L’ouverture des frontières constitue « une opportunité de croissance et permet d’accéder à de nouveaux marchés et d’attirer les IDE. Mais elle peut représenter un risque pour les pays dont le tissu industriel est fragile voire « usé » (faible niveau technologique, institutionnel et humain) ». (Bougault H ET Philipiak ewa ,2005).
L’échange profite alors aux nations les plus avancées au détriment des économies faiblement industrialisées » (Liste F ,1998).
Ces économies défavorisées doivent apporter des adaptations nécessaires et des restructurations indispensables à leurs structures industrielles à fin de faire face à la concurrence internationale et d’assurer leur insertion sur ce grand marché.
« Les gains de l’ouverture sont notamment déterminés par la mise en œuvre de réformes et de politiques d’accompagnement adéquates » (RODRIK DANI, (2008),
Cet accompagnement se base sur des programmes d’appui et d’aides au developpement des structures industrielles et interpelle la PME comme alternative au développement des activités et du tissu industriel.
Ces programme de soutient appelés aussi programmes de mise à niveau s’articulent autour de plusieurs actions de modernisation de la PME qui se traduisent par la transformation simultanée de ses technologies, ses formes d’organisation et ses modes de gestion à fin de réagir à la concurrence internationale .
Ces programmes de mise à niveau répondent aujourd’hui avant tout à l’impératif
d’amélioration des performances et de la compétitivité « il ne s’agit plus d’industrialiser mais de moderniser l’entreprise et l’environnement économique dans un contexte de
globalisation »32
Ils sont présentés comme une réponse au déficit de compétitivité dans les pays du sud. « l’enjeu majeur de ces programmes est d’offrir une plate forme complète de services financiers et non financiers aux PME à fin de leurs permettre d’effectuer des gains de
productivité et des choix stratégiques nécessaires pour affronter dans les meilleures conditions la concurrence étrangère sur le marché local et tirer profit des opportunités d’exportation qu’offrent les marchés internationaux ».33
Il s’agit de permettre aux entreprises de s’aligner sur les standards internationaux de compétitivité, de qualité, de productivité, de méthodes de gestion…
32 ONUDI (2002)
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A ce titre, la PME est appelée plus que jamais à se hisser aux niveaux d’excellence requis sinon disparaitre.
Cette mise à niveau nécessite des fonds importants et des mesures d’accompagnement qui interpellent plusieurs acteurs : l’état, le secteur privé, l’environnement, les partenaires étrangers ; les bureaux de consulting, les banques…
En effet la mise à niveau cible la PME et son environnement appelé aussi climat des affaires. L’entreprise vivant en symbiose avec son environnement, elle subit toutes les mutations qu’il enregistre.
Toute amélioration du climat des affaires influe positivement sur celle de l’entreprise (courant institutionnaliste).
L’état intervient comme troisième partenaire.
Ainsi le programme de mise à niveau s’inscrit dans une logique :
Micro-économique d’appui aux acteurs productifs.
Macro économique d’accélérateur de croissance.
Méso économique d’appui è l’environnement de l’entreprise.Notre travail de recherche s’attache aux aspects micro et méso économiques en priorité. Quels sont donc les fondements théoriques de la mise à niveau de la PME et son
environnement ?
La mise à niveau est apparue avec la libéralisation et l’ouverture des économies (signature de l’accord d’association avec l’union européenne et l’adhésion à la zone de libre échange). C’est un accompagnement provisoire pour préparer la PME à cet événement (échéance de la levée des barrières douanières).
Le sous bassement théorique de la mise à niveau dans son contexte général se réfère alors aux nouvelles théories de l’ouverture-croissance de LIST.F (1998 ) et RODRIK D(2008) et a la théorie de l’avantage concurrentiel de PORTER .M
Toutefois puisque nous nous intéressons de prés à la mise à niveau de l’entreprise et son environnement nous allons nous introduire dans les profondeurs de la boite noire pour puiser dans les théories modernes de la firme et de son developpement et sa croissance en
collaboration avec les institutions environnantes.
Puisque la mise à niveau est considérée comme un accompagnement de l’entreprise par l’état ou par des institutions ou organismes locaux et étrangers (aides financières, aide au
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nous referons alors à la théorie institutionnelle(ou théorie des conventions) pour expliquer le lien mise à niveau de l’entreprise et mise à niveau de l’environnement.
Aussi nous nous inspirons largement de la théorie régalienne pour définir le rôle de l’état dans la mise à niveau.
Par ailleurs la mise à niveau se basant sur la démarche stratégique (diagnostic, stratégies, plan de mise à niveau)et notamment sur le choix des actions à emprunter pour obtenir l’avantage ou les avantages compétitifs et la performance des firmes objet de notre recherche ,nous faisons appel au cadre théorique du rôle de la stratégie dans l’entreprise.
D’autre part, sachant que la mise à niveau cible les PME « viables », l’aide des différents programmes(en matière de diagnostic, actions matérielles, actions immatérielles, actions d’appui à l’environnement : banques, fiscalité, réglementations…) vise à les remettre sur les rails de la gestion moderne axée sur le developpement du reflexe de bonnes performances, de culture entrepreneuriale, de pratiques managériales modernes (vision stratégique,
information, TIC, marketing, formation, qualité, innovation, alliances stratégiques et partenariat).
Ces actions ont pour objectif final de développer chez les PME l’attitude de l’acquisition de un ou plusieurs avantages compétitifs « durables »(Porter, M, 1986) et de meilleures
performances leur assurant un positionnement sur le marché concurrentiel et un ancrage dans un espace régional et mondial de façon pérenne.
Pour expliquer les actions à adopter par les PME dans le cadre des programmes de mise à niveau (renforcement des compétences, amélioration de systèmes de gestion, de production, introduction des TIC,…) nous nous referons aux théories de la croissance de la PME dans un environnement instable telles que:
La théorie des ressources
La théorie des compétences et d’apprentissage (formation, information…)
La théorie évolutionniste ou théorie des capacités dynamiques (entrepreneur schumpetérien, innovation et recherche et developpement ….).
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