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CHAPITRE III : MÉTHODOLOGIE

3.6 Notions vues en classe et à la maison par les trois groupes durant

Bien que la chercheuse ne se soit pas rendue dans le groupe de contrôle pour animer des activités portant sur les classes de mots, les élèves de ce groupe ont tout de même continué à travailler des notions de français, autant en classe qu’à la maison (devoirs et leçons). Il avait toutefois été convenu avec l’enseignante de ce groupe

qu’elle ne devait pas enseigner explicitement les caractéristiques des classes de mots durant les six semaines qu’a duré l’expérimentation.

Le projet éducatif de l’école dans laquelle a eu lieu l’expérimentation impose une certaine uniformité dans les leçons demandées aux élèves à la maison. Ainsi, les mots à épeler, les verbes à apprendre et les notions de grammaire à étudier sont déjà toutes prévues dès le début de l’année pour chaque semaine. Il a donc fallu composer avec cette contrainte pour cette étude, puisque tous les élèves devaient obligatoirement travailler des notions bien précises à la maison. De plus, pour appuyer le travail qui se fait le soir avec les parents, les enseignantes abordent ou révisent également ces notions en classe durant une ou deux heures chaque semaine.

Ainsi, tout comme les élèves des deux groupes expérimentaux, les élèves du groupe de contrôle devaient, chaque semaine, à la maison, étudier l’orthographe d’une soixantaine de mots de vocabulaire puisés à même des textes du manuel de lecture (la classe de mots de chaque mot n’était pas indiquée dans la liste et ils n’obéissaient à aucun ordre de classement), apprendre la conjugaison de certains verbes et étudier des pages précises du Petit guide du 2e cycle (2003), de Bouchard et Lévesque. La dernière journée de la semaine, tous les élèves avaient un contrôle de leçons dont le résultat était comptabilisé au bulletin.

Lors de la première semaine, c’est-à-dire lors du prétest, les élèves n’avaient pas de leçons à faire à la maison, puisqu’ils revenaient du congé des Fêtes au milieu de la semaine et n’étaient en classe que deux jours. Lors de la deuxième semaine d’expérimentation, pendant que les groupes expérimentaux voyaient le déterminant et le nom, les élèves des trois groupes devaient étudier l’orthographe de soixante mots de vocabulaire, revoir le modèle de conjugaison des verbes au futur proche et réviser dans leur manuel de grammaire la formation du féminin des noms qui, au masculin, se terminent en -e, -en, -on, -et, -eau, -el, -er, -eur, -x, -f, et –p, ainsi que la formation du féminin des adjectifs qui, au masculin, se terminent par –e, -eil, -el, -il, -ul, -en, -on, -et, -ot, -er, -eur, -teur, -s, -x, et -f. Un examen portant sur toutes ces notions était

prévu le jeudi de cette même semaine. Il est à noter que toutes ces notions avaient été étudiées durant les cinq semaines précédant le congé des Fêtes.

Lors de la troisième semaine, soit au moment où les élèves des deux groupes expérimentaux voyaient les adjectifs, les élèves des trois groupes devaient étudier l’orthographe de soixante mots, apprendre la conjugaison des verbes avoir, être et aimer au conditionnel présent et lire dans leur manuel de grammaire les pages portant sur les notions générales sur le pluriel des noms.

Durant la quatrième semaine, soit lors de la semaine consacrée à l’apprentissage des caractéristiques du verbe dans les groupes expérimentaux, les élèves des trois groupes devaient étudier à la maison l’orthographe de soixante mots de vocabulaire, les verbes finir, aller et tenir au conditionnel présent ainsi que le pluriel des noms qui se terminent par -ou, -ail et -al au singulier.

La cinquième semaine, c’est-à-dire la semaine portant sur la synthèse des quatre classes de mots vues dans les deux groupes expérimentaux, ne comptait que quatre jours, puisque le vendredi était une journée pédagogique. Les trois groupes devaient étudier à la maison l’orthographe de quarante mots de vocabulaire, les verbes dire et rendre au conditionnel présent, le pluriel des noms singuliers qui se terminent par -au, -eau et -eu, ainsi que le pluriel des adjectifs qui se terminent par -s et –x au singulier.

Enfin, lors de la sixième semaine, soit lors de la semaine du post-test, tous les élèves devaient étudier l’orthographe de soixante mots, les verbes faire, voir et vouloir au conditionnel présent et le pluriel des adjectifs qui se terminent par –al, -eau et -eu au singulier.

Dans le cadre des activités habituelles prévues chaque semaine, les élèves des trois groupes faisaient également une dictée d’environ cinq phrases par semaine qui contenait plusieurs mots de vocabulaire, des verbes et des notions de grammaire à

l’étude durant la semaine. Les trois groupes écrivaient la même dictée. En plus, lors de la cinquième semaine d’expérimentation, les élèves des trois groupes ont participé à la Dictée PGL, un concours de dictée organisé par la Fondation Paul Gérin-Lajoie qui permet de ramasser des fonds pour un pays en voie de développement et pour l’achat de matériel pour la classe. Toutes les classes de l’école participaient à ce concours.

C’est à travers toutes ces activités, ces projets, ces tâches et ces évaluations qu’a été vécue la présente expérimentation. Bien sûr, les élèves étaient parfois très enthousiastes, et certains montraient quelques signes d’impatience. Dans la section suivante, on trouve les observations de la chercheuse qui permettent de se faire un portrait de l’ambiance qui régnait en classe durant les six semaines d’expérimentation.