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Chapitre 4 : Démarche de recherche et méthodologie

C. Une lutte de pouvoir pour le contrôle des lieu

L’Etat et les collectivités territoriales semblent ne pas vouloir soutenir les initiatives des lieux intermédiaires qui peinent à obtenir des financements publics. Selon ces derniers, cela viendrait du fait que l’Etat et les collectivités préfèrent aider des lieux dont ils peuvent avoir le contrôle. Dans les cas où les pouvoirs publics accordent finalement une aide aux lieux intermédiaires, ils cherchent également à exercer une forme contrôle sur ceux-ci. Cela exprime à quel point ces espaces sont des enjeux de pouvoirs pour les différents acteurs. Cependant, cet état de lutte permanent a tendance à épuiser les acteurs des lieux intermédiaires, ce qui remet en question leur investissement dans le développement d’une organisation alternative.

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Des pouvoirs publics qui soutiennent les lieux dont ils ont le contrôle I.

La possession et le contrôle d’un lieu culturel apparaissent ici comme étant de véritables symboles de pouvoir pour la classe politique. C’est pour cela qu’elle concentre l’aide financière sur ses propres lieux, bien qu’elle soit sollicitée par d’autres.

a. Refuser d’aider les lieux qui ne sont pas le fruit des pouvoirs publics

Les pouvoirs publics ont tendance à préférer soutenir les projets qui émanent de leur propre initiative. Lorsque des initiatives émergent directement du terrain, il est très compliqué de faire en sorte que les pouvoirs publics s’y intéressent et viennent en soutien de ces projets.

- «Tout ça pour te dire c’est lui qui a lancé le festival [le directeur du théâtre] mais sans

aucune aide de l’Etat. Lui il est arrivé dans un théâtre municipal donc c’est une toute petite salle toute pourrie qu’il a dû refaire, il n’y avait rien. C’est vraiment lui qui a forcé le truc et c’est très mal vu de la part des institutions. Tu sais les institutions, il leur faut un aval, il faut que ce soit écrit dans un truc donc c’est eux qui décident.

[…] Le projet il l’a géré un peu comme un pirate, un peu à l’envers, du coup ça a mis

10 ans à être aidé par l’Etat, enfin d’être conventionné. (Tristan, relations publiques

du théâtre de Vanves)

La situation du théâtre de Vanves diffère quelque peu de celle des lieux intermédiaires stricto sensu car ce théâtre est un lieu municipal, c’est-à-dire que c’est la mairie qui l’a créé et qui le subventionne en grande partie. Pourtant, ce théâtre est confronté à des difficultés similaires à celles des lieux intermédiaires lorsqu’il s’agit de gagner en autonomie et d’obtenir de la reconnaissance pour le travail accompli. Lorsque le directeur actuel du théâtre de Vanves est arrivé, il a décidé de monter un festival de danse, ce qui n’était pas dans les projets de la mairie au départ. En conséquence, il n’a pas obtenu de budget pour financer ce festival. Ce dernier est aujourd’hui reconnu dans le secteur artistique comme étant une vitrine d’artistes à suivre. Malgré ce succès, l’Etat persistait dans son refus d’aider ce projet. L’expression « un peu à l’envers », exprime le fait qu’en matière artistique et culturelle les pouvoirs publics financent principalement des projets dont ils sont à l’origine. Les projets qui partent du terrain

191 et qui ne cherchent des financements que dans un deuxième temps ne respectent pas cet usage.

- « Le maire a compris, pas spécialement qu’il y avait un intérêt pour la ville parce que

ça a mis du temps, mais que ce n’était pas n’importe quoi ce qu’on faisait. Il l’a compris, aussi parce que ça se remplissait de plus en plus dans la salle, que les médias commençaient à en parler. C’est toujours intéressant pour une ville. »

(Marion, administratrice du théâtre de Vanves)

Comme le souligne ce verbatim, la difficulté est de convaincre les financeurs publics que ces initiatives alternatives sont utiles. Bien qu’elles n’émanent pas des pouvoirs publics, il faut les persuader qu’elles peuvent avoir pour objectif de remplir une mission de service public. Les acteurs de terrain aimeraient que les pouvoirs publics s’investissent dans les lieux intermédiaires. Car selon les acteurs, les pouvoirs publics ont une certaine responsabilité vis- à-vis d’eux. Les mots utilisés sont forts :

- « Pour l’Avant-rue, je suis très triste car c’était un lieu important et la ville n’a pas

pris ses responsabilités face à ce lieu-là. Quand des lieux qui paient des loyers délirants qui ont des subventions qui vont dans les loyers et que la ville ne fait rien pour les encadrer je pense que c’est de sa responsabilité, de sa faute si les lieux ferment. » (Rozenn, membre de la Générale)

Les organisations alternatives accusent directement les pouvoirs publics de leur précarité. La responsabilité de ces échecs leur paraît d’autant plus grande que les pouvoirs publics prennent en charge une partie des besoins de ces lieux par le biais de subventions. Mais ils se demandent quelle est l’utilité de leur fournir une aide si celle-ci est intégralement utilisée pour les frais d’entretien de la structure matérielle. En effet, localiser une activité artistique a un coût. Les lieux intermédiaires pensent que les pouvoirs publics sont responsables de l’augmentation de ces coûts et qu’ils n’ont rien fait pour la freiner, en encadrant les loyers par exemple, ou pour la compenser, en réévaluant les subventions. En conséquence, en ne renforçant par leur soutien auprès de ces théâtres afin de les aider à faire face à ces nouvelles contraintes, il était prévisible que ces lieux éprouvent des difficultés de gestion ou disparaissent. Les pouvoirs publics auraient dû prévoir cela, selon les répondants. Autrement dit, les pouvoirs publics accordent quelques subventions qui poussent alors les artistes à se

192 lancer dans de nouveaux projets. Cependant, cela ne se fait pas dans une perspective durable et les artistes se retrouvent à un moment donné sans ressources suffisantes pour poursuivre leur projet.

b. Produire des lieux plutôt que d’aider l’existant : un besoin de contrôle

Selon les acteurs des lieux intermédiaires, les pouvoirs publics ont tendance à privilégier les lieux dont ils sont à l’origine plutôt que de soutenir des lieux créés à l’initiative de personnes privées issues de la société civile, mais qui souhaitent assurer une mission qu’elles considèrent comme étant une mission de service public. Les pouvoirs publics peuvent exercer un plus grand contrôle sur les lieux qu’ils ont créé. Cette tendance explique leur manque d’intérêt à l’égard des lieux intermédiaires. Ce besoin de contrôle se traduit notamment par la volonté des élus politiques de construire de nouveaux lieux culturels. Alors qu’elle était récemment en rendez-vous avec la mairie de la ville de Paris pour discuter de la place des lieux intermédiaires dans le paysage culturel parisien, la coordinatrice du réseau Actes if relate l’anecdote suivante :

- « Et il y avait plusieurs élus et techniciens de la ville qui vantaient le volontarisme de

la ville pour développer des lieux d’accueil en résidence pour les artistes » (Chloé,

coordinatrice du réseau Actes if)

Selon la coordinatrice, cette intervention témoigne de la volonté de la mairie de ne s’occuper que de lieux qu’elle détient en propre. En effet, une des positions des lieux intermédiaires est de proposer des résidences aux artistes et c’est pour améliorer les conditions de ces résidences que les lieux intermédiaires essaient de faire appel au soutien des pouvoirs publics. Alors qu’il leur est difficile d’obtenir cette aide, la mairie leur dit clairement préférer développer ses propres structures qui poursuivent le même objectif. Certains acteurs du terrain pensent que cela provient du fait que construire ses propres structures est plus valorisant pour les élus politiques. Cela leur permet d’apposer leur empreinte, plutôt que de simplement aider des projets existants. Posséder son lieu est perçu comme une source de pouvoir par les personnalités politiques.

Ce besoin de contrôle semble se confirmer si l’on regarde la situation à Saint-Ouen. Main d’Œuvre est un lieu intermédiaire créé en 1998, logé par la mairie sur la commune depuis ses

193 débuts. Lors des élections municipales de 2014, la mairie de Saint-Ouen a changé de majorité, passant à droite après soixante-dix ans d’une majorité communiste. Dès que le nouveau conseil municipal est entré en fonction, il a pris la décision de couper les subventions du lieu et de reprendre le bâtiment occupé afin de créer un conservatoire. Actuellement, Main d’Œuvre est à la recherche d’un nouvel espace. Ce genre d’initiative radicale laisse en effet penser que les pouvoirs publics sont peu enclins à soutenir des projets dans les lieux artistiques dont ils n’ont pas les commandes.

c. Des projets artistiques financés sans prendre en compte le besoin d’espace physique pour se développer

Les lieux intermédiaires essaient de trouver des solutions pour obtenir des aides financières malgré le manque de reconnaissance de leur statut spécifique par les pouvoirs publics. Ainsi, ils arrivent généralement à maintenir leur activité en cumulant divers aides. En qualité d’associations, ils arrivent parfois à obtenir un emploi aidé : le dispositif des emplois tremplins de la région Ile-de-France permet ainsi aux associations et aux entreprises de l’économie sociale et solidaire d’obtenir un financement de 15 000 euros par an durant trois ans. Ces emplois aidés sont une forme de subvention. Elles permettent aux lieux d’avoir des personnes permanentes qui peuvent s’occuper du lieu, car peu de structures ont les moyens d’avoir une personne salariée à plein temps sans ce dispositif. Certains lieux sont gérés par des bénévoles qui mènent une activité extérieure. Lorsque l’équipe de direction est composée d’artistes, ces derniers profitent de leur statut d’intermittent, lorsqu’elles arrivent à en bénéficier, pour investir une partie de leurs allocations dans le lieu.

Outre ces aides à l’emploi, les lieux intermédiaires répondent à des appels à projets émanant de diverses collectivités. Ces appels à projets sont généralement à dimension socioculturelle. Il peut s’agir de monter des interventions auprès de collégiens dans leur établissement.

- « On s’est penché sur plein de petites aides au projet. C’est ce que porte un peu

Rozenn en partenariat avec d’autres lieux par exemple. Là un projet qui s’appelle Pièce à emporter. Qui serait porté par la Générale, l’Atelier du plateau, le théâtre Paris-Villette. Ça permet de toucher des petites subventions, pas très grosses mais qui aident un peu au fonctionnement et au projet. » (Sidonie, membre de la Générale)

194 L’objectif de cet appel à projets est de proposer de petites représentations aux habitants de cités HLM. En contrepartie de cette prestation, le théâtre recevra un salaire. Ces appels à projets sont un bon moyen de développer des activités pour les lieux intermédiaires tout en recevant une aide financière. Comme on peut le voir dans ce verbatim, une partie de cet argent va être injectée, dans la mesure du possible, dans le lieu. Ce verbatim sous-entend également que les sommes reçues sont relativement limitées. En effet, ces projets ne sont pas des formes de financement suffisantes et il est nécessaire de cumuler plusieurs appels à projets afin de survivre. Cette modalité d’aide est insuffisante car elle ne finance que l’action en elle-même sans prendre en compte le fait que l’action a besoin d’un support pour se développer. Ce support de l’action artistique est ici le lieu. Le verbatim précédent évoque le fait qu’une partie de l’argent obtenu grâce à l’aide au projet peut être investie dans le fonctionnement des lieux, mais en réalité cela ne suffit pas. Comme nous l’avons vu précédemment, rien que les charges sont très importantes, surtout lorsque les lieux intermédiaires sont locataires des bâtiments qu’ils occupent. Ils se retrouvent donc systématiquement à devoir faire un arbitrage entre le maintien des activités et l’entretien du bâtiment.

Lutte pour le contrôle du bâti avec les pouvoirs publics II.

Les acteurs des lieux intermédiaires éprouvent des difficultés à déployer des ressources suffisantes pour maintenir et développer leurs lieux de manière autonome. Ils cherchent du soutien auprès des pouvoirs publics mais ces derniers ont tendance à favoriser les lieux dont ils ont le contrôle plutôt que les lieux indépendants. Malgré cette divergence de point de vue, des accords existent entre les lieux intermédiaires et les pouvoirs publics : certains acteurs obtiennent la possibilité d’occuper des bâtiments dont les pouvoirs publics sont propriétaires à titre gracieux. Cependant, cette modalité d’occupation entraîne des luttes de pouvoirs pour les contrôles d’ouvrage et d’usage de ces lieux.

a. Des accords de logement avec les pouvoirs publics afin de sortir de la précarité

Face à la difficulté d’accès du parc immobilier privé, certains lieux intermédiaires tentent de trouver des accords avec les pouvoirs publics. Cette stratégie s’explique par la modification

195 de l’espace urbain depuis trente ans. Dans les années 1980 et 1990, l’autonomie des artistes était rendue possible grâce au squat. Vingt ans auparavant, l’espace urbain français possédait de nombreux locaux en friche dont les artistes pouvaient s’emparer sans que les autorités s’en préoccupent car ils avaient peu de valeur. Mais cette stratégie est aujourd’hui difficilement envisageable car, avec le développement des villes, ces espaces ont désormais pris une grande valeur et les autorités ont commencé à vouloir récupérer ces espaces pour les réhabiliter et les valoriser. Selon l’opinion de Corinne Ruffet, une élue Europe Ecologie Les Verts (EELV) de la région Ile-de-France, les collectivités ont pensé que c’était leur rôle de faire en sorte que ces friches deviennent « des espaces plus crédibles » car elles possédaient « une expertise

plus importante » que les acteurs qui les occupaient alors. En conséquence, il est de plus en plus complexe pour les artistes de s’établir durablement dans un squat. Au début des années 2000, de nombreux squats, pourtant installés depuis plusieurs années, se sont fait expulser. Les artistes qui ne peuvent pas prétendre au marché privé faute de moyens suffisants cherchent donc à négocier avec les pouvoirs publics pour se loger puisque le choix de la clandestinité est très incertain. Il arrive que des négociations débouchent sur des accords de logement par les collectivités à titre gratuit ou contre un loyer modéré. Si cet accord semble montrer que les pouvoirs publics reconnaissent en partie le travail des lieux intermédiaires, cette configuration peut déclencher des conflits entre les pouvoirs publics et ces organisations qui sont en désaccord sur les modalités d’utilisation des lieux. Pour illustrer cette situation, nous nous appuyons sur le cas de la Générale.

La Générale est située dans le XIe arrondissement de Paris depuis 2009. Auparavant, elle occupait un squat, un ancien hôpital inoccupé, dans le XIXe arrondissement depuis 2005. Ce squat servait de lieu de travail à environ cent artistes à son apogée. Lorsque la mairie de Paris a voulu récupérer le bâtiment squatté, une forte mobilisation des artistes a abouti au relogement du collectif dans le XIe. La mairie de Paris leur prête à titre gratuit un ancien centre de distribution électrique EDF.

Le délogement de ces artistes illustre encore une fois les enjeux de pouvoirs concernant le contrôle des espaces urbains. Si la ville de Paris a accepté de prêter un bâtiment à ce collectif, elle n’a pas voulu leur prêter celui qu’il squattait. Elle a préféré les placer dans un bâtiment d’une importance stratégique moindre à cette époque-là. Le squat n’est pas une solution viable pour les collectivités. Cela signifie qu’elles perdent le contrôle de ces lieux occupés. Quitte à devoir soutenir ce collectif, la mairie a préféré le faire selon ses propres conditions.

196 Cette volonté de contrôle de part et d’autre entraîne des tensions entre la mairie et le collectif.

b. Désaccord sur la maîtrise d’ouvrage du bâti entre les acteurs et les pouvoirs publics

Les lieux intermédiaires souhaitent pouvoir avoir la maîtrise du bâti, de son architecture et des activités qui s’y déroulent. C’est d’ailleurs ce qu’ils essaient de mettre en place depuis plusieurs années :

- « La maîtrise d’usage est très importante au côté de la maîtrise d’ouvrage. [Elle doit]

devenir une revendication de droit en termes politique et citoyen […]. Nos lieux ont été l’avant-garde de la maîtrise d’usage. Elle est partie du fait qu’elle n’existe pas.

[…] Elle n’existe jamais dans la durée.» (Claude, membre d’un lieu intermédiaire) Cette personne introduit ici deux notions importantes que sont la maîtrise d’usage et la maîtrise d’ouvrage. La première consiste à avoir le contrôle sur la manière d’utiliser le lieu au quotidien, tandis que la maîtrise d’ouvrage est la liberté de modifier le lieu. On voit que les acteurs des lieux intermédiaires militent pour ces deux points. Ils ne veulent pas seulement avoir le droit d’utiliser un lieu comme ils l’entendent mais aussi de le faire évoluer en fonction de leurs besoins. Cette personne souligne également que cette maîtrise n’est pas accordée par l’Etat dans les faits et que les rares fois où elle a été octroyée, cela a été de courte durée. Elle souhaiterait que cet état des choses évolue.

Lors de l’installation de la Générale, le bâtiment choisi par la mairie pour les reloger, une ancienne sous-station électrique EDF, n’était pas aux normes et ne pouvait pas accueillir le collectif. Une phase de travaux a donc été menée, gérée et financée par la mairie centrale et la région Ile-de-France. La conception et le suivi des travaux ont été réalisés conjointement avec la mairie et le collectif.

- « Ça a été difficile de leur faire comprendre l’utilisation qu’on voulait. Ils faisaient

des trucs un peu dingues. On ne sait pas trop si c’est parce que l’architecte était totalement tarte ou s’ils voulaient investir un minimum ou si c’était pour nous faire chier. Il y a eu un peu de tout ça à mon avis. » (Rozenn, membre de la Générale)

197 Ce verbatim exprime le sentiment des acteurs vis-à-vis du comportement des pouvoirs publics. Les acteurs ont l’impression que les politiques ne souhaitent pas réellement qu’ils s’installent dans cette sous-station électrique. La gestion conflictuelle des travaux témoigne du peu d’intérêt de la mairie pour le collectif. Les acteurs se demandent même s’il ne s’agit pas pour la mairie de témoigner son hostilité. Ce comportement a des conséquences sur le résultat des travaux.

- « Pour eux, ils nous ont mis là et ça suffit. Sachant qu’ils ont fait le minimum vital. On

ne peut pas chauffer l’hiver, il fait très froid. Même par rapport à notre activité, le bâtiment, même s’il est magnifique il ne correspond pas à ce qu’on fait. » (Delphine,

membre de la Générale)

Comme on le voit, il fut difficile pour les membres du collectif de s’accorder avec les architectes sur la teneur des travaux. Le lieu est avant tout un grand cube, qui aurait nécessité de nombreux travaux afin de l’aménager de façon à avoir un espace de travail adéquat. Or la préoccupation première de la mairie est essentiellement de mettre le bâtiment aux normes afin d’installer le collectif dans des conditions de sécurité suffisantes plutôt que de leur fournir un outil de travail adéquat. Les membres du collectif ont également dû poursuivre une partie des travaux par eux-mêmes. En conséquence, ils ne parviennent pas à développer leur activité comme ils le souhaitent. A titre d’exemple, la mauvaise acoustique du lieu ne permet pas