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Le mésothéliome pleural, péritonéal, ou plus exceptionnellement péricardique, est actuellement

L’« usage contrôlé de l’amiante » : les ambiguïtés de la prévention

4. Le mésothéliome pleural, péritonéal, ou plus exceptionnellement péricardique, est actuellement

considéré comme très souvent imputable à l’amiante. l’exposition au risque a été parfois de faible importance. Le temps de latence peut atteindre 20 à 40 ans. Le rôle du tabac dans l’apparition des mésothéliomes est contesté. […]

Après la publicisation de la nocivité de l’amiante et la mise en place de la première réglementation, la normalisation de l’utilisation du produit semble bien être l’objectif principal de cet article. Insistant sur les qualités du matériau, et posant le doute dès le chapeau quant au caractère fondé du lien entre l’amiante et les pathologies (« des recherches sont d’ailleurs toujours en cours dans de nombreux laboratoires pour établir la filiation entre l’utilisation de l’amiante et la pathologie observée »), cet article présente les risques liés à son utilisation comme limités, connus et acceptés. Ceci est d’autant plus facile qu’il se base pour énumérer les pathologies liées à l’amiante non pas sur les données épidémiologiques existantes, mais sur les tableaux de maladies professionnelles, dont on a vu qu’ils ne les prenaient en compte qu’avec retard. L’article, qui a pour but de rappeler les mesures de prévention à prendre en milieu professionnel, constitue implicitement une prise de parti pour le maintien de l’usage de ce matériau, prise de parti qui, si elle s’oppose à quelques voix discordantes marginales, correspond à l’approche dominante vis-à-vis des risques professionnels et donc n’apparaît pas comme telle.

L’article qui paraît dix ans plus tard, écrit directement par le Comité permanent amiante, est plus explicite puisqu’il est titré : « Pour une utilisation contrôlée de l’amiante et des fibres de substitution ». Sa parution correspond à une période où commencent à émerger ponctuellement des mobilisations suscitées par des problèmes liés aux flocages à base d’amiante. Il a explicitement pour but de rassurer et de montrer la crédibilité du CPA, face aux inquiétudes de la population.

Travail et Sécurité, décembre 1989, p. 691-692

Pour une utilisation contrôlée de l’amiante et des fibres de substitution

L’amiante désigne différentes roches fibreuses que l’on trouve à l’état naturel. les fibres d’amiante sont utilisées depuis de nombreuses années, en raison de leurs intéressantes propriétés, dans la protection contre le feu, l’étanchéité, le renforcement de matériaux, l’équipement automobile, etc. Mais l’inhalation de poussières d’amiante peut induire après 15 à 35 ans d’exposition professionnelle, l’apparition de maladies, malheureusement parfois mortelles.

Pour améliorer la protection des personnes exposées à l’amiante, le Comité Permanent Amiante (CPA) s’est créé il y a six ans. Le CPA est un groupe, sans statut défini, constitué de représentants des milieux scientifique, syndical, industriel, de représentants des ministères du Travail, de l’Industrie, de la Santé, du Secrétariat d’Etat à l’Environnement, de l’INRS et de l’INC.

Chaque membre était conscient dès le départ que le problème de l’amiante ne pourrait être résolu que d’une manière collective et tous ont accepté de dialoguer et d’agir ensemble pour promouvoir l’utilisation

strictement contrôlée de l’amiante. Cette position a été confortée ultérieurement par de grands

organismes tels le BIT, la CEE, l’OMS. Les progrès réalisés en France depuis 1983 sont remarquables : abaissement des taux d’empoussièrement, amélioration de la surveillance et des contrôles, mesures strictes de protection des personnes exposées. Le rôle qu’a joué le CPA dans le traitement consensuel d’un problème si délicat lui confère une autorité morale qui dépasse de loin les frontières de l’Hexagone. […]1

On retrouve en condensé dans cet article la rhétorique utilisée dans les principaux

textes publiés par le CPA : le rappel de l’origine « naturelle » de l’amiante2

censée en atténuer les dangers, celui de ses propriétés positives et le recours à la tradition (un matériau utilisé « depuis de nombreuses années »). Le rappel perpétuel du caractère informel du CPA, « lieu vide » ou « groupe sans statut défini » entre, lui aussi, dans le travail de légitimation de ce groupe, qui ne peut remplir complètement son rôle que dans la mesure où il masque ses principaux soutiens qui sont les milieux industriels. La présentation d’une démarche recherchant toujours le « consensus », alors que les membres qu’il réunit représentent l’éventail de l’ensemble des acteurs directement intéressés au problème, est d’un effet quasiment imparable dans la légitimation de l’action du CPA. Ayant réussi à se hisser comme l’acteur dominant et incontournable dans le domaine de la prévention du risque amiante, les acteurs trop critiques, donc absents du CPA, se retrouvent de fait hors jeu et perdent toute crédibilité. La seule possibilité d’intervention sur le problème devient ainsi l’inscription dans une optique d’usage contrôlée, c’est-à-dire celle du maintien de l’utilisation d’un cancérogène. Cette position apparaît d’autant plus normale qu’elle se fait en plein accord avec la politique défendue par les différents gouvernements de l’époque.

En France, on était toujours... on avait toujours défendu jusqu’alors la théorie de l’utilisation contrôlée de l’amiante, comme tous les produits cancérogènes alors que certains pays avaient recouru au cours des dernières années à l’interdiction, nous, on était toujours dans cette logique-là, on était un des fervents défenseurs au plan européen, de

l’utilisation contrôlée de l’amiante.3

1. gras des auteurs.

2. L’existence d’une radioactivité naturelle est aussi souvent utilisée pour dédramatiser les conséquences de la radioactivité artificielle.

3. entretien membre du cabinet de Jacques Barrot au ministère du travail et des affaires sociales, inspecteur général des affaires sociales, 8 février 1999.

La participation de différentes catégories d’acteurs se fait donc en prenant pour point de départ l’accord sur un fait acquis que, malgré les dangers liés à l’amiante, son utilisation n’a pas à être remise en cause. La réunion des différents acteurs en vue d’améliorer les conditions de travail dans les entreprises utilisatrices d’amiante leur apparaît alors relever de l’évidence. Le travail étroit et constant avec les industriels d’un secteur est un mode d’approche normal pour les acteurs de la prévention et pour les membres de l’administration qui participent au CPA. L’extrait d’entretien qui suit, même s’il a une forte visée justificatrice, rend compte de la dimension naturelle et évidente du travail quotidien avec ceux qui sont considérés comme les plus aptes à apporter des solutions aux problèmes de prévention.

Moi, ça fait vingt ans… on ne fait que ça, on est payé pour ça, les structures paritaires, on ne fait que ça, et on m’a reproché d’aller m’asseoir à la même table que les industriels, mais c’est mon métier de faire ça, toute l’année, surtout pour les produits chimiques, donc je ne travaille que comme ça. Alors, on peut toujours reprocher à l’INRS de s’être assis à la même table que des... que les uns ou les autres... On ne fait que ça, mon métier, c’est de gérer le travail dans les entreprises, je ne peux pas ne pas parler avec les industriels... c’est eux qui trouvent les

solutions sur place.1

Il n’est donc d’aucun secours d’aller rechercher vers une manipulation de la part des industriels qui, en mettant en place le CPA, auraient contribué à masquer ou à nier les dangers de l’amiante. Les logiques dominantes en vigueur dans le domaine de la prévention des risques professionnels menaient d’elle-même à une telle approche.

Le cas de la participation des organisations syndicales au CPA est celui qui a été le plus interrogé au cours de la période 1994-1996, tant il paraît difficile à appréhender, une fois la question de l’amiante redéfinie en scandale sanitaire majeur. Face à ce qui est présenté comme un « complot du silence », il devient impossible de comprendre comment elles ont pu jouer un rôle actif dans ce qui se requalifie en termes d’empoisonnement ou d’homicide. Plusieurs éléments doivent être pris en compte. Ils tiennent tout d’abord aux différences d’origine et de position sociales entre les représentants issus des organisations syndicales et ceux issus des milieux patronaux ou scientifiques. Elles impliquent des différences dans les compétences et les savoirs mobilisables face à un problème qui nécessite une formalisation en termes scientifiques

pour être appréhendé dans un lieu comme le CPA. Elles tendent à rendre moins légitime le point de vue défendu par un syndicaliste à partir de sa seule expérience que celui

émis par les autres intervenants, se basant sur des études scientifiques1. Les

syndicalistes présents au CPA semblent être surtout intervenus sur des points concrets et ponctuels, pour faire avancer d’une manière qu’ils jugeaient la plus efficace des problèmes qu’ils rencontraient au quotidien dans les entreprises.

Le CPA, moi, j’ai pas honte de dire que le CPA nous a extrêmement rendu service dans l’entreprise. […] Cette institution qui était effectivement subventionnée par le pat... par la chambre patronale de l’amiante, ça, c’est sûr, on va pas dire le contraire, eh bien, pourquoi elle nous a rendu service, parce que on avait dedans, notamment à la tête de cette direction de cette institution, le directeur de Ferodo, un des principaux directeurs de Ferodo qui était là-bas à Saint-Ouen, lui alors, c’était quand même assez loin de Condé-sur-Noireau... Et quand on avait des difficultés au niveau de Condé à faire appliquer par nos chefs, là sur le terrain, telle ou telle amélioration parce que là, on était à telle ou telle fibre, et qu’on était et qu’on remontait au niveau du CPA dans une réunion, où on balançait ces informations en disant attendez cinq minutes, n’allez pas si vite.... euh... voilà ce qui se passe à Condé, alors vous avez un beau discours mais voilà ce qui se passe à Condé, on n’arrive pas à déboucher sur telle machine à Condé, alors qu’on est à tant de fibres. Pas besoin de vous dire que le lendemain matin, vous étiez à peine rentré à l’usine que le mot, il était déjà passé et que le boulot se mettait en branle, hein, ça venait du dessus, naturellement, ça descendait, hein... Il y avait quand même une... Et je crois qu’on en a profité, moi, personnellement, j’en ai profité au niveau... en tant que représentant de la section, j’en ai énormément profité, ça nous a rendu service, on a pu

avancer sur des postes qui étaient bloqués à l’usine de Condé.2

Surtout, il est impossible d’évacuer les effets sociaux liés au sentiment d’incompétence qui ne peut qu’être ressenti face à des membres représentant, sous une forme ou sous une autre, l’autorité ; effets qui tendent à faire accepter comme vrais les arguments du seul fait qu’ils sont émis par des acteurs occupant des positions sociales plus élevées que celles occupées par les représentants syndicaux.

Le CPA était... disons que c’était l’émanation, c’était un petit peu l’émanation des producteurs de l’amiante mais posant le problème, y compris, ça a été soutenu par le gouvernement, sanctionné par tous les gouvernements de l’époque, je dis bien tous, y compris... puisque y

1. Michel Odet, représentant la CGT au Comité permanent amiante exprime ainsi à François Malye la dépendance vis-à-vis des scientifiques : « Nous avions leur garantie. Ils ont été alarmistes, puis rassurants, avant d’être à nouveau alarmistes. A quel moment les croire ? Nous ne sommes pas des spécialistes de l’amiante. », François Malye, Amiante : le dossier de l’air contaminé, op. cit., p. 168.

2. entretien délégué CFDT de Ferodo, Condé-sur-Noireau, ayant participé à certaines réunions du CPA, 10 mars 1998.

compris quand il y a eu un changement complet sur le plan politique... le CPA a toujours été soutenu. Et donc avec y compris la participation de personnes, je dirais, éminentes, le professeur Bignon, par exemple, qui était membre du CPA, d’autres qui étaient aussi des professeurs émérites dans les domaines qui étaient les leurs, en particulier des pneumologues, des pneumologues réputés... réputés mondialement, donc il y avait cet aspect de caution scientifique... qui tranquillisait en quelque sorte, mais c’était toujours à partir de ce concept de l’usage contrôlé, donc la CGT a participé. J’ai retrouvé des éléments d’intervention de mon collègue qui y participait, qui posait correctement le problème mais à partir d’une connaissance de ce qu’était le matériel en question mais bon, marqué... très marqué par... […] Au CPA, il y a un travail qui a été fait d’une certaine manière, à mon avis, il faut pas jeter l’eau du bain avec l’enfant, il y a eu des choses qui ont été produites par le CPA mettant en garde, alertant, valorisant la réglementation, valorisant la réglementation... y compris contribuant à la faire un peu bouger, la faire un peu bouger. Mais la faire un peu bouger toujours avec cette vision tout à fait protectrice par rapport à cette activité, à cette industrie. Donc, tout en reconnaissant qu’il y a ceci, ceci, cela, valoriser cette idée de l’usage contrôlé. C’était sa fonction, je dirais sa fonction tout naturellement puisqu’aussi bien, le CPA vivait de par les subventions et du gouvernement et surtout des apports des industriels de l’amiante. On baignait tous dans cette configuration, à partir de là, la présence de la CGT au CPA, elle ne posait pas de problème, elle était au contraire justifiée en considérant qu’on pouvait aussi là, poser des questions

différemment, ce qui était le cas d’ailleurs.1

La mobilisation autour des problèmes posés par l’amiante étant retombée, les responsables syndicaux se retrouvent devant une nouvelle configuration où l’amiante, redéfini comme un toxique professionnel, est de nouveau confiné à des arènes spécialisées et très peu publicisées. Aucun autre élément ne venant porter ce problème sur l’agenda politique, le CPA est resté de 1982 à 1994 le seul lieu, où faute de mieux, les représentants des salariés ont tenté de faire entendre leur voix, pris eux-mêmes entre de multiples contradictions, puisque toute remise en cause plus radicale de l’amiante faisait immédiatement peser une menace sur l’emploi. Un emploi d’autant plus précieux que pour nombre d’ouvriers ayant travaillé dans l’amiante, ce parcours professionnel fonctionne comme un stigmate, par le risque de déclenchement de maladie professionnelle postérieur qu’il recèle, et dont la responsabilité financière pèsera sur le nouvel employeur.

On avait eu, je me rappelle ici, une journée d’étude en 91 sur les questions de l’amiante où on posait cette question, déjà, la substitution. Et sans doute, on l’a pas posée avec suffisamment de force, sans doute,

1. entretien responsable confédéral (action revendicative, conditions de travail), CGT, 22 décembre 1998.

en même temps, il est clair que dès lors qu’on a posé cette question, on a été conduit... on s’est heurté d’une certaine façon à une situation existante dans les entreprises qui avaient cet usage où ce problème de la substitution était vu d’un très mauvais oeil, parce que ça posait la question d’une possibilité effective d’utiliser quelque chose qui remplaçait l’amiante en ayant des caractéristiques identiques, par rapport à ce que l’amiante peut produire comme résultat dans le domaine dans lequel il était utilisé, et il y avait pas... et donc le sentiment que poser la question de cette manière-là, c’était finalement ipso facto mettre en cause l’activité, mettre en cause l’activité et mettre en cause l’emploi, dans un moment où, le début des années 90, où le chômage était en progression constante, il est clair que ça posait des problèmes importants à ces salariés et sans doute, ça a conduit à ce que on soit pas suffisamment offensif sur cette question... […] Toujours cette difficulté, c’était... inhérente au fait que les salariés, quand on les rencontrait, ben, on les rencontrait... des salariés de l’amiante-ciment, en particulier, eh bien, ils étaient dans une situation un peu... un peu double et... conflictuelle de ce point de vue là, oui, ils constataient le fait qu’il y avait cette situation avec des camarades qui partaient avant la retraite, souvent dans des conditions abominables, parce que mésothéliome... quand il se déclare, quand la constatation est faite du mésothéliome, le salarié avait six mois, maximum un an à vivre et dans des conditions horribles, le... étouffement, besoin d’assistance respiratoire permanente et en même temps posant la question de leur emploi, il y avait cette situation où... ce qui a conduit d’ailleurs à ce qu’on ait une action plus forte par rapport à ce qu’était la réglementation, en exigeant une réglementation beaucoup

plus protectrice, plus rigoureuse.1

Les modalités d’insertion des différents groupes d’acteurs dans les institutions qui ont à arbitrer, rendre légitime et mettre en oeuvre les politiques publiques dans le domaine de la santé au travail et de la prévention des risques professionnels révèlent ainsi de puissants effets de domination sociale. Il apparaît nettement que les capacités à influer sur les décisions, ou à empêcher l’émergence de certaines questions sont inégalement distribuées entre les différents acteurs. Les représentants des syndicats se trouvent placés devant une alternative proprement intenable où les quelques choix à leur disposition sont tous aussi problématiques. Ou accepter la définition dominante du problème en termes d’usage contrôlé de l’amiante et tenter d’en atténuer les conséquences, ou essayer d’imposer une position plus radicale au risque de faire

disparaître — en France2 — une branche d’activité qui, même s’ils en connaissent la

1. entretien responsable confédéral (action revendicative, conditions de travail), CGT, 22 décembre 1998.

2. et en France seulement, puisque les groupes industriels utilisateurs d’amiante déploient des stratégies d’internationalisation en n’hésitant pas à délocaliser les industries dangereuses vers les pays en développement en fonction des réglementations nationales, cf. Annie Thébaud-Mony, L’envers des

sociétés industrielles. Approche comparative franco-brésilienne, Paris, L’Harmattan, 1990, 204 p. ainsi

nocivité, constitue pour les salariés un travail dont la perte éventuelle prend souvent

plus d’importance immédiate qu’un risque différé dans le temps1

.

L’accès aux catégories « universelles » — comme la revendication d’objectivité ou la dénégation des intérêts immédiatement défendus — est extrêmement inégalement répartie entre les différents acteurs. Si les responsables du CPA peuvent parler au nom de l’intérêt général ou de l’objectivité en passant sous silence qu’ils défendent aussi les intérêts des industriels, il n’en va pas de même pour les représentants des organisations syndicales : leurs exigences restent toujours perçues comme socialement situées et

apparaissent comme les défenseurs d’un intérêt particulier, celui des salariés2.

L’inégalité entre des professionnels de la communication et des acteurs ne disposant pas des moyens de donner une forme universalisée à la défense et à la promotion de leurs intérêts s’observe dans les différences de facilité avec laquelle ils peuvent jouer avec le langage, et en particulier les formes du langage légitime :

Le langage dominant détruit, en le discréditant, le discours politique spontané des dominés. […] Ce langage intrinsèquement euphémisé et euphémisant, qui s’impose avec les apparences de l’universalité, déréalise tout ce qu’il nomme (tel ministre du travail pouvant ainsi parler en pleine crise de chômage, d’« une certaine érosion du plein emploi »), infligeant une censure à la fois totale et totalement invisible à l’expression des intérêts propres des dominés, voués à l’euphémisation du discours officiel ou à l’indignité de « la rogne et de la grogne ».3

L’incapacité des syndicats à rendre audible un problème concernant les salariés explique pour une part le désintérêt avec lequel sont traitées ces questions par les acteurs qui pourraient leur donner une visibilité sociale plus large. Leur intervention a,