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Les marqueurs d’appel à l’attention ou à l’adhésion de l’autre

Les ponctuants

5.1 Les marqueurs d’appel à l’attention ou à l’adhésion de l’autre

YOU KNOW

“You know” se rencontre soit en position de ponctuant, soit en position de ligateur, mais nous les traitons ensemble car ils ont la même valeur dans les deux cas. Il correspondent au français, “tu sais”, et nous en avons relevé 7 occurrences (3 occurrences du ligateur et 4 occurrences du ponctuant). Szlamowicz le définit de la manière suivante!:

“you know annonce un positionnement que l’énonciateur entend faire partager!: soit parce que cet élément doit faire partie des connaissances communes (“tu sais” au sens de “normalement, tu dois savoir”) soit parce que tout en étant polémique et lié à une position assumée par l’énonciateur, l’énonciateur estime que le co-énonciateur ne pourra que ratifier cet énoncé.” (2001:257)

Nous n’avons relevé aucun exemple où “you know” possède une fonction phatique et serait une offre de tour de parole, ou même de réplique. Dans un seul cas, Zoe, qui écoute ce que dit Michelle, fait un mouvement de tête affirmatif lorsque celle-ci dit “cos my dad you know my dad moved around quite a lot”, mais dans tous les autres contextes, il

n’engendre aucune réaction de la part de l’interlocutrice.

Mary-Annick Morel et Laurent Danon-Boileau (1998) font la distinction en français entre “tu vois” et “tu sais”, mais bien que “you see” soit tout à fait possible en anglais comme ponctuant, nous n’en avons relevé aucune occurrence dans notre corpus, de sorte qu’il nous est difficile d’établir une comparaison entre les deux ponctuants. Cependant, il nous semble que “you know” ne correspond pas toujours à la définition qu’ils donnent de “tu sais”, et qu’il est parfois beaucoup plus neutre (en ce sens, il se rapprocherait parfois de “tu vois”). Mais il est clair que la définition qu’ils donnent de “tu sais” est souvent tout à fait applicable à “you know”!:

“Plus insistant que le «!tu vois!», «!tu sais!» engage des connaissances supposées partagées par le coénonciateur (…) et implique souvent que l’autre «!devrait savoir!», qu’on ne devrait pas avoir à attirer son attention sur tel point (…)” (Morel et Danon-Boileau, 1998:97).

Ainsi, dans l’exemple suivant!:

Exemple 1!: “you know” impliquant que l’autre devrait savoir Préambule 5 = ligateur

TU 195 (Z)!: and [et] Rhème 6

feel like you’re doing something worth while Ê they stayed in bed till about three o’clock Ê {0,854} §(swallow) THEY’RE mad:§ ‰ {0,386} [avoir l’impression qu’on fait quelque chose d’utile ils restaient au lit jusque vers trois heures §ils sont fous§]

Paragraphe 5

Préambule 1 = ligateur + point de vue

TU 198 (Z)!: BUT i just think [mais je pense vraiment] Rhème 1 + ponctuant syntagmatique

it’s a waste of a year you know Ê even if the lessons are completely /uninteresting Ê [que c’est gâcher une année tu sais même si les cours sont complètement inintéressants] Dans cet exemple, Zoe et Michelle parlent de ces jeunes Anglais qui ne vont jamais en cours, et après la longue description de Zoe qui se termine par “they stayed in bed till about three o’clock”, Michelle fait le commentaire “they’re mad” (elle porte un jugement sur les personnes dont il est question dans la discussion), or il se trouve que ce n’était pas à ce type de jugement que Zoe voulait arriver, mais plutôt à une appréciation de ce que ce type de comportement implique (c’est une année d’étude gâchée, ils auraient mieux fait de rester en Angleterre). C’est ce qu’indique d’ailleurs l’emploi de “but” au début du préambule 1, qui va changer l’argumentation discursive mise en place précédemment!: on se situe non plus dans la description du comportement de ces Anglais, mais dans l’évaluation des conséquences que suppose un tel comportement. Sur le plan prosodique, le rhème 1 est prononcé avec une intonation qui décroît régulièrement et “you know” n’est pas modulé. Ceci suppose que la co-énonciation est acquise pour Zoe et qu’il n’y a nul besoin de la rétablir. En revanche, la mimo-gestualité va plutôt dans le sens contraire puisque Zoe avance le buste en direction de Michelle pendant tout le rhème, ce qui est sans

doute ce qui provoque la réplique de Michelle “vegetate for a whole bloody year” (“ils végètent pendant toute une année”), qui va bien cette fois dans le sens de la remarque de Zoe, puisque Michelle emploie d’une part le verbe “vegetate”, qui rend assez l’idée d’inutilité, et d’autre part, elle qualifie l’année de “whole bloody year”, “bloody” étant un juron signifiant “fichu”, marquant par là la grande étendue dans le temps du gâchis (une année entière!!).

Exemple 2!: “you know” à valeur de rappel des connaissances partagées Rhème 1 > préambule

TU 959 (M)!: {0,369 sniff} they LET ME GO: Ê {0,384} [ils m’ont laissé partir] Préambule 1 = cadre + ligateur

TU 960 (M)!: next thing you know ‰ [immédiatement après tu sais] Rhème 2

there’s all these new stuDENTS ‰ working in Marks and Spen/cers ‰ [il y avait tous ces nouveaux étudiants qui travaillaient chez Marks and Spencer]

Dans cet exemple, Michelle raconte comment elle a été renvoyée de chez Marks and Spencer, soi disant parce qu’ils n’avaient plus besoin d’extras, mais en fait parce qu’ils ne voulaient pas payer les charges. Ici, “you know” n’a pas cette valeur de quasi reproche que l’on sentait dans l’exemple précédent. Michelle ne peut pas supposer que Zoe devrait savoir cette histoire qu’elle lui raconte pour la première fois, mais elle fait appel aux connaissances partagées de Zoe. C’est ce que dit Szlamowicz (2001:264) en expliquant que l’on rencontre “you know” dans “des descriptions ou explications qui reposent sur la connivence consistant à faire du co-énonciateur le complémentateur de ce que l’on ne dit pas.” D’ailleurs, dans le corpus de McNeill, nous avons relevé une occurrence où “you know” est laissé en suspens et n’est suivi d’aucune autre explication, et peut donc se gloser par “voilà, je n’ai pas besoin d’en dire plus, tu sais de quoi je parle”!:

“um have you seen any of the uh Bugs Bunny cartoons? right ok this one actually wasn’t a Bugs Bunny cartoon it was one of the - the series

and it had Tweety Bird and Sylvester so so so you know

right un huh

and uh the first scene you see is uh

this this window with Birdwatcher’s Society underneath it

and there’s Sylvester peeking around the window” (Corpus McNeill, 1992:194)39

Pour revenir à notre exemple, ce que ne dit pas Michelle, et qui est résumé dans le “you know”, c’est “toi et moi savons très bien comment ça se passe dans ces grands magasins où on emploie ou licencie du personnel soi-disant en fonction des besoins, mais où tout est basé en fait sur le maximum d’économie que l’on peut faire sur le dos des gens”. Le fait en revanche que “you know” soit modulé en intonation montante dans cet exemple est dû à l’emphase sur toute cette série d’énoncés (emphase rendue également par les

haussements de sourcils) et qui souligne l’indignation de Michelle. L’intonation montante peut aussi être le signe d’une anticipation de la part de l’énonciateur d’une rupture du consensus comme dans l’exemple suivant!:

Exemple 3!: “you know” modulé en intonation montante = rupture de la co-énonciation Préambule 3 = ligateur

TU 215 (M)!: (h) {0,462} WELL {0,614} [ben] Rhème 4 + ponctuant

TU 216 (M)!: i never see any of my french people Ê{0,115} my french hem flatmates!Ê they never talk to me Ê you KNOW ‰ [je ne vois jamais mes français mes euh co-locataires français ils ne me parlent jamais tu sais]

Ici, Michelle rapporte les propos d’une connaissance qu’elle a croisée dans la rue et qui se plaignait de ne jamais rencontrer de Français. On se situe tout à fait dans cet exemple dans la définition que M.-A. Morel et L. Danon-Boileau donnent de “tu sais” en français, à savoir que le non-dit sous-entendu du discours de cette personne est “tu es bien placée pour les connaître, toi, les problèmes que rencontrent les étrangers pour se faire des amis lorsqu’ils ne sont pas dans leur pays”. L’énonciateur remarque sans doute une rupture du consensus. Michelle ne peut absolument pas avoir connu les mêmes difficultés, car c’est une personne très sociable, qui nous a semblé avoir beaucoup d’amis, y compris des Français, lorsqu’elle était à Nantes. À commencer par un petit-ami français avec lequel elle partageait un appartement et dont il est question plus loin dans notre corpus. On voit en tout cas qu’il ou elle (on ne sait pas si les propos rapportés sont ceux d’un garçon ou d’une fille) module “you know” en intonation montante, mais également penche la tête, regarde en bas et recule le buste. C’est toute la difficulté des propos rapportés!: cette intonation et ces marques mimo-gestuelles sont-elles celles de la personne citée, ou bien une interprétation de Michelle, nous ne le saurons jamais, mais quel que soit l’énonciateur à qui il faut attribuer ces marques, peu importe, elles sont présentes dans le discours que rapporte Michelle et sont données comme signes de rupture de consensus.

Exemple 4!: “you know” en intonation montante

Préambule 18 = ligateur + point de vue + cadre + ligateur + modus

TU 365 (Z) : cos i used to think Ê after Ê (h) °you KNOW° ‰ you have to [parce que je pensais après tu sais il faut]

Rhème 21

be poLITE Ê [être polie]

Dans cet exemple, Zoe raconte à Michelle ce qui était pénible dans sa prise en charge systématique par les familles des élèves à Josselin. “You know” est prononcé avec une intonation montante ainsi qu’une intensité forte et sur le plan mimo-gestuel, Zoe lève la tête à ce moment précis. Ces trois indices correspondent à une mise en relief emphatique de “you know”, mais la F0 montante annonce également une anticipation de rupture de la co-énonciation par Zoe, qui est aussi marquée par le fait qu’elle recule le buste sur “you know you have to be polite”. Cette rupture co-énonciative est d’ailleurs visible plus loin lorsque Zoe, après que Michelle ait abondé dans son sens avec “yeah it’s a real strain

after a while isn’t it” (“oui c’est fatigant au bout d’un moment hein”), ajoute “yeah but everything it’s nice like from time to time but like from time to time I just wanted to spend time on my own” (“oui tout c’est sympa genre de temps en temps mais genre de temps en temps je voulais juste rester un peu toute seule”). Le “you know” employé par Zoe dans l’exemple 4 fait appel aux connaissances communes aux deux locutrices!: “tu sais comment ça se passe, quand tu es invitée dans une famille, il faut bien que tu participes à la conversation et tu sais aussi qu’au début du séjour, c’est difficile de parler français sans arrêt”.

Exemple 5!: “you know” en intonation descendante = imposition du point de vue Préambule 1 = ligateur

TU 548 (Z)!: so [alors] Rhème 1

it’s REAlly sad: ‰ [c’est vraiment triste] Préambule 2 = ligateurs

TU 549 (Z)!: because you know Ê [parce que tu sais] Rhème 2

it’s all she wanted to know Ê [c’est tout ce qu’elle voulait savoir]

Dans l’exemple 5, Zoe parle à Michelle du film de Mike Leigh, sujet sur lequel le consensus avait été rompu. Zoe cherche alors à rétablir de bons rapports co-énonciatifs, en annonçant qu’il y a au moins une chose que Michelle ne peut pas contester si elle a vu le film, c’est que c’est un film émouvant. Pendant tout le passage qui précède cet extrait, et sur l’extrait lui-même, Zoe n’est pas assise face à Michelle, mais son buste est orienté sur la gauche. De même, elle incline fréquemment la tête à gauche (ce qui est le cas dans l’extrait que nous avons donné), mais maintient son regard sur Michelle qui la regarde également, tous ces indices allant dans le sens de la rupture de consensus dont nous avons parlé. De même, dans le passage qui précède l’extrait, l’intonation est régulièrement montante, indiquant le souci de Zoe de rétablir la co-énonciation. C’est devant l’échec de ce rétablissement qu’elle va imposer son point de vue à Michelle à partir de “because you know” et jusqu’à la fin de l’explication sur le caractère émouvant du film.

Exemple 6!: “you know” en intonation descendante = consensus acquis Préambule 4 = ligateur

TU 802 (Z)!: (h) and [et] Rhème 7

LYdia was GETting really Ê exCIted [Lydia était toute contente] Préambule 5 = point de vue

thinking Ê [elle se demandait] Rhème 8 + ponctuant

TU 803 (Z)!: WHAT is it ‰ is it a RING:: you know Ê [qu’est-ce que c’est c’est une bague tu sais]

Dans cet exemple, Zoe raconte comment son amie Lydia a été la victime d’une blague de sa sœur, qui lui a offert une guêpe morte pour son anniversaire alors que Lydia en a peur. “You know” fait encore une fois appel aux connaissances partagées par Michelle et Zoe, car cette dernière vient de décrire la sœur qui avait mis la guêpe dans une boîte

d’allumettes!: or étant donné la taille d’une telle boîte, on ne peut que penser à un cadeau de petite taille également. De plus, quand une sœur fait un cadeau d’anniversaire, on peut s’attendre à un certain type de cadeau, comme un bijou pour une femme par exemple. Contrairement à l’exemple 3, que nous avons étudié plus haut, le “you know” ne peut en aucun cas ici faire partie de la pensée rapportée par Zoe. C’est un ajout de son propre chef, censé donné de la crédibilité aux pensées qu’elle rapporte!: elle demande à Michelle, en employant “you know” de se mettre dans la situation de Lydia et lui dit qu’inévitablement, Michelle aurait eu le même comportement que Lydia (qui est contente à la vue du petit cadeau, pensant qu’il s’agit d’un bijou). Si l’intonation est montante sur “what is it”, c’est parce qu’il s’agit d’une question totale alors que la suite est une question partielle, mais la connivence est essentiellement marquée par le regard mutuel entre les deux interlocutrices et le fait que Zoe sourit pendant l’extrait.

Exemple 7!: “you know” = absence de prise en compte de l’opposition de l’autre Préambule 3 = ligateur

TU 9 (M)!: and [et] Rhème 5

i’m from: {2,27} LONDON ‰ {0,18} [je viens de Londres] Préambule 4 = point de vue + support lexical + cadre

TU 10 (M)!: i’ll say LONdon for now [je vais dire Londres pour le moment] Préambule 5 = ligateur + support lexical + ligateur

TU 11 (M)!: cos my dad you know [parce que mon père tu sais] Rhème 6

my dad {0,887} moved around quite a lot Ê {0,235} [mon père a pas mal voyagé]

Cet exemple est différent des autres dans la mesure où Michelle voit parfaitement que ce qu’elle pose au début de l’extrait “I’m from: {2,27} London”, constitue non seulement un problème pour elle-même mais aussi pour Zoe. En effet, pendant “from:” qui est allongé ainsi que sur la pause longue qui le suit et le début de “London”, Zoe se gratte la tête pour marquer la réflexion. Pendant la pause, elle fait aussi la moue (signifiant par là que ce qu’elle va dire est une solution d’attente). Sur “from:”, Michelle effectue également un mouvement de rotation du buste dans les deux sens (marquant son indécision) en faisant tourner son siège. Zoe, qui repère très vite l’indécision, commence à pincer la bouche pendant la pause de 2,27!s, annonçant son éventuelle opposition future (et qui va effectivement se produire puisqu’elle demandera ensuite à Michelle pourquoi celle-ci ne parle pas de King’s Lynn, dont elle avait dû lui parler une fois), et nous sommes tentée de croire que c’est en réaction à cette mimique que Michelle s’empresse d’ajouter la justification donnée dans l’extrait. Cette justification montre l’absence totale de prise en compte de l’autre puisque Michelle fait de nouveau un geste de confort pendant le préambule 5 et le rhème 6 (elle se gratte la joue) et l’ensemble est prononcé avec une intonation et une intensité décroissantes. Si “you know” fait ici encore appel à des connaissances partagées (Michelle a déjà dit à Zoe par le passé, que son père avait beaucoup voyagé), il permet de poser cette connaissance-là comme obstacle à toute

opposition de la part de Zoe. C’est le seul exemple également où “you know” entraîne une réponse de l’interlocutrice, puisque Zoe hoche une fois la tête sur “moved”, acceptant le fait que Michelle lui a effectivement parlé des voyages de son père, mais comme Michelle lui a aussi parlé de King’s Lynn, elle va néamoins lui demander si elle ne vient pas plutôt de King’s Lynn que de Londres.

QUESTION-TAGS

Les question-tags ou tags sont une particularité de l’anglais. Il s’agit d’une reprise elliptique du sujet de la proposition principale (qui se fait toujours sous forme pronominale dans la reprise, même si le sujet était donné dans une forme pleine dans la principale) accompagné de l’auxiliaire de cette proposition, même s’il n’est pas énoncé dans la principale!; on reprend alors l’auxiliaire qui correspond au temps de la principale, et qui apparaît dans les formes négatives ou interrogatives. Ainsi dans “the girl goes to school in the neighbourhood”, le question-tag associé ne peut-il être que “does she” ou “doesn’t she”, puisque “do” est l’auxiliaire du présent simple, que l’on retrouve dans la forme négative de l’énoncé proposé “the girl doesn’t go to school in the neighbourhood”. On distingue deux types de tags, les reverse polarity tags (“tags à polarité inversée”), qui sont à la forme négative si la proposition principale est à la forme affirmative et vice versa, et les constant polarity tags (“tags à polarité constante”), où la polarité est identique à celle de la proposition principale. Les constant polarity tags sont souvent considérés comme beaucoup plus polémiques que les reverse polarity tags. C’est ce que disent Deschamps, Duchet et al.!: “These tags are always pronounced with a rising tone. They are used to convey a reaction to something that has been said. The reaction may simply express mild interest (= ‘I see’). When preceded by ‘Oh’ or ‘So’ the reaction is often sarcastic or aggressive.” (2000:217) Dans le même ordre d’idée, Cruttenden (1997) trouve que “[a low-rise tone] is also used with constant polarity tag interrogatives, often with a ‘menacing’ overtone.” (p.!98) Nous n’avons relevé aucune occurrence de constant polarity tag dans notre corpus, mais en ce qui concerne les reverse

polarity tags nous en avons relevé 7 exemples. Dans la littérature, ils sont plutôt

considérés comme de vraies demandes de confirmation, avec une nuance de sens en fonction de leur schéma intonatif. Deschamps, Duchet et al. (op. cit.) les décrivent de la manière suivante!: “These tags can be pronounced with a fall or a rise. The use of a rise conveys an ‘OPEN’ meaning, in this case ‘uncertainty’, while the use of a fall expresses a ‘CLOSED’ meaning: ‘certainty simply requiring (and expecting) confirmation’.” (p.!217) C’est encore une fois ce qu’avait noté Cruttenden à propos des question-tags “where the element of uncertainty is much more apparent with low-rises than with a falling tone.” (op. cit., p.!98) Il donne cependant la précision suivante à propos du schéma intonatif de ce type de tag!:

“These sorts of tag can typically take a tone which is high-falling or low-rising, e.g.

He isn’t `coming/ `is he? [high-fall / high-fall] He isn’t `coming/ ºis he? [high-fall / low-rise]

The difference in meaning between the tags with the two intonations can be explained discoursally: while both expect the answer ‘no’, the falling intonation expects that answer much more strongly than the rising intonation. The fall only allows a slight possibility of ‘yes’ while the rise makes much more allowance for such a reply.” (op. cit., p.!89)

Ceci revient à dire que les tags à schéma intonatif montant sont plus ancrés dans la co-énonciation que les tags à schéma descendant. D’ailleurs, les tags à intonation montante reçoivent toujours une réponse (située ou non dans l’orientation pragmatique que voulait lui donner la locutrice), alors que les tags émis avec une intonation descendante ne