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Le mariage des intendants

II- Les caractéristiques sociales générales

3. Le mariage des intendants

Comme l’officier doit demander l’autorisation pour se marier, le mariage fait l’objet d’un important mémoire qui constitue également une source intéressante pour l’étude sociale de ces

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officiers. Ce dossier comporte la demande de l’officier et les avis des différents échelons hiérarchiques qui s’appuient sur les contrats de mariage, un avis du conseil municipal, et une enquête de gendarmerie. Il est donc notamment possible de connaître l’origine sociale de la future épouse et la composition de la dot. Le dossier fait parfois l’objet d’un complément d’instruction qui donne une idée plus précise de la situation de l’officier et de celle de sa fiancée. Dans certains cas, le mémoire d’autorisation de mariage manque dans le dossier du personnel, la date du mariage est simplement mentionnée dans les états de service. 983 dossiers contiennent des mémoires de demande d’autorisation de mariage ou mentionnent le mariage. Avant d’aborder le mariage sur un plan familial, nous devons le situer dans le déroulement des parcours professionnels. Les intendants peuvent se marier soit durant leur passage dans leur arme d’origine, soit après leur entrée dans l’intendance. Les mariages dans les parcours professionnels404

Six cent trente-six intendants (soit 65% des dossiers), se marient durant leur passage dans leur arme d’origine. Cet évènement concerne soixante-neuf sous-lieutenants, trois cent quarante-neuf lieutenants, deux cent quinze capitaines, et trois commandants seulement (soit respectivement 10%, 55%, 35%, et moins de 1% du nombre des mariages dans l’arme). La moitié des intendants, qui se marient avant l’entrée dans l’intendance, le font au grade de lieutenant et un tiers au grade de capitaine. En toute logique, essentiellement pour des raisons financières, peu d’intendants se marient au grade de sous-lieutenant qui correspond au début de leur carrière. Près des deux tiers des officiers sont mariés avant d’obtenir le grade de capitaine. Lorsque l’officier se marie au grade de sous-lieutenant, la proportion des officiers qui ont fait une grande école est très proche de celle des officiers issus du rang. En effet, on relève vingt-trois saint-cyriens, dix polytechniciens, et trente-six soldats dont vingt-deux officiers d’administration. Même s’il recouvre un petit nombre d’officiers, ce résultat est surprenant car, lorsqu’il atteint le grade de sous-lieutenant, l’officier qui sort d’une grande école a souvent très peu d’années de service, notamment celui qui a fait l’Ecole Polytechnique. De plus, la moitié des dossiers de ces officiers comportent des demandes de bourse, ce qui indique que les ressources de leurs parents n’ont pu les aider. Le résultat obtenu pour les officiers issus du rang est plus logique. En effet ils parviennent au grade de sous-lieutenant après un plus grand nombre d’années de service. C’est ce qui explique que les officiers d’administration, avec vingt mariages sur trente-trois, sont largement majoritaires ; ces officiers ont tenu des postes de sous-officiers, périodes au cours desquelles ils ont constitué des ressources.

Trois cent quarante et un intendants, soit 35% des dossiers, se marient après leur passage dans le service de l’intendance. Dans ce total nous trouvons quatre vingt-dix-neuf adjoints de 2ième classe

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(ou adoints), cent quarante-six adjoints de 1ière classe (ou sous-intendant de 3ième classe), soixante-quatorze sous-intendants de 2ième classe, quinze sous-intendants de 1ière classe, quatre intendants militaires, et quatre intendants généraux (soit respectivement 29%, 43 %, 22%, 4%, et 1% du nombre des mariages dans l’intendance). Près de la moitié des intendants sont mariés quand ils parviennent au grade d’adjoint de 1ière classe (ou sous-intendant de 3ième classe). Dans leur quasi-totalité, ils sont mariés au grade de sous-intendant de 2ième classe. Très peu d’intendants se marient au-delà de ce grade, ce qui s’explique par l’âge auquel ils parviennent à ce grade. Six intendants se marient après leur passage dans le corps de contrôle.

Après le grade, il convient d’aborder l’âge au mariage. La répartition par tranches d’âges et la suivante. Ente vingt et cinq ans ils sont soixante-douze (7%), trois cent-dix neuf entre six et trente ans (33%), trois cent trois entre trente et un et trente-cinq ans (31%), cent quatre vingt-deux entre trente-six et et quarante ans (19%), soixante-trois entre quarante et un et quarante-cinq ans (6%), vingt-cinq entre quarante-six et cinquante ans, et treize après cinquante ans (1%). Une très faible proportion est mariée à l’âge de vingt-cinq, 40% des intendants sont mariés à l’âge de trente ans, et près des ¾ le sont à l’âge de trente-cinq ans. Très peu d’officiers dépassent l’âge de quarante-cinq ans. Le plus jeune est le sous-lieutenant Le Creurer405, son père est un sous-officier, il se marie à vingt-deux ans, avec la fille d’un commissaire de la marine, le 4 septembre 1830. Le plus vieux est l’intendant général Wolf406, son père est un commissaire des guerres, il se marie, à soixante-six ans, avec la fille d’un officier, le 30 juin 1897. Il convient maintenant d’analyser chaque tranche d’âges.

Dans celle allant de vingt à vingt-cinq ans, les officiers se marient pendant leur parcours dans l’arme d’origine. Les mariages ont lieu logiquement aux grades de sous-lieutenant et de lieutenant qui se situent au début de la carrière. On ne relève qu’un seul capitaine. Il s’agit de Jouan de Kervenoael407, ce saint-cyrien, fils d’un officier, se marie le 21 octobre 1861 avec la fille d’un officier, à l’âge de vingt-cinq ans. Ce mariage est rendu possible par un avancement rapide. En effet, nommé sous-lieutenant en octobre 1855, il atteint le grade de capitaine en février 1861, soit moins de cinq ans plus tard. Dans cette tranche d’âges, le seul officier qui se marie après son passage dans l’intendance est l’adjoint de 2ième classe de Selves. Ce fils d’employé se marie le 3 décembre 1872 à l’âge de vingt-quatre ans. Cependant sa situation est très particulière et n’est pas représentative de l’intendant. Dans ces âges, la proportion des officiers issus des grandes écoles est largement majoritaire, ils sont soixante et un, alors que les officiers passés par le rang ne sont que dix. Ce résultat s’explique par le parcours suivi par le soldat pour parvenir au grade d’officier, il est plus long que celui de l’officier formé dans une grande école. Ce handicap explique aussi la faible proportion des

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officiers d’administration, parmi les officiers issus du rang, qui ne sont que deux sur onze. En effet, l’officier d’administration sert pendant une partie de sa carrière comme sous-officier.

Dans celle allant de vingt-six à trente ans, les officiers se marient encore essentiellement pendant leur passage dans leur arme d’origine, ils sont en effet trois cents sur trois cent quinze. Les quinze officiers qui se marient après leur entrée dans l’intendance ont tous été formés dans une grande école militaire, et sont essentiellement adjoint de 2ième classe, à l’exception de l’adjoint de 1ière classe Enjalbert qui, fils d’un cultivateur, épouse la fille d’un négociant en soie le 20 mai 1871408. Sur les trois cent quatre officiers, qui se marient dans l’arme d’origine, nous trouvons trente-six sous-lieutenants, cent quatre vingt-douze sous-lieutenants, et soixante-seize capitaines. Dans ces âges, la proportion entre les officiers issus du rang, et celle des officiers sortant d’une grande école est dans l’ensemble conforme à la composition de la population des intendants (21% pour les mariages d’officiers issus du rang alors qu’ils représentent 23% de l’ensemble de la population). Cependant, elle est variable en fonction des grades. Elle est forte pour les sous-lieutenants avec vingt-cinq officiers sur trente-six, elle est faible pour les lieutenants avec trente-cinq officiers sur cent quatre-vingt-douze. Les officiers qui se marient au grade de capitaine, entre vingt-six et trente ans sont quasiment tous d’anciens élèves d’une grande école militaire à l’exception de trois d’entre eux qui bénéficient d’une carrière rapide et parviennent au grade de capitaine encore relativement jeunes. Ainsi, Balay entre en service dans l’infanterie comme simple soldat en 1851, et passe capitaine onze ans plus tard. Il est le fils d’un receveur des contributions, il épouse le 12 novembre 1862 la fille d’un professeur de collège à l’âge de vingt-neuf ans409. Il en est de même pour Pérot qui entre dans l’artillerie comme soldat en 1865, il est nommé capitaine au bout de onze ans de service. Il épouse, le 25 septembre 1876, la fille d’un capitaine à l’âge de vingt-huit ans410. Le parcours est encore plus rapide pour Richalet, il est soldat dans l’infanterie en 1868, il est nommé capitaine en 1876, soit huit ans plus tard. Il est fils d’un cultivateur et épouse le 27 octobre 1879 la fille d’un négociant à l’âge de vingt-neuf ans.

Dans la tranche allant de trente et un à trente-cinq ans, la proportion des officiers qui se marient après leur passe dans l’intendance augmente nettement, ils sont cent trois pour un total de trois cent trois. Les mariages qui ont lieu pendant le passage dans l’arme d’origine comptent respectivement six sous-lieutenants, quatre-vingt-quinze lieutenants, quatre-vingt-seize capitaines, et trois commandants. Les six sous-lieutenants sont tous issus du rang dont cinq officiers d’administration, qui, comme nous l’avons dit plus haut, ont une carrière ralentie par un passage dans un grade de sous-officier. Les élèves des écoles entrent en service à un âge qui leur permet d’atteindre le grade supérieur

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à l’âge de trente ans. C’est ce qui explique aussi que les lieutenants passés par le rang soient majoritaires, ils sont cinquante-cinq sur quatre-vingt-quinze. La proportion s’inverse pour les capitaines anciens élèves des écoles militaires qui sont quatre-vingt-un sur quatre-vingt-seize. Pour les mariages après le passage dans l’intendance, nous trouvons respectivement quarante-sept adjoints de 2ième classe, quarante-neuf adjoints de 1ière classe, et sept sous-intendants de 2ième classe. Les adjoints de 2ième classe comportent seulement quatre officiers issus du rang. Pour parvenir à ce grade, ils ont progressé assez vite dans la carrière. Flamant 411 entre en service dans l’infanterie en 1835, il est nommé sous-lieutenant quatre ans plus tard et passe capitaine neuf ans après. Deux ans plus tard, il entre dans l’intendance. Il est le fils d’un commis de l’intendance, il épouse la fille d’un avocat le 12 février 1852 à trente-cinq ans. C’est au même âge que se marient Lejeune412et Pages413. Le premier entre en service dans l’infanterie en 1835 et il est nommé adjoint de 2ième classe en 1851 ; il est le fils d’un sous-officier et il épouse le 10 mai 1856 la fille d’un sous-intendant. Le second entre en service en 1867 dans l’artillerie et il est nommé adjoint de 2ième classe en 1882 ; il est le fils d’un professeur et il épouse le 21 avril 1885 la fille d’un marchand de vins. La carrière de Chevassu 414 est encore plus rapide, il entre en service dans l’artillerie en 1865 et moins de quatorze ans plus tard il entre dans l’intendance, il se marie le 1ier décembre 1879. Les deux autres grades sont représentés par d’anciens élèves des écoles militaires.

C’est à partir de la tranche allant de trente-six à quarante ans que la part des mariages dans l’arme d’origine est beaucoup plus faible que celle des mariages dans l’intendance (cinquante-six contre cent vingt-six. Aucun sous-lieutenant ne se marie à partir de trente-six ans. Les anciens soldats sont très majoritaires chez les lieutenants (quinze sur dix-huit) et comptent pour la moitié chez les capitaines (dix-neuf sur trente-huit). Dans l’intendance, les officiers issus du rang sont plus nombreux (sept sur cent vingt-six) que dans la tranche précédente, et ils commencent à figurer dans les grades d’adjoint de 1ière classe et même de sous-intendant de 2ième classe. Il s’agit de Méry de La Canorgue415

qui parvient à ce grade grâce à un avancement très rapide. En effet, entré comme soldat dans l’infanterie en 1838, il est nommé sous-lieutenant en 1838 et capitaine en 1850, adjoint de 2ième classe en 1852, il parvient au grade de sous-intendant de 2ième classe dès 1855. Il est le fils d’un officier et épouse, le 29 juillet 1856, à l’âge de trente-sept ans, sa cousine qui est la fille d’un commissaire de surveillance administrative du chemin de fer d’Orléans. Il parvient au grade d’intendant militaire mais il reste à ce grade jusqu’en 1881, date à laquelle il part à la retraite. Le seul sous-intendant de 1ière classe est Blondeau416. Ce polytechnicien est nommé sous-lieutenant dans le génie en 1846, six ans

411 n°194.

412 n°255.

413 n°633.

414 n°527, les professions de l’intendant et de son épouse ne sont pas mentionnées dans le dossier.

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plus tard, il est promu capitaine, il entre dans l’intendance un an après en 1853, et il devient sous-intendant de 1ière classe en 1860. Il est le fils d’un rentier et il épouse la fille d’un propriétaire le 30 juin 1863 à l’âge de trente-huit ans. Atteindre si jeune le grade de sous-intendant de 3ième classe lui permet de poursuivre une brillante carrière, car il est promu intendant général en 1870, et entre dans le corps de contrôle en 1882.

Dans la tranche allant de quarante et un à quarante-cinq ans, la proportion des mariages dans l’arme d’origine est très faible (cinq pour soixante), la part des lieutenants disparait, alors qu’ils sont encore dix-huit dans la tranche précédente. La part des capitaines baisse également de façon significative puisqu’ils passent de trente huit à cinq. Il peut sembler étonnant de trouver encore dans ces âges les trois capitaines Kien417, Hertrich418, et Barbat du Closel419 qui sont issus d’écoles militaires. Le premier est saint-cyrien et fils d’un huissier. Il est sous-lieutenant en 1857 et ne passe capitaine qu’en 1870. Il épouse le 3 janvier 1872, juste avant son entrée dans l’intendance, à l’âge quarante-quatre ans, la fille d’un manufacturier. Le second est également saint-cyrien. Il est nommé sous-lieutenant en 1854, il passe capitaine dès 1858 mais ne franchit le grade de commandant qu’en 1875. Il épouse le 17 octobre 1874, à l’âge de quarante et un ans, la fille d’un receveur particulier des finances. La situation du troisième est similaire à la précédente, ce polytechnicien, fils d’un receveur de l’enregistrement, épouse, le 15 mai 1876, à l’âge de quarante-deux ans, la fille d’un propriétaire pendant son séjour dans le grade de capitaine qui va durer pendant seize ans alors qu’il passe de sous-lieutenant à capitaine entre 1855 et 1860. Dans l’intendance, la même évolution est relevée pour les adjoints de 2ième classe (huit cas contre trente pour la tranche précédente). Le nombre des anciens soldats est stable. Un sous-intendant de 1ière classe est passé officier par le rang. Il s’agit de Cerfbeer, il entre en service dans l’infanterie en 1822, il est nommé sous-lieutenant en 1827 et passe capitaine en 1833, il est promu adjoint de 2ième classe en 1836 et atteint le grade de sous-intendant de 1ière classe en 1845. Il est le fils d’un négociant et épouse la fille d’un négociant le 29 septembre 1845, à l’âge de quarante-deux ans.

La part des mariages avant l’entrée dans l’intendance disparait entre quarante-six et cinquante ans. On ne relève plus d’adjoints de 2ième classe. La proportion des officiers issus du rang est encore élevée (sept pour vingt-cinq), mais ils ne dépassent pas le grade de sous-intendant de 2ième classe. Les officiers d’administration réapparaissent. Nous relevons encore cinq officiers formés dans les écoles militaires. Grâce à un avancement rapide, nous trouvons l’intendant militaire Largillier420. Ce polytechnicien est nommé sous-lieutenant dans le génie en 1845 et passe capitaine dès 1850. Il entre dans l’intendance comme adjoint de 2ième classe en 1852 et atteint le grade d’intendant militaire en

417 n°442.

418 n°549, la profession du père n’est pas mentionnée dans le dossier.

419 n°550.

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1869. Il se marie le 22 mars 1872, à l’âge de quarante-huit ans. Parmi les sous-intendants de 2ième classe, se trouve l’ancien commissaire des guerres de l’armée sarde, Salvay421. Il épouse, le 26 octobre 1869, à l’âge de quarante-six ans, la fille d’un sujet sarde, employé supérieur en Russie.

Les mariages au-delà de l’âge de cinquante ans sont peu nombreux. On relève pourtant la présence d’un sous-intendant de 2ième classe, Viallet de Presle422. C’est un polytechnicien du corps recherché de l’état-major, fils d’un chef de division de la préfecture d’Angers, qui fait une très bon parcours dans l’arme, puisque nommé sous-lieutenant en 1856, il devient capitaine en 1862. Après son entrée dans l’intendance, en 1866, sa carrière change de tournure. En effet, il passe en deux ans d’adjoint de 2ième classe à adjoint de 1ière classe, mais il tarde un peu à passer sous-intendant de 2ième

classe, puisqu’il n’est nommé qu’en 1876, et demeure à ce grade jusqu’à son départ à la retraite, en 1885. Il se marie le 7 mai 1885, à l’âge de cinquante-quatre ans. Nous disposons de ses notations entrent 1878 et 1884 qui expliquent cette évolution de parcours. En 1880, son supérieur le juge comme un fonctionnaire consciencieux mais qui « manque d’initiative et quelque fois de fermeté » et ce défaut est relevé dans les années suivantes. En 1884, sa direction « n’est pas encore assez persistante ». A contrario, au même âge, se marie l’intendant militaire Testa423, le 22 novembre 1869, qui est pourtant un ancien soldat. Il entre en service dans l’infanterie en 1834 et passe sous-lieutenant en 1834. Sa carrière est excellente et régulière. Adjoint de 2ième classe en 1851, il est intendant militaire, quatorze ans plus tard, en 1865. Il continue sur sa lancée et franchit le grade d’intendant général en 1875.

La confrontation de l’âge au mariage et de l’âge atteint à un grade est donc aussi un critère intéressant pour porter un premier jugement sur la qualité du déroulement de carrière. Cependant, après avoir situé le mariage dans le parcours professionnel, il est nécessaire d’aborder l’origine sociale des épouses.

L’origine sociale des épouses424

Comme pour les intendants elle est déterminée par la profession de leur père. Quant elle ne figure pas dans les mémoires de demande d’autorisation de mariage, elle peut être trouvée dans l’acte de naissance. Ce document figure dans le dossier de l’intendant lorsque la veuve demande la réversion de la pension de retraite de son mari décédé. Les actes et les contrats de mariages peuvent être également utilement exploités. La profession du beau-père ne figure que dans 740 dossiers. Il est donc difficile de comparer les proportions des professions des beaux-pères avec celles des professions des

421 n°296, la profession du père n’est pas mentionnée dans le dossier.

422 n°348, la profession du beau père n’est pas mentionnée dans le dossier.

423 n°146, la profession du père et du beau père n’est pas mentionnée dans le dossier.

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pères. Les beaux-pères sont militaires dans 17% des dossiers. Toutes catégories confondues, lorsque le beau-père est un militaire, c’est un officier dans la très grande majorité des cas (dans cent vingt-quatre dossiers sur cent vingt-neuf). Viennent ensuite les commerçants et négociants, les propriétaires, et les fonctionnaires. Vingt-deux épouses ont un père qui sert dans l’intendance ou qui