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Chapitre 5 : Interprétation des résultats

5.3. Les limites de l‘étude

Le chapitre 1 de ce mémoire a mis en lumière les limites des études qui se sont penchées sur la présence d‘émotion dans le discours politique. La principale critique faite à ces analyses était l‘absence de définition des émotions et des méthodes employées afin de repérer ces dernières, laissant ainsi une place importante à la subjectivité du chercheur. Une deuxième critique se rapporte à l‘approche adoptée par certains chercheurs qui considèrent « l‘émotion dans l‘optique de la psychologie classique centrée sur l‘individu …, mais peu sur l‘interaction et les performances concrètes » (Cosnier, 1987 :2). Ainsi, peu d‘études en communication politique ont abordé les émotions comme élément du discours à travers une méthodologie basée essentiellement sur les traces discursives.

Ce mémoire propose une approche différente en tentant de définir précisément les émotions et de considérer ces dernières comme un élément discursif et non comme une caractéristique psychologique. Cette approche est à la fois l‘intérêt de ce mémoire et sa principale limite. Malgré l‘importance qui a été accordée à la définition des émotions et à la mise en place d‘indicateurs verbaux précis, l‘analyse de discours peut laisser place à la subjectivité du chercheur. Une façon de diminuer cette limite est de recourir à une validation inter- codage. Cependant, les contraintes liées à l‘exercice d‘un mémoire de maîtrise ne permettaient pas un co- codage complet du corpus. La fiabilité des résultats en aurait certainement été accrue. En revanche, cette limite ne diminue pas l‘intérêt de cette analyse. La suite de cette section abordera les limites du modèle théorique choisi et du corpus sélectionné.

Le modèle de Shaver et al. (1987) a été utilisé pour opérationnaliser le concept d‘émotion. Les auteurs définissent les émotions selon les mots représentant des émotions dans le langage commun. Jumelé aux

modes de désignation de Traverso (2000), le repérage des émotions a été possible. Certains moments émotionnels ont probablement été écartés du repérage. En effet, certaines émotions sont verbalisées à travers des éléments paraverbaux comme le ton de la voix ou des mimiques faciales. À cet effet, Cosnier (1986) identifie la colère comme étant une classe d‘émotions qui se concrétise principalement à l‘aide de comportements paraverbaux. Comme ces comportements ne sont pas toujours visibles à l‘écran, certains moments émotionnels ont probablement été écartés de la recension. Cependant, cette approche a permis d‘assurer une objectivité et une comparabilité dans le repérage des émotions.

La classification des émotions selon les catégories issues du modèle de Shaver et al. a permis d‘affiner l‘analyse. Cependant, ce modèle théorique a posé quelques difficultés lors du classement des émotions. En effet, certaines émotions ne sont pas présentes dans le modèle et certaines catégorisations peuvent être facilement contestables. À titre d‘exemple, l‘embarras est catégorisé dans le groupe de la tristesse. Or, cette émotion définie dans son sens commun est causée par une situation gênante, ennuyante (Larousse, 2000). De prime abord, ce sentiment ne cadre pas avec la définition qui est faite du groupe tristesse. Il est important de souligner que la majorité des classifications ne causent pas de problème et correspondent aux définitions des catégories. La classification des émotions ne s‘en trouve donc pas gravement affectée. Néanmoins, il faut garder cet élément en tête au moment d‘interpréter la variation dans la nature des émotions évoquées dans le discours politique.

L‘un des intérêts de ce travail d‘analyse était de développer une méthodologie permettant d‘appréhender les émotions dans le discours politique de façon systématique. Une approche basée essentiellement sur des indicateurs verbaux a été le moyen d‘y arriver. Tout au long de la cueillette de données et de l‘analyse, cette méthodologie a été suivie rigoureusement. La méthode utilisée dans ce mémoire diffère de celles proposées dans les études précédentes.

Notre méthodologie présente néanmoins certaines limites. L‘une d‘elles est le corpus qui contient 20 entrevues et l‘échantillon pour chacun des genres télévisuels y est petit. En moyenne, il y a deux entrevues par politicien pour chacun des genres télévisuels. Par exemple, le corpus nous présente Jean Charest dans un seul contexte d‘infodivertissement, soit Tout le monde en parle. Par conséquent, il est difficile de généraliser les conclusions à l‘ensemble des émissions d‘infodivertissement. L‘accès à l‘intégralité d‘entrevues télévisuelles est limité et pour avoir un corpus plus important, le chercheur doit enregistrer lui-même les entrevues lors de leur diffusion. Cet élément complique la constitution de corpus portant sur une période de temps passé. Il serait intéressant de valider les conclusions de cette analyse sur un corpus plus important permettant de mieux saisir le discours d‘un politicien dans différents contextes d‘un même genre télévisuel.

Le corpus est principalement formé d‘entrevues provenant de contextes électoraux. Ceci a été fait afin de minimiser l‘effet potentiel du contexte politique sur les discours politiques et ainsi permettre de comparer les différentes entrevues. Cependant, certaines conclusions peuvent être dues à ce contexte. Le contexte électoral impose un discours homogène de la part des politiciens. Ces derniers utilisent les tribunes offertes pour diffuser leurs messages électoraux. Ces messages étant rigoureusement développés par les stratèges politiques, il y a peu de variation dans les discours d‘un même politicien. Il est d‘ailleurs possible d‘identifier des passages identiques dans différentes entrevues d‘un même politicien. Ainsi, il est possible que le peu de variation dans les discours des politiciens soit dû au contexte électoral qui impose un discours homogène de la part des politiciens. Les animateurs sont aussi touchés par cet aspect. Certains sujets deviennent incontournables. Il en a été ainsi pour l‘économie lors de la campagne de 2008 et des accommodements raisonnables pour 2007 (voir chapitre 4). Ainsi, les questions et les thèmes abordés sont sensiblement les mêmes d‘une entrevue à l‘autre. Il serait intéressant de refaire cette analyse en utilisant des contextes politiques différents et ainsi voir si un contexte différent présente une plus grande variation dans le recours aux émotions. Néanmoins, cette homogénéité du contexte demeure une force de cette analyse puisqu‘elle permet de contrôler des variables externes qui pourraient influencer le discours politique dans un contexte non- électoral.

En résumé, le modèle théorique choisi et la méthodologie élaborée posent quelques limites à cette étude. D‘une part, la recension des émotions ne tient pas compte des recours développés seulement à l‘aide d‘éléments non langagiers et, d‘autre part, la constitution du corpus ne permet pas de généraliser les conclusions. La principale limite de l‘analyse est la fiabilité des résultats qui n‘est pas parfaite dû à un codage unique.

Cependant, ces limites ne diminuent pas l‘intérêt premier de cette analyse, soit de vérifier une croyance normative courante au sein de l‘école critique à l‘aide d‘une méthodologie rigoureuse. Les conclusions ne correspondant pas à l‘idée généralement répandue au sein de l‘école critique voulant que l‘infodivertissement présente davantage d‘émotions (Gingras, 1999; Neveu, 2001), il devient de plus en plus important d‘approfondir l‘analyse du discours politique dans les différents genres télévisuels afin de comprendre l‘effet du genre télévisuel sur le discours politique et par extension sur l‘information politique diffusée à la télévision.

Conclusion

La présence des politiciens aux émissions d‘infodivertissement, tels les talk-shows, suscite un vif débat parmi les chercheurs. Deux visions s‘affrontent dans une discussion normative autour de l‘impact de ces émissions sur le discours politique et la qualité de l‘information qui en découle. Cependant, ces débats ont laissé de côté les études plus systématiques qui apportent des réponses précises aux différentes questions. Ce mémoire ne se voulait pas une réponse au débat entourant les genres télévisuels, mais plutôt une tentative de mettre de côté les différentes positions pour aborder la question des émotions dans le discours politique de manière systématique.

Les résultats de l‘analyse portent à croire que le discours politique varie peu d‘un genre télévisuel à un autre. En effet, les données montrent que les politiciens n‘ont pas plus recours aux émotions dans les émissions d‘infodivertissement que dans les émissions d‘information. En fait, les émotions ne semblent pas plus présentes dans les émissions divertissantes comme Deux filles le matin que dans les deux autres genres télévisuels. Ces données doivent être contextualisées et il faut rester prudent dans les conclusions apportées par ce mémoire en raison des limites de la méthodologie. Néanmoins, l‘analyse présente un portrait différent de celui parfois véhiculé dans la littérature. Il devient donc d‘autant plus important de pousser la réflexion sur les genres télévisuels et leurs effets sur le discours politique.

Le premier défi a été de définir les émotions. Les études présentes dans la littérature se basent généralement sur des définitions psychologiques des émotions (Cosnier, 1987; Ortony, Clore et Foss, 1987). Cependant, cette approche ne permet pas d‘appréhender les émotions comme un élément du discours. Puisqu‘il ne s‘agissait pas d‘une étude psychologique, le concept de pathémisation, c‘est-à-dire le processus discursif qui met en place l‘émotion, s‘est imposé pour circonscrire l‘unité d‘analyse. Ainsi, un modèle linguistique comme celui de Shaver et al. (1987) s‘est avéré être une manière efficace d‘opérationnaliser et de catégoriser les émotions présentes dans le discours. Ce modèle théorique a permis, en partie, de saisir la présence des émotions dans le discours politique. Cependant, les émotions sont complexes et comme l‘expliquait Cosnier (1987), les émotions s‘accompagnent de manifestations comportementales observables comme des mimiques, des gestes, des postures, etc. Le modèle langagier choisi inclut en partie cette caractéristique dans la définition des émotions. De plus, les plans de caméras ne permettent pas d‘avoir toujours accès aux éléments paraverbaux. Par conséquent, il se peut que certains recours aux émotions n‘aient pas été comptabilisés. Il serait intéressant de construire un modèle qui tienne compte à la fois des mots utilisés et des manifestations comportementales reliées au discours. Il en résulterait un modèle de catégorisation des émotions plus complet. Néanmoins, ce modèle a permis de définir les émotions de façon à pouvoir les

appréhender avec une analyse de discours. La majorité des modèles adoptant une perspective psychologique, ce modèle langagier était le mieux adapté aux besoins de cette recherche.

Le deuxième défi de ce mémoire était de construire une méthodologie précise et de la suivre tout au long de l‘analyse afin de conserver une approche objective. L‘intégration d‘indicateurs verbaux directs et indirects ainsi que paraverbaux (Traverso, 2000) a permis de réaliser cette tâche. Il est certain qu‘aucune analyse n‘est totalement objective, mais cette approche se différencie des études précédentes en tentant d‘expliquer à l‘aide d‘indicateurs verbaux précis les recours aux émotions.

La classification des émotions a présenté des résultats qui contrastent avec les études sur les campagnes électorales qui présentent ces dernières comme négatives. En effet, les données présentent une plus grande importance des émotions positives (voir tableau 4.4). Les études tendent à démontrer que les campagnes négatives sont de plus en plus nombreuses (Kaid et Johnson, 1991; Skaperdas et Grofman, 1995). Une campagne négative est définie comme telle lorsque la stratégie mise de l‘avant par un politicien ou un parti politique dénigre un opposant ou de l‘idéologie d‘un opposant (Harrington, 1996). Les campagnes négatives sont principalement marquées par les publicités négatives (Kaid et Johnson, 1991). Denis Monière (1994) montre que les journalistes contribuent aussi aux campagnes négatives. La majorité des interprétations faites par les journalistes en campagne électorale présentent un propos négatif (Monière, 1994 : 79). La présence d‘émotions positives en plus grand nombre que les émotions négatives va donc à l‘encontre de ces études. Skaperdas et Grofman (1995) soutiennent que dans une course à trois, aucun candidat n‘engagera de campagne négative contre le plus faible de ses opposants, seul le meneur sera visé par ce type de campagne. Les élections de 2007 et 2008 présentaient une course serrée entre les trois partis (Lessard, 2007; Chouinard, 2008). Ainsi, il était difficile d‘identifier un des candidats comme le meneur. Ceci peut expliquer la forte présence d‘émotions positives puisqu‘aucun candidat n‘aurait voulu engager de campagne négative contre l‘un ou l‘autre de ses opposants. Ainsi, cette conclusion serait due au contexte spécifique de ces deux élections québécoises. Il serait, intéressant de regarder le discours politique dans un contexte électoral autre que 2007 et 2008 afin de voir si les émotions positives y sont à nouveau plus présentes que les émotions négatives.

L‘introduction de ce mémoire présentait l‘évolution du journalisme esquissée par certains auteurs (Brin et al., 2004 ; Williams et Delli Carpini, 2011). Le journalisme de communication laissant plus de place aux commentaires et aux récits politiques (Saïtta, 2008; Brin et al. 2004), la conception traditionnelle du journalisme ne s‘avère plus représentative de la réalité. Ainsi, cette évolution du journalisme, qui diminue les

différences entre les genres, contribuerait à expliquer le peu d‘écart observé entre l‘information, l‘infodivertissement et le divertissement dans ce mémoire.

À partir de ce constat, deux pistes de recherches pourraient être suivies. D‘une part, il serait intéressant de regarder le discours politique transmis par les journalistes. La plus grande place accordée aux commentaires journalistiques rend cette piste de réflexion de plus en plus pertinente. Le tableau 4.1 présente la proportion des questions des journalistes contenant une émotion. Les émissions d‘informations sont celles contenant le plus de recours aux émotions avec 35% des questions. Cette donnée appuie la description que les différents auteurs font du journalisme moderne. Une analyse de ces émotions présentes dans le discours journalistique donnerait un portrait plus global des émotions dans les différents genres télévisuels.

D‘autre part, il serait intéressant de se pencher sur les perceptions des téléspectateurs. Martel (2009) introduit l‘idée selon laquelle les politiciens modifient leurs stratégies de construction de leur image médiatique en fonction des tensions issues des attentes liées aux genres télévisuels. Ainsi, en s‘installant devant son appareil, le téléspectateur a une conception préconstruite de l‘entrevue qui est à venir et par conséquent, du type de discours qu‘il y entendra. Il se pourrait alors que l‘auditeur soit plus porté à percevoir des émotions dans une émission d‘infodivertissement comme Tout le monde en parle que dans une émissions d‘information comme Les Coulisses du pouvoir, dû à l‘aspect divertissant de la première émission. Il serait intéressant d‘examiner si cette modification des attentes a un effet sur les perceptions des téléspectateurs et par conséquent savoir si la vision du discours politique en est touchée.

En résumé, ce qu‘il est important de retenir de ce mémoire est que le recours aux émotions dans le discours politique est un élément complexe qui mérite que les chercheurs s‘y attardent. Les genres télévisuels, tels que définis actuellement dans la littérature, ne semblent pas avoir d‘effet important sur le discours des politiciens. De plus, une perspective langagière est un moyen intéressant pour capter les émotions comme élément discursif. Pour saisir entièrement cette problématique, il convient de mettre de côté les débats normatifs et analyser de manière systématique les différents aspects de l‘hybridation de l‘information et du divertissement à la télévision.

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