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Des ménages plutôt modestes en moyenne, mais des disparités

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I. LES DONNÉES SOCIO-ÉCONOMIQUES DE RÉFÉRENCE

2. L ’ ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL

2.4 Des ménages plutôt modestes en moyenne, mais des disparités

Des revenus plutôt modestes en moyenne

Foyers fiscaux non Source : Direction Générale des Impôts 2006

La moyenne des revenus imposables s’établit en 2006 à 16 485 € annuels par foyer fiscal(1), soit environ 1 240€ nets par mois (l’équivalent de la moyenne départementale). Elle apparait plus faible que la moyenne de la région PACA qui s’élève à 16 640 € et en deçà de la moyenne nationale de 17 165 € par an.

Pour autant, cette moyenne recouvre d’importants écarts :

- Quatre communes présentent un revenu moyen supérieur à 20 000 € par an : les deux villages résidentiels d’Aurons et de la Barben ainsi que les communes de Pélissanne et Velaux.

- Trois communes affichent une moyenne inférieure à 15 000 € : Berre l’Etang, Charleval et Sénas.

- La ville de Salon-de-Provence présente une moyenne à peine supérieure (avec 15 418 € par foyer).

Elle accueille en effet des ménages aux profils divers, du fait de sa taille, de sa fonction de pôle local et de la diversité de son offre en logement.

La part des ménages non imposables permet d’affiner le constat. Si les revenus moyens sont plutôt faibles, la part des ménages non imposables se situe dans la moyenne nationale (46%). Ce qui signifie que la majorité des ménages restent dans le seuil d’imposabilité, mais qu’une frange de la population ne dispose que de très faibles ressources, tirant la moyenne des revenus vers le bas.

Sur certaines communes, plus de la moitié des ménages ne sont pas tenus de s’acquitter de l’impôt sur leurs revenus, trop faibles. C’est le cas dans les trois communes aux revenus moyens les plus bas, mais également à Mallemort. Malgré un revenu moyen supérieur à 16 600 € la moitié des ménages n’y sont pas imposables.

(1) A noter que le nombre de foyers fiscaux est plus élevé que le nombre de ménages. Sur Agglopole, on compte en moyenne 1,42

Plus d’un tiers des foyers fiscaux gagne moins d’un SMIC par mois

A partir des chiffres diffusés par la DGI pour l’année 2006, il est possible de connaitre, pour les communes comptant suffisamment de références, la répartition par tranche de revenus des foyers fiscaux.

Part des foyers fiscaux concernés Revenu fiscal

* Les pourcentages affichés concernent 97% des foyers fiscaux d'Agglopole Provence, hors Aurons, La Barben, Lamanon et Vernègues qui ne comptent pas assez de références pour permettre le détail par tranches.

Source : DGI 2006 Equivalence estimée par CODRA

Ainsi, on peut estimer que 35% des foyers fiscaux d’Agglopole Provence vivent avec un revenu inférieur ou égal à 9 000 € annuel soit l’équivalent d’un SMIC par mois. On note qu’à Berre l’Etang, ce sont près de la moitié des foyers fiscaux qui gagnent moins d’un SMIC par mois (45%).

A l’inverse, seulement 11% des foyers fiscaux d’Agglopole vivent avec plus de 3,5 SMIC, 9% à Salon-de-Provence et 5% à Berre l’Etang.

Entre ces deux bornes, la majorité des ménages dont on se demandera également de quelle manière ils parviennent à se loger dans le contexte du marché immobilier local.

0%

Plus des deux tiers des ménages peuvent prétendre à un logement aidé (type PLUS (1))

Les données issues de la Direction Générale des Impôts (Filocom) permettent également de distinguer différentes tranches de revenus au sein de la population de la communauté d’agglomération, et ce en fonction des plafonds de ressources retenus par les organismes HLM.

On constate qu’en 2005, 67% des ménages ont des revenus compatibles avec les plafonds HLM PLUS et plus d’un tiers d’entre eux se situe en-dessous des 60% de ces plafonds. A l’échelle nationale, 71% des ménages sont susceptibles d’intégrer le parc HLM au vu de leurs ressources et 35% se situent sous les 60% des plafonds.

Niveau de revenus en fonction des plafonds HLM

<60% des plafonds

Source : Filocom 2005 DRE PACA

Ces données corroborent les analyses précédentes. La part des ménages potentiellement éligibles est logiquement plus importante dans les communes aux faibles revenus : à Berre l’Etang, Charleval et Sénas, plus des trois quarts des ménages sont éligibles. Ils sont plus de 70% à Mallemort et Salon-de-Provence.

Dans les autres secteurs, environ 60% des ménage pourraient potentiellement prétendre à un logement aidé (à l’exception d’Aurons, la part des ménages éligibles est toujours supérieure à 50%).

Remarque : On ne peut pas, pour autant, déduire de cet indicateur, que 67% des ménages d’Agglopole sont demandeurs d’un logement aidé. Néanmoins, il indique d’une part, qu’une large palette de ménages est susceptible d’intégrer le parc locatif aidé. D’autre part, il montre que toutes les communes, quel que soit leur profil, comportent une part de ménages dont les revenus justifieraient potentiellement une solution de logement aidé et qui aujourd’hui occupent, dans leur grande majorité, un autre type de logement.

(1) PLUS : Prêt Locatif à usage social (< 100% des plafonds HLM) PLAi : Prêt Locatif Aidé d’insertion (< 60% des plafonds HLM)

Près de la moitié de la population concernée par une allocation de la CAF Des données de la Caisse d’Allocations

Familiales apportent également des informations concernant les niveaux de ressources des habitants et la nature de ces ressources.

Au 31/12/2006, Agglopole Provence comptait 21 385 allocataires de la CAF soit une population couverte (avec les conjoints et enfants éventuels) de 62 558, près de la moitié des habitants.

36% de ces allocataires résident dans la commune de Salon-de-Provence. C’est un peu plus que le poids de population de la ville centre, qui accueille une population plus diversifiée et plus précarisée compte tenu de l’offre en logement proposée.

(1) Remarque préalable : la commune d’Aurons comptant moins de 100 allocataires, les données la concernant ont été cumulées à celles de La Barben.

sans enfant Femme isolée

sans enfant Famille

Source : CAF des Bouches-du-Rhône 2006

On note que pour un allocataire, ce sont environ trois personnes qui sont couvertes, contre 2,5 à l’échelle départementale. Ce ratio s’explique aisément par la structure des ménages des allocataires : 51% vivent en couple avec des enfants et 18% sont des familles monoparentales.

La part des allocataires sans enfants (isolés ou en couple) est supérieure en milieu urbain, où l’offre en petits logements est plus étoffée : 44% à Berre l’Etang et 39% à Salon-de-Provence, contre 24% en moyenne dans le reste de l’agglomération.

On note parmi eux des ménages âgés plus présents qui trouvent davantage de facilités (commerces, services à la personne, accueil spécifique…).

A Berre l’Etang par exemple, 21% des 2 600 allocataires ont 60 ans passés.

Nombre

Source : CAF des Bouches-du-Rhône 2006

Nb

Nature des prestations perçues

La répartition des prestations par type montre la très forte représentation des prestations d’entretien et des aides à l’enfance, liée à la structure des ménages des allocataires.

Les aides au logement concernent près de la moitié des allocataires (49%). A Salon-de-Provence et à Berre l’Etang la part des allocataires bénéficiaires de ces aides est plus élevée (respectivement 60% et 65%). Le parc de logements locatifs, en particulier conventionnés, sur ces communes est en effet bien plus développé que sur les autres secteurs d’Agglopole.

Un certain nombre de personnes perçoivent des aides liées à la monoparentalité telle que l’API (allocation parent isolé). Ces aides concernent en moyenne 8% des allocataires dans la communauté. Ces ménages monoparentaux bénéficient souvent d’autres aides de la CAF, notamment celles liées à l’enfance.

Des aides qui soulignent la présence de fragilités sociales

Agglopole Provence Bouches du Rhône API

Source : CAF des Bouches-du-Rhône 2006

Le nombre de RMIstes a diminué entre 2000 et 2006 : -11% sur la période, une baisse nettement plus importante qu’à l’échelle départementale.

En revanche, le nombre d’allocations parent isolé et d’allocations adulte handicapé a significativement augmenté.

2 200 bénéficiaires du Revenu Minimum d’Insertion, soit 4,4% des ménages

Nb de

RMIstes % ménages 2005 (Filocom)

Alleins 24 2,8%

Aurons - La Barben 14 3,4%

Berre l'Etang 364 7,8%

Charleval 26 3,1%

Eyguières 77 3,1%

La Fare-les-Oliviers 55 2,2%

Lamanon 13 1,9%

Lançon-Provence 89 3,6%

Mallemort 85 4,2%

Pélissanne 91 2,7%

Rognac 145 3,3%

Saint-Chamas 110 3,9%

Salon-de-Provence 955 5,6%

Sénas 94 4,1%

Velaux 45 1,5%

Vernègues 15 3,6%

Agglopole 2 202 4,4%

Bouches du Rhône 65 053 3,4%

Source : CAF des Bouches-du-Rhône 2006

Fin 2006, la CAF recensait 2 202 bénéficiaires du RMI soit 4,4% des ménages, contre 3,4% des ménages en moyenne dans les Bouches du Rhône. Cette donnée parait encore confirmer la présence de ménages fragiles sur l’agglomération. En particulier à Berre l’Etang où 8% des ménages touchent le RMI.

Mais il faut retenir que cette composante du cadrage social concerne absolument toutes les communes d’Agglopole Provence.

En synthèse :

Une activité économique locale dynamique dans un contexte métropolitain fort

¾ Un taux d’emploi de 0,85

8 il est légèrement déficitaire sur l’ensemble

8 deux réels pôles d’emploi : Salon-de-Provence et Berre l’Etang

8 une vocation résidentielle marquée ailleurs, mais un maillage de zones d’activité dense sur le territoire

¾ Une dynamique économique locale

8 70% des emplois d’Agglopole Provence sont occupés par des actifs résidents

8 11 500 actifs résidants travaillent hors d’Agglopole, 18 000 extérieurs y viennent travailler 8 Le tertiaire domine mais l’importance de l’industrie et de l’agriculture subsiste

8 Le tissu économique s’appuie sur un ensemble consistant de PME (88% des établissements comptent moins de 10 salariés) et sur quelques grosses entreprises

¾ Un taux de chômage en baisse

8 moins de 10% dans les bassin d’emploi de Salon-de-Provence et de l’Etang de Berre en 2007 8 16,8% estimés au dernier recensement de 1999, contre 19,6% dans le département

8 des demandeurs d’emploi plutôt qualifiés mais un nombre de demandeurs en baisse

Des ménages plutôt modestes en moyenne, mais des disparités importantes

¾ Un niveau de revenus plutôt modeste, de 16 485 € annuels en moyenne par foyer fiscal en 2006 (DGI) 8 une moyenne similaire à celle du département mais bien inférieure au niveau national (17 165 €) 8 des ménages fragiles à Berre l’Etang, Charleval et Sénas avec une moyenne inférieure à 15 K€

8 plus d’un tiers des foyers fiscaux gagnent moins d’un SMIC par mois 8 51% vivent avec 1 à 3,5 SMIC

8 4,4% des ménages sont bénéficiaires du RMI (CAF 2007) contre 3,4% dans les Bouches du Rhône

8 ces indicateurs laissant présager certaines situations de grande précarité

¾ certains indicateurs semblent moins préoccupants

8 54% des ménages sont imposables, dans la moyenne nationale

8 67% (contre 71% en moyenne en France) des ménages sont éligibles au logement aidé

Dans le document plh diagnostic complet 1 (Page 31-41)