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bord postérieur

A2 N OUVEAU SYSTEME DE COTATION DE LA SURFACE SACRO PELVIENNE ILIAQUE (SSPI)

L’intérêt de la surface sacro-pelvienne iliaque (figure IV.2) réside dans la prolongation des changements dégénératifs après 50 ans (Lovejoy et al., 1985b ; Bedford et al., 1993, Lovejoy

et al., 1995), mais son application est complexe (voir chapitre II).

Figure IV.2 : surface sacro-pelvienne iliaque (Lovejoy et al., 1985b) lèvre postérieure

Pour éviter les différences d’interprétation de l’évolution des caractères entre observateur, il est nécessaire de minimiser le nombre de stades morphologiques observables et de traiter les caractères séparément. Les cotations de la surface sacro-pelvienne iliaque ont été l’objet d’une transformation (Schmitt et Broqua 2000a, 2000b).

Quatre caractères ont été retenus : ! SSPIA : l’organisation transverse,

! SSPIB : la transformation de la texture et le développement des porosités sur la surface auriculaire qui ont été réunies dans une caractère nommé modification de la surface, ! SSPIC : la modification apicale,

! SSPID : la modification de la tubérosité iliaque.

Caractère SSPI A : l’organisation transverse

Les ondulations et les stries sont organisées perpendiculairement par rapport à l'axe du segment vertical et horizontal de la surface articulaire. On définit les ondulations comme de légères crêtes séparées par des sillons4, mais elles s’apparentent le plus souvent à des «rides» sur la surface. Les stries sont une forme très atténuée des ondulations.

SSPI A1 : ondulations ou stries sur une partie ou sur toute la surface (score 1).

4 il ne s’agit pas ici du même phénomène biologique que sur les symphyses pubiennes jeunes sur lesquelles

SSPI A2 : absence d’ondulations ou de stries organisées perpendiculairement par rapport à

l’axe du segment vertical et horizontal (score 2).

Caractère SSPI B : modification de la surface auriculaire

Avec l’âge, la texture de la surface articulaire se modifie et des porosités se forment. La texture de la surface prend deux formes : la granulation, qui s’apparente à l’aspect du papier de verre, et la densification de l’os subchondral, qui lui donne une aspect compact. La porosité est une perforation de la surface. Ces porosités peuvent avoir une taille variable, de 1 à 10 mm.

D’après la description de Lovejoy et al. (1985b), chez les individus jeunes, la texture osseuse est compacte ou constituée de fines granulations. Avec l’augmentation de l’âge, cette granulation devient plus grossière et tend à disparaître, pour laisser place à un processus de densification de la surface. Cette densification donne à l’os un aspect compact et lisse. L’identification de ce caractère est sujet à controverse. Certains affirment qu’avec de l’expérience, la texture de la surface peut être facilement identifiée (Bedford et al., 1989), d’autres pensent que la perte de granulation et le passage à la densification est le caractère le plus difficile à reconnaître (Saunders et al., 1992). Dans l’échantillon que nous avons observé à Coimbra (Broqua et Schmitt, 1999), aux âges moyens (40-50 ans), le processus de densification n’est pas systématique, voire rare. En revanche, on observe une granulation grossière avec des porosités superficielles ou profondes sur une partie restreinte de la surface.

SSPI B1 : absence de granulation, îlot de granulations et porosités isolées possibles (score 1).

SSPI B2 : surface granulée sur la majorité de la surface, porosités éparses possibles (score 2).

SSPI B3 : combinaison de granulations grossières et de porosités profondes ou partielles,

SSPI B4 : granulation grossière et porosités profondes et nombreuses (score 4).

Caractère SSPI C : modification de l’apex

L'apex correspond au bord de la surface articulaire, il se situe à la jonction des deux segments de la surface auriculaire. Les contours de la surface auriculaire correspondent à l’insertion de la capsule articulaire. D’après Lovejoy et al. (1985b), les changements morphologiques de l’apex correspondent à une modification de type "arthrosique". Mais, étant donné que la production osseuse se fait au niveau de la capsule, il s'agit plutôt d'enthèsopathies.

SSPI C1 : le bord est fin, il peut être au même niveau que la surface articulaire ou légèrement

SSPI C2 : le bord est émoussé, il s’épaissit. Il peut former une simple lèvre ou une formation

osseuse amorphe (score 2).

Caractère SSPI D : modification de la tubérosité iliaque

La région postérieure à la surface auriculaire correspond à l’insertion du ligament interosseux sacro-iliaque. La région d’insertion du ligament subit des contraintes mécaniques élevées, ce qui peut expliquer dans une certaine mesure la remaniement de l’os sur la tubérosité iliaque (Paquin et al., 1983). On ne peut cependant, exclure des changements d’ordre métabolique (Lagier, 1991). Les formations osseuses sur la tubérosité iliaque apparaissent vers 50 ans et évoluent avec l’âge.

SSPI D2 : remaniement osseux ou enthèses fines (score 2).

Remarque 1 : les enthèses sur le bord supérieur de l’auricule supérieure de la surface auriculaire peuvent former de véritables ponts osseux qui sont susceptibles de fusionner avec les enthèses qui se développent sur les bords adjacents du sacrum. Ces ponts osseux non fusionnés ne sont pas impliqués dans la modification de la tubérosité iliaque.

Remarque 2 : la bilatéralité des phénomènes dégénératifs

Un aspect qui n’a pas été abordé par Lovejoy et ses collègues (1985b) est la bilatéralité des phénomènes dégénératifs de la surface sacro-pelvienne iliaque. De nombreuses études ont montré qu’il y a une différence d’atteintes dégénératives entre côtés (Stewart, 1984 ; Vogler et al., 1984 ; Brunner et al., 1991 ; Wybier et al., 1994). Le test effectué par Santos (1996), selon la méthode de cotation de Lovejoy et al. (1985b), montre qu’il y a une différence entre côtés et qu’un même individu peut être classé dans deux classes d’âge différentes selon le côté observé.

Les asymétries de l’espace sacro-iliaque sont plus importants chez les femmes multipares ou obèses (Faflia et al., 1998). L’asymétrie est liée en partie au côté dominant (Pitkin et Pheasant, 1935). Dans notre étude, nous coterons, donc, systématiquement les deux côtés.

A3 - NOUVEAU SYSTEME DE COTATION DE L’EXTREMITE STERNALE DE LA QUATRIEME