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Chapitre 2 Cadre épistémologique et conceptuel

3.5 Mode de collecte de données

Différentes méthodes de recrutement ont été utilisées afin de recruter les participants. D’abord, l’étudiante a fait appel à son réseau social québécois et mexicain pour qu’il l’oriente dans son processus de recrutement d’informateurs-clefs. Certaines personnes connues par l’étudiante l’ont donc orienté vers des gens réputés pour leur implication auprès des migrants centraméricains et répondant aux critères de sélection. Ces personnes ont joué un rôle significatif d’orientation auprès de l’étudiante et ont permis la réalisation du recrutement des premiers participants informateurs-clefs : quatre participants informateurs-clefs ont été recrutés par l’aide des connaissances de l’étudiante, dont un participant résidant au Québec. Après la réalisation de chaque entrevue avec les participants informateurs-clefs, l’étudiante leur a demandé s’ils voulaient désigner d’autres personnes répondant aux critères de sélection afin de recruter d’autres informateurs-clefs. Ainsi, d’autres informateurs-clefs ont être recrutés par effet «boule de neige». La technique d’échantillonnage «boule de neige» peut s’avérer très utile aux chercheurs intéressés à «étudier une problématique vécue dans une population très spéciale, de taille limitée, et connue seulement par une minorité de personne» (Mayer, Ouellet, Saint-Jacques & Turcotte, 2000, p.83). Cette technique d’échantillonnage a donc été pertinente dans le cadre de cette recherche en raison du caractère spécifique de la population convoitée. Elle fut également fructueuse ; trois participants informateurs-clefs ont ainsi été recrutés. Pour compléter le recrutement des informateurs-clefs, l’étudiante a aussi cherché par elle-même à recruter d’autres participants en se fiant à ses propres connaissances concernant les gens impliqués dans l’aide apportée aux migrants. Un participant fut finalement ainsi recruté. Tout au long du recrutement, l’étudiante a veillé à ne pas connaître les personnes référées afin de rester le plus neutre possible dans l’analyse des données.

Le premier participant fut recruté au Québec par le biais d’une annonce verbale téléphonique (voir Annexe 3) quelques semaines avant le départ de l’étudiante pour le Mexique. Par la suite, conformément aux recommandations émises par le réseau social mexicain de l’étudiante, un premier contact face-à-face a été réalisé au Mexique avec deux des participants informateurs-clefs afin de leur présenter le projet de recherche. L’étudiante leur laissa un dépliant d’information sur la recherche (voir Annexe 4) et ses coordonnées pour qu’ils puissent la contacter s’ils désiraient participer à la recherche. Ces participants ont manifesté un intérêt immédiat à participer à la recherche, un retour téléphonique ne fut donc pas nécessaire. Quatre autres participants informateurs-clefs ont été recrutés par téléphone. Finalement, l’étudiante se présenta sur le lieu

réaliste de rejoindre des participants par courriel, étant donné les problèmes fréquents de connexion internet, la faible accessibilité des participants à ces modes de communication (qui sont surtout accessibles par les classes moyennes et élevées) et les normes sociales mexicaines qui privilégient les contacts sociaux directs. Les adresses internet des personnes étaient aussi difficiles à obtenir, et restaient même parfois inconnues, laissant présager une faible utilisation de ce moyen de communication.

Aussi, l’étudiante a contacté les personnes en charge de différents refuges situés dans les états du sud du Mexique dans le but de les informer de la recherche et de discuter de la possibilité de réaliser des entrevues auprès de leurs bénévoles ainsi qu’auprès des migrants séjournant sous leur toit. Les personnes responsables des refuges ont été invitées à contacter l’étudiante si elles désiraient donner la possibilité à son personnel, à leurs bénévoles et aux migrants qu’elles hébergent d’y participer. La participation d’un des refuges fut obtenue officiellement par la signature d’une lettre d’entente (voir Annexe 6) par la personne responsable du refuge. En ce qui concerne le recrutement du personnel des refuges, l’étudiante leur présenta d’abord son projet, en prenant soin de leur mentionner toutes les informations relatives à l’étude et aux enjeux de leur participation. Le rôle des personnes en charge du refuge a consisté uniquement à informer de manière verbale son personnel sur la réalisation de l’étude (voir Annexe 7). Ainsi, le personnel n’a pu ressentir de pression par une personne d’autorité à participer à l’étude. Il leur fut d’ailleurs clairement mentionné qu’aucun traitement de faveur ou préjudice ne pouvait être associé à leur participation, puisque leur identité allait être tenue confidentielle par l’étudiante. Les bénévoles intéressés ont été invités à communiquer directement avec l’étudiante, lors de sa présence au refuge, pour manifester leur intérêt à participer à l’étude, ce qui contribua à garder confidentielle leur participation.

Afin de recruter des migrants centraméricains en transit au Mexique, l’étudiante présenta verbalement son projet aux migrants séjournant au refuge lors de ses visites. Les bénévoles ont également été invités à informer les migrants sur les objectifs et le déroulement de la recherche, à l’aide d’un dépliant d’information portant sur la recherche (voir Annexe 8). Les migrants ont clairement été informés que leur participation à la recherche n’allait avoir aucun impact sur les services auxquels ils avaient droit et qu’ils n’allaient rien obtenir en échange de leur participation. Les migrants intéressés à participer à l’étude étaient invités à rejoindre l’étudiante dans une pièce isolée. L’étudiante avait prévu faire plusieurs visites d’observation au refuge qui acceptait de collaborer à la recherche. Ces visites auraient permis non seulement à l’étudiante de se familiariser avec le milieu à l’étude, mais aussi au personnel du refuge ainsi qu’aux personnes migrantes y séjournant de se sentir confortable avec la présence de l’étudiante. Aucune donnée ne devait être recueillie lors de ces visites. Néanmoins, des migrants se sont portés volontaires à participer à l’étude dès la première visite, ainsi, les visites d’observation se sont vite transformées en séances d’entrevue. Aussi, ces visites d’observation se sont avérées inutiles quant à l’établissement du lien de confiance ou pour la

familiarisation entre l’étudiante et les migrants y séjournant puisque les migrants n’étaient autorisés à y rester que 24 heures. Les entrevues devaient donc absolument être réalisées de manière spontanée, lors de la présence de l’étudiante au refuge. Une copie du dépliant concernant les informations liées à la recherche devait être accrochée dans les lieux communs du refuge, par exemple dans les dortoirs. Il avait d’ailleurs été prévu que les bénévoles puissent contacter l’étudiante si des migrants leur manifestaient leur intérêt à y participer. Étant donné les 24 heures de séjour autorisées aux migrants, ces affiches se révélèrent inutiles, tout comme la responsabilité des bénévoles à contacter l’étudiante, qui n’avait pas de téléphone portable et qui ne pouvait donc pas être contactée en tout temps. Enfin, les bénévoles et la personne responsable du refuge étaient entre autres chargés de recevoir les plaintes des migrants participant à la recherche. Ces derniers avaient en leur possession les coordonnées de l’Ombudsman de l’Université Laval et étaient chargés de faire suite aux demandes ou aux plaintes. Les migrants pouvaient également garder avec eux une copie de leur formulaire de consentement sur lequel étaient indiquées les coordonnées de l’Ombudsman, mais il a été pensé qu’ils n’avaient probablement pas les ressources (frais d’interurbain ou accès à un téléphone permettant de faire des appels de longue distance) pour pouvoir déposer une plainte. Aucun migrant n’a désiré garder une copie de leur formulaire de consentement. Aucune plainte ne fut émise.