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168Evaluation des retombées économiques

Valorisation des biens environnementaux fournis par les parcs naturels

υ Valorisation de l’eau fournie par la protection des zones de parcs naturels :

• Estimation de la contribution des parcs à la disponibilité en eau d’irrigation : utilisation d’un modèle du cycle de l’eau mesurant l’influence de la forêt sur les flux d’eau (ArcHydro) et calcul de la balance hydrique.

• La valeur unitaire de l’eau est estimée en utilisant comme référence la bénéfice marginal généré dans le système « Riego Comarapa- Saipina-San Rafael » qui prend en compte 630 familles classées selon 14 types d’unités productives. Elle est déterminée par la méthode du changement de productivité, partant de l’hypothèse qu’une augmentation de la productivité agricole est imputable à l’irrigation. υ Séquestration du carbone :

• Le taux de déforestation projeté résulte d’une extrapolation linéaire du taux historique de déforestation entre 1990 et 2005 sur la zone d’analyse (modèle Geomod).

• La déforestation conduit à une décomposition de la biomasse qui s’accompagne d’émissions de dioxyde de carbone. En multipliant, l’aire déforestée avec une valeur moyenne de biomasse superficielle détruite/ha, les auteurs obtiennent la quantité totale de biomasse superficielle détruite. Ils prennent également en compte la biomasse racinaire détruite. De l’autre côté, il considèrent le stockage de carbone rendu possible par la mise en place de cultures en remplacement de la forêt, le taux de stockage étant fonction du type d’utilisation de la surface (hypothèse d’un assolement : 1/3 jachère, 1/3 pâturage et 1/3 culture).

Le prix de la tonne de CO2 sur le marché en juin 2006 sert de base à l’évaluation. Taux d’actualisation de 10%. Calcul de la VAN de 2006 à 2020.

Estimation d’autres valeurs

υ Potentiel touristique : basé sur des comptages et l’étude des niveaux d’usage des parcs.

Démarche et méthodes d’évaluation (dont contexte et raisons de l’étude)

I. Méthodologie

II. Résultats concernant les dimensions économiques

Valorisation des biens

environnementaux

La destruction des forêts cause des émissions de carbone stocké dans la matière organique. Les auteurs estiment que sans protection la déforestation sur la zone considérée (34 009 ha) se traduirait par environ 8.86 millions de tonnes de CO2 émises. La valeur nette actuelle des émissions de gaz carbonique qui pourraient être évitées par une gestion adéquate des parcs naturels étudiés entre 2006 et 2020 est estimée à environ 8,67 millions US$. Le stock total maintenu dans ces zones sous forme de biomasse est bien supérieur : cette estimation se limite aux aires menacées de déforestation si elles ne sont pas protégées. Le volume d’eau fourni par les deux parcs pour l’irrigation sur l’année hydrique 2003-2004 est de 18 millions de m3. La valeur unitaire de l’eau

est estimée à 0.17 – 0.19 US$/m3 d’eau. La valeur de la demande en eau d’irrigation dans les environs des parcs étudiés se situe entre 5.78 millions et 6,67 millions US$ par an.

Cette valeur, comme celle des émissions de gaz CO2, ne représente qu’une fraction de la valeur totale des aires protégées étudiées qui fournissent de nombreux autres services (opportunités touristiques, limitation de l’érosion et des inondations, conservation de la biodiversité etc.)

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III. Intérêt de l’étude

La valeur de la biodiversité des parcs aurait pu être évaluée par la méthode de l’évaluation contingente. Considérant les différentes limites de cette méthode, les auteurs ont fait le choix de ne pas l’utiliser.

Il s’agit d’une analyse partielle de la valeur économique des parcs de Carrasco et Amboro. Les parcs fournissent de nombreuses autres valeurs qui ne sont pas étudiées ici en détail : citons, à titre d’exemples, la conservation de la biodiversité, le tourisme d’une manière plus générale, et le contrôle des inondations.

Une des limites identifiée au cours de l’étude réside dans le manque de données nécessaires pour établir les liens entre le changement de qualité environnementale d’un écosystème et le changement en quantité et en valeur des biens et des services qu’il fournit.

Peu de données socio-économiques disponibles.

Contacts

Références

utiles signalées par l’étude Commanditaire de l’étude

WWF Bolivia - USAID

Auteur de l’étude (ou correspondant)

Conservacion Estratégica CSF , Fundacion Amigos de la Naturaleza FAN

IV. Transférabilité aux Parcs

français

Tous Marin

Hte montagne montagneMoyenne

Plaine Tropical Robustesse

scientifique

-

+

x

La diversité biophysique des situations rend extrêmement difficile l’estimation de la valeur totale de la zone. En outre, les valeurs économiques sont le résultat de l’interaction entre l’être humain et la nature : il faut donc considérer la diversité sociale et culturelle des groupes d’individus qui reçoivent les services environnementaux.

L’estimation de la valeur du potentiel touristique n’étant pas suffisamment explicitée, elle doit être considérée avec précaution. Les auteurs proposent une démarche consistant à analyser en premier lieu les valeurs générées par un écosystème déterminé selon une typologie qui associe chaque valeur à une méthode de valorisation. Ensuite, selon eux, chaque valeur doit être considérée selon « un filtre stratégique » permettant d’analyser l’importance, la facilité et la pertinence d’estimer chaque valeur.

La valorisation de la séquestration du carbone paraît relativement simple à mettre en œuvre et pourrait être pertinente en Guyane par exemple.

Enseignements valorisables par les parcs français Limites signalées

par les auteurs

Intérêt et limites selon CREDOC

Intérêt pour les

parcs français

-

+

x

υ Dauber, E., Terán, J., Guzmán, R., (2000). “Estimaciones de biomasa y carbono en bosques naturales de Bolivia”.

υ Barbier, E., 1994, “Valuing environmental functions: tropical wetlands”, Land Economics 70(2):155-73.

υ Dixon, J. A., Ealsclmidt, M. M. 1986. Economic valuation techniques for the Environment. Johns Hopkins University Press. Baltimore

Impacts sur activité touristique

Le potentiel touristique : l’utilisation nette des deux parcs pour des activités écotouristiques serait de 18111 US$.

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Référenc

es

du d

oc

ument

Espace

concerné

Titre :

Aménités environnementales et rente territoriale sur un marché de services différenciés : le cas du marché des gîtes ruraux

labellisés en France

Auteur : Mollard A., Rambonilaza M. et Vollet D. Date de publication : 2006