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date de l'échéance: date buttoir assigné pour réaliser le projet

Section I : La méthode des options:

T: date de l'échéance: date buttoir assigné pour réaliser le projet

Taux sous risque: pour une maturité équivalente à la date d'échéance de l'option réelle.

y: Coût du report: en pourcentage de la valeur du projet= 1/n n: La durée du projet en année

VI.2/ Tableau 5: Les paramètres d'une option d'expansion:1

Paramètres Estimation

Actif sous-jacent Le second projet

S Valeur actuelles des flux de trésorerie du 2ème projet

K Coût de l'investissement dans le 2ème projet

ɓ2 Variance de la valeur du 2

ème

projet estimée par simulation ou par comparaison avec des sociétés cotées

T Durée que la société s'impose pour réaliser le 2ème projet

Y Coût associé au report d'un ou du 2ème projet, en pourcentage

VI.3/ Tableau 6: Les paramètres d'une option d'abandon: 2

Paramètres Estimation

Actif sous-jacent Le projet initial

S Valeur actuelle du projet

K Montant qui sera perçu en cas d'abandon

ɓ2 Variance du projet initial

T Période pendant laquelle la société peut abandonner

Y 1/ durée totale au projet

VII/ Avantages de la méthode des options réelles:

- L'évaluation d'une entreprise intégrant la méthode des options réelles permet de chercher à

s'approcher le plus possible de la réalité économique de l'entreprise et de ses options stratégiques.

- Elle permet d'intégrer une partie de la valeur qui n'est pas matérialisée par les autres méthodes de valorisation.

- Cette approche est pertinente dans le cas de sociétés qui ont des opportunités de croissance importantes: internet, technologique.

1 : Ibid, p 212.

- Elle sert à valoriser les actifs ayant un caractère optionnel tels que les brevets.

- Elle permet d'identifier et de valoriser la flexibilité contenue dans les projets d'investissements.

VIII/ Inconvénient de cette méthode (Limites)

- La méthode des options réelles est relativement complexe à mettre en œuvre en comparaison avec d’autres méthodes.

- Les dirigeants ont la contrainte de surveiller en permanence l'environnement de leurs activités afin d'estimer au mieux l'opportunité d'exercer ou non les options réelles dont ils disposent.1

- La principale difficulté vient du fait que le sous-jacent de l'option est un actif réel, qui ne fait donc pas l'objet d'une cotation, l'estimation de sa valeur (prix unique pour l’option) et de la variance de cette dernière est difficile et repose sur des approximations.2

- La date d'échéance de l'option est délicate à cerner. - La stabilité de la variance.

- Le prix du sous-jacent suit un processus continu3 c’est-à-dire qu'il n y a pas de rupture dans la succession des valeurs qui peuvent être attribuées au cours du temps au sous-jacent. Cela est acceptable lorsque le sous-jacent est coté, en revanche, si l'actif est réel et non coté et si (S<k) la valeur de l'option risque d'être sous-estimée, on doit donc adapter la variance du prix du sous-jacent (l'augmenter ou la diminuer).

- La volatilité du sous-jacent est connue et fixe pour la durée de vie de l'option: cela est valable lorsque la durée de vie de l'option est de trois ou six mois, alors c'est difficile de l'appliquer, quand l'option est à long terme.4

- L'exercice de l'option est instantané : Ceci n'est pas le cas à un niveau industriel, contrairement à un règlement sur le marché de capitaux.

1

: G. BENCHIMIOL, op cit, p 91.

2 : A. THAUVRON, op cit, p 214.

3 : F. PIERRE, B. d’AUSTACHE, op cit, p 264. 4 : Idem.

Section II/ Autres méthodes I/ Méthodes pragmatiques : 1

Ces méthodes ne sont pas fondées sur une théorie de la valeur, mais sur l’intérêt propre d’un acheteur, et par conséquence sont rarement utilisées du coté vendeur sauf pour usages professionnels.

- La valeur correspond alors au rendement attendu pour les fonds propres.

- La capacité d’endettement est estimée à 7 ans de flux de trésorerie sur la base de ratio « en cours de dette/EBE », c’est la durée habituelle du prêt consenti par les pools bancaires qui financent ces opérations.2

- Elles sont utilisées dans l’évaluation fondée sur des usages professionnels qui sont exprimées en fonction d’un pourcentage du chiffre d’affaires annuel.

- Ces méthodes pragmatiques reposent sur les critères d’attribution d’un crédit, et donc, ne cherchent pas à parler de valeur « absolue » (à une date et dans un contexte donné. Mais tendent à expliquer la formation d’un prix particulier.

II / Méthode d’évaluation de l’administration fiscale :

Le fisc évalue les biens et actifs professionnels dans le contexte de la perception d’impôts ou de taxes. C’est une évaluation particulière puisqu’elle ne se situe pas dans le contexte économique d’un achat ou d’une vente réelle.

En matière de fiscalité des entreprises, les vérificateurs acceptent certaines approches

économiques, alors qu’en matière de droit d’enregistrement, restent toujours influencés par les approches patrimoniales.3

Parmi les recommandations de l’administration fiscale en matière d’évaluation, on retient : 4

- L’utilisation au moins deux méthodes, l’une fondée sur la valeur patrimoniale et l’autre sur la valeur du rendement ;

- De faire référence aux valeurs retenues lors de transactions comparables ayant eu lieu récemment ;

- De tenir compte lors de l’évaluation des titres, du pouvoir qui leur est attaché.

1

: F. LEFEBVRE, op cit, p 108.

2 : Fédération Française des experts en évaluation, Mission d’évaluation, guide pratique, CSO, édition juin 2012,

p 56. www.clcg.org/prive/guides/9.Mission_Evaluation.pdf. Consulté le15/11/2017.

3 : FRANCIS Lefebvre, ibid, p109 .

L’administration fiscale fournit des barèmes qui se fondent généralement sur quatre approches :

- La capitalisation des bénéfices : Le bénéfice est moins utilisé que le chiffre d’affaire en raison des modifications importantes qu’il peut subir de la part de l’exploitant1

son

utilisation nécessite un retraitement des résultats pour conserver uniquement les produits et charges liés à l’exploitation ;

- Un pourcentage du chiffres d’affaires annuel : Le chiffre d’affaire est un élément de base le plus utilisé, il est fixé selon les recettes journalières, hebdomadaires, l’administration utilise le CA moyen des trois dernières années, pour déterminer la valeur du fonds on retient un pourcentage du CA. 2

- Un pourcentage des honoraires annuels : Implique une analyse financière détaillée. - La capitalisation d’un loyer.

Les méthodes à retenir par l’administration fiscale sont les suivantes :

1/ La valeur mathématique :

 Immobilisation incorporelles : Leur valorisation repose sur les valeurs de marché, les barèmes.

Pour l’industrie, la méthode utilisée consiste à estimer le fonds de commerce d’une entreprise à partir de la moyenne entre 5 à 15 % des chiffres d’affaires hors taxes et 1 à 3 fois du résultat net.3

2/ La valeur de rentabilité :

 Valeur de productivité correspondant à la capitalisation du bénéfice courant après impôt.

 Dans ce calcul, le bénéfice retenu est retraité des salaires des dirigeants, le taux de capitalisation est « déflaté » par mesure de simplification, la prime de marché retenue se situé dans la fourchette 4/5 %, le B varie de 0,3 à 1,5. Le calcul est fait sur 3 ans en affectant à chaque année un coefficient.

 Multiple du REX ou de l’EBE corrigé de l’endettement.

 MBA (Marge brute d’autofinancement) assortie d’un coefficient de 4 à 10.

1 : P. VIZZAVONA, op cit, p 46. 2 : Idem.

 Valeur de rendement à partir des taux constatés sur le marché boursier, la valeur obtenue étant diminuée de 30 % pour prendre en considération l’absence de liquidité des titres.

 Sur valeur ou goodwill.

Méthode des flux futurs de trésorerie actualisée qui est utilisée comme méthode de cohérence mais totalement exclue. 1La démarche de l’administration fiscale conduit à déterminer la valeur vénale des titres à partir de la valeur globale de la société, elle connait donc que la valeur de tous les titres n’est pas obligatoirement égale à la valeur globale.

3/ Méthode des transactions comparables : le fisc utilisé une démarche orientée vers

l’analyse de transaction comparable portant sur des biens ou des actifs similaires.

4/ Combinaison des méthodes :

- La société est classée dans une grille de formule en fonction de sa taille, son activité, son pouvoir (paquet majoritaire, paquet minoritaire).

- La valeur unitaire des titres est déterminée par rapport à la valeur globale calculée par pondération et du nombre de titres.

- Un abattement peut être appliqué pour tenir compte de l’absence de liquidité, sauf si elle a déjà été prise en compte dans la pondération des méthodes.

- L’administration fiscale distingue dans son évaluation entre entreprise individuelle et entreprise sociétaire.2