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150Méthodologies de l’évaluation des retombées économiques des usages récréatifs

Contexte

υ De nombreux biens et services fournis par la biodiversité ne s’échangent pas sur le marché et ne sont donc pas évaluer économiquement, ce qui crée un risque qu’ils ne soient pas pris en considération dans les processus de décision. Les décideurs doivent être pleinement conscients des conséquences pour la conservation de la biodiversité.

Méthodes basées sur le marché

υ Les méthodes basées sur le marché sont rarement utilisées pour valoriser la biodiversité car nombreux sont ses bénéfices qui ne peuvent être échangés sur le marché. Quand elles peuvent être utilisées elles permettent , par exemple, de mesurer le surplus économique total, pour le producteur ou pour le consommateur.

Méthodes des préférences révélées

υ Ces méthodes peuvent être utilisées quand des données reliant la valeur du bien ou du service environnemental au marché sont disponibles. Ces données sont utilisées pour évaluer le bien ou le service. Parmi les techniques des préférences révélées, les auteurs présentent brièvement : les approches des dépenses préventives ou de mitigation, la méthode des coûts de remplacement, la technique de la fonction de production ou de changement de productivité, la méthode des coûts de transport et celle des prix hédoniques.

Méthodes des préférences déclarées

υ Les méthodes énoncées précédemment sont limitées dans leur capacité à évaluer toutes les valeurs de la biodiversité, en particulier les valeurs environnementales de non usage ou d’usage passif. Les méthodes des préférences déclarées permettent d’évaluer ces valeurs à travers la mesure du consentement à payer pour le service offert par la biodiversité : cette mesure passe par des enquêtes. La méthode de l’évaluation contingente est une méthode de préférences déclarées utilisée pour évaluer les valeurs d’usage et de non usage. Plus récemment, la méthode de modélisation des choix (ou des choix contingents) a été développée.

Contexte de mobilisation des méthodologies Objectifs des études mobilisant ces méthodes – types de résultats recherchés

I. Contexte et objectifs

II. La démarche

Instruments de mesure utilisés

Les auteurs présentent plus particulièrement les méthodes des préférences déclarées : évaluation contingente et méthode de modélisation des choix.

Ces méthodes reposent sur des dispositifs d’enquêtes.

Différentes phases

des méthodologies L’évaluation contingente : les personnes sont interrogées sur leurconsentement à payer pour un bien environnemental décrit dans un scénario hypothétique spécifique.

La méthode de modélisation des choix diffère de l’évaluation contingente dans la question posée. Il s’agit de mettre les personnes en situation de choisir entre un groupe de services environnementaux à un prix donné pour l’individu et un autre groupe de services environnementaux à un prix ou coût différent.

Forces et faiblesses de l’évaluation contingente :

+ Méthode de plus en plus connue pour évaluer la biodiversité, plus adaptée que les méthodes de préférences révélées pour l’évaluation de certains bénéfices de la biodiversité. Cette méthode est flexible et fonctionne bien pour évaluer des biens et services facilement identifiables et compréhensibles pour les usagers. La nature de ces d’études et de leurs résultats les rendent faciles à analyser et à décrire.

- Les réponses des répondants sont très différentes entre des questions sur le consentement à payer et sur la propension à accepter; possibles comportements stratégiques; le mode de paiement choisit peut faire varier les résultats d’évaluation, de même que la connaissance et/ou les informations sur le bien à évaluer ; une validation externe de la méthode est difficilement réalisable; méthode longue et coûteuse (enquêtes).

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Principaux

résultats d’études de cas

III. Limites des méthodologies présentées

En Australie, les techniques de préférences déclarées, principalement l’évaluation contingente, sont les plus employées pour estimer la valeur de la biodiversité. Très peu d’études utilisent les méthodes des préférences révélées, mis à part la méthode des coûts de transport qui ne reflète pas complètement la valeur de la biodiversité, ou les méthodes basées sur le marché. Peu d’études considèrent la valeur de la résilience des écosystèmes comme un résultat spécifique de la protection de la biodiversité.

La méthode des transferts de bénéfices, qui consiste à « transférer » les valeurs des services de la biodiversité (ou d’un écosystème) estimées dans d’autres études sur d’autres sites considérés comme similaires à celui étudié, constitue une méthode « à part » pour les auteurs.

Contacts

Références

utiles signalées par l’étude

IV. Transférabilité aux Parcs

français

Tous Marin

Hte montagne montagneMoyenne

Plaine Tropical Robustesse

scientifique

-

+

x

Les auteurs penchent clairement pour les méthodes de préférences déclarées car elles permettent d’estimer les valeurs de non usage.

Ils pointent les trois limites principales à une application plus large de ces techniques d’évaluation de la biodiversité en Australie: le manque de données, des considérations éthiques, et des questions techniques, en particulier en termes de précision pour les techniques de préférences déclarées. Les problèmes de précision de ces techniques se posent au niveau de : la difficulté de compréhension de la complexité de la biodiversité, les comportements stratégiques possibles des répondants, et la nature hypothétique des questions.

Il s’agit d’un document de vulgarisation à destination des décideurs politiques : il est facilement accessible au néophyte.

Les « études de cas » sont simplement des exemples et ne sont pas très développées.

Enseignements valorisables par les parcs français

Limites signalées par les auteurs Les auteurs préfèrent-ils une méthode plutôt qu’une autre? Intérêt et limites selon CREDOC

Intérêt pour les

parcs français

-

+

x

υ Imber, D., Stevenson, G and Wilks, L. 1991.A Contingent Valuation Survey of the Kakadu Conservation Zone, Research Paper No. 3, Resource Assessment Commission, AGPS, Canberra.

υ Gillespie R. 2003. Researcher/community interface in the application of choice modelling. Paper presented to the national workshop The Economic Value of Biodiversity, 22-23 October 2003.

Commanditaire de l’étude Australian Government of the Environment and Heritage, Biological Diversity Advisory Committee, et Land & Water Australia Land&WaterAustralia@lwa.gov.au

Auteur de l’étude (ou correspondant)

Australian Government of the Environment and Heritage, Biological Diversity Advisory Committee

Forces et faiblesses la méthode de modélisation des choix : + Convient bien à l’éclairage de décisions politiques car elle est centrée sur des compromis entre plusieurs scénarios ayant des impacts possibles différents sur la biodiversité; moins controversée que l’évaluation contingente; capacité d’implication des communautés dans le processus; différents attributs environnementaux peuvent être évalués; moins de biais qu’avec les autres méthodes de préférences déclarées.

- Beaucoup de problèmes similaires à ceux de l’évaluation contingente (ex: surestimation liée à des comportements stratégiques, type de paiement etc.); difficulté à fournir aux répondants une information complexe dans un format adéquat (suffisamment d’informations pour que le choix soit réaliste et pas trop pour ne pas décourager les répondants).

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Référenc

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concerné