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Les matériaux verts (riches en azote)

Dans le document QUAND économie RIME AVEC écologie (Page 56-59)

Les matériaux verts, appelés parfois matériaux humides, sont riches en azote. Cet ingrédient, tout comme le carbone, est une nourriture essentielle pour les micro-organismes. Ces derniers décomposeront plus rapidement les matériaux riches en azote. De là l’importance de les associer à des matériaux bruns, qui pour leur part seront décomposés plus lentement. De plus, les matériaux verts apportent toute une gamme d’éléments minéraux qui viendront enrichir le produit final.

Algues

Les algues qui longent les berges du fleuve peuvent être récoltées pour ensuite être compostées. Cependant, si elles proviennent d’une zone d’eau salée, n’en abusez pas, car un excès de sel n’est pas seulement nocif pour les humains, il l’est également pour vos petits employés décomposeurs qui risqueraient de faire… la grève.

Cheveux et poils d’animaux

Si vous brossez votre gros toutou régulièrement, peut-être songiez-vous à vous tricoter un chandail avec tous ces poils ? Sachez maintenant qu’il sera peut-être plus simple de les composter. Effectivement, vous pouvez composter les poils de vos animaux domestiques de même que les cheveux humains. Assurez-vous cependant d’humidifier le tout afin que la décomposition se fasse convenablement.

À éviter : les cheveux traités chimiquement.

Déchets «verts» de jardin

Les déchets verts de jardin comprennent les fleurs fanées, les résidus de taille des annuelles, des vivaces et des plantes potagères, ainsi que les adventices (syn. : mauvaises herbes). Ils sont une importante source de matière verte pour quiconque jardine un tant soit peu. Concernant les adventices, si vous croyez qu’on ne doit pas les composter, détrompez-vous car ces dernières sont une source importante

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d’éléments minéraux. Évidemment, vous n’aimeriez pas qu’elles se reproduisent dans votre compost et vous avez en partie raison puisque lors du compostage domestique, la faible augmentation de température ne permet pas de détruire les graines, pas plus que les rhizomes des plantes adventices. Cependant, lorsque les jeunes plants ne comportent que des feuilles, des tiges et des racines, il n’y a pas de risque. Mais quand les plantes seront en fleurs ou en graines, procédez de la façon suivante.

Déposez-les dans un seau et recouvrez-les d’eau. Couvrez légèrement et laissez

«mariner» le tout durant 10 à 14 jours. Durant cette période, les graines vont germer pour ensuite pourrir et vous pourrez ajouter le tout, liquide compris, dans votre composteur. En fait, vous fabriquerez ainsi un purin (voir chapitre 2 « Les amende-ments et les engrais naturels: pas si chers que ça»). Celui-ci pourrait donc également servir de fertilisation d’appoint pour vos plantes, alors que la matière solide sera envoyée au compost.

Si les adventices comportent des rhizomes, qui sont en fait de grandes racines blanches se propageant dans le sol, vous pourrez également les faire pourrir selon la méthode décrite précédemment ou les faire sécher au soleil jusqu’à ce qu’ils soient cassants, donc non viables.

À éviter : les plantes malades, infestées d’insectes et les plantes ayant été traitées avec des pesticides.

Déchets de cuisine

Plusieurs déchets compostables proviennent de la cuisine. Ils comprennent les pelures et les restes de fruits et de légumes, le marc de café incluant le filtre de papier (de préférence non blanchi), les sachets de thé et de tisanes, les restes de pâtes alimen-taires, de céréales ou de légumineuses, le pain rassis ou séché (voir encadré).

À éviter : la viande, le poisson, les produits laitiers, les matières grasses (incluant la vinaigrette des salades) et les os.

Excréments d’animaux herbivores

Les fumiers provenant d’animaux herbivores tels que les fumiers de vache, de poule et de lapin peuvent apporter des éléments minéraux intéressants au compost.

Privilégiez des fumiers d’animaux élevés le plus naturellement possible.

À éviter : les excréments et la litière des animaux domestiques (chiens, chats, oiseaux) de même que le fumier de cheval, car ce dernier contient beaucoup de graines.

39 Rognures de pelouse

Ajoutées au compost en petites quantités, les rognures de la pelouse ont un effet accélérant à cause de leur très fort taux d’azote. Mais, lorsqu’elles sont com-postées en grandes quantités, elles risquent d’entraîner des problèmes d’odeurs reliés à un dégagement d’ammoniac. Pas très agréable pour le voisinage ! D’ailleurs, les problèmes d’odeurs engendrés par les rognures de pelouse sont sans doute respon-sables, en grande partie, de la mauvaise réputation du compostage domestique.

La façon la plus « éconologique » et pratique qui soit pour recycler les rognures de pelouse est de les déchiqueter et de les laisser sur place au moment de la tonte (voir chapitre 4 « La pelouse : sortir du cycle infernal du chimique pour économiser temps et argent »).

L E C O M P O S T D O M E S T I Q U E

QUE FAIRE SI DE PETITES MOUCHES ENVAHISSENT LA CUISINE ? À la fin de l’été, il n’est pas rare de voir quelques petites mouches voler dans la cuisine. Celles-ci, les drosophiles, qu’on appelle aussi les mouches à fruits, sont la plupart du temps introduites avec l’achat des fruits de saison tels que pêches, prunes, poires, etc. Pour éviter que les drosophiles ne se multiplient allégrement dans le contenant servant à recueillir les résidus de cuisine, veillez à ce qu’il soit couvert ou du moins hors de portée des mouches. De plus, videz plus régulièrement votre contenant au composteur. Enfin, si les petites mouches sont légion dans votre cuisine, procédez de la façon suivante pour régler la situation :

• Lavez les fruits qui sont sur le comptoir de cuisine et placez-les temporairement au réfrigérateur ou dans une autre pièce.

• Procurez-vous un piège de type « piège à guêpes » ou mieux, confectionnez-le. Il s’agit d’un contenant de plastique ou de verre qui comporte une seule ouverture par en dessous.

Pour confectionner un tel piège de façon artisanale, utilisez une petite bouteille d’eau ou de boisson gazeuse de plastique dont vous couperez la partie du haut (au niveau du rétrécissement) pour la retourner ensuite.

• Mettez une section de banane très mûre dans votre piège et accrochez-le à une porte d’armoire au-dessus du comptoir, de façon à ce que l’ouverture soit vers le bas.

• Surveillez votre piège. En quelques heures, vous aurez sans doute piégé la majorité de vos visiteurs indésirables.

• Sortez votre piège à l’extérieur et ouvrez-le, loin de la porte de la maison et du composteur, les petites mouches s’envoleront rapidement.

Si malgré tout, vous tenez à composter vos rognures de pelouse, assurez-vous de les mélanger adéquatement à raison d’une partie de rognures pour deux parties de matériaux bruns. Si vous n’avez pas suffisamment de matériaux bruns, étendez d’abord vos rognures en minces couches au soleil durant quelques heures. Ainsi, elles passeront du vert au jaune, ce qui indiquera qu’elles auront perdu leur surplus d’azote.

Vous pourrez ensuite les composter sans risquer d’incommoder tout le quartier.

À éviter : la pelouse qui a été traitée avec des pesticides.

Les autres matériaux qui peuvent entrer

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