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2.b : comment le fait de conjuguer conception et usage permet de travailler des éléments méthodologiques de la conception et les dynamiques du processus de

Phase 3 Retour sur l’outil

I. Phase initiale : l’analyse de l’activité

3. Produits de la phase

3.1.2 Mise en place des interactions pour le travail autour de l’outil d’évaluation variétale

Les négociations avec les trois groupes d’acteurs ont visé à construire un nouveau type de partenariat autour de la conception d’un outil d’évaluation des variétés. Ces trois négociations ont pris des formes différentes d’un groupe d’acteurs à l’autre.

La négociation avec les obtenteurs du Club des 5 semblait assez facile à mener dans le sens où ces obtenteurs avaient été impliqués dans la thèse de C. Lecomte et étaient les instigateurs du projet FSOV « Méthodologies de caractérisation des variétés et proposition de conduites culturales adaptées à une agriculture durable » visant au développement d’un outil opérationnel à partir de la méthode proposée par C. Lecomte. Leur intérêt et leur implication semblaient donc acquis. Pour autant, il était nécessaire de négocier les nouvelles conditions du travail : celui engagé dans le projet FSOV était un travail d’ingénierie, nous leur proposions désormais d’adhérer à un travail de recherche, moins orienté sur l’opérationnalité de l’outil en cours de conception que sur les produits d’une démarche de conception un peu différente, alors même que le projet FSOV ne devait se terminer que fin 2006 (c’est-à-dire deux années après le début de la thèse). Cette négociation a été discutée au fur et à mesure des réunions FSOV et à l’occasion d’entretiens téléphoniques individuels, mais aussi de réunions téléphoniques impliquant l’ensemble des entreprises du Club des 5. Elles ont également été l’occasion de réfléchir au nombre d’entreprises à impliquer dans le travail de la thèse : fallait-il maintenir un travail avec les quatre sociétés ou

simplement avec les plus motivées et/ou disponibles ? Un peu dans le même esprit que celui qui nous a fait privilégier un travail avec les trois groupes d’acteurs, nous avons décidé qu’il était délicat de faire ce choix, d’autant que le travail mené en parallèle dans le projet FSOV se faisait avec l’ensemble des partenaires. En revanche, quelques aménagements ont été proposés pour alléger le dispositif : certaines réunions ont eu lieu avec chaque entreprise du Club des 5, d’autres par binôme d’entreprises (les 2 obtenteurs implantés dans le nord de la France d’une part, les 2 implantés en région parisienne d’autre part) et d’autres avec l’ensemble du collectif. Au sein de chaque entreprise se sont détachés des interlocuteurs privilégiés : en général un binôme responsable de la sélection/ responsable du développement.

Le cas d’Arvalis-Institut du Végétal a été assez similaire dans le sens où l’institut avait également été impliqué dans la thèse de C. Lecomte et participait au projet FSOV. La responsable du réseau national d’évaluation des variétés, principale interlocutrice dans ces différentes instances, s’était toujours affirmée intéressée par un travail qui lui semblait utile pour rationaliser les réseaux expérimentaux, dans un contexte où les administrateurs d’Arvalis-Institut du Végétal, souvent multi-casquettes (Arvalis-Institut du Végétal, Semences de France, CETA, Coopératives) réfléchissaient sérieusement aux problématiques de rationalisation de leurs nombreux réseaux d’expérimentation. L’intérêt était donc là, mais il a fallu également renégocier la nature du travail effectué, s’orientant plus vers des questions de recherche alors que l’attente de l’institut était très clairement dirigée vers l’obtention d’un outil opérationnel. Cela a été l’occasion de rencontres avec différents membres de la hiérarchie de l’institut, qui ont largement bénéficié de la position volontaire de la responsable du réseau, très intéressée par la thématique et la possibilité de faire entrer dans l’outil des ajustements répondant à ses propres questionnements.

Côté GEVES, l’interaction était à construire quasi entièrement. Si le GEVES avait été impliqué dans l’action transversale IMPACT et si certains de ces membres avaient été interviewés par C. Lecomte, les liens sur cette thématique de l’évaluation variétale étaient pourtant plus lâches que ceux liant l’INRA au Club des 5 ou à Arvalis-Institut du Végétal. La construction du partenariat a bénéficié de différents éléments. Tout d’abord, un nouveau directeur venait de prendre la tête du GEVES et était désireux de lancer une grande réflexion sur les aspects méthodologiques du travail du GEVES. D’autre part, les ingénieurs en charge des réseaux VAT et FRR céréales avaient été intéressées par les possibilités offertes par la méthode de C. Lecomte et avaient commencé à construire des liens avec les unités Agronomie et SADAPT de l’INRA de Grignon. Enfin, le projet de la thèse est arrivé à un moment où les apports de la modélisation commençaient à pouvoir être discutés, en particulier grâce aux présentations de chercheurs devant le conseil scientifique du CTPS (le 8 mars 2005, puis le 13 octobre 2006), le comité plénier du CTPS (21 novembre 2006) ou devant les acteurs du GEVES (séminaire GEVES à Angers le 27 septembre 2005). Plusieurs réunions ont donc été organisées, au cours de l’année 2005, à différents niveaux de la hiérarchie du GEVES. En parallèle, le GEVES a ouvert une réflexion méthodologique en identifiant différents « fronts méthodologiques » pour lesquels des budgets importants ont été dégagés et qui mobilisent une partie non négligeable des forces du GEVES. Les négociations ont convaincu le GEVES de réserver une partie de ces fonds pour contribuer à l’avancée de la réflexion sur l’espèce blé et sur un travail concernant l’adaptation pour le GEVES de la méthode mise au point par C. Lecomte. Le projet de la thèse a donc finalement fait

Nb d'années nb de zones géo nb de conduites nb de lieux réseau sélection 2 à 3 (F5-F7) 1 à 2 (zone nord,

zone sud) 1 (2 rarement) 1 à 10

réseau développement

2 à 3 (pré-dépôt et CTPS 1&2)

Couverture la plus

large possible 1 à 2 variable: environ 50. environ 15 lieux nord pour la 1ère

année (doublés car deux séries à cause du nb de variétés) environ 10 lieux sud pour la 1ère

année

environ 20 lieux nord pour la 2ème année

réseau GEVES 2 zones nord et sud 2

environ 10 lieux sud pour la deuxième année réseau Arvalis 1 au moins couverture la plus

large possible

1 (2 dans qq

lieux) 50 environ

l’objet d’un très important investissement du GEVES et les interactions avec l’organisme ont concerné principalement les ingénieurs responsables des réseaux « blé » nationaux VAT et FRR, ainsi que l’ensemble des membres du sous-groupe blé du front méthodologique intitulé « Consolidation, optimisation et amélioration de la capacité prédictive du dispositif expérimental VAT ».

Le processus de construction du dispositif de la thèse a donc eu pour conséquence la reconfiguration des relations de travail avec des partenaires historiques, tout d’abord au niveau stratégique. En ce qui concerne la réalisation concrète du travail, ces relations ont aussi évolué. Les démarches de réalisation du travail, négociées avec chaque groupe d’acteurs, ont été assez proches parce qu’elles étaient structurées par un certain nombre de principes de notre côté (autour de la participation et de la simulation) mais aussi parce que les négociations ont été faites dans une même période et se sont donc influencées mutuellement. Pourtant, nous avions des objectifs et motivations d’acteurs différents d’un groupe à l’autre : objectif très opérationnel avec les entreprises de sélection et avec Arvalis-Institut du Végétal, objectif davantage orienté sur une réflexion des activités avec le GEVES, pour qui le travail devait directement alimenter leur réflexion méthodologique.

3.2 Elaboration d’un cadre pour la phase de simulation

L’analyse des entretiens sous l’angle de l’activité a mis en évidence l’importance de l’outil « expérimentation » dans l’activité d’évaluation variétale. L’expérimentation variétale permet de comparer les résultats obtenus par différentes variétés « toutes choses égales par ailleurs ». Elle est répétée dans des milieux diversifiés pour évaluer les comportements variétaux vis-à-vis de la diversité des contraintes environnementales et pour tenir compte de l’existence des interactions génotype-milieu (e.g. Van Eeuwijk, 1995 ; Brancourt, 1997). L’ensemble des essais constitue alors ce que les acteurs de l’évaluation appellent un réseau d’expérimentation variétale. Ce dernier est ainsi constitué d’expérimentations réparties sur l’ensemble du territoire considéré par les acteurs (de la taille d’un département pour certains, l’ensemble de la France pour d’autres) pendant une ou plusieurs années. Ces expérimentations constituent la principale ressource pour évaluer le comportement des variétés et occupent une place centrale parmi les instruments de l’évaluation variétale : les réseaux structurent les autres outils de l’évaluation, comme les protocoles de mesure et d’observation ou bien les protocoles de traitement des données. Ils sont aussi le lieu d’échange d’informations avec les expérimentateurs ou d’autres acteurs de l’évaluation, lors des visites d’essais par exemple.

Le travail sur les entretiens a montré que les réseaux mis en place sont variés et spécifiques à chaque groupe d’utilisateurs. Le tableau B-6 présente quelques caractéristiques des réseaux de nos trois groupes d’acteurs : le GIE Club des 5, le GEVES et Arvalis-Institut du Végétal. En réalité, quatre configurations de réseaux se distinguent. Deux métiers cohabitent en effet dans les entreprises d’obtention en terme d’évaluation : celui des sélectionneurs qui sont en charge de la création des variétés à proprement parler et celui des développeurs qui arrivent plus tard dans le processus de création variétale et qui cherchent à positionner, commercialement et techniquement, les génotypes les plus prometteurs issus de la sélection.

La démarche de recherche mise au point

53 Comme cela apparaît dans ce tableau et malgré le fait que les trois groupes d’acteurs travaillent à des échelles régionale et nationale, les trois groupes couvrent une gamme large de configurations de réseaux, allant de quelques milieux d’expérimentation (le milieu étant la combinaison lieu*année*conduite) à près d’une centaine de milieux. Ces réseaux sont d’autre part relativement stables : ils bougent assez peu d’une année à l’autre car ils s’établissent en fonction de contraintes souvent difficilement contournables. Par exemple, les lieux dans lesquels se déroulent les expérimentations des réseaux de sélection sont en général les lieux propres des obtenteurs, ceux sur lesquels se trouvent leurs locaux. Les réseaux sont donc propres et caractéristiques à chaque acteur.

En conséquence, il nous a semblé extrêmement important de tenir compte de cette caractéristique pour préparer la phase de mise en œuvre du prototype de l’outil. Nous avons décidé de constituer des bases de données susceptibles de reproduire ces configurations de réseaux et propres à chaque acteur. Nous nous sommes donc procuré des données réelles des acteurs, provenant de lieux qu’ils connaissent bien, puisque les réseaux se reproduisent globalement dans les mêmes lieux chaque année, de façon à constituer des bases de données spécifiques à chaque groupe d’acteurs. Nous avons cherché par là à créer les conditions nécessaires pour projeter les acteurs en situation de travail en nous focalisant sur la dimension instrumentale qu’a l’expérimentation variétale dans ce travail et qui nous semble prédominante dans l’activité d’évaluation.

3.3 Questionnement des données d’entrée nécessaires à la méthode

Les entretiens ont été l’occasion de relever un certain nombre de difficultés relatives aux entrées nécessaires à la mise en œuvre de la méthode de C. Lecomte. En particulier, nous avons pu repérer quelques incompatibilités entre les informations nécessaires au fonctionnement de la méthode et les pratiques des acteurs. Les informations nécessaires au fonctionnement de la méthode en question sont des données provenant des réseaux d’expérimentation. Elles sont de trois ordres :

- les données relatives au rendement de la culture : poids récolté, surface, humidité, à relever sur l’ensemble des variétés expérimentées dans les essais,

- les données relatives au lieu d’essai : données météorologiques et caractéristiques du sol, - les données relatives à la culture : notation des maladies et accidents de culture, mesure de

l’état azoté de la culture. Ces données doivent souvent être relevées à des dates précises, ce qui constitue une véritable contrainte pour les expérimentateurs. Elles ne sont nécessaires que pour les génotypes révélateurs.

C. Lecomte, dans son travail (2005), avait déjà fait un tri très important dans les données requises auprès des utilisateurs de la méthode pour rendre leur relevé le moins contraignant possible dans le cadre des pratiques habituelles des acteurs. Néanmoins, la présentation des données d’entrée faite aux acteurs dans le cadre des entretiens FSOV en 2004 a permis de relever de nouveaux besoins de simplification à prendre en compte dans l’optique d’utiliser la méthode en routine. Plusieurs remarques se sont concentrées sur la mesure de l’état azoté de la culture. Nous ne traiterons en détail que de ce cas mais d’autres problèmes ont été évoqués : autour de la mesure des déficits hydriques, de l’intérêt de disposer des composantes du rendement pour améliorer le

diagnostic, et également autour des possibilités de suivi du stade épiaison des variétés et des maladies dans des lieux où les expérimentateurs ne se déplacent que ponctuellement (à la différence des lieux où ils sont présents constamment). De plus, la liste des maladies gérées par la méthode a été remise en question, certaines apparaissant comme trop rare en France. La non prise en compte des problèmes de mauvaises herbes et de certains ravageurs comme les pucerons a parfois aussi été repérée comme problématique. Nous reviendrons sur le choix de traiter la problématique de l’état azoté des cultures, et sur les pistes que nous pouvons proposer pour traiter des autres problèmes dans le chapitre suivant.

Concernant la mesure de l’état azoté de la culture, une discussion a également eu lieu. L’indicateur, dont l’usage est préconisé par C. Lecomte parce que c’est l’indicateur considéré comme le plus précis, le plus fiable et le plus spécifique de la nutrition azotée, est l’indice de nutrition azotée (INN). Cet indice se calcule comme le rapport entre la teneur en azote total de la culture et sa teneur critique en azote total, c'est-à-dire la teneur minimale en azote nécessaire pour maximiser la croissance en matière sèche de la culture. Connaître la teneur en azote total d’une culture (ou d’une variété en l’occurrence puisque cette mesure doit être faite pour chaque génotype révélateur) nécessite de réaliser un prélèvement destructif de quelques plantes entières sur une surface à noter, les faire sécher à l’étuve, les peser, les broyer finement puis les envoyer pour analyse de la teneur en azote. On établit ensuite l’INN avec la formule suivante :

N% mesurée= teneur en azote total mesurée. MS=matière sèche ramenée à l’hectare. Un INN inférieur à 1 indique l’existence d’une carence azotée pour la culture considérée.

La validité de cet indicateur pour diagnostiquer une carence azotée est bien établie scientifiquement (e.g. Lemaire et Meynard, 1997). Mais sa mesure s’avère destructive, lourde et coûteuse d’autant que, dans le cas de la méthode de C. Lecomte, elle doit être faite le plus près possible de la floraison de chacun des génotypes révélateurs. Or, dans les essais variétaux, cohabitent des variétés de précocité très différente. Le suivi des INN nécessite alors des passages réguliers dans les expérimentations pendant la période de la floraison, alors que les expérimentateurs ont déjà une grosse phase de travail dans les champs autour du stade épiaison, donc une à deux semaines plus tôt. D’autre part, C. Lecomte a montré qu’une partie des essais variétaux des évaluateurs est déléguée à des prestataires (Lecomte, 2005) : expérimentateurs à façon, coopératives, agriculteurs, etc. Le suivi de ces essais est souvent plus délicat, le commanditaire de l’essai ne pouvant généralement pas l’assurer et les prestataires n’étant pas toujours prêts à réaliser des suivis fins. Les différents acteurs rencontrés dans le cadre FSOV ont donc déclaré de ne pas être en mesure de poursuivre la mesure de cet indicateur qu’ils avaient acceptée de relever dans le cadre du travail de thèse de C. Lecomte. Pour autant, la présentation des différentes fonctionnalités de la méthode et la démonstration de quelques résultats les a convaincus de l’intérêt de connaître le statut azoté de leurs cultures. Mieux anticiper et communiquer sur le comportement des variétés en réponse à des stress azotés sont en effet des éléments qui intéressent fortement les évaluateurs dans un contexte de raisonnement de plus en plus précis des intrants.

Nous avons donc entrepris un travail visant à proposer un nouvel indicateur du statut azoté des cultures. Repartant des contraintes exprimées par les acteurs, nous avons étudié la capacité

) ( 35 . 5 % 442 . 0 − = MS mesurée N INN

La démarche de recherche mise au point

55 d’indicateurs indirects mesurés par un chlorophylle-mètre (de type SPAD, Soil Plant Analysis Development, Minolta Camera Co., Osaka, Japon) à remplacer l’INN. Ces appareils mesurent un indicateur de la teneur en chlorophylle, elle-même liée à la teneur en azote des plantes. Ils évaluent la transmission de la lumière émise au travers de la feuille et relient cette transmittance à la teneur en chlorophylle de la feuille (Schepers et al. 1992 ; Dwyer et al., 1995). Le chlorophylle- mètre est utilisé pour évaluer la teneur en azote des feuilles puisque la majeure partie de l’azote est contenue dans la chlorophylle. Nous avons cherché à savoir si cette méthode d’estimation a priori rapide, portable et simple d’utilisation pouvait remplacer l’indicateur INN et mieux correspondre aux pratiques des acteurs en terme de moments pendant lesquels effectuer la mesure. Nous avons pour cela réutilisé des résultats d’expérimentations réalisées antérieurement où INN et SPAD avaient été mesurés sur les mêmes parcelles, et mis en place une expérimentation complémentaire spécifique pour étudier l’évolution de la mesure SPAD dans le temps sur une plage allant de quelques jours avant l’épiaison à quelques jours après la floraison d’une gamme de variétés de précocités variées. Les résultats de ce travail sont présentés dans le chapitre suivant.

3.4 Mise au point d’un prototype

La phase 1 a enfin abouti à la production d’un prototype informatique de la méthode développée par C. Lecomte. Nous nous sommes appuyée sur les entretiens, notamment ceux effectués en 2004 dans le cadre du contrat FSOV, pour bâtir un prototype qui soit susceptible d’être utilisé par les acteurs de l’évaluation.

Le travail de description de l’activité d’évaluation variétale dans un cadre articulant cristallisation, plasticité et développement, détaillé dans le chapitre D, nous a permis d’établir de grandes spécifications pour le prototype. Nous faisons donc ici le résumé de ces grandes spécifications et nous explicitons ensuite comment elles ont été traduites d’un point de vue technique et informatique.

- L’analyse des invariants de l’activité d’évaluation a fait ressortir les contraintes de délai et de coût auxquelles sera soumis l’outil. Les acteurs disposent de peu de temps pour analyser les données sur le comportement des variétés et évaluer leurs performances, l’outil devra donc être automatisé et rapide. D’autre part, les coûts liés à l’expérimentation variétale sont très élevés. Il est donc nécessaire que l’outil puisse fonctionner à partir de données expérimentales dont le relevé se fait déjà en routine. Il faut limiter autant que possible d’accroître la quantité d’informations à recueillir (que ce soit via l’ajout de lieux ou l’ajout d’observations dans les lieux existants).

- Le constat de la diversité des actions qui concrétisent aujourd’hui l’activité d’évaluation nous a fait prendre conscience de la nécessité d’assurer une flexibilité dans l’usage des analyses produites par l’outil. Il s’agit en particulier de proposer des sorties adaptées à la diversité des objectifs des acteurs de l’évaluation. Au travers des différentes conceptualisations de ce qu’est l’objet de l’évaluation, les acteurs utilisent différents critères pour évaluer les variétés et il nous semble important de proposer des sorties diverses pour répondre à cette diversité d’objectifs et de critères.

- Enfin, dans une optique de développement, nous proposons que l’outil aide à montrer comment mieux valoriser les données produites à l’échelle globale du réseau, tout en faisant état des transformations qui seraient alors nécessaires au niveau des protocoles de recueil de données.

Concrètement, la mise au point de ce prototype posait trois problèmes techniques : celui de la mise au point des liens entre données d’entrée, prototype et données de sortie, celui de la mise au point de l’interface du prototype et celui de la programmation du prototype lui-même.