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Afin de répondre à notre objectif de recherche nous avons utilisé huit questionnaires.

B-1- Les objectifs

Les outils quantitatifs nous ont permis :

d’obtenir :

- des informations précises sur les participantes et leur entourage : QSD

d’évaluer :

- L’état psychique maternelle : EPDS et STAI-YA/YB - Les relations conjugales et parentales : EAD et IAP

166 - Étayage familial : SSQ6

Et de contrôler l’implication :

- Le type d’attachement : RSQ

- Les qualités des relations passées mère-parents lorsque les mères étaient enfant : PBI.

Le PBI et le RSQ feront l’objet d’une analyse statistique : comparaison des types d’attachement et des catégories de lien entre les mères des deux groupes (soutenu vs non-soutenu). Les résultats obtenus nous permettrons d’étayer nos résultats qualitatifs.

Tous les outils cités sont consultables en annexe.

B-1-1- Questionnaire Socio-Démographique

Ce questionnaire a été spécialement construit pour la recherche et a permis d’investiguer l’âge, l’origine culturelle, la situation maritale, le niveau d’étude et l’emploi occupé par la mère et le père. Le terme de la grossesse, le nombre de grossesses précédentes, l’accouchement, le projet de congé maternité, l’allaitement ou non et sa durée envisagée. Enfin, des questions étaient posées concernant la famille élargie, leur lieu d’habitation, la proximité relationnelle de la mère vis-à-vis de ses parents, beaux-parents et ses frères et sœurs. Le questionnaire est consultable en annexe.

B-1-2- Edinburgh Postnatal Depression Scale

La dépression postnatale a été évaluée par l’Edinburgh Postnatal Depression Scale (EPDS, J. Cox et coll. 1987). Cet outil, spécifique pour le repérage des symptômes dépressifs en période périnatale, a été traduit et validé par Guedeney et coll. 1995. Il est composé de dix items cotés de 0 à 3 sur une échelle de Likert. Un score ≥ 12 a été retenu comme valeur seuil en accord avec la littérature internationale (O’Hara et Swain, 1996). Un score de 12 ou plus indique la présence probable d’un trouble dépressif cliniquement significatif. Ce questionnaire a été

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largement utilisé en clinique et en recherche, spécifiquement dans des études visant à déterminer l’impact de la dépression post-partum sur les relations précoces. Le questionnaire est consultable en annexe.

B-1-3- State Trait Anxiety Inventory

L’anxiété maternelle a été évaluée par la State Trait Anxiety Inventory (STAI-Y) de Spielberger (Spielberger et coll., 1983), adaptée pour la population française (Bruchon-Schweitzer, Paulhan, 1993). Cet outil est très largement employé dans la recherche, y compris dans le champ périnatal (Capponi, 2011 ; Faisal-Cury, Menezes, 2007 ; Glazier et coll., 2004 ; Grant, McMahon, Austin, 2008). Chaque échelle comporte 20 items. Les scores bruts sont étalonnés en notes T et permettent d’obtenir deux scores bruts qui varient 20 à 80 pour chaque échelle : un pour l’Anxiété-Trait (propension à l’anxiété), l’autre pour l’anxiété état (anxiété transitoire). L’Anxiété-Trait est définie comme une disposition comportementale, acquise au cours de sa propre histoire ; elle est considérée comme stable au cours de la vie adulte, alors que l’Anxiété- État est conceptualisée comme un état émotionnel temporaire, caractérisé par des sentiments de tension et d’appréhension. L’Anxiété-État existe à un moment donné et à un niveau d’intensité particulier, en fonction des événements ponctuels. Ces scores sont divisés en 5 niveaux. Pour un score inférieur à 35, l’anxiété est considérée comme très faible. Entre 36 et 45, l’anxiété est faible. Entre 46 et 55 elle est moyenne, puis forte entre 56 et 65, et enfin très forte pour des scores strictement supérieurs à 65. Du fait de la petite taille de notre échantillon, nous avons regroupé les 5 niveaux (très faible, faible, moyen, élevé, très élevé) en trois niveaux (faible : < 45, moyen : 46-55, élevé : > 56). Le score de 56, correspondant à la catégorie élevée, nous a servi de seuil.

La version française a une consistance interne globalement satisfaisante, au regard des coefficients d’homogénéité (=. 78 pour A-État, ainsi que pour A-Trait, chez les femmes ; Bruchon-Schweitzer, Paulhan, 1993, p. 45). Le questionnaire est consultable en annexe.

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B-1-4- Social Support Questionnaire 6 items

Dans le cadre de notre recherche, nous avons utilisé le Social Support Questionnaire 6 items (SSQ6) de Sarason et coll. (1983), traduit et adapté en français par Bruchon-Schweitzer et coll. (2003).

Le questionnaire est en fait composé de 12 items. 6 items pour lesquels le sujet doit citer dans le détail les personnes sur qui il peut compter (mère, père, conjoint(e)…). Ces items permettent d’obtenir un score de disponibilité (D). Il est obtenu en additionnant le nombre de personnes citées par le sujet à chaque item. À chaque item de disponibilité est associé un item de satisfaction. Après avoir cité dans le détail les personnes sur qui le sujet peut compter, il est invité à évaluer le degré de satisfaction global vis-à-vis du soutien obtenu sur une échelle de Likert allant de 1 à 6 (1=très insatisfait, 3=plutôt insatisfait, 4=plutôt satisfait 6=très satisfait). Un score de satisfaction (S) est ainsi obtenu, il correspond à l’addition des scores de satisfaction obtenus à chaque item.

Dans le cadre de notre recherche, le SSQ6 a fait l’objet d’une utilisation libre.

Premièrement, ce questionnaire nous a permis de répartir les participantes de notre recherche en deux groupes en fonction de la variable indépendante : soutien familial. La variable soutien familial a été définie par le nombre d’occurrences faisant strictement référence à la famille de la participante (parents, beaux-parents, fratrie, grands-parents, oncle-tante, cousins…), en dehors de son conjoint, dans les questionnaires des T1-2 semaines et du T2-6semaines. On cotait « 1 » à l’item dès lors qu’au moins un membre de la famille de la participante avait été cité. Puis on a additionné les scores obtenus à chaque item. Le score total varie de 0 à 6. Une mère est considérée comme non soutenue lorsque le score global est égal ou inférieur à 3, et soutenue lorsqu’il est supérieur à 3. Ainsi, deux groupes ont été créés : Groupe soutenu et Groupe non soutenu.

Deuxièmement, nous avons utilisé le questionnaire dans sa version originale, mais nous devions apporter certaines modifications pour répondre aux objectifs de notre recherche. En effet, dans notre recherche, nous nous intéressons strictement au soutien familial. Nous avons donc retiré toutes les personnes citées qui ne faisaient pas partie de la famille de la participante, conjoint compris. De cette manière, nous pouvions avoir une idée précise du nombre de personnes disponibles appartenant strictement à leur sphère familiale que les participantes identifient

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comme source potentielle de soutien. Nous avons été ensuite contraintes de modifier la présentation des items de satisfaction. En effet, dans sa version originale, le score de satisfaction est commun à toutes les personnes citées. Or, nous voulions une mesure précise de la satisfaction associée au soutien familial. Nous avons donc changé la forme de présentation, sans changer les objectifs du questionnaire. Les deux versions sont consultables en annexe.

Le SSQ6 est utilisé dans de nombreuses recherches dans divers domaines (psychologie de la santé, périnatalité…). Dans sa version originale, le SSQ6 a été validé auprès d’un échantillon de 602 étudiants. Les coefficients test-retest étaient de 0,90 pour la disponibilité du soutien perçu et de 0,83 pour la satisfaction du soutien perçu. Dans la version française, le SSQ6 a été validé auprès de 869 adultes, de bonnes qualités psychométriques ont été également trouvées.

B-1-5- Échelle d’Ajustement Dyadique – 16 items

L’Échelle d’Ajustement Dyadique est une version française abrégée et validée comportant 16 items (Antoine, Christophe et Nandrinon ; 2008) de la version anglaise originale de Spanier (Dyadic Adjustment Scale ; 1976). Cette échelle permet d’évaluer la qualité des relations conjugales et notamment le degré d’accord entre les différentes dimensions d’un couple (les marques d’affection, les relations sexuelles, l’entourage amical, les projets communs…). Les participants sont invités à répondre aux items sur une échelle de Likert allant de 1 à 6. Certains items sont inversés (items 8-9-10-11-12-13-14-15). Le score total de 0 à 96 est utilisé comme mesure de l’ajustement dyadique. Plus le score est élevé plus la qualité de la relation conjugale est bonne. Un score seuil de 54 désigne selon Antoine, Christophe et Nandrinon (2008) une situation de détresse conjugale. Enfin, le coefficient α de Cronbach est d’un niveau satisfaisant : 0,89.

B-1-6- Inventaire de l'Alliance Parentale

L’Inventaire de l’Alliance Parentale est la version française du « Parental Alliance Inventory », développée par Abidin et Brunner en 1988, traduit et adapté par Lacharité en 1996. Le concept d’alliance parentale (Abidin & Brunner, 1995) renvoie à la manière dont les parents forment une équipe pour remplir les diverses fonctions parentales.

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L’IAP est composé de 20 items cotés de 0 à 5 sur une échelle de Likert. Ces items permettent d’évaluer jusqu’à quel degré le parent perçoit avoir une bonne relation avec l’autre parent vis- à-vis des responsabilités liées aux soins et à l’éducation dispensés à leur enfant (Ex. L’autre parent et moi communiquons bien ensemble lorsque la conversation concerne notre enfant).

Cet instrument fournit un score global d’alliance parentale de 0 à 100. Plus la note obtenue est élevée, plus le parent a une perception positive de former une équipe avec son partenaire pour remplir les diverses fonctions parentales (Lacharité et coll., 1999). Le score de 84 nous servira de score seuil. Il correspond au score moyen pour les couples mariés obtenu par Abidin & Brunner (1995).

La version originale de l’instrument présente un coefficient alpha de 0,97, ce qui démontre un niveau élevé de consistance interne (Abidin & Brunner, 1995). La version française présente également une excellente consistance interne avec un alpha de Cronbach de 0,90 pour les mères et de 0,89 pour les pères (de Montigny, 2002). Les résultats à l’inventaire sur l’alliance parentale, version originale (PAI), mis en relation avec les résultats au « Revised Marital Adjustment Test (RMAT) » sont significativement corrélés pour les mères (r =. 20, p =. 05) et les pères (r =. 44, p =. 001), ce qui tend à confirmer la validité concomitante du PAI (Abidin & Brunner, 1995).

B-1-7- Parental Bonding Instrument

Le Parental Bonding Instrument (PBI) est un auto-questionnaire créé par Parker, Tupling, Brown (1979). Son objectif est d’obtenir une évaluation rétrospective d’un adulte ou un adolescent (âgé de plus de 16 ans) des liens qu’il a eu avec ses parents dans le passé lorsqu’il était enfant. Il est composé de 50 items, répartis en deux volets, un premier volet de 25 items évaluant les relations passées entre le sujet et sa mère et un deuxième volet de 25 items évaluant les relations passées entre le sujet et son père. Les items des deux volets sont identiques.

Le PBI évalue deux dimensions, la première évalue la chaleur et l’affection manifestées par chacun des parents à l’attention du sujet (« Votre mère/père paraissait comprendre vos problèmes et inquiétudes »). Cette dimension est évaluée par 12 items. Les items 1-5-6-11-12- 17 sont cotés de 3 à 0 (« c’était vraiment comme ça » à « ce n’était pas du tout comme ça ») et

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les items 2-4-14-16-18-24 sont cotés à l’inverse de 0 à 3 (« ce n’était vraiment pas comme ça » à vraiment comme moi). L’autre dimension évalue dans quelle mesure les parents du sujet ont favorisé le développement de son indépendance et de son autonomie ou l’ont au contraire surprotégé (« Votre mère/père croyait que vous pourriez vous débrouiller seul sans elle/lui »). Cette dimension comporte 13 items. Les items 9-10-13-19-20-23 sont cotés de 3 à 0 (« c’était vraiment comme ça » à « ce n’était pas du tout comme ça ») et les items 3-7-8-15-21-22-25 sont cotés à l’inverse de 0 à 3 (« ce n’était vraiment pas comme ça » à vraiment comme moi).

Les items des deux dimensions sont additionnés ce qui permet d’obtenir deux scores, un score pour la dimension chaleur et affection (soins) et un score pour la dimension indépendance et autonomie (sur-protection).

Concernant le score de la dimension chaleur et affection (soins) : le score s’étend de 0 à 36, avec un score seuil de 27 pour le volet mère et un score de 24 pour le volet père. Plus le score obtenu était élevé meilleure était la qualité des soins parentaux.

Concernant le score de la dimension indépendance et autonomie (sur-protection) : le score s’étend de 0 à 39, avec un score seuil de 13,5 pour le volet mère et un score de 12,5 pour le volet père. Plus le score est faible plus le soutien à l’autonomie et à l’indépendance est élevé.

Ainsi, quatre catégories de lien ont été distinguées qui correspondent aux quatre combinaisons possibles.

 Lien optimal : score élevé à la dimension soin et faible score à la dimension protection ;  Lien contrôle affectueux : score élevé à la dimension soin et score élevé à la dimension

protection ;

 Lien contrôle peu affectueux : score faible à la dimension soin et score élevé à la dimension protection ;

 Lien faible, voire absent : score faible à la dimension soin et score faible à la dimension protection.

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B-1-8- Relationship Scale Questionnaire

Le RSQ a été élaboré par Griffin et Bartholomew (1994), sur la base des travaux de la théorie de l’attachement (Bowlby, 1984), à partir du Relationship Questionnaire (RQ-2) et de l’Adult Attachement Scale (AAS).

Il est composé de 30 items. Le sujet répond aux différents items à partir d’une échelle de Likert allant de 1 (« pas du tout comme moi ») à 5 (« tout à fait comme moi »).

Notons que seuls 17 items sont utilisés pour la cotation. Ils sont regroupés en 4 sous-échelles correspondant aux quatre prototypes d’attachement :

- Prototype sécure : items 3, 9 (inversé), 10, 15, 28 (inversé). - Prototype préoccupé : items 6 (inversé), 8, 16, 25.

- Prototype craintif : items 1, 5, 12, 24. - Prototype détaché : items 2, 6, 19, 22, 26.

Une moyenne est calculée pour les scores obtenus à chaque prototype. Ces quatre moyennes sont ensuite utilisées pour calculer le modèle de soi et le modèle des autres :

- Calcul du modèle de soi = sécure + détaché – préoccupé – craintif. - Calcul du modèle des autres = sécure + préoccupé – détaché – craintif.

Il est ensuite possible de réaliser un cadran sur lequel seront reportées les valeurs du modèle de soi et du modèle des autres, nous permettant ainsi de visualiser dans quel prototype la participante interrogée semble se situer.

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Figure 5 : Cadran déterminant le type d'attachement

Ainsi, quatre prototypes d’attachement ont été distingués qui correspondent aux quatre combinaisons possibles du modèle de soi positif ou négatif et du modèle de l’autre positif ou négatif.

- Les sujets sécures : ont un « modèle de soi » et un « modèle des autres positif ». Ils présentent une juste dépendance, une autonomie par rapport à autrui et une estime de soi de bonne qualité. D’autre part, ils sont à l’aise dans l’intimité et ont confiance dans les autres.

- Les sujets détachés : ont un « modèle de soi » positif, mais un « modèle des autres négatif ». Ils évitent l’intimité et valorisent l’indépendance ainsi que la réussite, ont un sentiment d’invulnérabilité et manifestent peu d’intérêt pour les liens affectifs.

- Les sujets préoccupés : ont un « modèle de soi » négatif et un « modèle des autres » positif. Les relations interpersonnelles sont source d’anxiété, ils manquent de confiance en eux, cherchent à être approuvés par les autres. Ils présentent une dépendance élevée aux autres, souffrent de solitude et idéalisent autrui.

- Les sujets désorganisés (ou craintifs) : ont un « modèle de soi » et un « modèle des autres » négatifs. Ils présentent une faible estime de soi et manquent de confiance dans les autres qu’ils

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perçoivent comme indisponibles. Ils ont d’ailleurs peur d’être rejetés et ressentent une grande insécurité personnelle.

L’étude de validation en français de ce questionnaire a porté sur des sujets de 18 à 45 ans recrutés dans un service social polyvalent, et a montré des qualités psychométriques faisant de ce questionnaire un outil valide pour l’utilisation française.

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B-2- Méthode d’analyse des données des outils quantitatifs. Analyses statistiques

B-2-1- Logiciel

Les données ont été analysées avec le logiciel SPSS version 20.0 (IBM Corp, 2011).

B-2-2- les variables sociodémographiques

Les variables sociodémographiques ont été décrites entre les 2 groupes (groupe soutenu/groupe non soutenu) par la moyenne, écart-type pour les variables quantitatives et par les fréquences et proportions pour les variables catégorielles. Les variables quantitatives ont été comparées par le test de Wilcoxon-Mann-Whitney et les variables catégorielles par le test de Fisher.

B-2-3- Les auto-questionnaires

B-2-3-1 Prévalence

Nous avons souhaité évaluer et comparer les taux de prévalence de dépression et d’anxiété postnatales des participantes, sans distinction puis en fonction de leur groupe (groupe soutenu – groupe non soutenu). Les mères obtenant un score supérieur ou égal au score seuil (retenu pour les auto-questionnaires EPDS, STAI-YA, STAI-YB ont été comparées aux mères ayant un score inférieur au score seuil, à l’aide du test t de Student pour les variables quantitatives ou du test du Chi2 (ou Test exact de Fisher) pour les variables catégorielles.

B-2-3-2 Analyses longitudinales

Des ANOVAs à mesures répétées ont permis d’évaluer les effets des variables : groupe (soutenu vs non-soutenu) et la variable temps (Temps1-2 semaines, Temps 2-6 semaines, Temps 3-3 mois, Temps 4-6 mois) ainsi que leur interaction.

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V] Opérationnalisation des hypothèses

Nous avons formulé l’hypothèse générale suivante : « Le défaut d’étayage familial externe dans l’immédiat post-partum accentue et fait perdurer l’état de crise inhérent aux processus intrapsychiques et intersubjectifs de la maternalité. ». Afin de tester cette hypothèse, nous l’avons déclinée en plusieurs hypothèses secondaires que nous reprenons ici.

Hypothèse secondaire 1- Le défaut d’étayage familial externe dans l’immédiat post- partum fait perdurer la vulnérabilité maternelle.

Sous-hypothèse secondaire - 1A Le défaut d’étayage familial majore le risque de dépression postnatale

Hypothèses opérationnelles : 1- Prévalence dépression

Nous attendons que les mères des deux groupes présentent des taux de prévalence semblables aux deux premiers temps de mesures correspondant à l’immédiat post-partum, puis que la prévalence de dépression soit plus importante chez les mères du groupe non-soutenu, par rapport au groupe des mères soutenues, pour tous les temps de mesure, à partir du temps 3.

2- Niveau de dépression

Nous attendons que le niveau de dépression soit plus important chez les mères du groupe non- soutenu par rapport au groupe des mères soutenues, pour tous les temps de mesure, à partir du T3-3 mois.

Sous-hypothèse secondaire – 1B Le défaut d’étayage familial va majorer le risque d’anxiété postnatale.

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Hypothèses opérationnelles :

1- Prévalence anxiété-état :

Nous attendons que les mères des deux groupes présentent des taux de prévalence d’état anxieux élevé (≥ à 56) semblables aux deux premiers temps de mesures correspondant à l’immédiat post-partum, puis nous attendons que la prévalence d’anxiété état soit plus importante chez les mères du groupe non-soutenu, par rapport au groupe des mères soutenues, pour tous les temps de mesure, à partir du temps 3.

2- Niveau d’anxiété-état :

Nous attendons que le niveau d’anxiété état soit plus important chez les mères du groupe non- soutenu par rapport au groupe des mères soutenues, pour tous les temps de mesure, à partir du T3-3 mois.

3- Niveau d’anxiété-trait :

Le trait anxieux est défini comme une disposition comportementale acquise et stable au cours de la vie adulte. Nous nous attendons à observer une stabilité des scores au cours du temps, quel que soit le groupe.

Hypothèse secondaire 2- Le défaut d’étayage familial externe dans l’immédiat post- partum entrave les processus de maternalité :

- au niveau des devenirs des motions hostiles (agressivité, haine, envie) de la mère vis-à- vis de son bébé.

- au niveau de la préoccupation maternelle primaire (la qualité du holding, les capacités d’identification au bébé) et la rêverie maternelle (défaillance de la fonction alpha)

Sous-hypothèse secondaire 2A- Le défaut d’étayage familial externe dans l’immédiat post- partum entrave la relation mère-bébé.

178 Hypothèse clinique :

Nous nous attendons à repérer dans les entretiens la présence de motions hostiles : agressivité, haine, envie chez la mère vis-à-vis de son bébé.

Nous repérerons dans les entretiens des difficultés chez la mère :

– dans les capacités de holding,

– sur les capacités d’identification au bébé, – défaillance de la fonction alpha.

Ces difficultés vont transparaitre au cours des visites dans les difficultés chez la mère de parler à son bébé, de traduire ses éprouvés en mots, de supporter et de répondre aux besoins de celui- ci.

Hypothèse secondaire 3- Le défaut d’étayage familial externe dans l’immédiat post- partum rend plus difficile la gestion des motions hostiles (agressivité, haine, envie) de la mère vis-à-vis de son conjoint, en tant que père et amant.

Sous-hypothèse secondaire 2-B- Le défaut d’étayage familial externe dans l’immédiat post- partum a un effet négatif sur les relations conjugales.

Hypothèses opérationnelles :

- Nous nous attendons à repérer dans les entretiens la présence de conflits conjugaux et la présence de pulsions hostiles : agressivité, haine, envie chez la mère vis-à-vis de son conjoint. - Nous nous attendons à ce que les mères du groupe non soutenu obtiennent des scores plus

faibles à l’échelle d’Ajustement Dyadique (EAD) comparé aux mères du groupe soutenu à chaque temps de mesure et que leurs scores baissent dans le temps. À l’inverse, les scores à