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Luzerne arborescente (Medicago arborea L) (Famille.: Fabaceae) Espèce originaire du bassin méditerranéen C'est un arbrisseau vivace atteignant 2 mètres de hauteur dont les jeunes

Chapitre IV : Introduction de l’agroforesterie

1. L’agroforesterie comme solution d’aménagement de la plaine de la Mina

1.2.4. Le sylvopastoralisme : une pratique à faire de régénérer 1 Présentation de la pratique

1.2.4.2. Identification des espèces à introduire

1.2.4.2.2. Luzerne arborescente (Medicago arborea L) (Famille.: Fabaceae) Espèce originaire du bassin méditerranéen C'est un arbrisseau vivace atteignant 2 mètres de hauteur dont les jeunes

rameaux sont velus et soyeux. Les feuilles composées à 3 folioles sont caduques en été. Les tiges ligneuses, dressées portent des inflorescences à nombreuses fleurs jaunes (rassemblées en grappes). La reproduction sexuée débute fin janvier (bourgeons floraux) et s'achève (dispersion des graines) au début de l'été, période correspondant à la chute des feuilles. Les fruits sont des gousses inermes, bivalves, plates, enroulées en une spire lâche; elles persistent plusieurs mois sur l'arbrisseau. Les animaux assurent la dispersion des graines: espèce zoochore (Anonyme, 2010).

Cette espèce présente une vitesse et un taux de germination très élevés (Papanastasis, 1985). Ce même auteur a également mentionné que la mortalité due au froid ou à la sécheresse est faible chez cette espèce.

La plante tolère des températures basses jusqu'à – 10° C lorsqu'elle est en pleine dormance, par contre les jeunes repousses de printemps peuvent être endommagées par les froids tardifs.

Cette espèce a une relation de symbiose avec certaines bactéries du sol et forme des nodules sur les racines qui fixent l'azote atmosphérique. Une partie de l'azote fixé est utilisée pour la croissance de la plante et l'autre partie peut être utilisée par les autres plantes qui poussent à côté.

L'optimum écologique concernant les précipitations se situe au dessus de 400 mm/an mais l'espèce reste cependant productive à 350 mm et même à 250 mm. On propose de l'utiliser dans le semi-aride à hivers doux à chauds.

Medicago arborea préfère les sols profonds et légers, perméables, très bien drainés, contenant une certaine quantité de calcaire. Elle supporte également une légère salinité du sol, son développement étant limité sur les sols superficiels à croûte.

Une expérimentation a été menée au laboratoire effectué par Nedjimi. B et al, 2013 pour déterminer l’effet de la salinité sur la germination des graines de cette espèce. Les résultats obtenus montrent que le taux de germination diminue avec l’augmentation de la concentration saline.

El hamrouni et Sarson (1976) ont mentionné la densité de 2860 pieds/ha et Saadani (1988) a rapporté une densité de 400 à 950 pieds/ha. Du fait de sa taille relativement réduite (< 2 m), il n'est pas utile de pratiquer de coupes de recepage.

Medicago arborea est une espèce fourragère très appréciée par le bétail notamment les ovins et caprins

(Le Floc'h E., 1989) (photo n°20). Elle constituée un fourrage de qualité pour les ruminants, dont la teneur en matières azotées totales est de l’ordre de 20%. Sa digestibilité est très élevée (plus élevée que celle d’Atriplex nummularia et même d’Acacia cyanophylla) (Le Houérou H. N., 2002). Exprimée en unité fourragère par kilogramme de matière sèche, sa valeur énergétique, atteint 0.8 UF à 1.05 UF /kg de MS respectivement pour ses feuilles et ses graines (Le Floc'h E., 1989) et de 0.66 UF/kg de MS pour le feuillage selon les expérimentations de l’INRF d’Algérie en 2011 sur quelques espèces d’arbres et arbustes fourragers. Il très nourrissant et riche en vitamine A; C; E; K.

En Tunisie, El Hamrouni et Sarson (1970) ont rapporté, une production de 1,05 kg MS/pieds/an. Il est à indiquer que l'absence des pluies printanières est susceptible de réduire très fortement la production de cette espèce dont la croissance est de toute façon stoppée à partir de Juin avec la chute des feuilles.

En plus des apports économiques qui apporte cette plante sylvopastorale pour la réserve d’aliments pour le bétail, d’autres apports agro écologiques à savoir :

 Espèce légumineuse amélioratrice du sol par fixation de l'azote atmosphérique.  Plante mellifère.

1.2.4.2.3. Le caroubier (Ceratonia siliqua L.) appartient à la famille des Légumineuses de l’ordre des Rosales. C’est une espèce plastique, sclérophylle, xérophile, thermophile, héliophile et calcicole, originaire des zones arides et semi-arides de la méditerranée et de la péninsule arabique.

C’est un arbre d’une espèce agro-sylvo-pastorale avec des intérêts socio-économiques et écologiques importants qui sur le plan socio-économique et écologique peut jouer un rôle des plus intéressants particulièrement dans les contrées sèches et dans les zones où les processus de désertification prennent des ampleurs de plus en plus alarmantes, notamment dans le bassin méditerranéen (Mahdad. M Y, 2013).

Ceratonia siliqua est un arbre pouvant atteindre 7 à 20 m de hauteur et des circonférences à la

base du tronc de 2 à 3 m selon les stations. Son feuillage est dense et persistant. C'est un arbre à longévité considérable jusqu'à 200 ans. Les racines sont fortes et pénètrent dans le sol jusqu'à une profondeur de 18 m. Sa croissance est très lente, surtout à son jeune âge (Roose. E et al, 2010).

Le caroubier s'installe favorablement dans les bioclimats humides, subhumides, semi-arides et arides à variantes chaudes et tempérées (< 200 à > 800 mm/an) et très résistante à la sécheresse (Roose. E et al, 2010). Le caroubier présente un intérêt de plus en plus grandissant en raison non seulement de sa rusticité, de son indifférence vis-à-vis de la nature du sol, de son bois de qualité, de sa valeur ornementale et paysagère, mais surtout pour ses graines qui font l'objet de transactions commerciales dont la valeur dépasse de loin celle de la production ligneuse (Ait Chitt et al., 2007). Ainsi, les gousses entières, la pulpe, les graines et la gomme.

Il tolère les sols pauvres, sablonneux, limoneux lourds, rocailleux et calcaires, des pH de 6,2 jusqu'à 8,6 mais craint les sols acides et humides (Roose. E et al, 2010).

Le caroubier est l’un des paysages de la méditerranée avec une adaptation extraordinaire aux conditions extrêmes, notamment à la sécheresse, à la salinité et aux sols pauvres et calcaires. A travers ses multiples et intéressants usages, la culture du caroubier peut jouer un rôle primordial dans la structure économique et social des régions rurales des pays méditerranéens, notamment en Algérie qui connait depuis l’indépendance un problème sérieux d’exode rural. Ce phénomène a conduit à un déséquilibre social et économique aux conséquences désastreuses. Pour autant, il est dans l’obligation des autorités responsables de mettre en place des programmes de développement agricole afin d’appuyer le quotidien de la population rurale qui endure une vie difficilement surmontable (Mahdad. M Y, 2013).

Dans les peuplements naturels, et selon leur gestion antérieure, les densités varient de 5 à 25 pieds/ha. Les arbres sont hétérogènes du point de vue âge, forme et vigueur. Du fait de leur importance croissante dans le revenu de l'exploitation et dans le bilan fourrager des troupeaux, les paysans prennent de plus en plus soin de ces arbres, aussi bien en forêt que dans les parcelles cultivées. Dans les vergers récents (peu nombreux), le caroubier est planté à 100-200 pieds à l'ha. Il est conduit comme un arbre exclusivement fruitier (gousses et graines) (photo n°21). Les arbres sont taillés, irrigués, fertilisés et traités contre les maladies (Roose. E et al, 2010).

Le caroubier est cultivé pour divers usages. La gousse, fruit du caroubier, se compose d'une pulpe enveloppant une graine. Les sous-produits, la farine de pulpe, la farine de graines et la protéine de germe de caroube sont utilisés en alimentation humaine et animale.

Le caroubier est une excellente plante mellifère et pastorale: les feuilles et la pulpe des gousses ont des valeurs fourragères, respectivement, de 0,3 et 0,6 à 0,9 UF/kg de matière sèche.

On se sert aussi du caroubier pour lutter contre l'érosion des sols sur les versants en pente, comme brise-vent et comme arbre ornemental. Son bois est apprécié en ébénisterie et pour la fabrication du charbon. L'écorce et les racines sont employées dans le tannage (Roose. E et al, 2010).

D’après les expérimentations menées par l’INRF en 2011 pour quelques espèces d’arbres et arbustes fourragers, Le rendement moyen de caroubier est de 30 à 50 kg de gousses par arbre sauvage et 75 à 125 kg pour les espèces greffées. Sa Valeur fourragère est de 0.3 UF / kg de MS pour les Feuilles et de 1.15 UF/ kg de MS pour les Fruits.

1.2.4.2.4. Le Micocoulier de Provence (Celtis australis L.) ou Micocoulier du Midi est un arbre