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Étape 7 : Obtention des données normatives préliminaires.

1.5.3. Mesures utilisées

Outre les versions françaises des questionnaires ORS et SRS notre protocole contenait les mesures suivantes.

1.5.3.1. Le questionnaire d’impact MI-22 (Outcome Questionnaire-22, OQ-HAI-22, Lambert & Burlingame, 1996b, version française validée par Flynn et al., 2003).

Le questionnaire MI-22 est une échelle auto-administrée composée de 22 items, conçue pour évaluer le degré de détresse psychologique expérimentée par les patients au cours de leur thérapie et de ce fait le degré de changement relié au traitement. La MI-22 est une échelle basée sur un échantillon réduit des items du questionnaire de changement OQ-45.2 qui est considéré comme un « étalon-or » de la mesure des résultats psychothérapeutiques (OQ-45.2, Lambert & Burlingame, 1996a). Les items mesurent la détresse expérimentée dans trois dimensions cliniques (la détresse subjective, les relations interpersonnelles, et le rôle social). Chaque item correspond à une réponse en 5 points sur une échelle de Likert avec des scores de 0 à 4. Le score total correspond à l’addition du score des trois domaines de fonctionnement et est compris entre 0 et 88. Les plus hauts scores indiquent un plus haut niveau de détresse sur chaque domaine mais aussi sur le score total. Nous avons choisi d’utiliser la version française du questionnaire OQ-22 pour examiner la validité convergente des scores obtenus à cette échelle avec ceux obtenus lors de l’administration de l’échelle ORS. Nous avons obtenu l’autorisation du Dr Michael Lambert de l’utiliser directement dans cette recherche et de l’adapter pour une administration informatisée. La version utilisée a été obtenue auprès des auteurs de la validation française.

1.5.3.2. L’échelle Working Alliance Inventory-Short form (WAIS-S, Tracey and Kokotovic, 1989 ; version française validée par Corbière et al. (2006)).

Il s’agit d’une courte échelle auto-administrée, composée de 12 items, et conçue pour évaluer la qualité de la relation collaborative entre le thérapeute et son patient, selon le modèle de Bordin (1979). L’échelle WAI-S est composée de questions évaluant les trois dimensions cliniques de l’alliance de travail (la relation, l’entente sur les buts, l’entente sur les tâches). Chaque réponse suit une échelle de Likert en sept points. Le score total est obtenu par la somme des scores aux trois dimensions (compris entre 0 et 84). Les scores les plus hauts sont la manifestation d’une meilleure alliance. Nous avons choisi d’utiliser la version française de la WAI-S pour explorer la validité convergente des scores avec les scores obtenus à l’échelle SRS, après avoir remplacé le terme “mon intervenant en emploi” par le terme « mon thérapeute » conformément aux recommandations du Dr Corbières qui nous a autorisé à utiliser cette échelle au format électronique pour cette recherche. L’échelle a été validée dans un contexte psychothérapeutique. Nous avons légèrement modifié la formulation des items 5 et12 pour mieux coller à une formulation française.

1.5.3.3. L’échelle de Kessler-6 ou K6 (Kessler-6 Scale;Kessler and al., 2003; National population Health survey, 1999 ; étude de validité française réalisée par Arnaud et al ., 2010).

Il s’agit d’un questionnaire ultra-bref auto-administré destiné à évaluer le degré de détresse psychologique générale présenté par un individu.

Ce questionnaire est composé de 6 items dont le format de réponse suit une échelle de Likert en 5 points. Le score total est obtenu par la somme des scores aux 6 questions et il est compris entre 0 et 24. De plus hauts scores indiquent de plus hauts scores de détresse psychologique. L’échelle K6 a été utilisé dans des enquêtes mondiales de L’OMS comme un outil de dépistage de la détresse psychologique et dans des publications françaises (Nguyen et al., 2012). Nous avons obtenu l’autorisation du Professeur Ronald Kessler d’utiliser la version

traduite officielle de cette échelle et de modifier la consigne temporelle pour coller à celle de l’administration de l’ORS (7 jours). Nous avons choisi d’utiliser l’échelle K6 pour examiner la validité convergente des scores obtenus avec ceux de l’échelle ORS.

1.5.3.4. Le Big Five Inventory français - The Big Five Inventory (BFI, John,

Donahue & Kentle, 1991 ; version française validée par Plaisant et al., 2010)

Ce questionnaire auto-administré a été conçu pour évaluer les traits de personnalité selon les cinq dimensions du modèle des “5 grands” (L’Extraversion, l’Agréabilité ou Aménité, le caractère consciencieux, L’affectivité négative, et l’ouverture). L’échelle est composée de 45 items suivant une réponse de style Likert sur un format en 5 points. Les plus hauts scores sur une dimension indiquent une présence plus marquée de la dimension. Nous avons choisi d’utiliser la version française de la BFI pour évaluer la validité de critère de l’échelle ORS

A des fins de contrôles, il est également nécessaire de recueillir des variables contextuelles : l’âge, le sexe, le statut marital, le statut professionnel, et le niveau d’éducation. Le recueil des données dans notre protocole est précisé à l’annexe 4.

Les deux premières étapes du processus d’adaptation transculturelle ont permis de créer une version unifiée des échelles validée par le Dr Scott D Miller. La formulation de ces versions a également été vérifiée, après production, par le Professeur Kamel Gana.

1.5.3.5. Étape de pré-test des échelles.

Un pré-test de clarté et de compréhension de la version expérimentale de ces échelles a finalement été administré à 20 personnes, composant un échantillon hétérogène extrait de la population française, et qui pourraient être susceptibles de recevoir un traitement psychothérapeutique.

Lors de ce pré-test, le contexte minimal d’administration des échelles a été spécifié et un effort d’imagination a été demandé aux participants : l’échelle ORS a été présentée comme une échelle mesurant le bien-être et le changement en cours de thérapie ; l’échelle SRS a été présentée comme une échelle visant à recueillir du feedback sur la relation entre un thérapeute et son patient.

Les versions françaises des échelles ORS et SRS ont été bien reçues par les participants avec des scores moyens aux instructions et aux items tous supérieurs au seuil critique de clarté de 4, défini par Valleyrand (1989). Le score moyen à l’item (d) de l’ORS (Globalement, perception globale du bien-être) a été coté à un niveau inférieur en comparaison des autres items ce qui laisse à penser que les participants ont eu besoin de plus de contexte pour distinguer cet item d de l’item a (Bien être individuel) ; dans la démarche FIT, il est en effet nécessaire de donner un maximum d’informations sur les échelles aux patients lors de la première passation et il est admis qu’il puisse être nécessaire de leur redonner des informations complémentaires sur l’administration de l’échelle à chaque fois que cela s’avère nécessaire.