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υ Les tempêtes de 1999 ont durement touché la forêt de Fontainebleau. 120 000 arbres ont été repérés comme endommagés soit 221 000 m3 d ’arbres, mais on estime le volume total des dégâts sur les arbres à 300 000 m3. C ’est beaucoup plus que la précédente tempête de 1990 (120 000 m3). Dans un contexte d’évaluation globale des dommages générés par les deux tempêtes, la direction des études économiques et de l ’évaluation environnementale a évalué leur impact sur les aménités récréatives, auprès de trois catégories d ’usagers :

- les personnes résidant dans les communes proches des forêts, pour qui la forêt est un but d ’excursion à la journée

- les personnes habitant dans des communes plus éloignées, pour qui la forêt est un motif de séjour

- les touristes, pour qui la forêt est un motif de séjour υ Enquête auprès des ménages par questionnaire

Deux types d ’enquêtes ont été menées. Une enquête téléphonique a été menée par questionnaire. Elle a concerné 2009 personnes résidant à proximité de la forêt, choisies selon la méthode des quotas (sexe, âge et profession).

La deuxième enquête s ’est faite sur 4 lieux très fréquentés de la forêt de Fontainebleau. 415 visiteurs ont ainsi été choisis de façon aléatoire, à raison d’une seule personne par groupe.

υ Évaluation contingente du consentement à payer pour remettre en état la forêt de Fontainebleau

L’évaluation contingente s’est basée sur l’idée que la valeur qu’un individu accorde à la forêt de Fontainebleau, ou service qu ’elle rend, est égale au prix maximum qu’il est prêt à payer pour bénéficier de sa remise en état. Ainsi trois scénarios ont été proposés aux 2424 interrogés, pour estimer la valeur que les individus accordent à la perte de bien-être dans la forêt depuis les tempêtes : payer un supplément d’impôts locaux pendant quelques années, verser de l’argent à un fonds spécifique destiné à la forêt de Fontainebleau et enfin payer un droit d ’entrée momentané pour y accéder. L’alternative entre les trois scénarios permet d’atténuer les biais induits par chacun des scénarios. Ensuite, une modélisation de type Tobit, a été mise en place pour approfondir l’analyse des données quantitatives.

Démarche et méthodes d’évaluation (dont contexte et raisons de l’étude)

I. Méthodologie

II. Résultats concernant les dimensions économiques

Valorisation des biens

environnementaux

La mesure du consentement à payer pour que la forêt retrouve son état initial

Des trois scénarios proposés pour remettre en état la forêt, le scénario préféré par les interrogés est le don volontaire effectué à un fonds spécifique (près de la moitié serait d ’accord). Vient ensuite le supplément d ’impôts locaux (35, 7% des interrogés sur place). Enfin le scénario le plus contraignant pour les enquêtés est celui qui propose d ’instaurer un droit d ’entrée (un quart des personnes sont d ’accord).

Le prix du consentement à payer, par les personnes s ’étant déclarées disposées à apporter leur soutien, est variable selon la méthode de calcul retenu. Si on ne tient pas compte des valeurs nulles données par les individus, on obtient en moyenne : 53 euros pour un supplément d ’impôts, 55 euros pour un don et enfin un droit d ’entrée moyen à 3 euros.

Impacts sur emploi

(non abordé)

Impacts sur

activité touristique Des dégâts jugés importants, mais qui n’ont pas modifié les

habitudes de fréquentation

La quasi totalité des résidants à proximité de la forêt de Fontainebleau juge les dégâts causés par les tempêtes très ou assez importants (91%). Cependant, l ’enquête permet d’affirmer que les dommages n ’ont pas entraîné de modification majeure dans les comportements des visites. Seulement un quart des personnes estime se rendre moins fréquemment en forêt de Fontainebleau depuis 1999 et parmi eux, seulement un quart impute cette baisse de fréquentation aux tempêtes.

Impact sur autre activité économique

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III. Intérêt de l’étude

A l ’inverse si l ’on prend en compte dans le calcul tous les refus à payer (pas assez d ’argent, pas nécessaire de remettre en état la forêt, rejet du scénario ou attribution d ’une valeur nulle au consentement à payer), les moyennes chutent à 15 euros pour le supplément d’impôt, 22 euros pour un don et 80 centimes d ’euros pour le droit d ’entrée.

Modélisation du consentement à payer

La probabilité d ’obtenir une réponse favorable à l ’idée de faire un don ou payer des impôt pour remettre en état la forêt, s ’élève avec l ’âge et le revenu familial des personnes. Les gens se rendant régulièrement dans le massif forestier sont plus favorables aux prélèvements d’impôts et aux dons ; par contre ils se montrent plus hostiles à payer un droit d ’entrée.

Les personnes ayant déclaré avoir fait un don l ’année passée se montrent plus favorables à en effectuer pour la forêt de Fontainebleau. Enfin, il ressort que les individus qui ont effectué un temps de transport assez long pour se rendre dans le massif se montrent plus enclins à verser de l ’argent.

Contacts

Références

utiles signalées par l’étude Commanditaire de l’étude

Ministère de l ’écologie, du développement et de l ’aménagement durables

Auteur de l’étude (ou correspondant) Sylvie Scherrer

IV. Transférabilité aux Parcs

français

Tous Marin

Hte montagne montagneMoyenne

Plaine Tropical Robustesse

scientifique

-

+

x

L’enquête méthodologique est rigoureuse et il y a un réel effort d’explication de la modélisation du consentement à payer. Cependant, elle ne porte que sur l ’impact touristique des tempêtes de 1999 dans la forêt de Fontainebleau. Aucun autre aspect n’est envisagé. La méthode du consentement à payer sur la forêt de Fontainebleau, qui est un site classé, est une méthode transférable à d ’autres espaces naturels pour lesquels doivent être évaluée la perte de bien- être due à un évènement catastrophique ou à un changement économique par exemple.

Enseignements valorisables par les parcs français

Limites signalées par les auteurs

Intérêt et limites selon CREDOC

Intérêt pour les

parcs français

-

+

x

υ Maresca Bruno, La fréquentation des forêts publiques en Ile de France, juillet 2000, CREDOC.

L’auteure insiste sur les différentes lectures possibles du consentement à payer, selon la méthode utilisée. Elle différencie trois calculs. Le premier prend seulement en compte les valeurs positives données au prix à payer. Le second inclue tous les refus de payer c ’est-à-dire les valeurs nulles (pas assez d ’argent ou pas nécessaire de remettre en état la forêt) et les « faux zéros » (rejet du scénario du mode de paiement). Enfin, la troisième méthode exclue du calcul, les « faux zéros ». Ceux-ci ne reflètent pas l’attrtibution d’une valeur nulle à la remise en état de la forêt ; ils expriment simplement le désaccord sur un des modes de financement. Selon la méthode utilisée, les prix peuvent varier du simple au quadruple.

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Référenc

es

du d

oc

ument

Espace

concerné