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Les repas

Dans le document jeunes 97/98 (Page 74-82)

Le petit déjeuner La fréquence

En moyenne, les jeunes interrogés ont pris six petits déjeuners (5,8) au cours des sept derniers jours. Près des deux tiers (65,3 %) ont effectué ce repas tous les jours et 7,6 % n’en n’ont pris aucun. Si les filles et les garçons ont sensiblement les mêmes ha-bitudes vis-à-vis de ce premier repas de la journée, l’âge joue de façon importante sur sa fréquence qui est moins élevée chez les

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Baromètre santé jeunes 97/98 Tableau I

Prise du petit déjeuner en fonction du lieu d’habitation (en pourcentage)

Petit déjeuner sauté 0 fois 1 fois 2 fois et plus

Communes rurales 69,3 9,5 21,2

Agglomération de moins

de 20 000 h. 69,0 8,7 22,3

20 000 à 199 999 h 66,3 8,9 24,8

200 000 h. et plus 65,7 8,1 26,2

Agglomération parisienne 52,5 9,7 37,8

« Dans ma famille, le petit déj c’est sacré. C’est une vraie réunion de famille. On descend deux baguet-tes à cinq : on fait une véritable chaîne de tartines ! Un coupe le pain, l’autre le beurre, le troisième range les tartines sur un plat.

Ensuite, on se régale tous ensem-ble. Mais quand je suis toute seule, je n’ai pas envie de faire ça. Alors je mange n’importe quoi, même des chips si j’en trouve, pour avoir quelque chose dans le ventre. » Figure 1

Jeunes ayant sauté leur petit déjeuner au moins une fois au cours de la semaine en fonction de leur corpulence (en pourcentage)

0 10 20 30 40 50

Obèses Normaux supérieurs Normaux inférieurs

Maigres 31,0

33,0

35,0

39,4

plus âgés. À 12 ans, ils sont 3,9 % à l’avoir sauté tous les jours. À 19 ans, ils sont trois fois plus nombreux (11,0 %).

La prise de ce repas varie aussi en fonc-tion de la situafonc-tion familiale de l’adolescent.

En effet, les jeunes qui vivent avec leurs parents de naissance (ou d’adoption) sont moins nombreux à avoir sauté leur petit déjeuner que les autres (familles monopa-rentales ou recomposées) : sur une semaine, une moyenne de 5,9 repas chez les pre-mières vs 5,4. De même, la proportion de jeunes qui prennent un petit déjeuner varie selon la situation professionnelle du chef de famille. Une prise régulière de ce repas est moins fréquente quand il est au chô-mage : un tiers (32,2 %) des enfants de chômeurs l’a sauté « deux fois ou plus » contre un quart (25,1 %) chez ceux dont le chef de famille travaille. La régularité de la prise de petit déjeuner diminue linéairement également avec le nombre de redoublements scolaires. C’est ainsi que les jeunes ayant redoublé n’ont pris ce repas que 5,6 fois vs 6,0 fois chez les autres.

La fréquence des repas sautés augmente significativement et régulièrement en fonc-tion de la taille de l’agglomérafonc-tion où ha-bite le jeune (Tableau I). C’est ainsi que dans les communes rurales, le petit déjeuner a été pris en moyenne 6 fois vs 5,3 fois en agglomération parisienne.

Si l’on croise la fréquence de prise du petit déjeuner avec l’indice de masse corporelle (IMC = P/T², avec le poids et la taille dé-clarés) en tenant compte du sexe et de l’âge, plus l’IMC augmente, plus le pourcentage de jeunes ayant sauté au moins une fois ce repas au cours des sept derniers jours croît. Autrement dit, plus les jeunes ont des problèmes de surpoids, moins ils prennent de petit déjeuner le matin (Figure 1). Ce constat est fait aussi bien chez les filles que chez les garçons.

Comme chez les 18-75 ans (Baromètre santé adultes [3]), les fumeurs réguliers sautent plus souvent leur petit déjeuner que les autres adolescents : ils n’ont, en effet, pris ce repas que 5,1 fois vs 6 fois pour le reste de la population. Il en est de même pour

Mélanie, élève de troisième

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Baromètre santé jeunes 97/98

les jeunes qui boivent au moins une fois par semaine une boisson alcoolisée, qui n’ont pris que 5,5 fois leur petit déjeuner au cours des sept derniers jours.

L’environnement du petit déjeuner

La veille de l’interview, 12,5 % des jeunes n’avaient pas pris de petit déjeuner vs 7,0 % chez les adultes dans le Baromètre santé nutrition 1996 [2] et 18 % dans le sondage CFES/Cnamts de 1994 réalisé auprès des jeunes [1].

Parmi ceux qui ont pris un petit déjeuner la veille, 50,1 % étaient seuls, 41,8 % en fa-mille et 8,1 % avec des copains. Exception faite de ce dernier item pour lequel les gar-çons sont plus nombreux à avoir mangé avec des copains, il y a peu de différences entre les garçons et les filles. En revanche, l’âge est un facteur très important. En effet, la prise de ce repas en famille est trois fois moins fréquente chez les 19 ans que chez les 12 ans (21,0 % vs 62,4 %) (Figure 2).

Les jeunes vivant dans des zones rurales sont moins nombreux à avoir pris seuls leur petit déjeuner que ceux des zones urbai-nes. Par ailleurs, les ruraux prennent deux fois plus souvent leur petit déjeuner avec des copains que les non-ruraux (12,1 % vs 5,2 %), ce qui est sans doute lié au fait qu’ils sont plus fréquemment pensionnai-res (Figure 3). D’ailleurs, c’est parmi les enfants d’agriculteurs que ce repas est le plus souvent pris avec des copains. Les jeunes situés dans les deux intervalles d’IMC extrêmes (« maigres » et « obèses ») ont tendance à être plus nombreux à déclarer prendre ce repas en famille.

Composition du petit déjeuner

Les jeunes qui ont consommé un petit dé-jeuner la veille (87,5 %), ont pris : – du lait ou un produit laitier 75,5 % – du pain, des céréales ou

des biscottes 74,0 %

– un fruit ou un jus de fruit 34,5 % – un café ou du thé (sans ou avec

une faible quantité de lait) 21,6 % – une viennoiserie ou

d’autres gâteaux 23,5 %

– un œuf, du jambon ou

de la charcuterie 0,7 %

– un autre produit 5,8 %

Chez un jeune sur cinq (20,1 %), le petit déjeuner a une composition « idéale », c’est-à-dire avec une prise appartenant à cha-cun des trois groupes suivants : « lait ou produit laitier », « pains, céréales ou bis-Figure 2

Environnement du petit déjeuner selon l’âge (en pourcentage)

50,5 49,1 51,3 62,4

12,2 14,8 13,2 15,2 18,7

Seul En famille

Avec des copains

N’a pas pris de petit déjeuner

Figure 3

Environnement du petit déjeuner selon la taille d’agglomération (en pourcentage)

0

11,1 13,4 12,9

16,9

Seul En famille

Avec des copains

N’a pas pris de petit déjeuner

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Baromètre santé jeunes 97/98 Idéale (3 groupes)

20,1 %

Correcte (2 groupes) 49,3 % Incomplète

(1 groupe ou moins) 30,6 %

Figure 4

Association des différents groupes d’aliments au petit déjeuner (base ; 3 603 jeunes ayant pris un petit déjeuner la veille de l’interview)

0

12-13 ans 14-15 ans 16-17 ans 18-19 ans

81,5 76,1 74,3

70,4

34,6 32,2 37,6

33,7

78,0 74,8 73,3 70,1

10,6 17,7

Pain, Céréales Café (thé) Viennoiserie Figure 5

Aliments consommés au petit déjeuner en fonction de l’âge (en pourcentage)

cottes », « fruits ou jus de fruit ». Pour la moitié d’entre eux (49,3 %), la composi-tion est « correcte » avec une prise alimen-taire issue de deux de ces groupes. Un peu moins d’un tiers (30,6 %) a consommé un petit déjeuner « incomplet » avec une prise alimentaire issue d’un seul de ces groupes ou d’un autre groupe (Figure 4). La compa-raison avec les résultats du Baromètre santé nutrition 1996 [2] montre que globalement, les jeunes ont en moyenne un petit déjeu-ner nettement plus équilibré que leurs aînés (18-75 ans), où 57 % d’entre eux avaient consommé un petit déjeuner « incomplet ».

Les principaux facteurs sociodémographi-ques ainsi que certains comportements de santé majeurs, à l’exception du fait de fu-mer régulièrement, ont peu d’influence sur cette composition du petit déjeuner. Seuls points remarquables : les petits déjeuners incomplets sont un peu plus fréquents chez les sujets plus âgés et les redoublants. Par ailleurs, les jeunes « obèses » sont les moins nombreux à composer de façon idéale ce premier repas de la journée (14,5 %).

Les garçons sont plus nombreux que les filles à avoir pris un aliment du groupe « lait ou produit laitier » (78,2 % vs 72,7 %) et également des « viennoiseries ou autres gâ-teaux » (24,8 % vs 22,2 %). À l’inverse, les filles sont de plus grandes consommatri-ces de « fruits ou jus de fruit » (38,7 % vs 30,6 %), mais aussi de « café ou de thé » (22,9 % vs 20,3 %). Ces tendances confir-ment le plus faible apport en produits lai-tiers et donc en calcium, parmi les adoles-centes, par rapport à la population mascu-line. Compte tenu des risques spécifiques d’ostéoporose que présente la population féminine, ce constat devrait faire l’objet de mesures de santé publique particulières auprès de cette population.

L’âge a une influence notable sur le choix de ces aliments (Figure 5). La consomma-tion de produits des groupes « lait et pro-duit laitier » et « pain, céréales ou biscot-tes » diminue avec l’âge à l’inverse de celle du « café ou thé » qui augmente.

Les enfants dont le chef de famille est ca-dre sont plus nombreux à avoir consommé

« du pain, des céréales ou des biscottes ».

Inversement, ils consomment moins de

« café ou de thé » que les autres. Ce sont les adolescents dont le chef de famille est ouvrier qui sont les plus importants con-sommateurs de « viennoiseries ou autres gâteaux » et qui choisissent le moins sou-vent des fruits pour ce repas. Les enfants d’ouvriers et d’agriculteurs sont également ceux qui semblent consommer le plus de

« café et de thé ». Ces tendances valideraient,

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« J’ai constaté que les matins où je ne me lève pas parce que je ne suis pas obligée, les filles ont vraiment tendance à alléger au maximum leur petit déjeuner. Donc je fais un gros effort pour prendre le plus souvent possible le petit déjeuner avec elles. Je veille à ce qu’elles mangent au moins un laitage, un jus de fruit et une tartine. C’est le minimum. On ne dit pas grand chose, on ne se parle pas beaucoup car tout le monde a encore sommeil mais au moins on est ensemble. Les filles n’aiment pas commencer la journée sans qu’on ait partagé ce moment. »

pour la population jeune, le constat fait dans le dernier Baromètre santé nutrition [2], d’un petit déjeuner plus équilibré dans les caté-gories sociales plus favorisées.

Le déjeuner La fréquence

88,2 % des jeunes de 12 à 19 ans ont pris tous les jours leur déjeuner au cours de la dernière semaine, 5,4 % l’ont sauté une seule fois et 6,3 % deux fois et plus (dont 0,5 % tous les jours). Les filles ont tendance à sauter plus souvent ce repas (13,1 % des filles ont sauté le déjeuner au moins une fois vs 10,5 % pour les garçons). L’âge in-fluence de façon non négligeable la prise ou non du déjeuner. C’est ainsi que dans les classes d’âge les plus élevées, les ado-lescents sautent plus souvent le repas de midi : à 12-13 ans, 1,3 % des enfants ne l’ont pas pris « une à deux fois au cours de la dernière semaine » vs 11,7 % à 18-19 ans. Si l’on croise ces données avec le sexe, cette évolution est plus marquée chez les filles que chez les garçons.

Les jeunes ayant déjà redoublé déclarent

plus souvent sauter leur déjeuner. En re-vanche, les jeunes qui vivent avec leurs parents de naissance (ou d’adoption) le pren-nent plus régulièrement (9,7 % l’ont sauté au moins une fois) par rapport aux enfants issus de familles monoparentales (18,2 %) ou recomposées (17,8 %).

Les jeunes dont le chef de famille est au chômage ou inactif sautent plus souvent le déjeuner. Il en est de même pour les en-fants d’ouvriers, d’artisans et de commer-çants. À l’opposé, les enfants d’agriculteurs y sont plus fidèles. Les adolescents vivant en agglomération parisienne sont significa-tivement plus nombreux que les autres à avoir sauté au moins une fois le déjeuner dans la semaine (20,9 % vs 10,2 %).

À la différence du petit déjeuner, les jeu-nes ayant un « IMC » élevé ne sautent pas plus souvent ce repas que les autres.

Le lieu et l’environnement du déjeuner La veille de l’interview, 1,7 % des jeunes n’avaient pas déjeuné (vs 5 % chez les adul-tes d’après le Baromètre santé nutrition 1996 [2]). Parmi ceux qui ont pris ce repas, près de la moitié (49,0 %) ont déclaré avoir déjeuné chez eux. Les autres principaux lieux de repas sont présentés sur la Figure 6.

Par ailleurs, 6,7 % ont déjeuné seuls.

Le lieu de ce repas évolue en fonction de l’âge de l’interviewé, avec une diminution globale de la fréquentation du domicile fa-milial jusque vers 17 ans, suivie d’une aug-mentation pour atteindre à 19 ans un pour-centage équivalent à celui des enfants de 12 ans. La fréquentation de la cantine reste à peu près stable jusque vers 16-17 ans, puis chute à 18 et 19 ans. Ces deux lieux de repas restent néanmoins les plus fré-quentés par les jeunes quel que soit l’âge.

Manger dans « un café, restaurant ou fast-food » est un comportement plutôt rare jus-qu’à 14 ans et devient plus courant à par-tir de 15 ans, pour ensuite ne cesser d’aug-menter. Enfin, déjeuner « dans la rue » ou ailleurs reste un comportement marginal, quel que soit l’âge des jeunes (Figure 7).

Les jeunes qui ont déjà redoublé mangent moins souvent à la cantine et plus réguliè-Éléonore, maman de trois filles

de 13, 17 et 19 ans

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Baromètre santé jeunes 97/98 Cantine

40,0 % Rue 2,2 %

Café, restaurant 5,6 % Autres 3,2 %

Maison 49,0 % Figure 6

Lieu de prise du déjeuner

0

Dans la rue À la cantine

Au café, dans un restaurant 53,3 51,4

Déjeuner selon le lieu et l’âge (en pourcen-tage)

Perception de l’ambiance du déjeuner

Tableau II

Ambiance du repas de midi selon son lieu de prise (en pourcentage ; base = 4 043 jeunes qui ont déjeuné)

très plutôt plutôt très bonne bonne mauvaise mauvaise

À la maison 34,0 60,9 4,5 0,6

À la cantine 41,6 52,0 4,9 1,5

Dans la rue 27,8 58,9 8,9 4,4

Au café, au restaurant 37,5 59,9 2,6

Autre 52,3 42,3 5,4

rement chez eux, « dans la rue » et dans les « cafés, restaurants ou fast-food ».

Les ruraux sont plus nombreux que les autres à déjeuner à la cantine (53,5 % vs 34,9 %), ce qui s’explique très logique-ment par l’éloignelogique-ment géographique du lieu d’habitation.

Lorsque le chef de famille est au chômage, les jeunes sont plus de la moitié (57,4 %) à être rentrés chez eux le midi la veille de l’inter-view vs 40,3 % pour ceux dont le chef de famille travaille. De plus, ils ne sont que 28,7 % à prendre leur repas à l’école (vs 41,0 % pour ceux dont le chef de famille travaille).

De façon plus spécifique, ce sont les enfants d’agriculteurs qui ont pris le plus souvent (63,2 %) leur déjeuner la veille de l’interview entre copains. Logiquement, ce sont aussi les enfants d’agriculteurs qui fréquentent le plus la cantine (58,4 % vs 39,3 %) et le moins la maison le midi (36,5 % vs 49,5 %).

L’ambiance du déjeuner

L’immense majorité des jeunes (94,3 %) juge

positivement l’ambiance à table au cours du dernier repas de midi (Figure 8). Il n’y a pas de différence significative entre les filles et les garçons, ni selon l’âge.

C’est à la cantine que l’ambiance des re-pas est la plus souvent jugée « très bonne » (Tableau II). Le score d’ambiance reste le meilleur (« très » ou « plutôt bonne »), tous lieux de prise de repas confondus, lorsque les jeunes déjeunent « au café, au restau-rant ou au fast-food » et c’est « dans la rue » que le jugement est le plus sévère.

La perception de la qualité du déjeuner Globalement, les jeunes sont satisfaits (83,8 % de ceux qui ont déjeuné) des qualités

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80

Baromètre santé jeunes 97/98

Très bonne 28,4 % Plutôt bonne

55,4 %

Plutôt mauvaise 12,0 %

Très mauvaise 4,2 % Figure 9

Perception de la qualité du déjeuner

Figure 10

Jeunes qui trouvent que la qualité du déjeuner est mauvaise selon le lieu (en pourcentage)

0 10 20 30 40

10,0 14,6

34,2 Maison 2,8

Cantine Rue Café, restaurant

gustatives (« très bonnes » et « plutôt bon-nes ») de leur déjeuner de la veille (Figure 9), sans différence entre les filles et les gar-çons, ni selon l’âge.

Le croisement de ces réponses avec le lieu de prise du déjeuner souligne que c’est sur les repas servis à la cantine que les jeunes portent le jugement le plus négatif, mais avec tout de même les deux tiers des ado-lescents qui sont satisfaits (Figure 10).

Le dîner La fréquence

87,7 % des jeunes interrogés ont pris leur repas du soir quotidiennement durant les sept derniers jours, ce pourcentage étant quasi identique à celui du déjeuner. Parmi les 12,3 % qui l’ont sauté, 6,6 % ne l’ont fait qu’une seule fois et 5,7 % deux fois ou plus.

La différence entre les filles et les garçons

est très significative : les filles sont beau-coup plus nombreuses à déclarer avoir sauté ce repas que les garçons (au moins une fois : 15,8 % vs 9,0 %).

De même que pour le petit déjeuner et le déjeuner, l’âge influence la prise du dîner : à 12-13 ans, ils sont 6,5 % à l’avoir sauté au moins une fois, à 18-19 ans, ils sont plus du double (15,6 %), ce phénomène étant accentué chez les filles (Figure 11).

À la différence des repas du matin et du midi, les autres facteurs sociodémographi-ques et de comportements interviennent peu en dehors de la notion de chômage dans la famille. En effet, ce sont dans ces familles que les jeunes ont le plus souvent sauté deux fois ou plus le dîner de la veille.

L’environnement du dîner

La veille de l’interview, seuls 1,6 % des jeu-nes interrogés n’avaient pas dîné (chiffre identique à celui des adultes qui était de 2 % d’après le Baromètre santé nutrition 1996 [2]). Parmi ceux qui ont pris ce repas, la grande majorité l’a fait en famille (86,7 %), 6,4 % seuls et 6,9 % entre copains.

Les filles dînent un peu plus en famille que les garçons (88,1 % vs 85,4 %).

La prise du repas du soir en famille diminue avec les années, surtout à partir de 16 ans, alors que les dîners « seul » ou « avec des copains » progressent (Figure 12).

Plus les jeunes vivent en milieu urbanisé, plus ils mangent souvent seuls, mais ceci reste globalement assez marginal. C’est ainsi que l’on passe de 5,0 % dans les commu-nes rurales à 7,6 % en agglomération pari-sienne. Une spécificité des enfants d’agri-culteurs : ils mangent plus souvent le soir avec des copains (éloignement en rapport avec les études effectuées).

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