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Chapitre 2 Cadre épistémologique et conceptuel

3.10 Aspects éthiques

Plusieurs aspects éthiques ont été considérés pour la réalisation de cette recherche dans le but d’assurer la sécurité des participants et le respect de leur intégrité physique et psychologique.

Premièrement, le recrutement des participants a été envisagé afin qu’ils puissent faire un choix libre, éclairé et continu à participer à la recherche. L’étudiante avait prévu, dans toutes les méthodes de recrutement

envisagées, une période d’information auprès des personnes, une période de réflexion, ainsi que la possibilité de communiquer leur intention de participer à la recherche de manière confidentielle. En ce qui concerne le recrutement des migrants centraméricains, les personnes responsables du refuge collaborateur avaient en leur possession un dépliant présentant les informations en lien avec le sujet de la recherche, les objectifs de recherche, les enjeux liés à la participation à la recherche, les détails de la participation, le respect de la confidentialité, ainsi que toutes les implications relatives à la participation à la recherche. Les personnes responsables ont été appelées à transmettre verbalement ces informations aux migrants pour qu’ils puissent faire un choix éclairé à participer à la recherche. Ainsi, les migrants peu alphabétisés n’ont pas été pénalisés et ont pu également faire un choix éclairé par une compréhension adéquate des informations liées à la recherche. Les informations en lien avec la recherche leur ont été communiquées une seconde fois par l’étudiante en début d’entrevue afin d’en assurer une bonne connaissance et qu’ils comprennent bien les enjeux liés à leur participation. L’étudiante rappela également son rôle d’étudiante-chercheure universitaire pour éviter toute illusion chez les migrants d’obtenir de l’aide auprès d’elle. Il leur a également été communiqué qu’ils pouvaient interrompre l’entrevue à n’importe quel moment s’ils le désiraient. Par ailleurs, aucun incitatif monétaire ou matériel n’a été offert aux participants, car un incitatif à la participation aurait pu faire en sorte que des migrants centraméricains se sentent obligés de participer à l’étude afin d’améliorer leur situation. Un incitatif à la participation aurait d’ailleurs pu créer une convoitise entre migrants et créer un climat défavorable dans le refuge collaborateur. Les migrants mineurs centraméricains en migration de transit au Mexique ont été exclus de l’étude, car, comme plusieurs d’entre eux voyagent seuls, l’approbation des parents à participer à l’étude n’aurait pu être obtenue. En ce qui concerne le recrutement des informateurs-clefs, un dépliant d’information leur a été remis en personne. Pour les informateurs-clefs qui ont été approchés par téléphone, l’étudiante avait prévu une annonce verbale contenant toutes les informations relatives à la recherche. Ils ont été invités à réfléchir à la possibilité de participer à l’étude, puis à recontacter l’étudiante lorsqu’ils auraient pris leur décision. La majorité des informateurs-clefs ont manifesté d’emblée leur intérêt à participer à la recherche ; dans la plupart des cas, un rendez-vous pour réaliser l’entrevue a donc été fixé dès la première rencontre. L’étudiante a effectué le même processus d’information que celui effectué auprès des migrants centraméricains en début d’entrevue afin d’obtenir leur consentement libre, éclairé et continu.

Deuxièmement, avant la réalisation de chaque entrevue, le consentement des participants migrants à prendre part à la recherche a été obtenu de manière verbale (voir Annexe 11A). D’une part, vu la situation d’irrégularité des migrants centraméricains, aucun formulaire de consentement n’a été signé afin d’assurer leur anonymat et leur sécurité. L’anonymat complet a permis d’assurer un niveau de protection plus élevé que la

données sociodémographiques. Le consentement verbal à participer à la recherche a ainsi permis d’assurer l’anonymat des migrants centraméricains et de minimiser les impacts négatifs possibles sur leur bien-être. Le bien-être des participants a été la priorité de l’étudiante. D’autre part, les informateurs-clefs qui ont participé à la recherche pouvaient choisir de donner leur consentement de manière verbale ou écrite ; l’étudiante leur a laissé choisir l’option dans laquelle ils se sentaient le plus confortables. Puisque l’aide apportée aux migrants est un sujet controversé dans certaines villes mexicaines (Vogt, 2012), l’étudiante a voulu minimiser toute anxiété à participer à la recherche. Elle a donc laissé libre choix aux informateurs-clefs de faire un consentement verbal (voir Annexe 11B) ou écrit (Annexe 12).

Aussi, l’étudiante a veillé à lire clairement et simplement aux participants les informations incluses dans le feuillet d’information présenté en annexe 11A et 11B ou 12 (pour ceux qui ont choisi le consentement écrit), dans le but d’éclairer leur consentement. Ce feuillet a été laissé aux participants qui le souhaitaient afin qu’ils aient en leur possession les coordonnées de l’étudiante (dans le cas des informateurs-clefs seulement) et celles de l’Ombudsman de l’Université Laval dans le cas où ils désiraient porter plainte. Le respect de la vie privée des participants a été assuré par l’anonymat, mais aussi par d’autres mesures, telles que la conservation des coordonnées des informateurs-clefs dans un lieu sécuritaire (gardé sous-clé par l’étudiante, dans un lieu différent de celui qui conserve les données et les enregistrements), par la non-divulgation des données personnelles, par l’entreposage des enregistrements du discours des participants dans un endroit gardé sous-clé afin de les protéger d’une exposition involontaire, de leur perte ou de leur vol, et par la destruction des données après leur analyse. Les coordonnées des personnes qui ont aidé l’étudiante à entrer en contact avec les informateurs-clefs ont également été gardées dans un lieu sécuritaire barré sous-clé. L’étudiante avait en sa possession deux classeurs barrés sous-clé, qui ont été gardés dans des lieux différents, lui permettant ainsi de séparer le matériel de recherche et de le garder dans des lieux sécuritaires. Finalement, les transcriptions ont été réalisées de manière à ce qu’aucun détail permettant de reconnaître l’identité des participants ne soit communiqué.

Troisièmement, les entrevues réalisées auprès d’informateurs-clefs ont eu lieu dans des endroits qu’ils ont choisis eux-mêmes au préalable. Il leur a été suggéré que ce soit dans un lieu dans lequel ils se sentaient à l’aise de parler de l’expérience de la migration de transit de Centraméricains et dans lequel il était sécuritaire de le faire. L’étudiante a donc veillé à ce que le lieu choisi assure la confidentialité des propos des participants. Les entrevues des migrants centraméricains ont été réalisées dans une pièce isolée du refuge dans lequel ils étaient hébergés afin d’assurer leur anonymat et la confidentialité de leurs propos.

Finalement, l’étudiante prévoit envoyer un résumé des résultats de recherche aux informateurs-clefs de la recherche. Ainsi, les informateurs-clefs travaillant pour des refuges ou des organismes d’aide pourront éventuellement réorienter l’aide offerte en fonction des résultats de l’étude concernant les besoins des migrants centraméricains en migration de transit au Mexique. Le retour des résultats représente également pour l’étudiante un moyen de remercier les participants de leur participation à la recherche et une contribution à l’amélioration des conditions de transit des migrants centraméricains au Mexique.