• Aucun résultat trouvé

Impact de la gouvernance De l’entreprise sur la création de valeur

L’entreprise est un ensemble coordonné de ressources économiques, ayant une finalité de création de valeur organisée dans ce but en mettant en œuvre une stratégie d’action.1 I/ L’effet positif de la gouvernance sur la valeur :

Tout d’abord en considérant qu’une opération visant à développer le potentiel d’activité, qu’elle soit réaliser directement par la firme (croissance interne) ou par le moyen d’une fusion acquisition (croissance externe) ne doit pas être réalisé que si cet investissement a un impact positif en terme de « création de valeur ».

La création de valeur apparait comme un surplus à l’occasion de transactions et d’échanges qui comportent une contre partie monétaire. Il n’ya Création de valeur effective que parce qu’il y a transaction.2

Le concept de création de valeur s’est propagé très rapidement depuis une quinzaine d’année. On observe une tendance à ne plus seulement apprécier la création de valeur pour les actionnaires mais pour l’ensemble des partenaires (stakeholders) de l’entreprise : actionnaires, salariés, clients…...3

On parle alors de valeur partenariale, de capital client de capital humain,

au même titre que le capital financier lorsque l’on regarde la liste des groupes qui ont durablement crée de la valeur pour leurs actionnaires, souvent sur de très longues périodes, on s’aperçoit qu’il s’agit d’entreprises qui n’ont cesser d’innover, de croitre, de créer des marchés, de répondre à de nouveaux besoins d’emboucher et de former, de fidéliser leur personnel, de créer des liens forts avec leurs clients4 ainsi l’OREAC, General Electric, Sony,

Nokia, Nestlé….

* Une stratégie de compression des coûts ne peut être que temporaire, elle ne peut créer durablement de valeur par l’actionnaire, si elle ne débouche pas rapidement sur une stratégie de croissance rentable ;5

Seule l’entreprise qui crée durablement de la valeur aura, les moyens nécessaires pour financier son développement, bien rémunérer et former ses salariés, produire des biens ou des services de qualité, respecter l’environnement.

1 : J. SIEGEL et al, finance d’entreprise et finance de marché, principe et application, Financial times

limited et éditions village mondial, Paris 1998, p 10.

2 :Ibid, p 11.

3 : P. VERNMMEN, op cit, p 638. 4 : Ibid, p 639.

 Il y’a confusion entre valeur des capitaux propres (valeur de l’actif économique moins valeur de l’endettement net) et la valeur de l’entreprise (valeur de l’actif économique).

 La conséquence directe d’une bonne gestion basée sur une politique d’investissement est l’élévation de la valeur de l’actif économique.

 Plusieurs décisions de gestion peuvent influencer sur la valeur de l’entreprise : elles sont bonnes lorsqu’elle accroit la valeur de l’actif économique.

 Les conséquences d’une bonne stratégie, correctement anticipée, se traduit immédiatement dans la valeur de l’actif économique (et donc sur le cours de la bourse) elle explique l’écart entre le montant comptable de l’actif économique et sa valeur qui peut parfois aller du simple au décuple, voir plus.1

 Il existe des avantages fiscaux liés à tel ou tel titre financiers.2 ce qui permet d’économiser de l’impôt et en quelque sorte de créer de la valeur, car la réduction d’impôt est une forme de création de valeur pour les pourvoyeurs de fonds.

II/ L’impact d’une bonne gouvernance d’entreprise dans l’augmentation de la valeur :

L’objectif assigné à la gouvernance d’entreprise ( un bon contrôle interne et la qualité de la communication financière et ces mécanismes), est d’accroitre l’efficience de la firme en lui permettant de créer d’avantage de valeur3

, donc une mauvaise gouvernance est conteuse pour l’entreprise et ses actionnaires4

elle fait courir à des risques de sous performance significative. Les règles de gouvernance sont mieux respecter dans le secteur industriel, car les sociétés évoluent en bourse depuis longtemps et possèdent donc une expérience des relations avec les actionnaires et aussi un bon contrôle interne et une bonne communication financières.

La gouvernance et ses dispositifs peuvent êtres évalués au regard de leur influence sur la différente dimension cognitives du processus de création de valeur (l’apport de compétences, de connaissances et d’expertises et d’expérience des administrateurs dans la sélection des investissements et les choix de financement au regard d’une conception dynamique de l’efficience). (Aoki, 2001 ; Chareaux, 2002).5

1 : P. VERNMMEN, op cit, p 617. 2 : Ibid, p 618. 3 : C. HOARAU, op cit, p 237.

4 : J. BERCK- P. DEMARZO, «Finance d’entreprise »2 eme édition, Peter Pearson, Juin 2014,Paris, p 1039. 5 : C. HOARAU, op cit, p 240.

La gouvernance de l’entreprise comme politique volontariste visant à rendre l’entreprise plus performante sur le plan organisationnel et aussi sur le plan du management1

, permet une analyse financière des comptes, qui va présenter rapidement des résultats en progrès et une structure financière plus satisfaisante, en diminuant son besoin de financement, la performance et la rentabilité seront améliorées et la pérennité de l’affaire sera mieux assurée.

III/ Une mauvaise gouvernance agit négativement sur l’évaluation

Le dirigeant et sa valorisation à court terme :

Les dirigeants soufrent d’une diversification insuffisante de leurs avoirs, puisque leurs revenus, leur capital humain et financier dépendent du devenir de l’entreprise.2 Ils peuvent donc être tentés de profiter de ces opérations pour entreprendre des actions personnelles.3

Shleifer et Vishny (2003) pensent que, durant les années 1990, certains dirigeants ont eu pour but de valoriser à court terme leurs portefeuilles en tirant parti de la surévaluation des actions de leur firme ainsi, ils auraient acquis des firmes sous évaluées ou moins surévaluées que la leur, en utilisant comme monnaie d’échange les titres « surévaluées » de leur entreprise (Dong et al, 2006)4 et donc des destructions de valeur ont eu lieu.

Une bonne gouvernance est nécessaire, pour que les dirigeants ne réalisent pas des opérations destructibles de valeur.

Des grandes investisseurs institutionnels comme (CALPERS : le fonds de retraite des fonctionnaires de Californie) pensent que la « bonne gouvernance conduit à faire de bonnes affaires » et crée donc par défaut de la valeur pour les actionnaires [Aguilera et Cuervo Cazuria, 2004, p 428]. 5 Donc la finalité recherchée par l’adoption de meilleures pratiques de gouvernance est la création de valeur.

Les investisseurs institutionnels prétendent être disposés à payer plus cher les actions d’entreprises « bien gouvernées » [Mc Kinsey, 2000].

 L’évaluation des entreprises dans le cadre de fusion-acquisition permet une amélioration dans la maitrise des mécanismes de gouvernance interne et contraindre les dirigeants à agir dans l’intérêt des actionnaires, car cette évaluation permet un audit en interne des projets d’acquisition.

1

: C.A. DUOLAT, op cit, p 132.

2 : P. NAVATTE, G. SCHIER, op cit, p 59. 3 : Ibid, p 56.

4 : Idem.