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Les raisons principales à la pratique d’un sport

Dans le document jeunes 97/98 (Page 113-116)

Lors de l’entretien, il a été demandé quel-les étaient quel-les principaquel-les motivations à faire du sport. Parmi les huit items proposés par l’enquêteur, les jeunes pouvaient en choi-sir jusqu’à trois. Les 1,2 % qui ont déclaré ne pas pratiquer de sport n’ont pas été pris en considération dans l’analyse. Les huit motivations proposées étaient : faire du sport pour le plaisir, pour la santé, pour maigrir, pour se muscler, pour rencontrer des amis, pour gagner (par esprit de com-pétition), par obligation1 (parents, école) et pour une autre raison.

La première motivation mise en avant est le plaisir. Pour près des trois quarts des

jeunes, faire du sport c’est se faire plaisir (73,9 %). Viennent ensuite par ordre décrois-sant, pour rencontrer des amis, pour la santé, pour se muscler, pour gagner, pour maigrir, parce qu’on y est obligé et pour une autre raison (Figure 12).

Garçons/Filles

Ils font du sport pour des raisons en grande partie équivalentes. Ils diffèrent cependant sur quelques points (Figure 13). Les filles sont plus nombreuses à faire du sport pour maigrir2 : 20,3 % vs 4,0 % pour les gar-çons. Elles en font également davantage parce qu’elles y sont obligées et un peu moins pour une « autre raison ». Les gar-çons ont répondu plus fréquemment que les filles faire du sport pour gagner : 19,3 % vs 6,2 %.

1. Certains ont à la fois répondu en faire par obligation et par plaisir (3,4 %).

2. Le sport aide à maigrir si des règles diététiques y sont associées.

0 20 40 60 80 100

73,9

38,0

34,8

23,6

12,9

12,0

5,5

Autre raison 4,2 Par obligation Pour maigrir Pour gagner Pour se muscler Pour la santé Pour rencontrer des amis Pour le plaisir Figure 12

Les motivations à la pratique d’un sport (en pourcentage)

Sport et activité physique

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0

Autre raison Par obligation Pour maigrir Pour gagner Pour se muscler Pour la santé Pour rencontrer des amis Pour le plaisir

20 40 60 80 100

Les raisons principales à la pratique d’un sport selon le sexe (en pourcentage)

12 ans 13 ans 14 ans 15 ans 16 ans 17 ans 18 ans 19 ans

La pratique du sport pour le plaisir varie en fonction de l’âge du répondant. C’est à 12 ans que cette réponse est la plus citée.

80,0 % des jeunes de cet âge font du sport pour le plaisir. Ce pourcentage diminue avec l’âge de l’interviewé et atteint son minimum pour les jeunes de 16 ans (69,3 %).

• « Le sport pour la santé » est une moti-vation qui ne cesse d’augmenter avec l’âge de l’interviewé (Figure 14).

• « Le sport pour maigrir » est plus fréquem-ment cité parmi les jeunes de 16 ans. Faut-il y voir un lien avec leur déclaratif le plus bas pour la pratique d’un sport pour le plaisir ?

La musculation comme raison de faire du sport est une motivation qui progresse avec l’âge du répondant, comme « faire du sport pour la santé ». De 15,2 % des réponses à 12 ans, on passe à 31,8 % à 19 ans. Les jeunes qui ont répondu faire du sport pour maigrir sont plus nombreux à avoir égale-ment déclaré en faire pour se muscler.

C’est de nouveau à 16 ans que l’on observe le taux de réponse « faire du sport parce qu’on y est obligé » le plus élevé : 7,8 %.

La rencontre d’amis, l’esprit de compéti-tion et les autres motivacompéti-tions sont des motivations stables selon l’âge de l’inter-viewé.

Communes rurales/zones urbaines Les jeunes qui vivent dans des communes rurales recherchent davantage à établir un lien social par le biais de la pratique d’un sport. 41,3 % souhaitent rencontrer des amis vs 36,7 % des jeunes habitant une agglomération urbaine. Ces derniers décla-rent faire plus souvent du sport pour la santé et se muscler. Pour les autres items, les réponses ne diffèrent pas de façon signifi-cative.

Catégorie socioprofessionnelle du chef de famille

Les adolescents dont le chef de famille est cadre ou exerce une profession intellectuelle supérieure sont 79,0 % à faire du sport pour le plaisir. Il s’agit du plus haut score, alors

que les minimums sont atteints pour les jeunes dont le chef de famille est « ouvrier » et « autres sans activité ». Ces derniers sont les plus nombreux à déclarer faire du sport

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« Je fais énormément de volley : cinq heures d’entraînement par semaine, plus les matchs le samedi. Je ne pourrais pas m’en passer. Cela me permet de me défouler. Sur le terrain, je me lâche complètement, je me donne à fond, quitte à me jeter par terre pour récupérer un ballon ! Ensuite, cela me donne confiance en moi.

Quand on gagne un match en compétition, je me dis que je ne suis pas si nulle que ça et j’ai vraiment l’impression d’avoir aidé à cette victoire. Et surtout, depuis que je fréquente le club de volley, j’ai découvert un autre univers.

Celui de l’amitié, vraie, forte, de la solidarité. Les filles de l’équipe, on est comme les doigts de la main.

On est là pour gagner ensemble et se soutenir dès que l’une flanche.

Je n’avais jamais connu ça ailleurs que dans le sport ».

pour la santé. Les moins concernés par cette motivation sont les enfants d’agricul-teurs (ou agriculd’agricul-teurs eux-mêmes). Ils sont également les moins nombreux à faire du sport pour maigrir et les plus nombreux à en faire pour rencontrer des amis.

Situation professionnelle du chef de famille

Les jeunes qui travaillent ou dont le chef de famille travaille, font davantage de sport pour le plaisir, pour rencontrer des amis et pour gagner. Ceux dont le chef de famille est au chômage ou inactif sont plus sou-vent attirés par les aspects santé et mus-culation du sport.

Analyse et synthèse

Sexe

Les garçons déclarent un temps et une fré-quence d’activité physique et sportive su-périeurs à ceux des filles. Ils font plus de sport à l’école, en club et seuls ou avec des copains. Cette spécificité se retrouve aussi dans l’enquête nationale sur la santé et les styles de vie des adolescents (15-20 ans scolarisés), menée en Suisse en 1992 et 1993 [3]. Dans cette étude, 57,6 % des garçons font assez ou très souvent du sport dans un club sportif, contre seule-ment 37,6 % des filles. L’enquête de l’Inserm sur les adolescents scolarisés âgés de 11 à 19 ans, réalisée en 1993, donne des résultats qui vont dans le même sens : « Trois garçons sur quatre (73 %) et moins d’une fille sur deux (48 %) font du sport en de-hors de l’école. Non seulement les garçons sont plus nombreux à pratiquer un sport, mais ils le font d’une manière plus inten-sive : en moyenne deux heures de plus que les filles… » [4].

Par ailleurs, les garçons font plus souvent du sport pour gagner, alors que les filles sont plus souvent motivées par la perte de poids. Dans ce domaine, les résultats de

l’enquête suisse [3] coïncident avec ceux du Baromètre santé jeunes : « les motiva-tions liées à l’image de soi et à la santé sont plus spécifiquement féminines, tandis que les motivations liées à la compétitivité et aux aspects relationnels sont plus spé-cifiquement masculines » [3].

Âge

Selon que l’on s’intéresse à l’activité physi-que ou à l’activité sportive, les résultats selon l’âge du répondant ne vont pas dans le même sens. Pour l’activité physique, ce sont les plus âgés qui ont une pratique plus longue, tandis qu’en ce qui concerne la pra-tique d’un sport, ce sont les plus jeunes qui en font davantage. Cette décroissance de la pratique sportive avec l’âge ne se retrouve pas dans l’enquête suisse [3], mais la majorité de l’échantillon était âgée de

Mélanie, élève de troisième

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1. Michaud P. A., Narring F. La condition physi-que des enfants et des adolescents : comment la mesurer ? Une revue de littérature. Archives de Pédiatrie 1996 ; 3 : 497-504.

2. Vuillemin A., Denis G., Guillemin F., Jeandel C. Revue des questionnaires d’évaluation de l’ac-tivité physique. Rev. Epidemiol. Santé publ.

1998 ; 46 : 49-55.

3. Michaud P. A., Alvin P. (sous la dir.). La santé des adolescents. Approches, soins, prévention.

16 à 19 ans. L’étude Inserm [4] constatait aussi que les collégiens faisaient plus de sport que les lycéens. Cette réduction de la pratique sportive avec l’âge peut notam-ment s’expliquer par l’apparition de nouveaux centres d’intérêt et/ou par l’augmentation de contraintes (travail, transport, sorties, etc.).

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