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TABLE DES MATIERES

LIMITES ET PERSPECTIVES:

CONCLUSION ... 128 RESUME ... 129

INTRODUCTION

La pelade, « alopecia areata » en anglais, se définit comme une alopécie non cicatricielle acquise, le plus souvent en plaques, pouvant également atteindre tout le cuir chevelu et plus rarement l’ensemble du système pileux, associée ou non à une atteinte unguéale.

Bien que non encore totalement élucidée, les recherches scientifiques s’accordent sur une origine auto-immune, déclenchée par l’activation de lymphocytes T cytotoxiques par des auto-antigènes dérivés de cellules du follicule pileux, non identifiés. La physiopathologie de la pelade impliquerait également un grand nombre de facteurs, avec une prédisposition génétique figurant au premier plan.

La pelade est une pathologie dermatologie considérée comme fréquente, touchant les deux sexes sans prédominance, l’enfant et l’adulte. C’est une maladie chronique, volontiers récidivante, dont le rythme et l’intensité des poussées restent imprédictibles, laissant aux malades un sentiment d’incompréhension et de vulnérabilité. Elle peut évoluer seule ou associée à d’autres affections auto-immunes.

Son expression clinique caractéristique suffit au diagnostic de cette affection, et le recours à des investigations complémentaires est rarement nécessaire. En effet, une anamnèse bien conduite pouvant ou non révéler un terrain personnel et familial d’auto-immunité, un examen clinique minutieux montrant le plus souvent des plaques alopéciques circonscrites ainsi qu’un examen dermoscopique signant le caractère non cicatriciel de l’atteinte suffit pour retenir le diagnostic de pelade. Le diagnostic des cas plus complexes ou des présentations inhabituelles peut être facilité par une biopsie et un examen histologique.

Le pronostic de la pelade est très variable : une apparition à un âge précoce, une perte étendue, la variante ophiasis, l’existence d’anomalies unguéales, des antécédents familiaux ou des troubles auto-immuns concomitants, sont autant de critères associés à la sévérité de la maladie.

Même s’il n’y a pas de mortalité associée à la maladie, la morbidité découlant des effets psychologiques de la perte de cheveux peut être dévastatrice d’où l’intérêt de porter une attention particulière au traitement de la pelade. De nombreux agents thérapeutiques ont été

induire la repousse des cheveux ou supprimer l’activité de la pelade, cependant l’évaluation de l’efficacité d’un traitement est particulièrement difficile pour cette maladie étant donné qu’il existe un haut taux de rémission spontanée.

OBJECTIFS

Les objectifs de notre étude, sont de :

1- Décrire les caractéristiques épidémiologiques des malades atteints de pelade 2- Noter les pathologies associées au cours de la pelade

3- Décrire les présentations cliniques de la pelade

4- Analyser les caractéristiques dermoscopiques au cours de la pelade

5- Mettre en évidence les caractéristiques des malades atteints de pelade sévère 6- Evaluer le degré de réponse aux différentes thérapeutiques

7- Comparer nos résultats aux études retrouvées dans la littérature

GENERALITES

I-Historique (1)

Les plus anciennes données référant à l’alopécie ont été apportées par des écrits grecques et romains datant de l’Antiquité, incluant ceux du physicien Hippocrate, ainsi que ceux du polygraphe Aulus Cornelius Celsus.

Au cours des années 400 avant JC, Hippocrate fut le premier a employé le terme grecque « alôpekia », traduit en latin « alopecia ». Cependant, ses descriptions n’étaient probablement pas celles qu’on reconnait aujourd’hui à la pelade. Le terme « alôpekia » se traduit littéralement en français par « maladie du renard ». Hippocrate faisait alors référence à l’atteinte des renards par la gale, leur causant une perte de poil. « Alopecia » devint alors un terme médical généralisé pour la perte de poils chez l’Homme.

Plus de quatre siècles plus tard, c’est le polygraphe Aulus Cornelius Celsus qui fit une première description de cette maladie telle qu’on la connait aujourd’hui sous le nom de « pelade ». On attribuait ainsi le terme de « Area Celsi » à la pelade pour lui rendre hommage. Ce dernier avait alors décrit deux formes de pelade dans une encyclopédie médicale appelée De Medicina : la première forme consistait en une calvitie totale survenant à tout âge, tandis que la deuxième forme décrivait des plaques d’alopécie sinueuses au niveau du scalp. Celsus avait donné le nom d’ « ophiasis », à cette deuxième forme, qui veut dire

« serpent ». Il précisait que cette forme ne touchait que les enfants, ce qui semble aujourd’hui être incorrect.

D’autres noms ont été attribués à la pelade à travers l’histoire, mais le terme actuel «pelade » (alopeciaareata en anglais) n’a été utilisé pour la première fois qu’en 1763 à Lyon, par François Boissier de Sauvages de la Croix dans son ouvrage « Nosologia Methodica ».

Au fur et à mesure que les connaissances scientifiques grandissaient, une véritable recherche sur l’étiopathogénie de la maladie a été menée aboutissant à de nombreuses hypothèses. Ainsi, dans la seconde moitié du XIXème siècle, deux hypothèses dominaient ; la première avançait qu’une infection par des parasites pouvait induire la maladie (Gruby 1843, Radcliffe-Crocker 1903), et la deuxième, plus soutenue à cette époque par bon nombre de dermatologistes, appuyait que la maladie naissait d’un désordre nerveux (Von Barensrung 1858).

De nouvelles théories furent mises en avant à partir du XXème siècle, avec dans un premier temps, le fait qu’un agent toxique, jusque-là non encore identifié, pourrait causer la perte de cheveux (Adamson 1912, Dixon 1927, Ormsby 1948, Roxburgh 1950). Cette dernière explication fut rapidement réfutée au dépend de la mise en évidence d’une association fréquente de la pelade avec certaines endocrinopathies, en particulier thyroïdiennes, concluant à une origine hormonale de la maladie (Sabouraud 1913).

Actuellement, la pelade est considérée comme une maladie auto-immune, et la mise en évidence d’un infiltrat de cellules inflammatoires au niveau du follicule pileux au cours de la pelade avait été décrite dans un journal français en 1891, alors même que le concept d’auto-immunité était inconnu. Il faudra attendre un siècle, pour que l’origine auto-immune de la pelade soit communément admise, laquelle, avait été proposée initialement par Rothman à la lumière des travaux de Van Scott (1958). Nous détaillerons plus précisément l’étiopathogénie de la pelade, telle qu’elle est reconnue aujourd’hui, dans le chapitre correspondant.

II-RAPPELS ANATOMIQUES ET PHYSI

A-Le cuir chevelu Bien que toutes les surfaces p

cours de la pelade, l’atteinte du cuir chevelu étant d’apporter un rappel anatomique de cette région.



Caractéristiques macroscopiques

Le cuir chevelu est l’ensemble des tissus qui recouvre la boîte crânienne. Il est remarquable par l'existence des cheveux (en moyenne 120

700 cm2, qui s'étend sur l'ensemble de la convexité crânienne, limitée en avant par le f latéralement par les pavillons auriculaires et en arrière par la nuque. Il est caractérisé par son épaisseur, de 6 à 9 mm variant selon les régions,

mm sous la peau, au niveau de la jonction dermo

Les zones du cuir chevelu sont représentées sur le schéma ci

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