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54Evaluation des retombées économiques et des aménités

Contexte de l’étude

υ En raison des difficultés économiques du Vénézuela, les ressources budgétaires et humaines destinées au management environnemental des parcs diminuent depuis le début des années 90. La protection des espaces naturels se trouve en concurrence pour l’allocation de ressources financières avec d’autres enjeux d’importance (éducation, santé etc.). L’analyse économique des bénéfices tirés de la conservation des espaces naturels peut constituer un argument de poids pour l’allocation d’un budget supérieur.

Analyse Coûts-Bénéfices de la conservation des espaces naturels

υ L’Analyse Coûts-Bénéfices économique est basée sur l’évaluation des différents coûts (directs, indirects et coûts d’opportunité) engendrés par la conservation des espaces naturels comparés aux différents bénéfices (valeurs d’usage, d’option et de non-usage) tirés de cette protection du point de vue de la société dans son ensemble. La notion de valeur économique totale (VET) permet de distinguer les valeurs d’usage, d’option et de non usage mais aussi usage présent et usages futurs.

L’évaluation économique des coûts et des bénéfices

υ Après une revue des différentes techniques d’évaluation économique des coûts et bénéfices et du degré de difficulté de l’évaluation, l’auteur utilise principalement la méthode des coûts de remplacement pour évaluer les bénéfices des parcs nationaux. Cette méthode s’intéresse au coût lié au remplacement des services fournis par les écosystèmes ou des capitaux qui pourraient être endommagés par une détérioration de l’environnement. Démarche et méthodes d’évaluation (dont contexte et raisons de l’étude)

I. Méthodologie

II. Résultats concernant les dimensions économiques

Valorisation des biens

environnementaux

Non abordé.

Impacts sur

emploi Non abordé

Impacts sur activité touristique

Les Parcs nationaux Vénézueliens sont la principale destination des touristes. L’évaluation économique est basée sur une estimation des recettes commerciales générées par la fréquentation des parcs. Ainsi, 6 millions US$ seraient dégagés annuellement suite à des investissements pour améliorer l’accès des parcs aux visiteurs et le contrôle des entrées.

Impact sur autres activités économiques

Les bénéfices de la protection des parcs naturels au niveau des ressources en eau (en particulier de la ligne de partage des eaux) sont évalués par la méthode des coûts de remplacement. L’analyse porte sur une période de 30 ans.

Ainsi, sur 30 ans, en permettant d’éviter des investissements de remplacement, les bénéfices des parcs nationaux sont compris entre :

• 141.6 et 212.4 millions US$ / an pour la production hydroélectrique; • 3.375 et 6.75 millions US$ / an pour l’approvisionnement en eau des villes

• 0.675 et 2.025 millions US$ / an pour l’irrigation privative en agriculture et entre 0.375 et 1.125 millions US$ /an pour les projets publics d’irrigation.

Les zones de mangroves Vénézueliennes sont particulièrement exposées à des dégradations en raisons de la proximité de zones urbaines et touristiques. De ce fait, l’auteur estime que 50% de la

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III. Intérêt de l’étude

• L’évaluation strictement économique, reposant sur des prix de marché, est insatisfaisante pour rendre compte des bénéfices des parcs nationaux pour les populations indiennes qui y vivent.

• Ces populations contribuent à la conservation des parcs : l’évaluation devrait intégrer des dimensions culturelle, sociale et juridique. • Les bénéfices non quantifiables : Certaines catégories de bénéfices ne peuvent être évaluées car les méthodes d’évaluation de ces bénéfices ne font pas l’objet d’un consensus scientifique. C’est le cas de la biodiversité et des services potentiels qu’elle rend.

• Les bénéfices réels du tourisme ne sont pas disponibles : l’évaluation proposée repose sur une prévision de l’agence des parcs nationaux. De même, les bénéfices locaux des mangroves ne sont pas disponibles et l’évaluation repose sur des études réalisées dans des pays voisins.

• L’évaluation de la séquestration du carbone par la forêt est en partie spéculative.

Contacts

Références

utiles signalées par l’étude Commanditaire de l’étude

World Wide Fund for Nature

Auteur de l’étude (ou correspondant) Pablo Gutman

IV. Transférabilité aux Parcs

français

Tous Marin

Hte montagne montagneMoyenne

Plaine Tropical Robustesse

scientifique

-

+

x

Outre les limites signalées par l’auteur, le manque d’informations et de données disponibles rend la quantification difficile, voire impossible pour certaines catégories de bénéfices.

L’auteur développe peu son analyse sur les coûts d’opportunité.

Enseignements valorisables par les parcs français

Limites signalées par les auteurs

Intérêt et limites selon CREDOC

Intérêt pour les

parcs français

-

+

x

υ Dixon J.A., Sherman P.B. (1990). Economics of protected areas. Washington, DC.

υ Pearce D.W., Turner R.K. (1990) Economics of Natural Resources and the Environnement. Baltimore.

La méthode retenue ne peut être que partielle dans la mesure où certains coûts et bénéfices ne peuvent être quantifiés.

La quantification et la robustesse de l’étude seraient améliorées en limitant l’évaluation à un type de parc national et/ou d’écosystème. Toutefois, cette méthode présente l’intérêt de se placer dans la perspective de la société dans son ensemble à l’inverse de l’ACB financière qui évalue les coûts et bénéfices du point de vue restreint d’un acteur ou d’un groupe d’acteurs sociétaux.

surface de mangrove pourrait disparaître d’ici 15 ans en l’absence de protection. Le coût économique qui en résulterait correspond à une perte de récolte de bois dont la valeur serait comprise entre 0.125 et 1.875 millions US$ /an.

Séquestration du carbone par les forêts tropicales : le coût de plantation pour remplacer la perte en forêt est estimé à 15.9 millions US$ / an.

Coûts d’opportunité liés au non développement d’autres activités économiques sur les territoires occupés par les parcs.

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Référenc

es

du d

oc

ument

Espace

concerné

Titre :

L’Ecotourisme et le parcs nationaux : un vecteur de développement durable et viable pour les communautés locales; le cas