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En effet, les PME ont plusieurs objectifs et « plusieurs indicateurs de performance regroupés en dimensions de la performance ». (Kaplan. D et Norton, 1998).

Etant donné que la PME joue un rôle primordial dans le développement économique du pays dans tous les secteurs, ses objectifs sont variés.

Généralement les objectifs des PME sont regroupés en six orientations majeures (Vallerand. J, Montreuil. B, Carron. D et Renaud. J(2003) :

 orientation commerciale.  Orientation managériale.  Orientation stratégique.  Orientation opérationnelle.  Orientation innovation.  Orientation financière.

Les orientations correspondant aux différents axes de la performance sont regroupées en quartes dimensions.

Orientation commerciale dimension client.

Orientation managériale dimension management interne. Orientation opérationnelle dimension processus interne. Orientation financière dimension financière.

L’orientation innovation étant incluse dans la dimension processus interne, l’orientation stratégique englobe toutes les autres dimensions.

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2 les indicateurs de performance des PME :

Les indicateurs de performance étant liées aux objectifs des PME, ces dernières disposent alors de plusieurs indicateurs de performance relatifs aux variétés d’objectifs énumérés ci-dessus. En effet, les indicateurs sont variés et touchent aux différents axes de la performance relatifs aux différents objectifs.

Et puisque nous nous inspirons du modèle de Kaplan et Norton pour mesurer et piloter la performance de la PME (modèle à quatre dimensions), il convient alors de déterminer les indicateurs appropriés à chaque dimension :

21 les indicateurs de la performance financière :

Bien que la dimension financière ait été jugée insuffisante à elle seule pour mesurer et piloter l’activité et la stratégie de l’entreprise, elle constitue le paramètre clé de mesure de la réalisation de ses objectifs.

La dimension financière peut être mesurée à partir de plusieurs indicateurs :

 la rentabilité financière (bénéfice net).

 La productivité des facteurs ou valeur ajoutée.

 La réduction des couts.

 Cash flow, BFR, trésorière.

 Valeur des stocks, taux de rotation. . . .

 La compétitivité.

 Le chiffre d’affaire.

 ratios financiers.

211 la rentabilité :

Par rentabilité on entend traditionnellement le rapport entre le résultat financier réalisé et la valeur de ou des moyens utilisés à cette fin.

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Pour Marc Franco (1978), la rentabilité est définie comme suit : « la capacité d’une action économique à réaliser un profit : différence entre les revenues et les coûts calculés ».

C’est l’expression d’un « rapport entre les résultats obtenus par une entreprise et les moyens économiques qu’elle a engagé » (M. Ouendalous, 1985),

Généralement on s’accorde sur la définition suivante :

La rentabilité peut être assimilée au revenu obtenu ou dégagé suite à la mise en œuvre d’actions ou de moyens visant cette fin.

La rentabilité revêt plusieurs formes : « elle peut être assimilée au profit brut, marge nette, surplus monétaire ou économique, valeur ajoutée, Cash flow…. » (Boukhezar Omar ,1981). Aussi il existe plusieurs approches de la rentabilité :

 la rentabilité financière.

 La rentabilité économique.

La rentabilité financière permet de mesurer les fonds dégagés de l’activité de l’entreprise afin d’assurer un autofinancement de maintenance (ou de reproduction simple) ou un autofinancement de croissance (reproduction élargie et développement de ses capacités de production et d’investissement).

Généralement on mesure la rentabilité financière par le ratio suivant :

Résultat net

Capitaux fixes + capitaux circulants

Ce ratio met en relief l’importance de l’accélération de la rotation du capital circulant destiné à accroitre la rentabilité totale des capitaux avancés.

Peut-on alors concevoir la rentabilité financière comme mesure adéquate de la performance de l’entreprise ?

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L’accroissement de la rentabilité de l’entreprise est il toujours l’expression d’une meilleure efficacité de gestion ?

Dans la pratique on fait souvent référence à la notion de rentabilité financière comme notion apparente de la rentabilité car elle est facile à calculer sur la base du bilan, cependant elle ne rend compte que des aspects financiers.

L’approche de la rentabilité financière reste alors insuffisante et « ne donne pas une image fidèle de l’efficacité de l’entreprise ».( Bouyacoub A,1987,p 24).

A la différence de la rentabilité financière, la rentabilité économique mesurée par le ratio : Excédent brut d’exploitation (EBE)

Actif total

nous rend compte du résultat émanant réellement de l’activité de l’entreprise (avant produits et frais financiers et avant impôts) Cependant elle omet l’incidence de l’environnement bancaire et fiscal.

De ce fait la rentabilité financière parait plus pertinente pour mesurer la performance financière de l’entreprise.

Toutefois pour apprécier le degré de réalisation des objectifs socio-économiques assignés à l’entreprise, il faudrait utiliser des instruments complémentaires capables de recenser l’influence du facteur capital et travail sur la rentabilité de l’entreprise à travers leur productivité et leur rendement.

212 productivités des facteurs (valeur ajoutée) :

Pour saisir la portée de la rentabilité financière de l’entreprise, il convient à coté du résultat net dégagé de puiser dans les facteurs qui ont contribué à sa création et à sa réalisation par l’analyse de la productivité des facteurs à travers la valeur ajoutée.

La valeur ajoutée permet d’apprécier la rentabilité d’exploitation, tout en mettant en relief « la valeur créée par la mise en œuvre des différents facteurs de production ainsi que la rémunération des facteurs ». (Boukhezar. O et P. Conso, 1984, p 250).

 travail : frais du personnel.

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 Fonds d’emprunts : frais financières.

 Equipement : amortissement.

 Etat : impôt.

Le rapprochement de la valeur ajoutée avec les différents éléments relatifs au travail et au capital permet d’apprécier leur rendement et la rentabilité de l’entreprise.

Le taux de rendement du travail est égal à :

Il mesure la contribution de chaque travailleur à la création de la valeur ajoutée.

Le taux de rendement des investissements est égal à :

Et mesure l’efficacité de l’investissement de l’entreprise. La productivité du travail est égale à :

Ce ratio mesure l’efficacité de la force de travail d’une période à l’autre.

Ces différents ratios renseignent sur le rendement des différents facteurs de production. Quant au calcul de la valeur ajoutée, il existe deux méthodes :

- méthode soustractive :

Valeur ajoutée = valeur de la production – consommations intermédiaires. -méthode additive :

Valeur ajoutée = charges d’exploitation + résultat d’exploitation.

La productivité des facteurs peut être mesurée en termes réels ou en termes monétaires (productivité financière).

Le gain de productivité exprime pour une qualité de travail et/ou outils de travail identiques, une amélioration de la production d’une unité de production ou de l’entreprise.

Valeur ajoutée Effectif

Valeur ajoutée

Investissement d’exploitation

Valeur des frais du personnel

Valeur ajoutée

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Ce gain de productivité est dû à plusieurs facteurs : l’organisation du travail, le climat social, l’expérience et la qualification, la responsabilité et la confiance, l’environnement de l’entreprise…

D’où l’influence de la performance sociale sur la performance économique et financière.

213 le chiffre d’affaire :

Le chiffre d’affaire désigne le total des ventes de biens et de services d’une entreprise sur un exercice comptable.

L’évolution du chiffre d’affaire d’une entreprise est un indicateur analytique intéressant, mais en tant qu’outil d’évolution de l’entreprise il demeure insuffisant pour juger de la bonne performance.

Il peut être exprimé en valeur ou en volume.

Généralement il est exprimé en unités monétaires et compté sur l’année comptable. Il se calcule hors taxe et en déduction des rabais, des remises et des ristournes accordées. Le chiffre d’affaire « consolidé » est constitué de la somme des chiffres d’affaire des filiales du groupe après déduction des ventes internes entre filiales.

En tant que mesure de performance de l’entreprise, il demeure insuffisant car l’entreprise peut enregistrer un montant des ventes important, mais en parallèle elle souffre d’un manque de rigueur dans ses méthodes de gestion, dans son processus de production (pannes importantes, goulots d’étranglement, des surcoûts et des manques à gagner importants…).

L’entreprise peut afficher un chiffre d’affaire important mais son résultat demeure négatif (prix de vente < au prix de revient).

C’est pourquoi il convient d’appuyer ce critère d’évaluation par une analyse financière approfondie qui porte sur l’étude des charges affectant le prix de revient afin de localiser l’origine des surcoûts et d’y remédier en agissant tant sur les méthodes managériales que sur le processus de production, d’approvisionnement…

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214 la réduction des coûts :

Il s’agit d’étudier l’évolution de l’ensemble des charges que l’entreprise engage au cours de l’exercice : Les charges d’exploitation, les charges financières et les charges hors exploitation. La compression de ces charges pour le même volume de production constitue un bon signe de bonne performance de la PME : « est performance dans l’entreprise tout ce qui contribue à améliorer le couple valeur/coût ».(Lorino p, 1998).

22 les indicateurs de performance de la dimension client ou relation avec le client :