les couches qui les accueillent respectivement sont du même âge. Pour cela, la seconde caractéristique est indispensable. Elle nous dit que cette même espèce doit avoir une existence courte sous cette forme, réduisant ainsi la résolution temporelle des couches les abritant. En archéologie, on retrouve les mêmes contraintes avec cette fois les micromammifères comme fossiles-marqueurs. En effet, les souris, rats, campagnols, etc., possèdent la caractéristique de se reproduire dans un laps de temps très court. Par conséquent, les effets de l’évolution, en l’occurrence la transformation morphologique, sont bien visibles au fil des couches archéologiques, ce qui permet une datation fine de l’archive considérée.

Qu’elles soient absolues ou relatives, les datations du matériel fossile constituent des faits qui généralement ne questionnent pas le philosophe des sciences. Le passage d’une date déterminée de l’axe horizontal sur l’axe vertical constitue une chronologie qui ne présente jusque là rien de nouveau. Et pourtant, la réflexion sur la chronologie révèle de subtilités épistémologiques tout à fait intéressantes485. Tout d’abord, et ce n’est pas rien, la chronologie

482 Dercourt, Jean et Paquet, Jacques, Géologie: objets et méthodes, Paris, France, Dunod, 1981. 483 Ibid., p. 196.

484 Ibid.

200 est la « condition de possibilités de découpages en périodes »486. Ensuite, quand d’un fait biologique F, daté à t0, il est possible d’en tirer un énoncé p, il est tout à fait possible pour le même fait F daté à t1 d’en tirer un énoncé non p. Jean s’est arrêtée hier devant le marchand de glace et en a acheté une. Aujourd’hui Jean s’est arrêtée devant le marchand de glace et n’en a pas acheté. Peu importe la raison de ce choix, la chronologie permet à l’historien de raconter une histoire où une chose et son contraire peuvent coexister. « Les contraires sont compatibles dans le même texte à condition qu’il soit narratif. La temporalisation crée la possibilité de rendre cohérent un “ordre“ et son “hétéroclite“. Par rapport à l’espace plat d’un système [notre axe horizontal]487, la narrativisation crée une “épaisseur“ qui permet de placer à côté du système [notre axe vertical]488 son contraire ou son reste. […] Aussi est-elle l’instrument par excellence de tout discours qui vise à “comprendre“ des positions antinomiques […], “à réduire“ l’élément aberrant (il devient un cas “particulier“ qui s’inscrit comme détail positif