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Méthodes basées sur l’actualisation des dividendes : (DDM : dividende discount

Section I : Méthode patrimoniale:

A/ Immobilisations incorporelles :

IV- Méthodes basées sur l’actualisation des dividendes : (DDM : dividende discount

methods) sont les plus intuitifs des modèles de valorisation des actions.1 Parce que les deux seules formes de revenues qui seront perçues par le détenteur d’une action sont les dividendes futurs et le prix de revente du titre et la valeur d’une action correspond à la valeur actuelle de ces deux types de flux.

a/ Dividendes : part du bénéfice net distribuée aux actionnaires ou porteurs de parts. La

valeur des fonds propres d’une entreprise est déterminée à partir de l’actualisation des flux de dividendes revenant aux actionnaires.

b/ Valeur de rendement : modèle d’IRWING-FISHER :2

Cette méthode considère que la valeur d’un capital d’une société égale à la valeur actualisée à l’infini des dividendes générés dans le futur au taux de rendement exigé par les actionnaires3 Sa formule :

𝑉𝐴𝐿 = 𝐷

(1 + 𝑡)𝑛 ∞

𝑛=1

VAL : Valeur actualisée nette = valeur des actions D : Dividendes annuels versés

t : Taux risque au rendement attendu des fonds propres.

Si on considère que le montant de dividendes versé cette année est constant pour l’éternité, la formule devient

𝑽𝑨𝑳 =𝑫

𝒕

1 : A. THAUVRAN, op cit, p 131.

2 : G. BENCHIMIOL, valorisez votre entreprise pour une nouvelle gouvernance d’entreprise, édition EMS, p 17. 3 : F. PIERRE, d’AUSTACHE. B, op cit, p 74.

Sachant que ce modèle boursier classique implique des marchés pas fortement et parfaitement efficient et équilibré.

c/ Modèle de Gordon Shapiro :

Cette méthode suppose que le flux de dividendes croit régulièrement chaque année à un taux donné (c'est-à-dire progression constante du montant du dividende) et l’entreprise ne vaut que par sa distribution que l’on prolonge à l’infini.

La valeur du capital de la société évaluée est donnée pat l’équation :1

𝑽 = 𝑫

𝒕 − 𝒈

g : Taux de croissance des dividendes (on le considère constant pour éviter de prévoir un à

un les dividendes futurs, et aussi on le considère inférieur au taux de rendement attendu par les actionnaires).

t : Taux d’actualisation [taux rentabilité risqué]. D : dividende au titre de l’année A est versé en A+1

Cette formule est utile pour le vendeur et l’acquéreur qui veut démontrer le bien-fondé d’une proposition de prix par tous moyens. Parce que des paramètres sont faciles à modeler dans l’hypothèse de marchés parfaits.

Ce modèle permet à l’investisseur de déterminer la valeur de l’action, sur la base d’un dividende représentatif de la capacité bénéficiaire de l’entreprise et en fonction du taux de rendement. L’investisseur peut comparer la valeur de l’action calculée avec celle constatée sur le marché et celle exigée par le cédant.

d/ Modèle de Bates :

Ce modèle donne une évaluation de l’entreprise en reliant la valeur boursière actuelle [valeur du marché boursier] à la valeur future dans n années (valeur du secteur économique), en prenant en compte l’actualisation des dividendes distribuées.

Cette méthode convient au principe que l’investisseur cherche uniquement à placer au mieux ses capitaux2 le prix que cet investisseur est prêt à payer est égal à la somme actualisée des revenus qu’il espère en retirer. Donc ce modèle, permet d’intégrer dans les calculs de valorisation, en complément de plusieurs périodes distinctes de croissance, la valeur terminale. C'est-à-dire il considère que les flux de dividendes ne sont pas infinis.

Valeur des actions = 𝑑𝑖𝑣𝑖𝑑𝑒𝑛𝑑𝑒(1+𝑡)1 1+𝑑𝑖𝑣𝑖𝑑𝑒𝑛𝑑𝑒(1+𝑡)2 2+ ………..𝑑𝑖𝑣𝑖𝑑𝑒𝑛𝑑𝑒(1+𝑡)𝑡 𝑡+ 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒(1+𝑡)𝑡

1 : G. BENCHIMIOL, op cit, p15. 2 : G. CHAPLAIN, op cit, p 127.

Alors la valeur actuelle d’une entreprise = somme sur n années des dividendes actualisés + valeur finale actualisée à l’année n.

𝑉0 = 𝐷𝑖𝑣𝑖 (1 + 𝑡)𝑖 + 𝑛 𝑖=1 𝑉𝑛 (1 + 𝑡)𝑛 V0=Valeur actuelle.

Divi : Dividende année 1.

t= Taux de rendement désiré par l’investisseur. Vn= Valeur à l’année n.

La valeur future est déterminée par un multiple de P/B.1 Les paramètres retenus dans ce modèle sont :

- Le price earning sectoriel à l’instant de l’évaluation. - Le taux de distribution (dividendes/ bénéfice net) ;

- Le taux de rendement demandé sur le marché au titre des actions.

Les prévisions sont décomposées en prévisions établies année par année dans la première période en suite celle de la deuxièmes période de l’évolution de l’entreprise et reflètent le secteur professionnel.

- La valeur de la société est égale au flux qu’elle générera dans le futur et est composée de :

 Produit de cession de l’action en fin de période (égale au bénéfice par action multipliée par le Price Earning Ration).

 Des dividendes encaissés jusqu’à la cession.

- Cette méthode n’est utilisable que pour les entreprises cotées en bourse. elle s’applique à un investisseur financier extérieur, que les flux internes à l’entreprise ne concernent pas durant la période où il détient une part de cette entreprise, ce qui l’intéresse les retours directs de ces flux, extériorisés vers le porteur de parts [les dividendes].2

1 : F. PIERRE, B. d’AUSTACHE, op cit, p 5. 2 : J.C. TOURNIER, J.B. TOURNIER, op cit, p 150.

Conclusion:

L'évaluation a pour but de déterminer la valeur de l'entreprise. Cette valeur s'inscrit dans une fourchette qui peut être assez large.

L’évaluation d'une entreprise est fonction de facteurs intrinsèques, de facteurs extrinsèques et des différentes motivations des partenaires. Elle nécessite une connaissance des différentes méthodes d’évaluation et aussi la disponibilité d’informations nécessaires.

Le choix de méthodes d’évaluation dépend des caractéristiques de l’entreprise, l’objectif des repreneurs et de la disponibilité des données et aussi des conditions de marché au moment de l’évaluation. Le choix des méthodes appliquées est justifié par les professionnels, en fonction de la mission et de l’opération pour laquelle l’évaluation doit servir.

L’évaluation de l’entreprise se base soit sur ses moyens (approche statique de la valeur), soit sur ses résultats (approche dynamique de la valeur).

L’approche patrimoniale est fondée sur la réévaluation des actifs et le calcul de la rente goodwill. Elle est statique et basée sur la valeur du bilan ;

Les méthodes actuarielles sont fondées sur l’actualisation des dividendes au coût des capitaux propres ou l’actualisation des flux de trésorerie disponible au coût du capital. Elles sont dynamiques et fondées sur les flux futurs de revenus actualisés.

Introduction

La diversité des méthodes nous montre bien qu’aucune d’entre elles n’est parfaite. La vraie question est de trouver le modèle qui approcherait au plus près la valeur réelle de l’entreprise ou de combiner les différentes méthodes, de façon à envisager plusieurs scénarii possibles et calculer une fourchette de prix.

L’approche comparative, consiste à estimer la valeur de marché de l’actif ou des capitaux propres par comparaison avec des sociétés cotées ou qui ont fait l’objet d’une cession dans un passé relativement proche.

Une approche plus récente, est celle des options réelles, consiste à valoriser le fait qu’une fois que l’entreprise est acquise, ses nouveaux dirigeants disposent de la faculté de prendre des décisions, non prises en compte dans la valorisation de la société, qui vont avoir un impact sur sa valeur.

En fonction du diagnostic interne et externe réalisé, l’évaluateur décide des méthodes d’évaluation qui seront utilisées et celles qui sont écartées.