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Ne pas mettre de collerette

Des études ont été réalisées sur des lapins portant un collier en plastique empêchant tout comportement de caecotrophie. Elles

• Isoler les proies des prédateurs.

• Les cages doivent être adaptées au gabarit de l’espèce afin d’éviter les fugues.

• La visite régulière des propriétaires a souvent un effet bénéfique sur l’animal.

• L’hospitalisation ne doit pas être l’occasion d’instaurer une transition alimentaire.

• Grouper les soins et les examens complémentaires afin de minimiser le stress de la contention.

Le gavage n’est mis en place qu’après la prise en charge de la douleur, la réhydratation et l’exclusion d’une obs-truction digestive.

• Une prise alimentaire inadéquate peut avoir des effets néfastes sur le système immunitaire, la cicatrisation et l’état général de l’animal et intervient donc dans le pronostic.

• Beaucoup de produits de réalimentation appropriés sont disponibles pour les NAC

EN QUELQUES MOTS

ont montré que les lapins peuvent survivre sans pratiquer ce com-portement. Cependant, cette suppression entraîne des troubles métaboliques et digestifs, comme par exemple une avitaminose B, se traduisant par des lésions d’alopécie péri-oculaire, que le propriétaire remarquera et qui pourront être la cause d’une consultation vétérinaire (Demaux et al., 1980 ; Hirakawa, 2001).

De plus, ce comportement représente 2 % du budget-temps de l’animal. En son absence, le lapin occupera donc différemment ce temps, potentiellement en exprimant des comportements anor-maux (stéréotypie, toilettage excessif…).

Le lapin est une espèce qui diffère grandement du chien et du chat de par ses caractéristiques ethnologiques et de part ses besoin physiologique. Afin d’assurer son bienêtre qui va de paire avec une récupération médicale plus rapide, il convient donc de prendre en compte ces particularités.

Afin d’assurer le bien-être du lapin au cours de son hospitalisa-tion, le critère le plus important à retenir est de ne pas hospitali-ser de lapins dans la même pièce que des espèces prédatrices. Les bruits et les odeurs des prédateurs augmentant particulièrement l’état d’anxiété du lapin, déjà présent à cause du changement brutal d’environnement. Les visites régulières des propriétaires peuvent permettre de diminuer cet état d’anxiété.

Au cours de l’hospitalisation, le nombre de manipulations doit être limité, et les soins regroupés afin de laisser l’animal au calme et de lui permettre de se reposer, le repos chez cette espèce repré-sentant un tier de son budget temps.

Afin de garantir de bonnes conditions d’hospitalisation, l’alimen-tation proposée au lapin doit être respectueuse de ses besoins physiologiques (foin, granulés, verdure) et il ne faut pas hésiter à demander au propriétaire de fournir la nourriture préférée de l’animal. De plus, cet animal étant particulièrement sensible à la douleur, la prise en charge de l’analgésie est un aspect fondamen-tal du bien être du lapin au cours de son hospifondamen-talisation.

Conclusion

Ronronnement grincement ou claquement et vibrations des dents, légers, ra-pides et graves. souvent accom-pagné d’une discrète vibration des vibrisses

bruits émis lorsque le lapin se sent à l’aise et en sécurité, expression du contentement et du bien-être

Bruit sec

« Honk-honk »

petit claquement court, sec et

joyeux sorte de léger bruit de klaxon

émis pour réclamer caresses, nourriture ou attention. égale-ment utilisé par le mâle lors de sa parade amoureuse

Reniflement sifflement nasal intermittent, utilisé par les lapins

« bavards »

son neutre, sans fonction précise

Grondement bruit profond d’avertissement et de menace, ou court comme un aboiement de bas volume

associé à une posture mena-çante, ce bruit dénote la colère et l’énervement du lapin et peut indiquer une attaque imminente

Gémissement cri aigu mais de volume moyen signe d’inquiétude ou de protestation. émis par exemple lors de la manipulation du lapin, en particulier s’il s’agit d’une femelle gestante ou pseudo-gestante

Cri perçant vocalisation forte, semblable aux pleurs d’un bébé

signe de peur. la peur peut également être exprimée par une communication unique-ment visuelle (posture de crainte sans vocalisation)

Bruxisme grincement lourd et lent des

dents signe de peur. la peur peut

également être exprimée par une communication unique-ment visuelle (posture de crainte sans vocalisation)

Tape du pied,

« Thumping »

son sourd provoqué par le contact brutal entre une patte arrière et le sol

émis par le lapin inquiet pour donner un signal d’alerte à ses congénères. son utilisation fréquente dénote un environne-ment trop stressant

Vocalisation du lapin Postures du lapin

Posture de repos ou posture neutre

le plus souvent, le lapin est en décubitus ventro-latéral, les membres postérieurs allongés, les oreilles basses et les yeux mi-clos (Figure 12)

le lapin utilise ces positions lorsqu’il est détendu et au repos

Posture de soumission le lapin est ramassé sur lui-même, ventre à terre, la tête basse entre les épaules et les oreilles et la queue baissées

interactions sociales

Posture d’attaque le lapin est tendu, dressé sur ses membres antérieurs, les oreilles dressées et orientées vers les côtés ou aplaties sur le dos

interactions sociales

Posture d’alarme le lapin est dressé, totalement immobile, et pointe ses yeux et ses oreilles vers la cause de l’alerte

identifier la source de l’alerte

Posture de peur le lapin se ramasse sur lui-même, les quatre membres sous lui, les oreilles aplaties sur la tête (Figure 13)

Cette position exprime la peur du lapin

Posture d’exploration le lapin se dresse sur ses membres postérieurs, dresse les oreilles et observe, sent et écoute son environnement (Figure 14)

exploration de l’environnement

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Conclusion

L’animal de compagnie méritait bien qu’un groupe de réflexion pluridisciplinaire se penche sur la question de son Bien-Être.

A travers les nombreux et passionnants débats que nous avons eus, grâce aux rencontres que nous avons menées, la nécessité d’écrire un Livre blanc s’est imposée. Ce Livre Blanc a pour vocation essentielle d’éclairer les vétérinaires praticiens qui le souhaitent, et au-delà toute une profession, pour s’approprier les termes, les notions et les pratiques liés au Bien-Être animal.

Aspects sociologiques, historiques, philosophiques et législatifs, exemples concrets liés aux pratiques vétérinaires ou encore liens entre douleur, émotions et Bien-Être… Grâce aux diverses contributions et points de vues présentés dans ce premier livre nous espérons susciter l’intérêt d’une profession qui doit prendre toute sa place dans cette réflexion sociétale.

Merci aux groupes de réflexion de m’avoir permis de participer à titre amical à ce premier ouvrage.

Merci également aux personnes rencontrées de nous avoir permis

‘’d’ouvrir’’ notre réflexion.

Fabrice Rosaci, journaliste

CAPwelfare remercie Bayer pour leur soutien logistique et matériel.

CAPwelfare remercie Liska Vehling, Charlotte Brunet et Bruno Legrand pour leur confiance dans ce projet.

Remerciements

180

La sensibilité et le bien-être des animaux sont désormais une thématique à l’interface entre science et société. Avec cet ouvrage , les auteurs ont pour ambition de vulgariser l’approche scientifique des émotions chez les animaux de compagnie dans l’objectif de faciliter la prise en compte de la sensibilité et du bien-être des animaux, notamment par la profession vétérinaire.

Extrait de la Préface d’Alain Boissy, Directeur de Recherche INRA, Directeur du Centre National de Référence du Bien-Etre Animal

éalisation graphique et mise en page du livre blanc.