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I. La photographie missionnaire en exploration (1880-1910)

I.2. L’image au service de l’évangélisation : François Coillard au Zambèze

I.2.1. Le mystère de la photographie

La lanterne magique

À partir des années 1880, le perfectionnement des photographies positives sur verre permet le développement des projections lumineuses dans la catéchèse en Europe133. Proposant des scènes liées à la doctrine chrétienne, elles offrent la possibilité d’illustrer l’histoire biblique et de « saisir le regard pour le cœur134 » dans les cours de catéchisme ou les réunions des Ecoles du dimanche135. Les plaques de projection utilisées sont le plus

souvent des reproductions d’œuvres peintes ou gravées, copies de toiles de grands maîtres ou d’images plus populaires, ayant pour thème divers récits des Évangiles.

Principalement destinées à l’éducation des « simples136 » en Europe, les projections lumineuses commencent aussi à être utilisées, à la même époque, dans les missions étrangères, où l’image apparaît comme un moyen d’instruction tout à fait adapté aux populations non-occidentales, perçues comme primitives et encore intellectuellement

133 D’après Isabelle Saint-Martin, le terme de « projections lumineuses » est préféré, dès cette époque, à celui de

« lanterne magique », qui évoque les anciennes fantasmagories. Voir SAINT-MARTIN Isabelle, Voir, Savoir,

Croire : catéchismes et pédagogie par l’image au XIXe siècle, op.cit., p. 277. 134 Ibid., p. 190.

135 Pour en savoir plus sur le rôle des images au sein du catéchisme, notamment celui dispensé par l’église

catholique, voir l’ouvrage de SAINT-MARTIN Isabelle, Voir, Savoir, Croire : catéchismes et pédagogie par

l’image au XIXe siècle, op.cit., 614 p.

136 Le mot « simple » est ici utilisé dans le sens où il était compris à la fin du XIXe siècle. Il désignait alors les

limitées. Elles servent tant chez les catholiques que les protestants, les illustrations circulant souvent d’une confession à l’autre137.

Dans le but d’illustrer les séances d’instruction religieuse, plusieurs missionnaires de la SMEP voyagent ainsi équipés d’un appareil de projection et de plaques. François Coillard lui- même explique « que la lanterne magique est un excellent moyen d’attirer et d’instruire138 » les populations indigènes. Dans tous les champs de mission, des séances de projections lumineuses sont régulièrement organisées, comme le 28 octobre 1893 à l’église de Lambaréné au Gabon, où « monsieur Bonzon explique aux enfants les vues de la vie de Jésus139 ». En mettant en images des épisodes de la Bible, les missionnaires attirent vers eux un large public composé aussi bien d’enfants que d’adultes et retiennent l’attention de leurs élèves, souvent fascinés par les représentations de scènes religieuses :

Nous avons même eu une deuxième séance de lanterne magique, une des mieux réussies que j’ai encore eues. C’est la première fois que j’ai pu intéresser mes gens à des choses sérieuses. C’était beau, au lieu du calme plat d’autrefois, d’entendre nos enfants s’écrier à l’envi : « Oh ! C’est Abraham offrant Isaac en sacrifice ! Voyez donc les liens, le couteau, l’ange, le bélier ! » - « Regardez donc, c’est Joseph, il songe… on le vend !… Il est en prison !… Et ce grand Seigneur, c’est encore lui, Joseph !… » Cette soirée m’a fait du bien, elle m’a encouragé140.

Certains missionnaires ne se contentent pas d’illustrer l’histoire du christianisme lors des séances de projection qu’ils organisent. Ces réunions sont aussi l’occasion de montrer des paysages, des cartes de géographie, etc. Comme en Europe où les photographies permettent aux gens de voyager tout en restant chez eux141, les gens qui fréquentent les missions et assistent aux séances de projections ont l’occasion de découvrir le monde via l’image. François Coillard utilise régulièrement son appareil de projection à cet effet et demande, dans les courriers qu’il envoie à ses proches, des vues d’Europe pour « faire voyager nos Bassoutos dans votre belle Suisse, vos montagnes, vos glaciers142 ». Ses demandes restant

137 À Madagascar par exemple Françoise Raison-Jourde note que les cantiques, comme les images, « circulaient

d’une communauté à l’autre dans l’indifférence des frontières confessionnelles », RAISON-JOURDE Françoise, Bible et pouvoirs à Madagascar au XIXe siècle, Paris : Karthala, 1991, p. 587.

138 COILLARD François, Lettre, 14 septembre 1882, Léribé (Zambèze). 139 Journal de bord de Lambaréné, n.p.

140 COILLARD François, Sur le Haut-Zambèze, op.cit., p. 339.

141 Cormenin écrit dans la revue La Lumière de juin 1852 : « Nous n’avons plus besoin de tenter de périlleux

voyages ; l’héliographie confiée à quelques intrépides fera pour nous le tour du monde et nous rapportera l’univers en portefeuille, sans que nous quittions notre fauteuil ».

souvent sans réponses, il commande aussi des plaques « stéréoscopiques albuminées spécialement préparées pour vues à projection143 », en vue de réaliser lui-même des vues qui

pourront lui servir lors des séances de projections : « Malheureusement je n’ai pas pu me procurer de nouvelles vues. J’espère que quand j’aurai une installation pour ma photographie je pourrai me développer assez pour créer une nouvelle ressource144 ».

Les photographies missionnaires sont principalement produites pour les Européens. Peu de missionnaires semblent diffuser leurs images dans leur lieu de production. Élie Allégret fait beaucoup de photographies au Gabon, mais les informations manquent pour étudier l’utilisation de ses clichés auprès des populations indigènes. À l’inverse, davantage de sources existent pour étudier le cas de François Coillard au Zambèze. Son journal, comme sa correspondance, font part de la façon dont le missionnaire utilise la photographie auprès du peuple Lozi. Il rapporte qu’il organise des séances de projections qui lui amènent un public nombreux et enthousiaste. En juin 1884, il décrit une assemblée importante et réactive :

Toute la ville se rua dès le coucher du soleil vers le magasin de M. Whiteley [lieu de la projection]. Essayer de donner la moindre explication, c’est essayer de dominer une mer en tempête. La voix se perdait à deux pas. Quelle excitation lorsque paraissait sur la toile quelque image connue ! […] Ce fut une tempête d’exclamations, de rires, de remarques. Cette séance dura jusqu’à 11h. Jamais je n’avais vu pareille affluence145.

Coillard a conscience de la difficulté qu’il rencontre pour intéresser le peuple Lozi à la religion chrétienne. Il déplore régulièrement la petitesse de ses assemblées. Alors qu’il est en contact direct avec de nombreuses personnalités locales importantes, celles-ci se montrent peu soucieuses de ses sermons ou de ses cours d’instruction religieuse et sont souvent absentes lors des réunions organisées par le missionnaire. L’attitude des Lozi apparait par contre bien différente face aux séances de projections lumineuses qui attirent et retiennent systématiquement un large public :

Il est difficile d’avoir prise sur ces gens. Nous avons passé tout l’après-midi d’hier à faire le tour du village, à visiter chaque chef et à inviter leur monde au service de ce matin. Je voulais leur parler de mes voyages, du but de notre mission. Tous me promirent de venir. Ce la ne coûte pas cher. […] Hélas, elle [la cour de Coillard] était loin d’être même à moitié pleine. […] Puis je pris l’ouvrage de Serpa Pinto et leur montrai les

143 COILLARD François, Lettre, octobre 1887.

144 COILLARD François, Lettre, 14 septembre 1882, op.cit.

gravures. C’est un spectacle que de voir tout le monde s’extasier devant des poissons, des armes et des types qu’ils reconnaissent. On est venu en foule pour que je montre les gravures, chefs et makalakas, hommes et femmes. Mes Barotsis étaient hors d’eux même et pour prouver leur perspicacité ils montraient les yeux, les oreilles, le nez et chaque figure146.

Coillard n’utilise pas uniquement des plaques de projections liées aux Évangiles lors de ses réunions, mais aussi des images liées à l’exploration du continent africain. Les séances de lanterne magique ne sont donc pas uniquement organisées dans le but d’enseigner le christianisme. Elles servent aussi à susciter l’intérêt de la population pour la mission. Les gravures et les photographies ont un pouvoir d’attraction que Coillard utilise pour faire venir les Lozi à lui.

La renommée de David Livingstone au Zambèze

Coillard n’est pas le premier missionnaire à montrer des images dans la région Zambèze. Plus de vingt ans avant lui, le pasteur David Livingstone s’est déjà servi de la lanterne magique pour présenter des scènes de l’histoire sainte [Illustration 1].

Le missionnaire britannique a fortement marqué la région. Son physique, ses connaissances, mais aussi les objets avec lesquels il voyage, sont à l’origine de nombreuses histoires parmi les Lozi :

Livingstone ! Il est intéressant de retrouver ses traces ici. Son passage a fait l’effet d’une apparition surnaturelle et les récits qu’on vous en fait maintenant ont naturellement un caractère légendaire. Il avait tout à sa disposition pour frapper l’imagination de ces tribus. C’était le premier blanc qu’ils eussent vu. Il était disent-ils de belle taille, d’un port imposant – je ne l’ai jamais vu moi – il parlait la langue des makololos. Il était le chasseur le plus habile qu’on eut connu. […] Il étonnait les gens par ses merveilles et rien de plus curieux que les descriptions passionnées qu’on vous fait de la lanterne magique, des fusées, des feux de Bengal, chandelles romaines qu’il exhibait dans les grandes occasions147.

146 COILLARD François, Journal, 21 septembre 1884. 147 COILLARD François, Journal, 20 septembre 1884.

Livingstone est perçu comme un homme possédant des pouvoirs surnaturels et les séances de projections qu’il organise ne font que renforcer cette impression. Le missionnaire surprend le public qui ne peut pas expliquer le mystère entourant l’image photographique :

Il allumait de la poudre sur la main d’un homme au moyen d’une lentille, il faisait approcher et passer sous les yeux des Zambéziens toutes les nations du monde à travers une lunette et que sais-je. L’admiration, l’étonnement de ces pauvres gens ne connaissait pas de bornes148.

David Livingstone rapporte lui-même les réactions auxquelles il fait face pendant certaines de ses séances de lanterne magique :

Je trouvai mon chef sauvage […] entouré de ses dignitaires et de ses femmes ; le premier tableau représentait le sacrifice d’Abraham ; les personnages étaient aussi grands que nature, et les spectateurs ravis trouvaient que le patriarche ressemblait infiniment plus à un Dieu que toutes les images de pierre et de bois qu’on offrait à leur adoration… Les femmes écoutaient mes explications avec un silence respectueux ; mais lorsque remuant la glace où l’image était imprimée, le couteau qu’Abraham tenait levé sur son fils vint à se mouvoir en se dirigeant de leur côté, elles supposèrent que c’étaient elles qui allaient être égorgées à la place d’Isaac, et, se mettant à crier toutes à la fois : « Ma mère ! Ma mère ! » elles s’enfuirent pêle-mêle en se jetant les unes sur les autres, tombèrent sur les petites huttes qui renferment les idoles, foulèrent aux pieds les plantes de tabac, mirent en pièce tout ce qu’elles rencontraient ; il nous fut impossible de les rassembler de nouveau. Toutefois Chinté [chef du pays des Lunda149] resta bravement assis au milieu de la mêlée, et ensuite examina l’instrument avec un vif intérêt150.

Missionnaire lui aussi, Coillard hérite de la renommé de Livingstone au Zambèze :

J’ai retrouvé partout ici les traces et le souvenir de Livingstone. […] On admire en Europe le voyageur intrépide ; il faut venir ici, où il a vécu, pour connaître et admirer l’homme. Si des voyageurs ont gravé leurs noms sur les rochers et sur l’écorce des arbres, lui a gravé le sien dans le cœur même des populations païennes de l’intérieur de l’Afrique. Partout où Livingstone a passé, le nom de Morouti, missionnaire, est un passeport et une recommandation. […] Que je le veuille ou non, je suis Ngaka, docteur,

148 COILLARD François, Journal 1884-1885, 20 septembre 1884.

149 Territoire recouvrant le sud de la province du Katanga de l’actuelle République Démocratique du Congo, le

nord-est de l’Angola et le nord de la Zambie (territoire du Kazembe).

150 GOCHET Alexis-Marie, Le Congo français illustré : géographie, ethnographie et voyages, Paris : Procure

le successeur de Livingstone. C’est ainsi qu’on chausse au premier missionnaire venu les bottes de ce géant151.

En tant que missionnaire blanc, Coillard apparaît comme un égal de Livingstone. Et comme pour le pasteur britannique, ses accessoires scientifiques et son utilisation de la lanterne magique renforcent encore davantage sa réputation d’homme particulier, un peu « magique ». Cette renommée est importante pour Coillard. D’après ses écrits, il apparaît d’ailleurs évident qu’il l’entretient, notamment par le biais de la photographie. Quels objectifs poursuit-il en utilisant ses images de cette façon auprès du peuple Lozi ?

Les photographies de Coillard face aux croyances zambéziennes

Coillard utilise la photographie dans un but clairement défini : servir l’œuvre missionnaire. Il écrit ainsi en 1886 : « J’ai fait un peu de photographie, mais ai mal réussi. Et pourtant j’ai un vif désir de bien faire pour aider l’œuvre de Dieu ! 152 ». Les images bibliques qu’il présente lors de ses séances de projection servent à faire connaître les Évangiles à un public aussi large que possible. Toutefois, Coillard montre aussi ses propres photographies pour développer ses contacts avec les Lozi. À côté des nombreuses vues de paysage, les portraits s’avèrent d’ailleurs particulièrement efficaces pour susciter des réactions parmi la population locale.

Le pasteur souhaite reprendre au Zambèze une méthode d’évangélisation développée par la London Missionary Society et expérimentée par la SMEP au Lesotho : l’évangélisation « par le haut ». La mise en place de relations amicales avec les chefs locaux apparaît « comme le meilleur moyen d’obtenir des conversions dans la population153 ». Les portraits, et notamment ceux des dirigeants Lozi, visent à soutenir cette démarche. De nombreuses personnes photographiées par Coillard occupent un statut politique important parmi la population et le missionnaire présente régulièrement leurs portraits au cours de ses tournées. Ces images provoquent de vives réactions : elles étonnent, stupéfient, surprennent. À la vue des portraits des chefs de Sesheke, la Mokwae154 « eut d’abord peur ; elle croyait que c’était des esprits155 ». Plus tard, face aux photos des rebelles qui ont tenté de renverser le roi Lozi

151 COILLARD François, Sur le Haut-Zambèze, op.cit., p. 49-50. 152 COILLARD François, Journal, 23 janvier 1886, Sesheke (Zambèze).

153 ZORN Jean-François, Le grand siècle d’une mission protestante, op.cit., p. 368. 154 La Mokwae est la sœur du roi et la responsable royale du sud du Barotseland. 155 COILLARD François, Journal, 6 janvier 1885, Nalolo (Zambèze).

quelques années plus tôt, elle s’écrit à propos de Coillard : « cet homme là, il a de la sagesse, il a tout dans sa poche les vivants et les morts ! 156 ». La population demande d’ailleurs

régulièrement au missionnaire « d’exhiber « les chefs que j’ai dans ma poche » 157 ».

Avec ces portraits, Coillard montre qu’il est capable de garder avec lui, sous son contrôle, l’image de chefs respectés : il les transforme en choses qu’il peut posséder de façon symbolique158. Il apparaît alors comme un homme doté de certains pouvoirs que les Lozi, qui ne connaissent pas la technique photographique, ne peuvent pas expliquer. Ses photographies, et notamment ses portraits de chefs, permettent au missionnaire d’acquérir un statut privilégié de personnalité influente parmi les indigènes. La photographie n’est donc, encore ici, pas un simple « passe-temps futile159 ». Elle sert comme « une arme dans le combat avec Satan160 », elle est un outil dans la lutte contre le paganisme. L’image permet d’attirer les Lozi au culte et de retenir leur attention. En s’appuyant sur l’ignorance de la population à propos des techniques photographiques, Coillard se sert de ses clichés pour se donner un statut d’homme important qui, il l’espère, lui permettra d’influer sur les esprits et de mieux convaincre les indigènes de se convertir au christianisme.

S’il suscite une certaine curiosité, l’appareil photographique peut aussi parfois être perçu comme un objet susceptible de nuire à la personne photographiée161. Utilisant des croyances qu’il combat pour évangéliser la région, Coillard semble donc adopter une démarche assez paradoxale. Alors que la théologie protestante refuse toute sacralisation de l’image et entend la séparer de ce qu’elle représente, le missionnaire utilise en effet la perception de la photographie comme un objet capable de « capturer » l’image de quelqu’un pour développer l’œuvre missionnaire.

D’autres missionnaires utilisent aussi l’image comme un moyen d’attirer l’attention sur la mission. À Madagascar, William Ellis explique que des personnes viennent lui rendre visite « pour voir les “ressemblances” [photographies] ou pour demander les leurs162 » et quand cela lui est possible, il est prêt à satisfaire leurs demandes car les photographies plaisent aux gens et lui « donnent la possibilité d’entrer en contact avec beaucoup [de gens] avec qui [il]

156 COILLARD François, Journal, 20 mars 1886, Nalolo (Zambèze). 157 COILLARD François, Lettre, 10 décembre 1884, Leshoma (Zambèze).

158 Voir SONTAG Susan, Sur la photographie, Paris : Christian Bourgeois Éditeur, 2000, p. 28. Dans le premier

chapitre intitulé « Dans la caverne de Platon », l’auteur écrit : « Photographier les gens […] c’est les

transformer en choses que l’on peut posséder de façon symbolique ».

159 « idle hobby », PRINS Gwyn, « The battle for control of the camera in late-nineteenth-century Western

Zambia », in EDWARDS Elizabeth (dir.), Anthropology and photography 1860-1920, New Haven : Yale university press, Londres : The Royal anthropological institute, 1992, p. 219.

160 « a weapon in the battle with Satan », Ibid., p. 219.

161 Voir SÉCHERET Aurélie, Regard missionnaire sur l’Afrique française de 1900 à 1945 : pour un approche

photographique, mémoire de maitrise d’histoire sous la direction de madame d’Almeida-Topor, Université Paris

I Panthéon-Sorbonne, 2000, p. 43-44.

162 « to see the likeness taken or to ask for their own », ELLIS William, Three visits to Madagascar during the

n’aurait pas si facilement eu accès autrement163 ». Les portraits qu’il réalise lui permettent

d’avoir « de longues et intéressantes conversations avec des chefs habitant à proximité, comme avec des étrangers venant de loin, notamment un bon nombre de personnes résidant à la capitale164 ».

Mais cette perception de la photographie comme de quelque chose relevant presque de Dieu lui-même ne semble pas soucier les missionnaires165. Coillard, comme Ellis, perçoivent avant tout les avantages qu’ils peuvent retirer du mystère entourant les images.